Jacques Guérin-Desjardins
Fondateur. |
Loup d'argent. |
Éclaireurs unionistes de France. |
France. |
Jacques Guérin-Desjardins (18 juin 1894, Asnières - 13 novembre 1982, Paris) ou Cerf Agile fut un haut responsable des Éclaireurs unionistes de France (EUF) entre les deux guerres.
Débuts dans le scoutisme[modifier | modifier le wikicode]
À quinze ans il passe une année scolaire en Angleterre où il découvre le scoutisme à compter du 5 août 1909 dans la troupe anglaise de son collège la 1re Dornby.
Revenu en France en 1910, il sera montré comme exemple de jeune en uniforme dans les conférences de Samuel Williamson sur le scoutisme. Lançant ainsi l'attirance pour chapeau scout alors que le béret basque, moins exotique, avait été retenu par les fondateurs français.
En 1911, il participe à la fondation d’une troupe unioniste à Asnières-Levallois en tant que chef de patrouille. C'est comme CP de cette troupe d'Asnières, qu'il participe au premier rassemblement international de Birmingham en 1913, et devient Cerf Agile , le tout premier Éclaireur, totémisé par un chef anglais !
Très vite la troupe se scindant en deux, il devient chef de troupe adjoint (CTA) de celle d’Asnières.
En 1914, Maurice Lauga, chef de troupe (CT) de l’Union de Paris (U.P) part pour le front. Il demande à Guérin-Desjardins de ne pas oublier sa troupe s’il ne revenait pas.
Mobilisé en décembre, croix de guerre en juillet 1915, blessé à Verdun en 1916, puis à nouveau en avril 1917 il est démobilisé. Fidèle au vœu de Lauga qui est tué, il devient CT de l’U.P.
Il est ensuite un dirigeant du jeune scoutisme protestant à Paris et est l’un des cadres unionistes au camp école de la Croix St Ouen en 1921.
Commissaire National[modifier | modifier le wikicode]
Guérin-Desjardins est commissaire national adjoint des EUF de 1920 à 1923 et devient commissaire national de 1923 à 1936.
Il joua beaucoup pour le rapprochement des mouvements scouts en France et est présent lors de la création du Bureau Inter-Fédéral (BIF). En août 1929, il reçoit sa vingtième étoile (4 étoiles d'or) au jamboree de Birkenhead à l'occasion d'une cérémonie inter-scoute internationale.
En relation directe et proche avec Baden-Powell, il sert d’interprète officiel lors de ses visites en France. BP lui aurait donné son Loup d'argent.
Éducation surveillée[modifier | modifier le wikicode]
Sollicité en août 1936 par Marc Rucart, ministre de la Justice du Front populaire, Jacques Guérin-Desjardins participe à la réforme des établissements de l'administration pénitentiaire pour jeunes délinquants. L'ancien Commissaire National Unioniste adhère alors aux EdF (pour ne pas présenter d'étiquette confessionnelle) et tente les premières expériences d'animation à la maison de d'éducation surveillée de Fresnes (Val-de-Marne), puis à la colonie de Saint-Maurice (commune de Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher), et enfin à Saint-Hilaire une autre ancienne colonie agricole pénitentiaire publique.
Dès lors, Jacques Guérin-Desjardins se consacre donc à l’éducation surveillée et aux questions sociales. Il avait dirigé à Fresnes un premier stage de moniteur d'éducation surveillée destiné à remplacer les gardiens de prisons de jeunes, dans les colonies pénitentiaires de l'époque, par des éducateurs. Il dirige aussi la maison d'éducation surveillée de la Motte-Beuvron, où fut lancé un clan routier à l'imitation de ce qui se faisait déjà en Belgique dans les « pénitenciers d’enfants ».
Il est aussi routier à l’Oratoire cette même année, à l’époque il n’y avait pas de limite d’âge, mais fut rapidement chargé de s’occuper de la jeunesse de la paroisse (conseiller pour la jeunesse de 1948 à 1971).
Il fut, entre autres, directeur du département social des sociétés Peugeot.
Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
- Jalons. Le Scoutisme face au Présent, Éditions de la Flamme, 1934
- Les centres de vacances de jeunes travailleurs, Éditions Sociale à Paris, 1944
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