Histoire de l'association des guides et scouts d'Europe
Cet article est une ébauche concernant l’histoire du scoutisme et un mouvement. Vous êtes invités à partager vos connaissances en le modifiant. • Comment modifier une page ? |
Tout ou partie de cet article est lié à un évènement récent Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. |
Cet article relate l'histoire de l'association des guides et scouts d'Europe, ainsi, dans une moindre mesure, que celle des origines de l'union internationale des guides et scouts d'Europe à laquelle elle est liée.
Les débuts difficiles du scoutisme européen
Au cours du jamboree de 1951 à Bad Ischl, en Autriche, des chefs scouts autrichiens, allemands, italiens et français qui ont vécu la deuxième guerre mondiale ont l'idée de lancer un mouvement scout européen, pour préserver la paix en favorisant la compréhension et l'entente entre les peuples par le moyen de la méthode scoute.
À l'été 1952, ces chefs font camper leurs troupes ensemble, et Friedrich Perko, un chef autrichien du Neutraler Pfadfinderverband autrichien, fonde les Europa Scouts. Ceux-ci pratiquent un scoutisme unitaire, européen, neutre ou chrétien, mais très ouverts aux différentes religions.
Alors que l'unité des Europa scouts est très fragile, Jean-Claude Alain, un chef scout de l'association nationale des scouts russes (française) vient apporter ses idées et permet de refaire l'unité du scoutisme européen. En 1956, La fédération du scoutisme européen (FSE) est alors créée et Jean-Claude Alain en est élu commissaire fédéral. Les Europa scouts, diminués par la création de cette fédération qu'ils ne rejoignent pas, continueront à exister en Allemagne et en Autriche.
La FSE est une association scoute internationale, composée de sections nationales. Son but est de pratiquer le scoutisme de Baden-Powell dans le cadre de l'idée d'union européenne alors naissante, et sur des bases chrétiennes. L'insigne choisi par la fédération est une variante de la croix scoute basée sur la croix rouge des hospitaliers de Saint-Jean, appelée aussi croix de Malte.
Le 30 juin 1958, Jean-Claude Alain lance l'association française : les «scouts d'Europe» et devient son commissaire général, en plus de son poste de commissaire fédéral.
Après deux ans d'existence, la FSE rencontre ses premiers problèmes internes : les conflits entre personnes (notamment entre Jean-Claude Alain et Jean-Pierre Roussel, commissaire de la province Alsace, affaiblissent l'association. Ce conflit amènent la province Alsace et Jean-Pierre Roussel à fonder leur propre association indépendante : la FSE Alsace.
L'époque Pierre Géraud
Le 22 octobre 1962, les scouts de Bleimor, association indépendante étant à l'origine destinée à la pratique du folklore breton, puis ayant évolué en association scoute indépendante suite aux premières évolutions progressistes des scouts de France, animés par Pierre et Lucienne Géraud, surnommés Perig et Lizig Géraud-Keraod, rejoignent la FSE. Les bleimors, grâce à leurs effectifs (250 membres), ont une certaine influence sur la FSE et Pierre Géraud devient rapidement commissaire général à la place de Jean-Claude Alain.
L'association française devient le 4 février 1963 «Les Scouts d'Europe de la Fédération du Scoutisme Européen - Europa Scouts». Pierre Géraud entend bien dynamiser cette association, et recentre les esprits sur le scoutisme traditionnel du père Jacques Sevin, à l'époque où il devient clair que François Lebouteux va réformer la structure pédagogique des scouts de France. Un cérémonial basé sur celui des scouts de France est arrêté, le directoire religieux est repensé (le premier directoire permettait des unités œcuméniques, religieusement mixtes ; la mixité dans le nouveau directoire est abandonnée), le texte de la Promesse, de la loi et des principes des scouts de France sont adaptés ; notamment par l'ajout de référence à l'Europe, qui n'est alors guère plus qu'un projet politique.
Au milieu des années 1960, les Scouts d'Europe voient leur nombre augmenter suite aux réformes des Scouts de France.
En 1968, lors de l'assemblée générale tenue à Athis-Mons, le mouvement connaît une nouvelle crise institutionnelle. Une tendance spiritualiste s'affirme, ce qui entraîne le départ de Bernard Mantienne et d'autres en direction des scouts unitaires de France, tandis que d'autres personnes comme Hubert Verley, trouvant le mouvement trop marqué politiquement par les visions régionalistes et pro-européennes de Pierre Géraud, le quittent pour aller fonder les scouts saint Georges.
En 1976, le nom de la fédération est changé en Union internationale des guides et scouts d'Europe (UIGSE). Toutefois, on continue à utiliser couramment le nom FSE, tant pour désigner l'union internationale que l'association française. Cette dernière se nomme association des guides et scouts d'Europe (AGSE).
Une troisième crise éclate lors de l'assemblée générale tenue à Arc-et-Senans en 1982. Une tendance opposée à la tendance spiritualiste se retrouve alors en position de responsabilité, ce qui entraînera le développement des patrouilles libres, avec le réseau de l'araignée et l'Alauda, des raiders, du scoutisme marin ; mais également le départ de Pierre Géraud, qui va fonder les Europa scouts.
Aujourd'hui
Dans les années 1990, l'AGSE comptera jusqu'à 30000 membres. Par la suite, les effectifs de l'association, qui avaient baissé comme ceux de toutes les autres associations de scoutisme en France, à partir de 1998, suite à l'accident de Perros-Guirrec survenu au sein de l'association française de scouts et guides catholiques, sont repartis à la hausse depuis 2005.
Depuis 2007, l'association semble connaître une quatrième crise institutionnelle, prenant son origine dans une lettre envoyée par les commissaires généraux rappelant que seule la forme ordinaire de la liturgie pouvait être utilisée au sein de l'AGSE. En 2008, une lettre envoyé par le cardinal Castillon Hoyos demande au mouvement de revoir sa position sur le Motu Proprio, mais après avoir reçu le Président et le Conseiller Religieux National de l'association, celui-ci déclara que l'AGSE le respectait. Le compte-rendu de cette réunion[1], validé par le Cardinal Hoyos fut présenté lors de l'Assemblée Générale, qui vit par ailleurs le remplacement de Jean-Marie Nessi par Gwenaël Lhuissier au poste de président du mouvement.
Depuis 2007, l'association connaître une crise institutionnelle, liée en première analyse au Motu proprio, et qui devient publique. La crise a été relancée le 23 juin 2008 par le remplacement des deux commissaires généraux.
Notes et références