« Loi scoute (Père Sevin) » : différence entre les versions

De Scoutopedia
Aucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
 
(46 versions intermédiaires par 11 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
1° Le scout met son honneur à mériter confiance
{{voir homonymes|homonyme=Loi scoute (homonymie)}}


2° Le scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés
Cette '''Loi scoute''' est l'adaptation française de la Loi en dix articles de [[Robert Baden-Powell]] par le [[Jacques Sevin|père Sevin]] destinée au scoutisme catholique.


3° Le scout est fait pour servir et sauver son prochain
''L'âme du scoutisme, c'est sa loi,'' disait le [[chanoine Cornette]], qui la décrivait comme :
{{citation|[...] expression concrète des pures maximes de L’Évangile, traduction en formules brèves et claires, "ad mentem adolescentium", des principes posées par le Décalogue et le Sermon sur la Montagne| {{ouvrage|titre = [[Le Chef (revue SDF)|Le Chef]] |mois = novembre |année= [[1936]]}}.}}


4° Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout
Certes, le Décalogue résume la loi de Dieu en dix commandements ainsi que les Béatitudes dans le sermon sur la Montagne du Christ. Mais la formulation négative de ces commandements peut rebuter l'adolescent. Au contraire, la loi de BP, comme celle traduite par le père Sevin, s'avère positive en proposant un idéal plus attrayant.


5° Le scout est courtois et chevaleresque


6° Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu, il aime les plantes et les animaux
Cette loi du P. Sevin sera reprise par de nombreux mouvements scouts de confession catholique.


Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié
Les Scouts de France y ont associée '''trois principes''' relatifs à Dieu, la Patrie et la famille (principes qu'on retrouve dès 1917 dans ''Le livre du guide-maître'' du P. Sevin) :


Le scout est maître de soi, il sourit et chante dans les difficultés
#Le scout est fier de sa foi, et lui soumet toute sa vie.
#Le scout est fils de France, et bon citoyen<ref name="">Les Guides de France adoptèrent les même trois principes, mais à la place de ''bon citoyen'' / "elle aime son Pays".</ref>.
#Le devoir du Scout commence à la maison.


9° Le scout est économe et prend soin du bien d’autrui


10° Le scout est pur, dans ses pensées, ses paroles et ses actes
==La loi==


-----
#Le scout met son honneur à mériter confiance.
#Le scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés<ref>Début 1921, dans sa conférence publiée sous le titre [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5333934g/f1.item.r=%22L'%C3%A9ducation%20morale%20par%20le%20scoutisme%20catholique%22ducation%20morale%20par%20le%20Scoutisme%20catholique ''L'Education morale par le Scoutisme catholique''] p. 4-5, le chanoine Cornette donne une version légèrement différente de certains articles de la loi des SdF en formation :
II. Le Scout est loyal à son pays, à ses parents, à ses chefs, il soutient ses subordonnés.<br>
VI. Le Scout voit Dieu dans la nature ; il aime les plantes et les animaux.<br>
VIII. Le Scout est maître de soi et toujours de bonne humeur.<br>
IX. Le Scout est économe et soigneux du bien d'autrui.</ref>
#Le scout est fait pour servir et sauver son prochain.
#Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout.<ref>Suite à l'AG du [[20 juin]] [[1924]], l'article devient «Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout'', à quelque classe sociale que celui-ci appartienne''». L'ajout n'a pourtant pas été repris en pratique.</ref>
#Le scout est courtois et chevaleresque.<ref>Variante pour les guides : l'article 5 devient « la guide est courtoise et ''généreuse''»</ref>
#Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu : il aime les plantes et les animaux.<ref>A l'origine ([[1920]]) la rédaction de cet article 6 disait "Le scout voit ''Dieu dans la nature''". Suite à des critiques données à Rome au P. Sevin, l'A.G. du [[20 juin]] [[1924]] décida de préciser que c'est ''l’œuvre de Dieu'' que le scout y reconnait (et non pas que la Nature serait la totalité de Dieu) afin d'écarter toute interprétation panthéiste.
La [[Guides_(Guides_de_France_avant_1966)#1923_-_1953|loi des Guides de France]] adoptera l'ordre des mots suivant : "voit l'œuvre de Dieu dans la nature". On peut aussi remarquer que la version de la [[Loi_scoute_(FSBPB)#Loi_Scoute_de_1931_.C3.A0_1981| loi des scouts catholiques belges]] de la FSC a conservé, puis modifié en [[1927]], cette version d'origine SDF "Le scout voit Dieu dans la nature". (Le Badge de Tenderfoot, Vieux Castor, Imprimerie des Trois Rois, Louvain, 2{{e}} édition, décembre [[1927]], p. 24).</ref>.
#Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
#Le scout est maître<ref>''maîtresse de soi'' dans la loi Guide</ref> de soi, il sourit et chante dans les difficultés.
#Le scout est économe et prend soin du bien d’autrui.
#Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes.


La Loi du père Sevin est utilisée uniquement dans les mouvements de confession catholique. La loi que reformule le père Sevin d'après celle de BP est le moyen pour les garçons de mouvements catholiques de cheminer vers la sainteté (ce qui est demandé à tout baptisé de l’église catholique) car le père y fait transparaître l'ancien et le nouveau Testament. Le garçon ne peut plus choisir le scoutisme seul en laissant de côté l'aspect religieux, les deux sont maintenant liés et indissociables au sein même de la Loi. On est tenté de se demander l'utilité de la loi scoute du père Sevin, si les préceptes qu'elle définit existent déjà dans la Bible. Seulement, les exigences évangéliques ne sont formulées nulle part sous forme d'articles concrets et faciles à retenir dans l’ancien et le nouveau testament. Certes, le Décalogue résume la loi de Dieu en dix commandements et lors du sermon sur la montagne, le Christ donne douze commandements complémentaires. Mais la formulation négative de ces commandements rebute facilement l'adolescent. Au contraire, la loi de BP, adapté par le père Sevin, s'avère beaucoup plus attrayante. Elle sait faire vibrer la jeunesse en annonçant le message des Evangiles et en traduisant en formules brèves les différents commandements des testaments.
== Voir aussi==
 
* [[Loi scoute et Bible |Références scripturaires]] dans la Bible illustrant les articles de la loi scoute
* Commentaire d'après Saint Thomas d'Aquin de la [[La loi scoute (Réginald Héret)|loi scoute]], par le père Héret O.P.
* Livre du P. Maréchal, O.P.: [[Scouts de France et ordre chrétien]]
* La loi scoute [[La loi scoute (par Michel Menu)|commentée par Michel Menu]]
 
{{Portail théorie|portail mouvements}}
{{références|colonnes=2}}
 
[[Catégorie:Loi Scoute]]

Dernière version du 29 avril 2024 à 10:05

Pour les articles homonymes, voir Loi scoute (homonymie) Disambig.svg



Cette Loi scoute est l'adaptation française de la Loi en dix articles de Robert Baden-Powell par le père Sevin destinée au scoutisme catholique.

L'âme du scoutisme, c'est sa loi, disait le chanoine Cornette, qui la décrivait comme :

« [...] expression concrète des pures maximes de L’Évangile, traduction en formules brèves et claires, "ad mentem adolescentium", des principes posées par le Décalogue et le Sermon sur la Montagne »

Le Chef, novembre 1936.

Certes, le Décalogue résume la loi de Dieu en dix commandements ainsi que les Béatitudes dans le sermon sur la Montagne du Christ. Mais la formulation négative de ces commandements peut rebuter l'adolescent. Au contraire, la loi de BP, comme celle traduite par le père Sevin, s'avère positive en proposant un idéal plus attrayant.


Cette loi du P. Sevin sera reprise par de nombreux mouvements scouts de confession catholique.

Les Scouts de France y ont associée trois principes relatifs à Dieu, la Patrie et la famille (principes qu'on retrouve dès 1917 dans Le livre du guide-maître du P. Sevin) :

  1. Le scout est fier de sa foi, et lui soumet toute sa vie.
  2. Le scout est fils de France, et bon citoyen[1].
  3. Le devoir du Scout commence à la maison.


La loi[modifier | modifier le wikicode]

  1. Le scout met son honneur à mériter confiance.
  2. Le scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés[2]
  3. Le scout est fait pour servir et sauver son prochain.
  4. Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout.[3]
  5. Le scout est courtois et chevaleresque.[4]
  6. Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu : il aime les plantes et les animaux.[5].
  7. Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
  8. Le scout est maître[6] de soi, il sourit et chante dans les difficultés.
  9. Le scout est économe et prend soin du bien d’autrui.
  10. Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Notes et références


  1. Les Guides de France adoptèrent les même trois principes, mais à la place de bon citoyen / "elle aime son Pays".
  2. Début 1921, dans sa conférence publiée sous le titre L'Education morale par le Scoutisme catholique p. 4-5, le chanoine Cornette donne une version légèrement différente de certains articles de la loi des SdF en formation : II. Le Scout est loyal à son pays, à ses parents, à ses chefs, il soutient ses subordonnés.
    VI. Le Scout voit Dieu dans la nature ; il aime les plantes et les animaux.
    VIII. Le Scout est maître de soi et toujours de bonne humeur.
    IX. Le Scout est économe et soigneux du bien d'autrui.
  3. Suite à l'AG du 20 juin 1924, l'article devient «Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout, à quelque classe sociale que celui-ci appartienne». L'ajout n'a pourtant pas été repris en pratique.
  4. Variante pour les guides : l'article 5 devient « la guide est courtoise et généreuse»
  5. A l'origine (1920) la rédaction de cet article 6 disait "Le scout voit Dieu dans la nature". Suite à des critiques données à Rome au P. Sevin, l'A.G. du 20 juin 1924 décida de préciser que c'est l’œuvre de Dieu que le scout y reconnait (et non pas que la Nature serait la totalité de Dieu) afin d'écarter toute interprétation panthéiste. La loi des Guides de France adoptera l'ordre des mots suivant : "voit l'œuvre de Dieu dans la nature". On peut aussi remarquer que la version de la loi des scouts catholiques belges de la FSC a conservé, puis modifié en 1927, cette version d'origine SDF "Le scout voit Dieu dans la nature". (Le Badge de Tenderfoot, Vieux Castor, Imprimerie des Trois Rois, Louvain, 2e édition, décembre 1927, p. 24).
  6. maîtresse de soi dans la loi Guide