Union chrétienne de jeunes gens

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La naissance et l’essor des YMCA[modifier | modifier le wikicode]

En 1844, George Williams (1821-1905), un jeune employé londonien marqué par le Réveil (mouvement de revitalisation de la foi dans les Églises protestantes), fonde un cercle destiné à l’évangélisation des employés de la City : la Young Men’s Christian Association (YMCA, dont le sigle sera immortalisé plus tard par le tube disco des Village People). Ce mouvement prend rapidement de l’ampleur, au Royaume-uni et en Amérique du Nord tout d’abord, puis dans le monde entier.

En 1855, des délégués des YMCA de différents pays se rassemblent à Paris pour fonder la YMCA World Alliance. Parmi eux se trouve le suisse Henri Dunant (futur fondateur de la Croix-Rouge). Ces délégués adoptent un texte de référence, la « Base de Paris », qui déclare :

« Les Unions chrétiennes de jeunes gens ont pour but de réunir les jeunes gens qui, regardant Jésus-Christ comme leur Sauveur et leur Dieu selon les Saintes Écritures, veulent être ses disciples dans leur foi et dans leur vie et travailler ensemble et étendre parmi les jeunes gens le règne de leur Maître. »

La « Base de Paris ».

Le mouvement des YMCA se diffuse alors dans le monde entier. Il connait notamment un essor phénoménal aux États-Unis.

À partir des années 1880, les YMCA commencent à s'intéresser au sport, à la fois comme moyen d'attirer des jeunes hommes et comme activité propice à leur développement physique et moral. C’est à l’International YMCA Training School de Springfield (Massachussets-USA) que James Naismith invente le basket-ball. Un peu plus tard, les YMCA inventent également le volley-ball.

De 1907 à la seconde guerre mondiale les liens du scoutisme et de l'YMCA et de l'YWCA furent étroits tant en France que dans beaucoup de pays, voir Gladys Bretherton.


Les Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG)[modifier | modifier le wikicode]

Une première Union Chrétienne de Jeunes Gens (UCJG) est fondée à Paris en 1852, sur le modèle de la YMCA de Londres, par Jean-Paul Cook, un jeune méthodiste de 24 ans.

En 1867 est fondée l’Alliance nationale des UCJG qui fédère des groupements locaux (Unions locales). Elle rassemble essentiellement de jeunes adultes protestants, ouvriers ou employés, de condition modeste, récemment arrivés en ville par l’effet de l’exode rural. En 1902, on compte environ 3700 unionistes répartis dans 103 Unions locales.

À la fin du XIXe siècle, les UCJG françaises s’intéressent aussi au sport. En 1893 est inauguré le bâtiment de l’Union de Paris (14 rue de Trévise, immeuble aujourd’hui classé) qui contient, outre des logements et des salles de réunion, un gymnase, une piscine et la première salle de basket française.

En 1893, les UCJG lancent des « sections cadettes » pour les adolescents. Dix ans plus tard, on compte environ 1 000 cadets dans 52 sections. Comme pour les UCJG, leur recrutement se fait essentiellement dans les milieux populaires.

Les Unions chrétiennes de jeunes filles (UCJF)[modifier | modifier le wikicode]

Des Unions chrétiennes de jeunes filles (UCJF) se sont également créées. En 1894, elles se rassemblent dans l’Alliance nationale des UCJF. En 1900, les UCJF françaises adhèrent à l’Alliance mondiale des YWCA (Young Women’s Christian Association).

Elles sont présentes au début du scoutisme féminin en France. Dès 1912, des sections d’éclaireuses sont fondées dans les UCJF. Elles seront à l’origine de la Fédération Française des Éclaireuses, et notamment de sa branche unioniste (création du groupe Maison verte). Toutefois une pionnière, Elisabeth Fuchs, se tient à l'écart.

Des YMCA au scoutisme Unioniste[modifier | modifier le wikicode]

Au moment de la création du scoutisme, les YMCA britanniques apportent leur soutien à Baden Powell. Plus largement, dans de nombreux pays, les YMCA lancent des troupes de scouts en leur sein, jouant ainsi un rôle actif dans la diffusion mondiale du scoutisme.

En France, dès 1909, le pasteur Emmanuel Chastand aurait lancé un embryon de scoutisme à Nantes. L'un des secrétaires du Comité national des UCJG, Samuel Williamson, est rapidement convaincu des bienfaits du scoutisme. Il encourage alors les directeurs des sections cadettes à créer des troupes d’éclaireurs au sein des sections. En 1911, Adrien Alger crée une première troupe au sein de l’UCJG de Boulogne. En 1912, les UCJG confient à Henri Bonnamaux le soin d’organiser le mouvement. Entre 1911 et 1914, pratiquement toutes les sections cadettes se transforment en troupes d’éclaireurs unionistes et des troupes fondées dans des paroisses protestantes rejoignent le Mouvement des EU.

En 1911, une première troupe est créée à Verviers. En résultera la création des éclaireurs unionistes de Belgique. Des troupes d’éclaireurs unionistes sont aussi créées en Suisse, voir brigade de Saleuscex. Le pédagogue Pierre Bovet (spécialiste de l'éducation nouvelle), alors membre des UCJG suisses, joue un rôle actif dans cette fondation. C’est également à Pierre Bovet que l'on doit la traduction française de Scouting for boys encore utilisée actuellement.

Dès 1912, des sections d’éclaireuses sont fondées dans les UCJF. Elles seront à l’origine de la Fédération Française des Éclaireuses, et notamment de sa branche unioniste: voir Maison Verte.

En 1920, les Éclaireurs unionistes de France prennent leur indépendance vis-à-vis des UCJG grâce au pasteur Jean Laroche. De 1920 à 1965, le Vatican interdit aux catholiques romains de fréquenter les structures organisées par les UCJG. Cette interdiction a été annulée suite au concile Vatican II.

Les UCJG ont été membres fondateurs :

  • de la CIMADE, service œcuménique d’entraide créé en 1939
  • de l’Union des Centres de Plein Air (UCPA)
  • du Département Jeunesse de la Fédération Protestante de France

Toutefois le lien entre scoutisme unioniste et UCJG est de plus en plus limité. En 1983, suite aux changements de pédagogie au sein de la Fédération des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France, se crée l’AFSU qui rejoindra les UCJG en 2000. Mais l'AFSU se dissout en 2002.

ESG, le scoutisme de l’Alliance européenne[modifier | modifier le wikicode]

Le ESG, « European Scouting and Jungschar Group » réunit les groupes scouts unionistes d’Europe.

En 2000, des jeunes chrétiens belges refondent avec l’aide de Jules Lambotte Jr. (1921-2002) (Éclaireurs Unionistes de Belgique - Flavion) et de Johnny Kielbaey (YMCA Anvers) les Éclaireurs Unionistes de Belgique - YMCA Scouts. De nouveaux groupes d’éclaireurs unionistes voient ensuite le jour en Belgique.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Éclaireurs unionistes de France Cet article fait partie de la série
Éclaireurs unionistes de France
Éclaireurs unionistes de France
Président : Liste des présidents des éclaireurs unionistes de France
Commissaire national : Liste des commissaires nationaux des éclaireurs unionistes de France
Commissaire2 : (aucun)
Tranches d'âge : LouveteauxÉclaireursRoutiers

voir Fédération Française des Éclaireuses pour les filles.

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