Scouts de France

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Scouts de France

Scouts de France


Fondation : 25 juillet 1920
Disparition : 1er septembre 2004 (décision à l'AG du 29 mai)
Fondateurs : Jacques Sevin, Antoine Cornette, Édouard de Macedo.
Président : {{{président}}}
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Siège : Liste des adresses
Site web :
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Effectifs : à l'apogée (1963) : 125 à 140 000 En 2004 : 50 000 membres.
Effectifs : {{{effectif jeunes}}} jeunes.
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mouvement catholique

Mouvement catholique.
Agrément :

Agrément Education nationale et de la Jeunesse

Reconnu par le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse comme mouvement de scoutisme.
Scoutisme Français Scoutisme français.
Organisation mondiale du mouvement scout OMMS
Conférence internationale catholique du scoutisme Conférence internationale catholique du scoutisme

L'association des Scouts de France, créée en 1920 et dissoute en 2004, a été le principal mouvement de scoutisme en France. A la suite de la création du scoutisme par Baden-Powell à partir de 1907, le père Jacques Sevin fonde (avec d'autres) cette association de scoutisme catholique. Durant les années 1960, le mouvement connaît de profondes réformes, qui entraîneront le développement des guides et scouts d'Europe et des scouts unitaires de France.

L'association fusionne en 2004 avec les Guides de France pour fonder les Scouts et guides de France.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

La genèse[modifier | modifier le wikicode]

A l'origine du scoutisme en France, la plupart des ecclésiastiques s'opposent à lui pour plusieurs raisons : Baden-Powell est un anglais protestant réputé en plus franc-maçon (de par son inspiration de Kipling) et les premiers scouts français sont aconfessionnels (Éclaireurs de France ou Éclaireurs français) ou protestants (Éclaireurs unionistes) entre autres.

Quelques unités catholiques sont créées cependant ça et là :

En 1916, Paul et Marcel Coze (16 ans tous les deux) décident avec l'abbé Cornette de fonder les Entraîneurs catholiques de France. L'action du père Sevin et de l'abbé Cornette sera déterminante. Le père Sevin a fait plusieurs voyages en Angleterre notamment pour y préparer une maîtrise d'anglais, il en profite pour rencontrer Baden-Powell en 1913, il accumule ainsi de nombreuses notes et observations. Durant la première guerre mondiale, il est bloqué en Belgique, il y complète sa documentation et lance ses premiers camps scouts avec des jeunes de Mouscron. L'apport du scoutisme catholique belge à la naissance des SDF reste à évaluer mais a du être importante.

De retour en France après la guerre, le père Sevin fonde une troupe à Lille. Il rencontre le chanoine Cornette en 1919. Ensemble, ils fondent la Fédération des Scouts de France le 25 juillet 1920. Sont présents :

  1. Le général Louis Ernest de Maud'huy, Chef-Scout ;
  2. Le chanoine Cornette, Aumônier du Groupe Saint-Honoré d’Eylau, Aumônier Général ;
  3. Edouard de Macedo, Chef du Groupe de Saint- Honoré d’Eylau ;
  4. Le Père Sevin ;
  5. L'abbé Caillet, Aumônier du Groupe du Rosaire ;
  6. Henri Gasnier, Chef du Groupe du Rosaire, à Paris ;
  7. Lucien Goualle, Chef du Groupe de l’Immaculée Conception à Paris;
  8. L'abbé de Grangeneuve, Aumônier du Groupe de l’Immaculée-Conception;
  9. Xavier Sarrazin, Chef du 1er Groupe de Lille ;
  10. Joseph Delattre, trésorier.

Les autorités ecclésiastiques se rallient à l'idée de mettre en place un scoutisme catholique. La Fédération Nationale Catholique des Scouts de France a été fondée pour combattre le scoutisme neutre et protestant et proposer aux jeunes catholiques une alternative à ces associations[1].

L'existence officielle dès avant 1914 d'un scoutisme catholique belge, situation que connait bien le P. Sevin, a permis de désarmer les milieux hostiles.

Les premières années[modifier | modifier le wikicode]

L'insigne d'origine des Scouts de France

Le Père Jacques Sevin rédige le règlement intérieur de l'association et sera le véritable fondateur pédagogique de l'association, c'est lui qui adapte le programme, la loi et la promesse à la nouvelle association. L'insigne de l'association est constitué d'une croix potencée agrémentée d'un trèfle (initialement, les associations françaises de scoutisme ne prirent pas le lys comme emblème, alors sigle d'un parti politique, les Éclaireurs de France adoptèrent l'arc par exemple). Le général de Maud'huy, un chef militaire prestigieux, en est le président, le père Sevin en est le commissaire général, fonction qu'il abandonnera pour se consacrer exclusivement à la formation des chefs. Dès l’été 1920, le père Sevin obtient de son supérieur provincial, le père Bonduelle, d’être détaché au scoutisme.

La fédération regroupe trois troupes de Paris et six troupes lancées par le père Sevin à Lille. Une petite délégation se rendra au premier Jamboree scout à Richmond Park. Elle est dirigée par le père Sevin et est formée de treize entraîneurs et de deux scouts venus de Mouscron. Cette présence s’avère en effet indispensable car le jamboree voit la création du Bureau international, qui reconnaît les associations de scoutisme reconnues par BP. Les SdF y siègent ainsi, au même titre que les Éclaireurs de France et les Éclaireurs unionistes de France. Ils sont bénis par le cardinal Bourne, archevêque de Westminster ce qui conforte leur position auprès de l'épiscopat français.

Aussi en février 1921, Baden-Powell envoie à Paris un commissaire apporter aux Scouts de France le drapeau scout. Dans l’ensemble, la Compagnie de Jésus soutient l'action du Père Sevin. En février 1923, la sortie, quelques mois plus tôt, de son livre Le Scoutisme est favorablement accueillies par Les Études, revue officielle des jésuites.

De nombreuses unités sont fondées en province et rejoignent la fédération. A l'été 1921, les premiers responsables SDF participent au camp-école de Francport où ils rencontrent des EDF et des EUF.

Avant l'été 1922, il y a trois commissaires régionaux (puis provinciaux), la revue Le Chef est lancée. En 1923, Le Père Jacques Sevin, diplômé du camp école international de Gilwell, fonde en France le camp de formation de Chamarande ; le mouvement compte alors 3000 membres. La même année le jeune scoutisme catholique est vivement attaqué par le Père Henri Jeoffroid. En 1926, les Scouts de France sont 8000 répartis dans 60 diocèses sur 80 (à l'insu de l'évêque pour certains d'entre eux), voir Mgr Théophile Louvard. Ils sont 24 000 en 1930 mais l'Association catholique de la jeunesse française ne les soutient pas partout. Bref les SDF restent un objet de méfiance de la part de certains milieux catholiques[2].

En 1924 est fondé le premier clan routier, le père Doncœur s'occupera bientôt de cette branche, il relancera notamment la tradition des pèlerinages à pied. Entre temps, l'épiscopat reconsidère sa position face au succès croissant du scoutisme catholique. En 1927, l'association est reconnue d'utilité publique. Le Père Jacques Sevin est évincé de son poste de Mestre de camp de Chamarande en 1933. A la veille de la guerre, en 1939, l'association regroupe 72 000 membres.

Le scoutisme à l'épreuve de la guerre[modifier | modifier le wikicode]

L'insigne des Scouts de France

Durant l'occupation, le scoutisme est interdit en zone occupée, le QG se déplace de Paris à Lyon. En zone occupée, certaines unités camouflent leurs activités en clubs sportifs, et poursuivent bon gré mal gré leurs activités discrètement bien souvent sans encadrement ou avec un encadrement peu formé. Le scoutisme catholique a dû faire face non seulement à l'occupation, mais aussi à la méfiance persistante de certains évêques[1].

En zone libre, le scoutisme reste autorisé (jusqu'à l'invasion de la zone libre), pour ne pas paraître trop britannique, le chapeau quatre-bosses est parfois remplacé par le béret deux flots, le journal du mouvement est rebaptisé L'escoute. C'est à ce moment que les Scouts de France adoptent l'insigne orné de la fleur de lys, dessiné par Pierre Joubert. Le scoutisme autorisé n'hésitera pas à financer le scoutisme clandestin du Nord. Il doit, de plus, faire face au désir du gouvernement de Vichy de créer un mouvement de jeunesse unique. En 1942, 10 000 routiers et chefs scouts participent au Pélerinage national du Puy. A cette époque, beaucoup de jeunes hommes sont prisonniers de guerre en Allemagne, il se développera alors une Route des camps à part entière.

L'après-guerre[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement n'a pas perdu d'effectif à la sortie de la guerre, au contraire. Par contre, les chefs sont peu ou mal formés, certains responsables s'inquiètent de la baisse de qualité du scoutisme dans beaucoup d'unités tandis que dans Esprit, Emmanuel Mounier critique le scouticisme. Dans un monde marqué par la guerre, les imaginaires habituels (chevalerie, peau-rougisme, explorateurs,...) ne font plus recette auprès des jeunes. Mal encadrés, des jeunes pratiquent souvent des totémisations douloureuses. En 1947, à Moisson, se tient le Jamboree de la Paix, premier jamboree d'après-guerre.

Michel Menu devient commissaire national éclaireurs. Pour moderniser le scoutisme, il lance les « Raiders-Scouts », une proposition techniquement exigeante, se jouant à la fois en troupe, en patrouille et individuellement pour les aînés de la branche éclaireurs. En 1951, sont lancés les patrouilles libres puis l'Opération Soleil Levant. En 1955, pour former des chefs de qualité, la campagne « Cadres Verts » est lancée. En 1956, Michel Menu démissionne.

La croissance des effectifs est continue de 1945 à 1963 et l'organisation territoriale est dense. Entre temps, la Route se transforme en mouvement de jeunesse, ce qui aboutira à une crise et à la démission collective de l'équipe nationale Route en 1957. En 1959, François Lebouteux devient commissaire national éclaireurs (CNE). En 1961, une réforme administrative a lieu, les provinces sont remplacées par des régions et départements. L'équipe nationale éclaireurs prépare la réforme de la branche éclaireurs. L'association est à son apogée avec de l'ordre de 125 à 140 000 adhérents.

L'époque de la déchirure[modifier | modifier le wikicode]

L'échelon national s'interroge sur la manière d'actualiser le scoutisme par rapport à son époque. Dans cet esprit sont lancées des expérimentations comme l'Entreprise 62. Puis, en 1963, suite à l'assemblée générale, la branche éclaireurs (12-17 ans) est réformée. Elle est séparée en deux branches : la branche pionnier (15-17 ans) où l'on porte la chemise rouge, et la branche rangers (12-14 ans) où l'on porte la chemise bleue. La promesse scoute qui était prononcée peu après l'entrée ou la montée, soit vers 12 ans est prononcée désormais chez les pionniers, branche de l'accomplissement. Le modèle donné aux jeunes est le constructeur (publication de L'école du chantier, par François Lebouteux), le programme est essentiellement tourné vers la réalisation d'un projet. Cette réforme avait pour but d'insuffler le dynamisme des unités raiders à l'ensemble des unités du mouvement, tout en les modernisant. Dans ce qui n'est plus vraiment le Q.G, une équipe constituée en dehors du scoutisme prépare le programme de la branche rangers.

Ce changement n'est pas du goût de tous et est à l'origine d'un certain nombre des divisions actuelles du scoutisme catholique français. Un groupe « Réflexions de scoutmestres » est fondé. Différents articles, revues et brochures s'opposent à cette réforme. Devant l'impossibilité de faire cohabiter système unitaire et système réformé (bien que pendant 30 ans quelques troupes "unitaires" -environ 30 au début des années 1980- resteront au sein de l'association SDF, tolérées par la hiérarchie sous réserve de discrétion), certains quittent l'association rejoignant les Scouts d'Europe (dont les effectifs décollent à cette époque), fondant les scouts saint Georges, ou d'autre groupes autonomes, ou finalement laçant les Scouts Unitaires de France en 1971.

En parallèle avec cette mutation interne d'importance la société française subit de nombreux évènements (concile Vatican II, évènements de Mai 68, urbanisation) et les Scouts de France n'en ressortent pas indemnes. Au-delà de la fracture avec les Scouts unitaires de France en 1971, l'association subit une forte chute du nombre d'adhérents, perdant près de la moitié de ses effectifs, et a des difficultés financières ; elle va alors supprimer des revues et des activités.

La reconstruction[modifier | modifier le wikicode]

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Les années 70 sont marquées par un grand travail de réflexion en profondeur sur le mouvement ainsi que sur la formation des chefs et cheftaines. La démarche de réflexion entamé dés la fin des années 60 aboutit en 1973 à l' Appel à l'Espérance et au rassemblement de 10 000 responsables à La Trivalle. Néanmoins la crise du recrutement persiste et même s'amplifie, 1978 est l'année la plus noire.

Les Journées Nationales de 1978 réunissent 4 000 chefs et cheftaines. La proposition SDF service est lancé. La Charte des Scouts de France est écrite pour l'engagement des cadres du mouvement. Un rapprochement est tenté en 1976 avec les Guides de France mais la peur de la perte de l'identité propre du guidisme fait avorter le projet en 1981. Voir Fusion SDF-GDF En 1979, un plan triennal d'orientation conduit les quatre branches (Louveteaux, Scouts, Pionniers, Compagnons) à préciser leurs pédagogies. Et les années 80 voient les effectifs de l'association remonter.

En 1982 l'assemblée générale vote la coéducation (éducation concerté des garçons et des filles). Elle amènera certains groupes à empiéter sur des secteurs Guides de France avec effet de les intégrer aux unités et des méthodes parfois éloignées de l'esprit du scoutisme sont utilisées. Les journées nationales de 1983 lancent une grande campagne de recrutement de cadres adultes. Les effectifs augmentent de 30%. En 1988 la campagne "'Terres nouvelles" insiste sur la qualité du scoutisme proposé, prône l'ouverture du scoutisme au plus grand nombre possible.

La "fin" de l'association[modifier | modifier le wikicode]

La fin du XXe siècle (et le début du XXIe) voit les effectifs du scoutisme en général et des Scouts de France ainsi que des Guides de France en particulier baisser à nouveau. Les mutations démographiques, la coupe du monde de football, des problèmes de structures, les différentes 'affaires' qui concernent les scouts n'ont fait qu'accentuer ce phénomène qu'amplifie une société peu réceptrice à l'aventure. La fusion avec les Guides de France donne alors naissance aux Scouts et Guides de France suite aux assemblées générales des deux mouvements le 29 mai 2004 à Lourdes. Les effectifs de la nouvelle association sont de 56 000 adhérent(e)s en 2006.

Les propositions pédagogiques avant la fusion[modifier | modifier le wikicode]

Les propositions et branches ci-dessous sont celles qui existaient au moment de la fusion en 2004.

Les branches[modifier | modifier le wikicode]


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Liste des anciennes propositions éducatives Scouts de France


Les propositions[modifier | modifier le wikicode]

  • La proposition marine
  • Pour les 6-8 ans : Les sarabandes
  • Pour les quartiers : les camps plein vent

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Notes et références


  1. 1,0 et 1,1 AHSL, « 1911 : Deux "fédérations" non confessionnelles - La position de l'Église » sur histoire-du-scoutisme-laique.fr, 15 avril 2010
  2. L'Eglise catholique en France, Paris, Le Mercure de France, 1932


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Président : Liste des présidents des scouts de France
Commissaire général : Liste des commissaires généraux des scouts de France
Commissaire2 : (aucun)
Tranches d'âge : 1920 à 1964-1973 : LouveteauxEclaireursRoutiers

1964-1973 à 2004 : Louveteaux et louvettesScouts et scoutesPionniers et pionnièresCompagnons

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Centres : JambvilleNature-Environnement • Le Dompeter
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