Chronologie du scoutisme en France
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1909[modifier | modifier le wikicode]
C'est à Nantes que le scoutisme est expérimenté pour la première fois en France dès 1909 [1],[2] par Emmanuel Chastand. Une première unité d'adolescents, issus de la mission populaire évangélique, se développait du aux contacts privilégiés que les groupements d'unions chrétiennes avaient avec leur organisation dirigeante située en Angleterre, berceau du scoutisme.
1910[modifier | modifier le wikicode]
- Les toutes premières initiatives scoutes apparaissent. Le Pasteur français, Georges Galienne, s’inspire de Baden-Powell pour son patronage parisien de Grenelle. Il lance une troupe d'éclaireurs qui construit une pompe à incendie[3]
1911[modifier | modifier le wikicode]
- Création des Eclaireurs de France à Verneuil-sur-Avre. L'association est créée comme une fédération neutre qui regroupe pour pratiquer le scoutisme des enfants de toutes confessions religieuses. Ils proposent à leurs adhérents suivant leurs convictions, deux textes pour la promesse "Je promets sur mon honneur" ou "Je promets sur mon honneur et devant Dieu de faire tout mon possible pour Servir la patrie, servir les autres et obéir à la loi de l’Éclaireur". Leur insigne est un arc tendu.
- Création des Eclaireurs Unionistes de France, mouvement protestant issu de l'Union Chrétienne de Jeunes Gens. Ils proposent une promesse devant Dieu et la Patrie. Leur insigne est un coq doré.
- Les premières troupes catholiques apparaissent au Havre, à Mâcon, à Paris, au Creusot, à Nice. Elles sont indépendantes les unes des autres. La plupart des catholiques restant encore indifférent ou même défiants vis à vis du scoutisme.
- Le 27 octobre, Pierre de Coubertin fonde le mouvement des Éclaireurs français. L'emblème est le Gaulois casqué et la devise «Sans Peur». Les statuts sont déposés en mars 1912.
1912[modifier | modifier le wikicode]
- Les premières éclaireuses qui seront à l'origine de la FFE se réunissent dans des paroisses protestantes
1916[modifier | modifier le wikicode]
- Fondation des Entraineurs Catholiques de France par l'abbé Cornette, le R.P. de Boissieu et Paul Coze. Ce mouvement est aussi connu sous le nom des Entraineurs de Saint-Honoré d'Eylau.
- Le mouvement des éclaireuses progresse. Il existe 16 unités, la plupart à Paris.
1917[modifier | modifier le wikicode]
- Antoinette Butte (Grand Lama) arrive à Paris. Elle entreprend l'écriture de "la préparation d'une éclaireuse" et commence à lancer le mouvement.
1918[modifier | modifier le wikicode]
- Création éphémère de la Fédération des Éclaireurs de France.
1919[modifier | modifier le wikicode]
- Après les hostilités, André Lefevre crée la Maison pour Tous rue Mouffetard à Paris, maison de quartier qui deviendra un haut du scoutisme laïque pour les EDF et la FFE. Il lance les bases et développera un scoutisme plus ouvert, en reprenant les idées et la méthode active de Baden Powell.
- Une vingtaine de cheftaines se rassemblent pour un premier camp. La plupart des sections étaient "unionistes" mais quelques'unes étaient laïques dont la section cadette de la Maison pour Tous.
1920[modifier | modifier le wikicode]
- 25 juillet : Création des Scouts de France par le père Sevin, l'abbé Cornette et Edouard de Macedo. C'est une fédération regroupant des troupes catholiques. L'insigne choisi est un trèfle.
- Juillet : Premier congrès national des éclaireuses à Lyon. Elle décident le fondation du «Mouvement de Eclaireuses Unionistes» fondé par les UCJF mais comprenant des sections neutres.
- Septembre : Premier camp interfédéral du Francport (à Compiègne). Il réunit les trois fédérations françaises (Eclaireurs de France, Éclaireurs Unionistes de France et Scouts de France).
1921[modifier | modifier le wikicode]
- Fondation de la Fédération française des éclaireuses qui regroupe trois sections féminines autonomes : neutre, protestante et juive.
1923[modifier | modifier le wikicode]
- Création des Guides de France par Albertine Duhamel, fédération d'unités féminines catholiques. Leur insigne est au départ celui des Scouts de France. Marie Diémer invente les pédagogies des Jeannettes (9-12 ans) puis des Guides aînées (17-19 ans).
- Création des Éclaireurs Israélites de France par Robert Gamzon (petit-fils du Grand Rabbin de France Alfred Lévy).
1936[modifier | modifier le wikicode]
A l'occasion du 25ème anniversaire de la création du scoutisme EDF, Baden Powell est invité pour une visite en France. Il est reçu à l'Elysée et une soirée est organisée à la Sorbonne avec le Président de la République, l'Ambassadeur d'Angleterre et de nombreuses personnalités. Les représentants des différents mouvements scouts nationaux et régionaux (EDF, EU et SDF) de France y sont invités et rendent hommage à BiPi. Une manifestation réunissant plus de 20 000 garçons et filles est également organisée à la Porte de Versailles.
1940[modifier | modifier le wikicode]
- Dans la zone occupée jusqu'en 1944, le scoutisme est interdit mais beaucoup de troupes continuent leurs activités clandestinement. En zone libre, il est encore autorisé.
- Création de la Fédération du Scoutisme Français qui regroupe les différents mouvements scouts créés précédemment (le dépôt des statuts de la fédération est effectué le 24 décembre 1940 à la sous-préfecture de La Palisse). Pour marquer leur unité, l'insigne respectif de chaque mouvement est dorénavant présenté dans un écu commun.
- Pendant le guerre, dans différents camps de prisonnier des scouts sont actifs. En particulier à l'OFLAG IV D une troupe réunissant jusqu'à 400 scouts est crée à l'initiative d'EDF, d'EU et des SDF. Ils y organisent de nombreuses activités et notamment une université.
- A Vichy, dans le Pavillon Sévigné, à côté du Maréchal Pétain, des EDF dirigent le mouvement pendant cette période difficile. Mais ils y fabriquent aussi de faux-papiers pour des éclaireurs israéliens, cachent des juifs réfugiés et participent secrètement à des actions de résistances.
1941[modifier | modifier le wikicode]
- 27 février : Dissolution des Éclaireurs bleus.
- novembre 1941 : les Éclaireurs Israélites de France sont dissouts par Xavier Vallat, Commissaire aux Questions Juives du gouvernement de Vichy. Grâce à l'intervention du Général Lafont, président du Scoutisme Français, auprès des autorités vichyssoises, les EIF peuvent continuer leurs activités scoutes.
1943[modifier | modifier le wikicode]
- février 1943 : deuxième décret de dissolution des Éclaireurs Israélites de France. Le mouvement entre dans la clandestinité.
1945[modifier | modifier le wikicode]
- Saint-Georges : Le scoutisme sort de la clandestinité. 40 000 jeunes des différentes associations du scoutisme français, défilent à Paris.
1947[modifier | modifier le wikicode]
- Du 9 au 20 août : La France accueille 25 000 scouts de 42 nationalités différentes à Moisson pour le Jamboree de la Paix. C'est le premier et le seul Jamboree mondial ayant été organisé en France. Son organisation était placée sous la direction du Commissaire général Henri Van Effenterre et du Chef de camp Eugène Arnaud. Ce fût, à l'époque, un événement historique.
- Au château de Rosny sur Seine du 19 au 22 août se tient parallèlement la 11ème conférence de l'OMMS.
- Création des Eclaireurs Neutres de France par Marcel Lepage dans un esprit d'ouverture et de respect de chacun. L'association est créée pour que chacun puisse pratiquer le scoutisme tout en approfondissant ses convictions et respectant celle du voisin.
1957[modifier | modifier le wikicode]
- 9 mai : L'Équipe Nationale Route des Scouts de France remet sa démission à Michel Rigal (Voir : Crise de la Route).
1962[modifier | modifier le wikicode]
- P. Géraud-Keraod, ancien commissaire de province SDF reprend à son compte une petite association crée 4 ans plus tôt : la Fédération du Scoutisme Européen. Il la revitalise et imprime sa marque.
1964[modifier | modifier le wikicode]
- La section neutre de la FFE, les Eclaireurs Français et les Éclaireurs de France se regroupent dans un même mouvement : les Éclaireuses et éclaireurs de France.
- Sous l'implusion de François Lebouteux, la branche moyenne des Scouts de France (éclaireurs) est divisée en 2 : rangers et pionniers. Mesure symbolique : le foulard est abandonné.
1971[modifier | modifier le wikicode]
- Février : Suite aux réformes pédagogiques, des groupes SDF dans l'impossibilité de pratiquer un scoutisme "unitaire" se regroupent et fondent les Scouts Unitaires de France.
1982[modifier | modifier le wikicode]
- Les Scouts de France s'ouvrent aux filles, faisant ainsi le choix de la coéducation mais reprennent symboliquement le foulard.
1989[modifier | modifier le wikicode]
- Décembre : Suite à de nombreux problèmes portant sur le fond et sur la forme du scoutisme laïque, cinq groupes locaux EEDF jettent les bases de la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs.
1990[modifier | modifier le wikicode]
- Création des Scouts Musulmans de France.
2004[modifier | modifier le wikicode]
- 29 mai : Lors de leur assemblée générale à Lourdes, les Scouts de France et les Guides de France votent chacun la fusion des deux mouvements en une seule association : les Scouts et Guides de France.
Notes et références
- ↑ Christophe Carichon, Scouts et Guides en Bretagne, Yoran Emmbanner, 6 novembre 2007, 448 p. (ISBN 978-2-916579-10-8)
- ↑ Jean-Paul Morley, Le paradoxe d'une conviction : la mission populaire évangélique de France, 1871-1984, 1990
- ↑ EEDF, Livre d'or 1911 - 2001 90 ans d'aventures, 2001