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Le groupe est le palier le plus près des membres individuels. Il rassemble les unités de chacune des branches sur un territoire donné, souvent un quartier ou une municipalité.
Le groupe est le palier le plus près des membres individuels. Il rassemble les unités de chacune des branches sur un territoire donné, souvent un quartier ou une municipalité.
{{voir article|Groupe local}}
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==Historique==
==Historique==
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Une première troupe francophone, affiliée à l'organisation anglophone, est fondée à Ottawa, en 1918. Au Québec, c'est en 1925, à Longueuil, que la première troupe est fondée par [[Georges-Henri Sainte Marie|Georges Sainte-Marie]]. Ce dernier refuse toutefois de l'affilier au CGC, et se fait parrainer par une troupe française, la 19{{e}} Paris [[Scouts de France|SDF]] de [[Gustave Daumas]]. La même année, [[Lionel Groulx]], un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Avec le Père jésuite [[Adélard Dugré]], ils étudient la question et concluent que le scoutisme peut être valable pour les Canadiens-français, à condition d'être adapté et séparé de l'organisation anglophone. Sous leur impulsion, en 1926, les frères [[Philippe Morel|Philippe]] et [[Guido Morel]] forment deux troupes, à Montréal. Une [[Loi scoute]] et une prière sont rédigés. Une [[croix potencée|croix de Jérusalem]] chargée d'une feuille d'érable est choisie comme emblème. En 1928, cinq troupes de la région de Montréal (y compris la troupe de M. Sainte-Marie, et celles des frères Morel) forment la [[Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français]], qui continuera de se développer dans les années suivantes.
Une première troupe francophone, affiliée à l'organisation anglophone, est fondée à Ottawa, en 1918. Au Québec, c'est en 1925, à Longueuil, que la première troupe est fondée par [[Georges-Henri Sainte Marie|Georges Sainte-Marie]]. Ce dernier refuse toutefois de l'affilier au CGC, et se fait parrainer par une troupe française, la 19{{e}} Paris [[Scouts de France|SDF]] de [[Gustave Daumas]]. La même année, [[Lionel Groulx]], un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Avec le Père jésuite [[Adélard Dugré]], ils étudient la question et concluent que le scoutisme peut être valable pour les Canadiens-français, à condition d'être adapté et séparé de l'organisation anglophone. Sous leur impulsion, en 1926, les frères [[Philippe Morel|Philippe]] et [[Guido Morel]] forment deux troupes, à Montréal. Une [[Loi scoute]] et une prière sont rédigés. Une [[croix potencée|croix de Jérusalem]] chargée d'une feuille d'érable est choisie comme emblème. En 1928, cinq troupes de la région de Montréal (y compris la troupe de M. Sainte-Marie, et celles des frères Morel) forment la [[Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français]], qui continuera de se développer dans les années suivantes.


Le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au CGC, ou encore de former des associations diocésaines. En 1934 et 1935, le [[Rodrigue Villeneuve|Cardinal Villeneuve]], archevêque de Québec, arrive à susciter l'unification du scoutisme francophone québécois, par la création, approuvée par le clergé catholique québécois, de la [[Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec]], affiliée au CGC. L'entente de reconnaissance stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois: les unités scoutes francophones hors Québec se sont affiliées à ce qui est devenu la Boy Scouts of Canada. Au cours du quart de siècle suivant, le scoutisme francophone canadien développera, grâce à la FSCPQ, l'ensemble de ses symboles, de ses programmes et de ses activités.
Le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au CGC, ou encore de former des associations diocésaines. En 1934 et 1935, le [[Rodrigue Villeneuve|Cardinal Villeneuve]], archevêque de Québec, arrive à susciter l'unification du scoutisme francophone québécois, par la création, approuvée par le clergé catholique québécois, de la [[Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec]], affiliée au CGC. L'entente de reconnaissance stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois: les unités scoutes francophones hors Québec se sont affiliées à ce qui est devenu la Boy Scouts of Canada. Au cours du quart de siècle suivant, le scoutisme francophone canadien développera, grâce à la FSCPQ, ses symboles, de ses programmes et de ses activités.


====Les prémisses d'une association francophone pan-canadienne====
====Les prémisses d'une association francophone pan-canadienne====
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Dans la première moitié de l'année 1969, c'est au tour de l'incorporation de devenir réalité. Une loi, adoptée par le Parlement canadien et sanctionnée le 9 juillet 1969, officialise la création de l'Association des scouts du Canada<ref>Le nom ''Scouts catholiques du Canada'' a été changé pour ''Association des scouts du Canada''. L'abandon de l'épithète "catholique" ne change toutefois pas le statut confessionnel de l'Association.</ref>. Les énergies de l'Association pourront dorénavant se concentrer sur la structuration et la mise à jour du scoutisme canadien-français.
Dans la première moitié de l'année 1969, c'est au tour de l'incorporation de devenir réalité. Une loi, adoptée par le Parlement canadien et sanctionnée le 9 juillet 1969, officialise la création de l'Association des scouts du Canada<ref>Le nom ''Scouts catholiques du Canada'' a été changé pour ''Association des scouts du Canada''. L'abandon de l'épithète "catholique" ne change toutefois pas le statut confessionnel de l'Association.</ref>. Les énergies de l'Association pourront dorénavant se concentrer sur la structuration et la mise à jour du scoutisme canadien-français.


===Une décennie de réforme===
===1965-1975 : Une décennie de réformes===


Le long processus de de reconnaissance et d'incorporation n'a pas une très grande influence sur la vie de tous les jours des unités. Les choses se déroulent un peu comme elles étaient avant, même au niveau des activités conjointes entre la Fédération et Boy Scouts. Cependant, à partir de 1965, l'Association entame d'importantes réformes qui façonneront le scoutisme d'aujourd'hui.
Le long processus de de reconnaissance et d'incorporation n'a pas une très grande influence sur la vie de tous les jours des unités. Les choses se déroulent un peu comme elles étaient avant, même au niveau des activités conjointes entre la Fédération et Boy Scouts. Cependant, à partir de 1965, l'Association entame d'importantes réformes qui façonneront le scoutisme d'aujourd'hui.
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====Pratiques organisationnelles====
====Pratiques organisationnelles====


L'Association adopte aussi de nouvelles façons de faire organisationnelles. Au niveau de la formation, une série de documents sont produits au début des années 1970 pour mettre à jour le contenu et encadrer la formation tant des chefs que des gestionnaires et des formateurs eux-même. Ces nouvelles orientations de formation s'inscrive notamment dans la lignée des résolutions prises par la [[Conférence mondiale de 1969|Conférence mondiale d'Helsinski]], en 1929.
L'Association adopte aussi de nouvelles façons de faire organisationnelles. Au niveau de la formation, une série de documents sont produits au début des années 1970 pour mettre à jour le contenu et encadrer la formation tant des chefs que des gestionnaires et des formateurs eux-même. Ces nouvelles orientations de formation s'inscrive notamment dans la lignée des résolutions prises par la [[Conférence mondiale de 1969|Conférence mondiale d'Helsinski]], en [[1969]].


En outre, l'Association adopte une structure plus démocratique. De nouveaux règlements généraux sont adoptés, et une assemblée générale des districts (qui remplaceront les diocèses en [[1969]], dans les nouveaux règlements généraux) est instituée. Certains diocèses trouvent cependant la structure trop centralisée, le diocèse de Montréal se retirant même de l'Association pour une brève période. L'ancienne Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec, de son côté, met fin à ses opérations et, sans toutefois se dissoudre, mandate l'Association pour agir en son nom.
En outre, l'Association adopte une structure plus démocratique. De nouveaux règlements généraux sont adoptés, et une assemblée générale des districts (qui remplaceront les diocèses en [[1969]], dans les nouveaux règlements généraux) est instituée. Certains diocèses trouvent cependant la structure trop centralisée, le diocèse de Montréal se retirant même de l'Association pour une brève période. L'ancienne Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec, de son côté, met fin à ses opérations et, sans toutefois se dissoudre, mandate l'Association pour agir en son nom.


Enfin, tout en conservant son statut confessionnel, le scoutisme canadien-français se laïcise. De moins en moins d'unités ont des aumôniers, des personnes d'autres confessions sont acceptées et, surtout, l'épiscopat canadien prend une part beaucoup moins active aux activités et aux décisions de l'Association.
Enfin, tout en conservant son statut confessionnel, le scoutisme canadien-français se laïcise. De moins en moins d'unités ont des aumôniers, des personnes d'autres confessions sont acceptées et, surtout, l'épiscopat canadien prend une part beaucoup moins active aux activités et aux décisions de l'Association.
====Scission====
Une telle vague de réformes ne pouvait manquer de faire des mécontents. Certains responsables qui n'acceptent pas ces changements quittent tout simplement le mouvement, alors que d'autres tentent de les endiguer. En [[1969]], le diocèse de Montréal s'était même retiré de l'Association. Même si cette dernière reconnaît, en [[1970]], une association de district formée par certains groupes souhaitant conserver leur affiliation nationale, il faudra encore deux ans avant une réunification du scoutisme montréalais.
Toutefois, en [[1973]], les dissidents, menés par [[Florian Bernard]] et [[Denis Charbonneau]], décident de fonder une nouvelle organisation, inspirée des [[Scouts d'Europe]], qui deviendra l'[[Association des éclaireurs Baden-Powell]]. Leur but principal est de maintenir l'importance de la religion catholique, et de maintenir l'unité de la branche éclaireur.
===1975-1995 : Réorganisation, et tensions===
====Création des fédérations====
Vers le milieu des années 1970, le Gouvernement du Québec resserre ses exigences pour qu'un organisme jeunesse puisse bénéficier des subventions. Il fait savoir à l'ASC que dorénavant, l'État québécois ne versera des sommes d'argent qu'à un organisme québécois. Face à cette menace budgétaire, l'ASC décide de remettre en fonction la [[Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec]], et d'amorcer un processus de décentralisation. En [[1975]], l'ASC devient un regroupement de quatre conférences: outre la Fédération québécoise, il y aura la Conférence laurentienne (qui deviendra la [[Fédération des scouts de l'Ontario), ainsi que celles de l'Ouest et des Maritimes (qui changera éventuellement son nom pour ''Atlantique''). Plusieurs des services et des responsabilités seront alors transférées vers les conférences, ce qui posera certains problèmes, causés notamment par la disproportion entre la Fédération québécoises et les autres.
Les premières tensions se manifestent dès [[1977]], avec l'instauration des ''Castors''. Depuis [[1971]], la [[Boy Scouts of Canada]] offrait le programme ''Beavers'' pour les 5-8 ans. Dans les provinces majoritairement anglophones, les parents qui souhaitaient faire faire du scoutisme à leurs enfants plus jeunes devaient donc les inscrire dans les unités anglophones. Une première expérience a été effectué au Manitoba, et la Fédération des scouts de l'Ouest proposa la création de la nouvelle branche à l'ASC. Toutefois, invoquant des raisons d'ordre pédagogique, la Fédération des scouts du Québec ne souhaitait pas l'implanter : le programme fut donc, dans un premier temps, optionnel.
====Fusion administratives avec les guides====
Tout au long des années 70, on pouvait constater un nombre grandissant de structures conjointes entre les scouts et les guides au niveau local. En effet, on trouvait tout simplement plus commode d'avoir un seul comité de gestion, pour toutes les unités guides et scoutes, que de maintenir des structures séparées. À partir de [[1974]], l'adoption de cette nouvelle philosophie administrative se répand au niveau des districts, en commençant par celui de [[District ASC de Québec|Québec]]. En 1980, tant sous la pression des districts intégrés que du gouvernement provincial, la Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec fusionne avec sa consœur guide pour former la [[Fédération québécoise du guidisme et du scoutisme]].
La nouvelle organisation du scoutisme et du guidisme canadien-français continue cependant de causer des ratés, et ce à deux niveaux. La nouvelle entité ayant compétence et affiliation tant du côté des guides que des scouts, elle réclame plus d'autonomie, de même que la fusion entre l'ASC et l'[[Association des guides francophones du Canada]]. Au niveau politique, la FQGS n'apprécie pas d'avoir un poids égal aux autres fédérations, étant beaucoup plus populeuse. Cette dernière problématique sera partiellement adressée en 1985, quand chaque fédération se verra octroyer un droit de veto sur les orientations de l'Association.
====Mixité et et renforcement du pouvoir national====
Depuis plusieurs années, la mixité était acceptée et courante chez les castors et les scouts-aînés, les plus jeunes et les plus vieux. Or, l'Association décide qu'à compter de septembre [[1991]], toutes les unités pour être co-éduquées. D'ailleurs, pour plusieurs unités de pionniers, c'était déjà chose faite. Les guides ont évidemment perçu une menace dans cette mesure.
Du côté des structures, la même année, la question de la répartition des tâches et des mandats entre l'Association et les fédérations a presque failli causer l'explosion de l'ASC. Un projet de modification des règlements généraux, proposé par le président d'alors, [[Denis Prescott]], était porteur d'un changement de philosophie important : plutôt qu'un regroupement de fédérations, l'Association agirait dorénavant comme un regroupement de membres individuels, son nouveau mandat lui permettant ainsi beaucoup plus de leadership et d'initiative. Si trois des fédérations sont d'accord avec cette réforme, elle heurte de front la vision et les réclamations de la FQGS.
L'Assemblée générale de l'ASC qui traite de la question sera plutôt orageuse. L'été suivant, en [[1992]], la crise éclate : la FQGS annonce sont retrait ''"temporaire"'' de l'ASC. Comme tous les districts québécois n'étaient pas d'accord avec la position et le geste de leur Fédération, l'ASC contre-attaqua, et retira à tous les scouts ne se pliant pas à ses décisions le droit et les privilèges de l'affiliation nationale et mondiale. Placés entre l'arbre et l'écorce, plusieurs districts décide de maintenir leurs liens tant avec la FQGS qu'avec l'ASC. En décembre, le conflit se termine par le retour au bercail du Québec.
====Disparition de l'Association des guides francophones du Canada====
Il a été mentionné plus haut que les unités scoutes accueillaient maintenant, depuis 1991, les jeunes filles. Ce n'est pas cette menace qui aura raison du guidisme francophone canadien. Au cours de la dizaine d'années précédente, plusieurs unités guides avaient admis des hommes comme animateurs. Or, en [[1993]], en conformité avec des orientations de l'[[Association mondiale des guides et éclaireuses]], les [[Girl Guides of Canada]] excluent les hommes de leurs rangs. Cette décision, qui aurait pour effet d'affaiblir ou même de causer la disparition de plusieurs unités, ne plaît pas aux guides francophones. Elles sont placées devant un choix : renoncer à leur affiliation à [[Girl Guides of Canada]] et à l'[[AMGE]], ou expulser ses membres masculins. Après beaucoup de débats, elle choisit la première option. En septembre [[1994]], [[GGC]] met fin à l'entente qui lie les deux organisations.
Souhaitant que leurs membres conservent une affiliation nationale et mondiale, les GFC entament des négociations avec l'ASC en vue de permettre l'intégration de ses membres à l'association scoute, sur une base individuelle. Après avoir obtenu des garanties quant au maintien d'unités homogènes féminines, l'Association des guides francophones du Canada se dissout. Durant les deux années suivantes, l'ASC devra aménager une place pour 11 000 nouveaux membres. Ce dossier, confié à [[Nicole Rondeau]] (qui deviendra la première commissaire au Programme des jeunes de l'ASC, puis la première commissaire nationale féminine du scoutisme canadien), mènera notamment à la création de toutes nouvelles unités féminines scoutes, les [[hirondelles]], les [[exploratrices]] et les [[intrépides]].


==Les différentes branches==
==Les différentes branches==

Version du 12 mai 2009 à 07:30

Association des scouts du Canada

Association des scouts du Canada


Fondation : 1961
Disparition :
Fondateurs :
Président : Jean-François Champagne
Commissaire général : Christian Perreault
Commissaire général scout: {{{commissairescout}}}
Commissaire générale guide: {{{commissaireguide}}}
Siège : 7331, rue Saint-Denis, Montréal (Québec)
Site web : http://www.scoutsducanada.ca
E-mail : {{{mail}}}
Effectifs : membres.
Effectifs : jeunes.
{{{effectif responsables}}} responsables.

Organisation mondiale du mouvement scout Organisation mondiale du mouvement scout
Conférence internationale catholique du scoutisme Conférence internationale catholique du scoutisme


L'Association des Scouts du Canada (ASC) est l'association scoute francophone du Canada. Elle est reconnue comme organisation nationale par l'Organisation mondiale du mouvement scout, par l'entremise d'une entente avec Scouts Canada. Elle est officiellement de confession catholique, mais professe une ouverture qui s'applique par l'admission de jeunes ou même d'unités complètes d'autres confessions.


Structure

Affiliations mondiales

L'Association des scouts du Canada est membre, par l'entremise de Scouts Canada, de l'Organisation mondiale du mouvement scout. Elle est aussi membre, de plein droit, de la Conférence internationale catholique du scoutisme.

Palier national

Assemblée générale

L'Assemblée générale se réunit ordinairement une fois par année, lors des Assises annuelles, au printemps. Elle est notamment responsable d'élire les membres du Conseil national et de fixer les orientations et le plan d'action annuel.

L'Assemblée générale est composée des 40 districts reconnus par l'Association, des membres du Conseil national et d'un représentant de Scouts Canada. Les districts sont représentés par leur commissaire et leur président, ou par des substituts.

Chaque district bénéficie de deux votes, auxquels peuvent s'ajouter un certain nombre de votes en fonction de l'effectif du district. Cependant, un district doit toujours utiliser tous ses votes de la même façon. Outre les districts, les membres du Conseil national, à l'exception du directeur général, et le représentant de Scouts Canada disposent chacun d'un droit de vote.

Conseil national

Le Conseil national est responsable de l'administration de l'Association et exerce tous ses pouvoirs entre les réunions de l'Assemblée générale. Il est formé de quatre personnes élues par l'Assemblée générale, dont le président et le trésorier de l'Association, du directeur général, du commissaire national et des présidents des fédérations.

Commissariat national

Le Commissariat national est responsable de la conception et de la mise en œuvre des programmes de l'Association. Il est composé:

  • du commissaire national, élu par l'Assemblée générale;
  • de jusqu'à cinq adjoints au commissaire, responsables de différents dossiers (Programme des jeunes, formation, ressources adultes, affaires internationales, développement spirituel, etc.), nommés par le Conseil national, sur recommandation du Commissaire national;
  • de trois commissaires de district, représentant les petits (moins de 150 membres), les moyens (de 150 à 799 membres) et les gros (800 membres et plus) districts. Les représentants sont élus à l'Assemblée générale annuelle par les districts présents de leur classe démographique.

Palier régional: les fédérations

Les fédérations sont des organismes mandataires œuvrant sur une partie du territoire canadien. L'Association peut leur déléguer certaines responsabilités quant à l'application de ses politiques et décisions, ou la dispense de services aux districts.

L'Association reconnaît quatre fédérations: la Fédération québécoise du scoutisme, la Fédération des scouts de l'Ontario, la Fédération des scouts de l'Atlantique et la Fédération des scouts de l'Ouest. Cependant, depuis les États généraux du scoutisme francophone canadien et l'application des conclusions de son rapport, les fédérations ont été mises en veilleuse.

Palier local: les districts et les groupes

L'Association est divisée en 40 districts, chacun responsable de l'application des politiques et des programmes de l'ASC sur une partie de son territoire. Chaque district regroupe un ou plusieurs groupes locaux, et s'occupe de leur dispenser certains services. Les plus gros districts sont parfois divisés en zones géographiques.

Chaque district est dirigé par un Conseil de district. La structure du Conseil et du Commissariat de district varie d'un district à l'autre. Cependant, tous les districts ont un président et un commissaire, qui les représentent auprès de l'Association.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : District des scouts du Canada



Le groupe est le palier le plus près des membres individuels. Il rassemble les unités de chacune des branches sur un territoire donné, souvent un quartier ou une municipalité.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Groupe local



Historique

L’Association des Scouts du Canada existe depuis 1961.

Le scoutisme canadien-français avant l'ASC

Les premiers scouts canadiens-français se joignaient aux unités du Canadian General Council[1] de la Boy Scout Association. À l'époque, l'Église catholique canadienne, très forte, surtout au Québec, désapprouvait le scoutisme (auquel elle attribuait des racines protestantes et franc-maçonnes).

Balbutiements et unification

Une première troupe francophone, affiliée à l'organisation anglophone, est fondée à Ottawa, en 1918. Au Québec, c'est en 1925, à Longueuil, que la première troupe est fondée par Georges Sainte-Marie. Ce dernier refuse toutefois de l'affilier au CGC, et se fait parrainer par une troupe française, la 19e Paris SDF de Gustave Daumas. La même année, Lionel Groulx, un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Avec le Père jésuite Adélard Dugré, ils étudient la question et concluent que le scoutisme peut être valable pour les Canadiens-français, à condition d'être adapté et séparé de l'organisation anglophone. Sous leur impulsion, en 1926, les frères Philippe et Guido Morel forment deux troupes, à Montréal. Une Loi scoute et une prière sont rédigés. Une croix de Jérusalem chargée d'une feuille d'érable est choisie comme emblème. En 1928, cinq troupes de la région de Montréal (y compris la troupe de M. Sainte-Marie, et celles des frères Morel) forment la Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français, qui continuera de se développer dans les années suivantes.

Le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au CGC, ou encore de former des associations diocésaines. En 1934 et 1935, le Cardinal Villeneuve, archevêque de Québec, arrive à susciter l'unification du scoutisme francophone québécois, par la création, approuvée par le clergé catholique québécois, de la Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec, affiliée au CGC. L'entente de reconnaissance stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois: les unités scoutes francophones hors Québec se sont affiliées à ce qui est devenu la Boy Scouts of Canada. Au cours du quart de siècle suivant, le scoutisme francophone canadien développera, grâce à la FSCPQ, ses symboles, de ses programmes et de ses activités.

Les prémisses d'une association francophone pan-canadienne

Vers la fin des années 40, certaines unités ontariennes sont insatisfaites de la situation, notamment dans les diocèses limitrophe ou chevauchant la frontière entre le Québec et l'Ontario, notamment à Ottawa. Paul McNicoll, commissaire diocésain d'Ottawa à cette époque, réclamait la possibilité d'affilier l'ensemble des unités du diocèse (côté ontarien et côté québécois) à la Fédération. D'autres diocèses (Pembroke, Alexandria et Timmins) ont fait la même demande. En 1948, BSC accepte les demandes d'Ottawa et Pemboke, mais refuse les autres.

Beaucoup d'énergie sera consacrée à cette question au cours de la décennie suivante, la question n'étant pas réglée. D'autres districts, comme Sault-Sainte-Marie, en Ontario, ou Saint-Boniface, au Manitoba, ont répété la même demande que les diocèses limitrophes: intégrer les unités scoutes francophone à la Fédération. En 1951, BSC met en place un comité afin d'examiner la question. Divers scénarios seront examinés tout au long des années 50, y compris une unification complète du scoutisme canadien. Un compromis, accepté par la Fédération mais refusé par les évêques en dehors du Québec, prévoyait la création d'une confédération du scoutisme catholique canadien, avec une fédération francophone et une fédération anglophone. Trouver une situation satisfaisante pour tous s'avérait difficile.

Les débuts de l'ASC

La fondation

En octobre 1960, le secteur francophone de la Conférence catholique du Canada décide de créer un Conseil général canadien des scouts et des guides catholiques, formés de représentants des quatre régions actuelles, dans le but de traiter d'égal à égal avec l'association anglophone et, éventuellement, d'établir un organisme parapluie; BSC regrette vivement cette décision.

En mars 1961, le Conseil, lors de sa seconde réunion, crée une commission scoute et une commission guide, qui formeront chacun un nouvel organisme[2]. Les Scouts catholiques du Canada se dotent d'un premier exécutif, présidé par Charles D'Amour, et d'un commissaire national, Gérard Corbeil. Quatre diocèses sont immédiatement reconnus: Saint-Boniface (Manitoba), Ottawa, Sault-Sainte-Marie (Ontario), et Gravelbourg (Saskatchewan).

La mise sur pied et la reconnaissance

La Fédération est alors encore en activité et n'est pas formellement intégrée au projet, ce pourquoi aucun diocèse québécois n'a été reconnu à l'origine. Elle accorde néanmoins un appui sans réserve au projet: le commissaire national Corbeil était déjà commissaire de la Fédération, la nouvelle organisation occupe le même bureau qu'elle, et moins d'un an après sa création, 14 diocèses québécois ont déposé leur requête d'affiliation. Alors que la Fédération consacre tous ses énergies à la mise sur pied de l'association, celle-ci tente de conclure une nouvelle entente avec BSC et d'obtenir une charte fédérale d'incorporation, deux projets qui mettront plus de cinq ans à se concrétiser.

Les négociations battent de l'aile: BSC base sa position de négociation sur le principe One Canada, one Boy scout Organization. En décembre 1964, le général Georges Vanier, Gouverneur général et Chef scout du Canada, convoque les représentants des Scouts catholiques du Canada et de la BSC à une rencontre à Rideau Hall, sa résidence officielle. Les deux organisations sont sommés de s'entendre. Un comité paritaire est alors formée, et un compris sera forgé, qui prendra encore quelques années avant d'être ratifié.

L'entente, signée le 22 février 1967, abandonne tant la relation totalement égalitaire et l'organisation parapluie, chères aux francophones, que la formule de l'organisation unique prônée par les anglophones. Alors que ce qui deviendra bientôt l'ASC s'adresse "aux adultes et aux garçons catholiques romains d'expression française", BSC peut recruter chez tous ceux qui respecte ses exigences. En outre, chaque organisation devra conserver ses caractéristiques propres, comme l'uniforme. Enfin, au niveau international, l'ASC sera reconnue par l'OMMS et pourra participer aux instances internationales "par l'entremise" de la BSC, sauf pour la Conférence internationale catholique du scoutisme, où l'Association est membre de plein droit.

Dans la première moitié de l'année 1969, c'est au tour de l'incorporation de devenir réalité. Une loi, adoptée par le Parlement canadien et sanctionnée le 9 juillet 1969, officialise la création de l'Association des scouts du Canada[3]. Les énergies de l'Association pourront dorénavant se concentrer sur la structuration et la mise à jour du scoutisme canadien-français.

1965-1975 : Une décennie de réformes

Le long processus de de reconnaissance et d'incorporation n'a pas une très grande influence sur la vie de tous les jours des unités. Les choses se déroulent un peu comme elles étaient avant, même au niveau des activités conjointes entre la Fédération et Boy Scouts. Cependant, à partir de 1965, l'Association entame d'importantes réformes qui façonneront le scoutisme d'aujourd'hui.

Pédagogie et traditions

Le premier grand changement prend forme en 1966: emboîtant le pas à la Boy scouts of Canada et, surtout, aux Scouts de France, l'Association crée la branche des Pionniers, pour les 14-17 ans. Cette initiative marque l'introduction de la pédagogie du projet à l'ASC, telle que présentée par François Lebouteux, commissaire de la branche éclaireur des Scouts de France, dans le livre L'École du Chantier. Les premiers manuels pionniers, inspirés de cette méthode, sont publiés en 1967. L'année suivante, c'est au tour de la méthodologie éclaireur d'être revue, et finalement celle des louveteaux en 1969.

Plusieurs traditions scouts sont aussi mises à jour et adaptés, à commencer par l'uniforme. Il est mis au goût du jour, et différent d'une branche à l'autre. Il est aussi simplifié: une grande partie des anciens ornements qu'on pouvait y trouver, de même que de la pléthore de badges de spécialité disponibles, sont abandonnés. La Loi scoute est aussi réécrite, en modifiant surtout le vocabulaire jugé dépassé. Le foulard national bleu liséré jaune est adopté dès 1966.

Pratiques organisationnelles

L'Association adopte aussi de nouvelles façons de faire organisationnelles. Au niveau de la formation, une série de documents sont produits au début des années 1970 pour mettre à jour le contenu et encadrer la formation tant des chefs que des gestionnaires et des formateurs eux-même. Ces nouvelles orientations de formation s'inscrive notamment dans la lignée des résolutions prises par la Conférence mondiale d'Helsinski, en 1969.

En outre, l'Association adopte une structure plus démocratique. De nouveaux règlements généraux sont adoptés, et une assemblée générale des districts (qui remplaceront les diocèses en 1969, dans les nouveaux règlements généraux) est instituée. Certains diocèses trouvent cependant la structure trop centralisée, le diocèse de Montréal se retirant même de l'Association pour une brève période. L'ancienne Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec, de son côté, met fin à ses opérations et, sans toutefois se dissoudre, mandate l'Association pour agir en son nom.

Enfin, tout en conservant son statut confessionnel, le scoutisme canadien-français se laïcise. De moins en moins d'unités ont des aumôniers, des personnes d'autres confessions sont acceptées et, surtout, l'épiscopat canadien prend une part beaucoup moins active aux activités et aux décisions de l'Association.

Scission

Une telle vague de réformes ne pouvait manquer de faire des mécontents. Certains responsables qui n'acceptent pas ces changements quittent tout simplement le mouvement, alors que d'autres tentent de les endiguer. En 1969, le diocèse de Montréal s'était même retiré de l'Association. Même si cette dernière reconnaît, en 1970, une association de district formée par certains groupes souhaitant conserver leur affiliation nationale, il faudra encore deux ans avant une réunification du scoutisme montréalais.

Toutefois, en 1973, les dissidents, menés par Florian Bernard et Denis Charbonneau, décident de fonder une nouvelle organisation, inspirée des Scouts d'Europe, qui deviendra l'Association des éclaireurs Baden-Powell. Leur but principal est de maintenir l'importance de la religion catholique, et de maintenir l'unité de la branche éclaireur.

1975-1995 : Réorganisation, et tensions

Création des fédérations

Vers le milieu des années 1970, le Gouvernement du Québec resserre ses exigences pour qu'un organisme jeunesse puisse bénéficier des subventions. Il fait savoir à l'ASC que dorénavant, l'État québécois ne versera des sommes d'argent qu'à un organisme québécois. Face à cette menace budgétaire, l'ASC décide de remettre en fonction la Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec, et d'amorcer un processus de décentralisation. En 1975, l'ASC devient un regroupement de quatre conférences: outre la Fédération québécoise, il y aura la Conférence laurentienne (qui deviendra la [[Fédération des scouts de l'Ontario), ainsi que celles de l'Ouest et des Maritimes (qui changera éventuellement son nom pour Atlantique). Plusieurs des services et des responsabilités seront alors transférées vers les conférences, ce qui posera certains problèmes, causés notamment par la disproportion entre la Fédération québécoises et les autres.

Les premières tensions se manifestent dès 1977, avec l'instauration des Castors. Depuis 1971, la Boy Scouts of Canada offrait le programme Beavers pour les 5-8 ans. Dans les provinces majoritairement anglophones, les parents qui souhaitaient faire faire du scoutisme à leurs enfants plus jeunes devaient donc les inscrire dans les unités anglophones. Une première expérience a été effectué au Manitoba, et la Fédération des scouts de l'Ouest proposa la création de la nouvelle branche à l'ASC. Toutefois, invoquant des raisons d'ordre pédagogique, la Fédération des scouts du Québec ne souhaitait pas l'implanter : le programme fut donc, dans un premier temps, optionnel.

Fusion administratives avec les guides

Tout au long des années 70, on pouvait constater un nombre grandissant de structures conjointes entre les scouts et les guides au niveau local. En effet, on trouvait tout simplement plus commode d'avoir un seul comité de gestion, pour toutes les unités guides et scoutes, que de maintenir des structures séparées. À partir de 1974, l'adoption de cette nouvelle philosophie administrative se répand au niveau des districts, en commençant par celui de Québec. En 1980, tant sous la pression des districts intégrés que du gouvernement provincial, la Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec fusionne avec sa consœur guide pour former la Fédération québécoise du guidisme et du scoutisme.

La nouvelle organisation du scoutisme et du guidisme canadien-français continue cependant de causer des ratés, et ce à deux niveaux. La nouvelle entité ayant compétence et affiliation tant du côté des guides que des scouts, elle réclame plus d'autonomie, de même que la fusion entre l'ASC et l'Association des guides francophones du Canada. Au niveau politique, la FQGS n'apprécie pas d'avoir un poids égal aux autres fédérations, étant beaucoup plus populeuse. Cette dernière problématique sera partiellement adressée en 1985, quand chaque fédération se verra octroyer un droit de veto sur les orientations de l'Association.

Mixité et et renforcement du pouvoir national

Depuis plusieurs années, la mixité était acceptée et courante chez les castors et les scouts-aînés, les plus jeunes et les plus vieux. Or, l'Association décide qu'à compter de septembre 1991, toutes les unités pour être co-éduquées. D'ailleurs, pour plusieurs unités de pionniers, c'était déjà chose faite. Les guides ont évidemment perçu une menace dans cette mesure.

Du côté des structures, la même année, la question de la répartition des tâches et des mandats entre l'Association et les fédérations a presque failli causer l'explosion de l'ASC. Un projet de modification des règlements généraux, proposé par le président d'alors, Denis Prescott, était porteur d'un changement de philosophie important : plutôt qu'un regroupement de fédérations, l'Association agirait dorénavant comme un regroupement de membres individuels, son nouveau mandat lui permettant ainsi beaucoup plus de leadership et d'initiative. Si trois des fédérations sont d'accord avec cette réforme, elle heurte de front la vision et les réclamations de la FQGS.

L'Assemblée générale de l'ASC qui traite de la question sera plutôt orageuse. L'été suivant, en 1992, la crise éclate : la FQGS annonce sont retrait "temporaire" de l'ASC. Comme tous les districts québécois n'étaient pas d'accord avec la position et le geste de leur Fédération, l'ASC contre-attaqua, et retira à tous les scouts ne se pliant pas à ses décisions le droit et les privilèges de l'affiliation nationale et mondiale. Placés entre l'arbre et l'écorce, plusieurs districts décide de maintenir leurs liens tant avec la FQGS qu'avec l'ASC. En décembre, le conflit se termine par le retour au bercail du Québec.

Disparition de l'Association des guides francophones du Canada

Il a été mentionné plus haut que les unités scoutes accueillaient maintenant, depuis 1991, les jeunes filles. Ce n'est pas cette menace qui aura raison du guidisme francophone canadien. Au cours de la dizaine d'années précédente, plusieurs unités guides avaient admis des hommes comme animateurs. Or, en 1993, en conformité avec des orientations de l'Association mondiale des guides et éclaireuses, les Girl Guides of Canada excluent les hommes de leurs rangs. Cette décision, qui aurait pour effet d'affaiblir ou même de causer la disparition de plusieurs unités, ne plaît pas aux guides francophones. Elles sont placées devant un choix : renoncer à leur affiliation à Girl Guides of Canada et à l'AMGE, ou expulser ses membres masculins. Après beaucoup de débats, elle choisit la première option. En septembre 1994, GGC met fin à l'entente qui lie les deux organisations.

Souhaitant que leurs membres conservent une affiliation nationale et mondiale, les GFC entament des négociations avec l'ASC en vue de permettre l'intégration de ses membres à l'association scoute, sur une base individuelle. Après avoir obtenu des garanties quant au maintien d'unités homogènes féminines, l'Association des guides francophones du Canada se dissout. Durant les deux années suivantes, l'ASC devra aménager une place pour 11 000 nouveaux membres. Ce dossier, confié à Nicole Rondeau (qui deviendra la première commissaire au Programme des jeunes de l'ASC, puis la première commissaire nationale féminine du scoutisme canadien), mènera notamment à la création de toutes nouvelles unités féminines scoutes, les hirondelles, les exploratrices et les intrépides.


Les différentes branches

7/8 ans : les castors (garçons et filles) et les hirondelles (filles)

Les castors

La colonie réunit des garçons ou des garçons et des filles (unités coéduquée). Les jeunes sont répartis en différentes huttes.

Les hirondelles

La bande réunit des filles. La bande est divisée en nichées de 4 à 6 Hirondelles. Elles vont vivvre tout au long de l'année des avantures.

9/11 ans : les louveteaux (garçons et filles) et les exploratrices (filles)

Les louveteaux

La meute réunit des garçons ou des garçons et des filles (unités coéduquée). Les jeunes sont répartis en différentes sizaines. Ils vivent au long de l'année de grandes chasses.

Les exploratrices

Les filles se réunissent au sein du réseau. Elles sont réparties en différentes sizaines. Elles vivent au long de l'année de grandes explorations.

11/14 ans : les éclaireurs (garçons et filles) et les intrépides (filles)

Les éclaireurs

La troupe réunit des garçons ou des garçons et des filles (unités coéduquée). Les jeunes sont répartis en différentes patrouilles. Ils vivent au long de l'année de grands-projets.

Les intrépides

Les filles se réunissent au sein du club. Elles sont réparties en différentes équipes. Elles vivent au long de l'année des reportages. L'imaginaire est celui du journalisme : la chef d'équipe est chef de pupitre, et les conseils d'équipe des conférence de presse.

14/17 ans : les pionniers

Le poste réunit des garçons, des filles ou des garçons et des filles (unités coéduquée). Ils effectuent tout au long de l'année des entreprises. Le gouverneur général du Canada, qui est le chef scout du pays, peut remettre à des postes ayant mené certaines entreprises jugées exceptionnelles par leur originalité et leur exemplarité, le badge Annapurna, une décoration très convoité et très stimulante.

17/21 ans : les Scouts ainés

Le carrefour réunit des garçons et des filles, idéalement entre 6 et 15. Ils sont accompagnés par un adulte d'au moins 25 ans. Ils sont très autonome et définissent leurs programmes, activités selon les principes fondamentaux du scoutisme.

Liens internes

Liens externes

Sources

Denis Poulet (2001). Scouts un jour! - Une histoire du scoutisme canadien-français, Montréal, Association des scouts du Canada, 175 p.

Notes et références

  1. Le Conseil général canadien, à l'époque une division de l'association britannique, deviendra éventuellement la Boy Scouts of Canada, aujourd'hui Scouts Canada.
  2. Les membres fondateurs de l'organisation scoute sont au nombre de dix: Charles D'Amour et l'abbé Donat Albert (Maritimes); Jean-Marie Poitras, Gérard Corbeil et Mgr Maurice Patry (Québec); Mgr Jacques Landriault, Paul McNicoll et Robert Bélanger (Ontario); l'abbé Félicien Juneau et Herménégilde Dubé (Ouest)
  3. Le nom Scouts catholiques du Canada a été changé pour Association des scouts du Canada. L'abandon de l'épithète "catholique" ne change toutefois pas le statut confessionnel de l'Association.