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La '''Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français''' fut le premier mouvement scout dédié aux jeunes canadiens-français. Fondée en [[1928]], elle a fusionné, en [[1934]], avec les associations scoutes des diocèses de Trois-Rivières et Québec pour créer la [[Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec]].
La '''Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français''' fut le premier mouvement scout dédié aux jeunes [https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2241056 canadiens-français]. Fondée en [[1928]], elle a fusionné, en [[1934|1935]], avec les associations scoutes des diocèses de Trois-Rivières et Québec pour créer la [[Fédération des scouts catholiques de la province de Québec]].


Malgré une existence brève au sein d'un mouvement scout canadien-français naissant, elle représente le premier effort d'organisation et de mise en place d'un mouvement scout canadien-français cohérent.
Malgré une existence brève au sein d'un mouvement scout canadien-français naissant, elle représente le premier effort d'organisation et de mise en place d'un mouvement scout canadien-français cohérent.
==Historique==
==Historique==
{{voir article|Histoire du scoutisme canadien-français}}
===Contexte canadien===


===Contexte===
Dès le début des années [[1910]], les premiers scouts canadiens-français se joignent aux unités anglophones du [[Scouts Canada|Canadian General Council]] de l'[[The Scout Association|Association des scouts britanniques]]. La première troupe entièrement francophone nait à Ottawa, avec l'abbé Hébert dès [[1918]] : la 41{{e}} troupe Notre-Dame d'abord œuvre diocésaine autonome, sera affiliée au [[Scouts Canada|C.G.C.]]


Dès le début des années [[1910]], les premiers scouts canadiens-français se joignent aux unités anglophones du [[Scouts Canada|Canadian General Council]] de l'[[The Scout Association|Association des scouts britanniques]]. La première troupe entièrement francophone nait à Ottawa, en [[1918]] : la 41e troupe Notre-Dame est elle aussi affiliée au [[Scouts Canada|CGC]].
À l'époque, c'est surtout l'opposition du clergé catholique au mouvement scout qui empêche ce dernier de prendre de l'expansion au chez les francophones canadiens. La dernière grande offensive doctrinale contre le mouvement a lieu en 1926. J.-J. Plamondon, prêtre de Saint- Vincent-de-Paul, donne dans la revue du ''Patronage'' de Lévis<ref>Le Patronage. Revue mensuelle de l’œuvre de la Jeunesse ouvrière de Lévis, XIII<sup>e</sup> année, n°121, avril 1926, p.49 à 54 et n°122, mai 1926, p. 65 à 104.</ref>, deux longs articles intitulés «Du scoutisme» qui reprend les critiques de sa congrégation présentées à Rome (affaire [[Henri Jeoffroid|Jeoffroid]] - [[Jacques Sevin|Sevin]] en 1924).


À l'époque, c'est surtout l'opposition du clergé catholique au mouvement scout qui empêche ce dernier de prendre de l'expansion au chez les francophones canadiens. C'est finalement l'accord ou l'appui des autorités religieuses et nationalistes qui permettra à ce premier mouvement d'éclore et de mettre les bases un scoutisme canadien et francophone cohérent.
L'hostilité de l'évêque du diocèse de Rimouski par exemple bloquera toute implantation de scout catholique jusqu'en 1950 ! C'est finalement l'accord et l'appui des autorités religieuses et nationalistes qui permettront à ce premier mouvement d'éclore et de mettre les bases un scoutisme canadien et francophone cohérent.


===Premières troupes===
===Premières troupes===


[[Image:Bordered ffffff-ffff00.svg|left|thumb|80px|Foulard de la troupe longueuilloise]]
[[Image:Bordered ffffff-ffff00.svg|left|thumb|80px|Foulard de la troupe longueuilloise]]
En [[1924]], l'instituteur [[Georges Sainte-Marie]] fait un pèlerinage à [[wp-fr:Lourdes|Lourdes]] au cours duquel il rencontre des scouts catholiques qui lui l'impressionneront au plus au point par leur foi et leur dévouement. Voyant l'impact positif que peut avoir le scoutisme sur les jeunes, il décide de fonder, dès l'année suivante, une première troupe dans la paroisse Saint-Antoine de Longueuil. Plutôt que de l'affiliée au [[Scouts Canada|CGC]], il choisit de se faire parrainer par une troupe des [[Scouts de France]], la 19{{e}} Paris de [[Gustave Daumas]].
En [[1924]], l'instituteur [[Georges Sainte-Marie|Georges-Henri Sainte-Marie]] fait un pèlerinage à [[wp-fr:Lourdes|Lourdes]] au cours duquel il rencontre des scouts catholiques qui lui l'impressionneront au plus au point par leur foi et leur dévouement. Voyant l'impact positif que peut avoir le scoutisme sur les jeunes, il décide de fonder, dès l'année suivante, une première troupe dans la paroisse Saint-Antoine de Longueuil. Plutôt que de l'affiliée au [[Scouts Canada|CGC]], il choisit de se faire parrainer par une troupe des [[Scouts de France]], la 19{{e}} Paris de [[Gustave Daumas]].
 
La même année, l'[[wp-fr:Lionel Groulx|abbé Lionel Groulx]], un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts anglophones près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Il chargera le Père jésuite [[Adélard Dugré]] de réaliser une étude sur un éventuel scoutisme canadien-français. [https://diffusion.banq.qc.ca/pdfjs-1.6.210-dist_banq/web/pdf.php/H-eMQPOmzVAdZmEj0Tc85w.pdf L'étude] , publiée en mars et mai [[1926]], conclue qu'un scoutisme canadiens-français et catholique est souhaitable, à condition de l'adapter et de ne pas l'affilier au mouvement anglophone.
 
Plus tard cette année-là, le [[Adélard Dugré|Père Dugré]] confia aux frères [[Philippe Morel|Philippe]] et [[Guido Morel]]<ref>Le parallèle avec les frères [[Marcel Coze|Coze]] fondateurs SDF à Paris est frappant. D'autant que c'est aussi un jésuite, le [[Jacques Sevin|P. Sevin]] qui prend la défense de l'''Esprit du Scoutisme'' dans ''les Etudes'' (t. 172 1922 -III, p. 154-171).</ref> la tâche de former deux troupes sur l'île de Montréal. [[Guido Morel|Guido]] fonda la première, le [[13 septembre]] [[1926]], dans le quartier ouvrier [[Groupe ASC 1e Saint-Jean-Berchmans de Montréal|Saint-Jean-Berchmans]], dans l'est de la ville; son [[Philippe Morel|frère]] fonda la deuxième (avec le [[Oscar Bélanger|P. Oscar Bélanger]] S.J.), sept jours plus tard, dans la paroisse plus aisée de l'Immaculée-Conception.


La même année, l'[[Lionel Groulx|abbé Lionel Groulx]], un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts anglophones près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Il chargera le Père jésuite [[Adélard Dugré]] de réaliser une étude sur un éventuel scoutisme canadien-français. L'étude, publiée en mars [[1926]], conclue qu'un scoutisme canadiens-français et catholique est souhaitable, à condition de l'adapter et de ne pas l'affilier au mouvement anglophone.
===Formation de la Fédération des éclaireurs canadiens===


Plus tard cette année-là, le [[Adélard Dugré|Père Dugré]] confia aux frères [[Philippe Morel|Philippe]] et [[Guido Morel]] la tâche de former deux troupes sur l'île de Montréal. [[Guido Morel|Guido]] fonda la première, le [[13 septembre]] [[1926]], dans le quartier ouvrier [[Groupe ASC 1e Saint-Jean-Berchmans de Montréal|Saint-Jean-Berchmans]], dans l'est de la ville; son [[Philippe Morel|frère]] fonda la deuxième, sept jours plus tard, dans la paroisse plus aisée de l'Immaculée-Conception.  
Le [[22 juin|26 juin]] [[1928]], les cinq troupes de la région de Montréal<ref>La troupe de [[Georges-Henri Sainte-Marie|M. Sainte-Marie]], les deux des frères Morel à Montréal, la 3e Saint-Ignace de Loyola du Collège Saint-Ignace dans Rosemont et puis une dernière à Saint-Lambert (que [[Georges-Henri Sainte-Marie|M. Sainte-Marie]] aidé de Ray Grimard fonda en [[1927]]).</ref> obtiennent une charte provinciale au titre de Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français. Ce mouvement indépendant, catholique et francophone ne plaît toutefois pas à l'organisation anglophone, et les relations sont plutôt tendues. Cette première [[Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français|Fédération des éclaireurs canadiens-français]] tente de garder le plus possible son indépendance. Son bureau  est ainsi composé : président [[Guido Morel]], vice-président [[Philippe Morel]], secrétaire [[Georges-Henri Sainte-Marie]] et aumônier [[Adélard Dugré]].


===Formation de la Fédération===
Au cours des années suivantes, le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au [[Scouts Canada|CGC]], ou encore de former des associations diocésaines.


En [[1928]], cinq troupes, y compris celles des frères Morel et de M. Sainte-Marie, forment la [[Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français]]. Cette première organisation scoute canadienne-française obtiendra sa charte provinciale dès le [[26 juin]]. Ce mouvement indépendant, catholique et francophone ne plaît toutefois pas à l'organisation anglophone, et les relations sont plutôt tendues.
Dans le diocèse Québec, les huit premières troupes se fondent en ville. Cinq sont situées à la Haute- Ville, deux autres troupes sont des troupes de collège (séminaire de Québec et collège des Jésuites). La dernière est fondée dans le quartier ouvrier de Saint-Sauveur mais ne durera guère<ref>Il faudra attendre la grande expansion des [[Fédération des scouts catholiques de la province de Québec|scouts catholiques]] dans les années 1950, pour voir celui-ci s'étendre dans les quartiers plus populaires comme Saint-Roch et Saint-Sauveur de même que les banlieues.</ref>. L'influence du clergé y est prédominante, comme partout à l'époque au Québec.  


Au cours des années suivantes, le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au [[Scouts Canada|CGC]], ou encore de former des associations diocésaines.  
Les Trifluviens éviteront tout d'abord le rapprochement avec la fédération des Montréalais jusqu'en 1935, les trouvant trop militant nationaliste, alors que ces derniers jugent ceux de Trois-Rivières trop proche de la Boy Scouts d'Ottawa.  


En dehors de la grande région de Montréal, le scoutisme émerge d'abord à Trois-Rivières en [[1928]], puis à Québec et Saint-Hyacinthe en [[1930]]. Viendront ensuite Sherbrook, Joliette, Saint-Boniface (Manitoba), Amos... De 15 troupes et 350 membres en [[1931]], la Fédération passe, en [[1933]], à 40 troupes et 1 000 membres.
En dehors de la grande région de Montréal, le scoutisme a donc émergé d'abord come œuvre diocésaine à Trois-Rivières en [[1928]] avec la création des troupes Cloutier (qui deviendra par la suite la Troupe Sainte-Marguerite) et Laflèche autour du Père franciscain Vincent Bélanger.   


===La Fédération disparaît===
A Québec à partir de [[1929]]. A Saint-Hyacinthe le 4 avril [[1930]], c'est à la demande de Mgr Fabien Zoël Decelles, que l'abbé Eugène Goulet assisté de l'abbé Victor Quintal fondent la 1{{re}} troupe Cathédrale de Saint-Hyacinthe. Ensuite se fut le tour de [https://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/23056.html Sherbrooke] ([[1931]]), Joliette ([[1932]]) et de Saint-Boniface (au Manitoba en [[1932]]), Amos....<ref>Ou Sherbrooke (1931), Québec (1931), Joliette (1931) et Haileybury (Amos) (1933).</ref>


En [[1934]], le [[Rodrigue Villeneuve|Cardinal Villeneuve]], archevêque de Québec, arrive à susciter l'unification du scoutisme francophone québécois, par la création, approuvée par le clergé catholique québécois, de la [[Fédération des scouts catholiques de la Province de Québec]], affiliée au CGC. L'entente de reconnaissance, qui sera contre-signée par [[Robert Baden-Powell|Baden-Powell]] lui-même, stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois : les unités scoutes francophones hors Québec doivent s'affilier à ce qui est devenu la ''Boy Scouts of Canada''.  
Le premier clan de routiers est aussi mis sur pied à Trois-Rivières en [[1930]]. C'est l'année suivante que les Guides-Aînées font leur apparition au Canada.  


==Organisation==
En [[1932]], la première meute de louveteaux de Longueuil, s'adressant aux garçons de 8 à 11 ans (fondée par [[Jean-Marie Girouard]]).


De 15 troupes et 350 membres en [[1931]], la Fédération passe, en [[1933]], à 40 troupes et 1.000 membres. Mais l'effectif reste bien réduit si l'on considère qu'en 1921 on peut estimer à environ 80.000 le nombre des garçons francophones de 12 à 15 ans.
=== Organisation ===
La création des premières troupes canadiennes-françaises et de la Fédération signifie aussi la mise sur pied des premières formes d'organisation du scoutisme. Au niveau local, dès sa fondation, la troupe de M. Sainte-Marie est encadrée par un comité protecteur chargé de veiller à l'organisation matérielle de la troupe : c'est la section locale de la Société Saint-Jean-Baptiste qui s'en charge alors.
La création des premières troupes canadiennes-françaises et de la Fédération signifie aussi la mise sur pied des premières formes d'organisation du scoutisme. Au niveau local, dès sa fondation, la troupe de M. Sainte-Marie est encadrée par un comité protecteur chargé de veiller à l'organisation matérielle de la troupe : c'est la section locale de la Société Saint-Jean-Baptiste qui s'en charge alors.


Au niveau national, un bureau de direction est mis sur pied, présidé par [[Guido Morel]]. Les autres membres sont [[Philippe Morel]] comme vice-président, [[Georges Sainte-Marie]] comme secrétaire et le [[Adélard Dugré|Père Dugré]] comme aumônier.
Au niveau national, un bureau de direction est mis sur pied, présidé par [[Guido Morel]]. Les autres membres sont [[Philippe Morel]] comme vice-président, [[Georges Sainte-Marie]] comme secrétaire et le [[Adélard Dugré|Père Dugré]] comme aumônier.
===Des éclaireurs canadiens-français aux scouts catholiques du Québec===
En [[1934]], le [[Rodrigue Villeneuve|Cardinal Villeneuve]], archevêque de Québec, tient à réaliser l'unification du scoutisme catholique francophone, quitte à ce que cette nouvelle fédération ne soit que québécoise. Ce sera ainsi la création de la [[Fédération des scouts catholiques de la province de Québec]], désormais affiliée au Conseil Canadien du Scoutisme. Cette entente de reconnaissance sera contre-signée par [[Robert Baden-Powell|Baden-Powell]] lui-même, mais stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois ; les unités scoutes francophones hors Québec (comme avec l'abbé Emilien Lévesque à Saint-Boniface au Manitoba ou le docteur Albet Sormany à Edmunston au Nouveau-Brunswick, à partir de 1932) doivent s'affilier à ce qui est devenu la ''Boy Scouts of Canada''.
{{voir article|Fédération des scouts catholiques de la province de Québec}}
Certains catholiques refuseront jusqu'en 1940 d'intégrer toute Fédération, comme les Voltigeurs de Salaberry au diocèse de Valleyfield. Fondé par l'abbé Henri Cloutier et voulu tel par l'évêque {{Mgr}} J.-Alfred Langlois, ce mouvement diocésain des Voltigeurs a une charte provinciale et est dirigé par des prêtres et séminaristes. Ils arborent l'insigne de la fleur de lys «qui représente la France» avec la devise «prêt». Leur patrie, «c'est le Canada tout entier, mais avant tout le Canada français». Ils portent la blouse blanche, la culotte bleue, le foulard bleu et blanc. Leurs patrons sont la Vierge de Lourdes et également saint Tharcisius et leurs drapeaux, avec celui des Voltigeurs, sont le drapeau papal, celui de Carillon-Sacré-Cœur.


==Symboles==
==Symboles==


Dès le début, les scouts de Longueuil firent la promesse suivante : ''« Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage à servir de mon mieux Dieu, l'Église et la Patrie, à aider mon prochain en toutes circonstances, à observer la loi scoute. »'' Le premier foulard est blanc avec une bordure jaune, les couleurs vaticanes.
L'insigne est la [[Croix potencée|croix de Jérusalem]] chargée d'une feuille d'érable. Saint Tharcisius fut préféré à [[Saint Georges]] (trop anglais) comme patron, et la fête annuelle des éclaireurs canadiens-français est celle de Dollard le 24 mai. Leur chemise n'est pas kakie mais bleu (marial).
 
Dès le début, les scouts de Longueuil reprirent le texte de promesse de Scouts de France du [[Père Sevin]] : ''« Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage à servir de mon mieux Dieu, l'Église et la Patrie''<ref>Ce qui sera changé en 1935 dans la [[Fédération des scouts catholiques de la province de Québec]] en "Dieu, l'église, le '''Roi et le Canada'''" </ref>''...»'' Leur premier foulard est blanc avec une bordure jaune, les couleurs vaticanes.  
 
Les membres de la [[Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français|Fédération]] recevront en 1928 la visite officielle de [[Paul Coze]]<ref>Correspondances dans le fonds Paul Coze, au [[Laboratoire scout]] de Riaumont.</ref>, témoin d'une longue coopération avec les Scouts de France<ref>Voir par exemple [[Fédération des scouts catholiques de la province de Québec#Contacts Scouts de France]]</ref>. Au début, les ouvrages des [[Scouts de France]] sont encore utilisés, mais les scouts québécois  se mettront à publier leurs propres ouvrages de référence.
 
La Fédération des Éclaireurs canadiens-français publie un mensuel pour les scouts sous le titre [[Alerte !]] et elle crée en 1934 une revue pour les chefs sous le titre de [[Servir (manuel ASC)|Servir]]. Au niveau des manuels, s'ils utilisent d'abord ceux des Scouts de France, la Fédération publie très tôt les siens propres, à commencer par ''[[Pour devenir éclaireur canadien-français]]'', en [[1928]]. On y remarque des épreuves typiques comme en civisme : «''donner un aperçu succinct des principales périodes de l'histoire du Canada; raconter l'exploit du Long-Sault ; connaître et expliquer les emblèmes du drapeau [https://crccf.uottawa.ca/passeport/z/drapeau.html Carillon-Sacré-Cœur], du drapeau papal et du drapeau canadien''»(p.45).
 
Au moment de mettre sur pied les troupes des frères Morel, une [[Loi scoute]] et une prière spécifiques furent inspirées par le chanoine [[wp-fr:Lionel_Groulx|Groulx]] et le [[Adélard Dugré|Père Dugré]].
 
== Textes de références ==
 
==== La promesse ====
Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu,
 
je m'engage : à servir de mon mieux Dieu, l'Eglise et la patrie;
 
à rendre service au prochain ; à observer la loi des Eclaireurs.
 
==== Les trois principes ====


En outre, au moment de mettre sur pied les troupes des frères Morel, une [[Loi scoute]] et une prière sont rédigés par l'[[Lionel Groulx|abbé Groulx]] et le [[Adélard Dugré|Père Dugré]]. La [[croix potencée|croix de Jérusalem]] chargée d'une feuille d'érable est choisie comme emblème, et Saint Tharcisius fut préféré à [[Saint Georges]] comme patron.
# L'Eclaireur pratique fièrement sa religion et lui reste fidèle dans tous les actes de sa vie.
# L'Eclaireur canadien-français aime son pays, tout spécialement le Canada français.
# Le devoir de l'Eclaireur commence à la maison.


Au niveau des manuels, s'ils utilisent d'abord ceux des Scouts de France, la Fédération publie très tôt les siens propres, à commencé par ''[[Pour devenir éclaireur canadien-français]]'', en [[1928]].
==== La loi des Eclaireurs canadiens-français ====
# L'Eclaireur met son honneur à mériter confiance.
# L'Eclaireur est fait pour servir et sauver son prochain.
# L'Eclaireur obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
# L'Eclaireur est franc et chevaleresque, distingué dans sa tenue, son langage et ses manières.
# L'Eclaireur est l'ami de tous et le frère de tous les Eclaireurs.
# L'Eclaireur est économe, travailleur, respectueux du bien d'autrui.
# L'Eclaireur est courageux ; il sourit et chante dans ses difficultés.
# L'Eclaireur aime la nature ; il voit Dieu partout dans l'univers.
# L'Eclaireur est propre ; il observe les lois de l'hygiène et prend soin de sa santé.
# L'Eclaireur est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actions.


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Dernière version du 26 mai 2023 à 08:50

Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français
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Fondation : 26 juin 1928
Disparition : 11 décembre 1934
Fondateurs : Georges Sainte-Marie, Philippe Morel, Guido Morel, Adélard Dugré.
Président : {{{président}}}
Commissaire général : {{{commissaire}}}
Commissaire général scout: {{{commissairescout}}}
Commissaire générale guide: {{{commissaireguide}}}
Siège :
Site web :
E-mail : {{{mail}}}
Effectifs : à l'apogée (1933) : 1 000 membres.
Effectifs : {{{effectif jeunes}}} jeunes.
{{{effectif responsables}}} responsables.

mouvement catholique

Mouvement catholique.

La Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français fut le premier mouvement scout dédié aux jeunes canadiens-français. Fondée en 1928, elle a fusionné, en 1935, avec les associations scoutes des diocèses de Trois-Rivières et Québec pour créer la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec.

Malgré une existence brève au sein d'un mouvement scout canadien-français naissant, elle représente le premier effort d'organisation et de mise en place d'un mouvement scout canadien-français cohérent.

Historique[modifier | modifier le wikicode]


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Histoire du scoutisme canadien-français


Contexte canadien[modifier | modifier le wikicode]

Dès le début des années 1910, les premiers scouts canadiens-français se joignent aux unités anglophones du Canadian General Council de l'Association des scouts britanniques. La première troupe entièrement francophone nait à Ottawa, avec l'abbé Hébert dès 1918 : la 41e troupe Notre-Dame d'abord œuvre diocésaine autonome, sera affiliée au C.G.C.

À l'époque, c'est surtout l'opposition du clergé catholique au mouvement scout qui empêche ce dernier de prendre de l'expansion au chez les francophones canadiens. La dernière grande offensive doctrinale contre le mouvement a lieu en 1926. J.-J. Plamondon, prêtre de Saint- Vincent-de-Paul, donne dans la revue du Patronage de Lévis[1], deux longs articles intitulés «Du scoutisme» qui reprend les critiques de sa congrégation présentées à Rome (affaire Jeoffroid - Sevin en 1924).

L'hostilité de l'évêque du diocèse de Rimouski par exemple bloquera toute implantation de scout catholique jusqu'en 1950 ! C'est finalement l'accord et l'appui des autorités religieuses et nationalistes qui permettront à ce premier mouvement d'éclore et de mettre les bases un scoutisme canadien et francophone cohérent.

Premières troupes[modifier | modifier le wikicode]

Foulard de la troupe longueuilloise

En 1924, l'instituteur Georges-Henri Sainte-Marie fait un pèlerinage à Lourdes au cours duquel il rencontre des scouts catholiques qui lui l'impressionneront au plus au point par leur foi et leur dévouement. Voyant l'impact positif que peut avoir le scoutisme sur les jeunes, il décide de fonder, dès l'année suivante, une première troupe dans la paroisse Saint-Antoine de Longueuil. Plutôt que de l'affiliée au CGC, il choisit de se faire parrainer par une troupe des Scouts de France, la 19e Paris de Gustave Daumas.

La même année, l'abbé Lionel Groulx, un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts anglophones près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Il chargera le Père jésuite Adélard Dugré de réaliser une étude sur un éventuel scoutisme canadien-français. L'étude , publiée en mars et mai 1926, conclue qu'un scoutisme canadiens-français et catholique est souhaitable, à condition de l'adapter et de ne pas l'affilier au mouvement anglophone.

Plus tard cette année-là, le Père Dugré confia aux frères Philippe et Guido Morel[2] la tâche de former deux troupes sur l'île de Montréal. Guido fonda la première, le 13 septembre 1926, dans le quartier ouvrier Saint-Jean-Berchmans, dans l'est de la ville; son frère fonda la deuxième (avec le P. Oscar Bélanger S.J.), sept jours plus tard, dans la paroisse plus aisée de l'Immaculée-Conception.

Formation de la Fédération des éclaireurs canadiens[modifier | modifier le wikicode]

Le 26 juin 1928, les cinq troupes de la région de Montréal[3] obtiennent une charte provinciale au titre de Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français. Ce mouvement indépendant, catholique et francophone ne plaît toutefois pas à l'organisation anglophone, et les relations sont plutôt tendues. Cette première Fédération des éclaireurs canadiens-français tente de garder le plus possible son indépendance. Son bureau est ainsi composé : président Guido Morel, vice-président Philippe Morel, secrétaire Georges-Henri Sainte-Marie et aumônier Adélard Dugré.

Au cours des années suivantes, le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au CGC, ou encore de former des associations diocésaines.

Dans le diocèse Québec, les huit premières troupes se fondent en ville. Cinq sont situées à la Haute- Ville, deux autres troupes sont des troupes de collège (séminaire de Québec et collège des Jésuites). La dernière est fondée dans le quartier ouvrier de Saint-Sauveur mais ne durera guère[4]. L'influence du clergé y est prédominante, comme partout à l'époque au Québec.

Les Trifluviens éviteront tout d'abord le rapprochement avec la fédération des Montréalais jusqu'en 1935, les trouvant trop militant nationaliste, alors que ces derniers jugent ceux de Trois-Rivières trop proche de la Boy Scouts d'Ottawa.

En dehors de la grande région de Montréal, le scoutisme a donc émergé d'abord come œuvre diocésaine à Trois-Rivières en 1928 avec la création des troupes Cloutier (qui deviendra par la suite la Troupe Sainte-Marguerite) et Laflèche autour du Père franciscain Vincent Bélanger.

A Québec à partir de 1929. A Saint-Hyacinthe le 4 avril 1930, c'est à la demande de Mgr Fabien Zoël Decelles, que l'abbé Eugène Goulet assisté de l'abbé Victor Quintal fondent la 1re troupe Cathédrale de Saint-Hyacinthe. Ensuite se fut le tour de Sherbrooke (1931), Joliette (1932) et de Saint-Boniface (au Manitoba en 1932), Amos....[5]

Le premier clan de routiers est aussi mis sur pied à Trois-Rivières en 1930. C'est l'année suivante que les Guides-Aînées font leur apparition au Canada.

En 1932, la première meute de louveteaux de Longueuil, s'adressant aux garçons de 8 à 11 ans (fondée par Jean-Marie Girouard).

De 15 troupes et 350 membres en 1931, la Fédération passe, en 1933, à 40 troupes et 1.000 membres. Mais l'effectif reste bien réduit si l'on considère qu'en 1921 on peut estimer à environ 80.000 le nombre des garçons francophones de 12 à 15 ans.

Organisation[modifier | modifier le wikicode]

La création des premières troupes canadiennes-françaises et de la Fédération signifie aussi la mise sur pied des premières formes d'organisation du scoutisme. Au niveau local, dès sa fondation, la troupe de M. Sainte-Marie est encadrée par un comité protecteur chargé de veiller à l'organisation matérielle de la troupe : c'est la section locale de la Société Saint-Jean-Baptiste qui s'en charge alors.

Au niveau national, un bureau de direction est mis sur pied, présidé par Guido Morel. Les autres membres sont Philippe Morel comme vice-président, Georges Sainte-Marie comme secrétaire et le Père Dugré comme aumônier.

Des éclaireurs canadiens-français aux scouts catholiques du Québec[modifier | modifier le wikicode]

En 1934, le Cardinal Villeneuve, archevêque de Québec, tient à réaliser l'unification du scoutisme catholique francophone, quitte à ce que cette nouvelle fédération ne soit que québécoise. Ce sera ainsi la création de la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec, désormais affiliée au Conseil Canadien du Scoutisme. Cette entente de reconnaissance sera contre-signée par Baden-Powell lui-même, mais stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois ; les unités scoutes francophones hors Québec (comme avec l'abbé Emilien Lévesque à Saint-Boniface au Manitoba ou le docteur Albet Sormany à Edmunston au Nouveau-Brunswick, à partir de 1932) doivent s'affilier à ce qui est devenu la Boy Scouts of Canada.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Fédération des scouts catholiques de la province de Québec


Certains catholiques refuseront jusqu'en 1940 d'intégrer toute Fédération, comme les Voltigeurs de Salaberry au diocèse de Valleyfield. Fondé par l'abbé Henri Cloutier et voulu tel par l'évêque Mgr J.-Alfred Langlois, ce mouvement diocésain des Voltigeurs a une charte provinciale et est dirigé par des prêtres et séminaristes. Ils arborent l'insigne de la fleur de lys «qui représente la France» avec la devise «prêt». Leur patrie, «c'est le Canada tout entier, mais avant tout le Canada français». Ils portent la blouse blanche, la culotte bleue, le foulard bleu et blanc. Leurs patrons sont la Vierge de Lourdes et également saint Tharcisius et leurs drapeaux, avec celui des Voltigeurs, sont le drapeau papal, celui de Carillon-Sacré-Cœur.

Symboles[modifier | modifier le wikicode]

L'insigne est la croix de Jérusalem chargée d'une feuille d'érable. Saint Tharcisius fut préféré à Saint Georges (trop anglais) comme patron, et la fête annuelle des éclaireurs canadiens-français est celle de Dollard le 24 mai. Leur chemise n'est pas kakie mais bleu (marial).

Dès le début, les scouts de Longueuil reprirent le texte de promesse de Scouts de France du Père Sevin : « Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage à servir de mon mieux Dieu, l'Église et la Patrie[6]...» Leur premier foulard est blanc avec une bordure jaune, les couleurs vaticanes.

Les membres de la Fédération recevront en 1928 la visite officielle de Paul Coze[7], témoin d'une longue coopération avec les Scouts de France[8]. Au début, les ouvrages des Scouts de France sont encore utilisés, mais les scouts québécois se mettront à publier leurs propres ouvrages de référence.

La Fédération des Éclaireurs canadiens-français publie un mensuel pour les scouts sous le titre Alerte ! et elle crée en 1934 une revue pour les chefs sous le titre de Servir. Au niveau des manuels, s'ils utilisent d'abord ceux des Scouts de France, la Fédération publie très tôt les siens propres, à commencer par Pour devenir éclaireur canadien-français, en 1928. On y remarque des épreuves typiques comme en civisme : «donner un aperçu succinct des principales périodes de l'histoire du Canada; raconter l'exploit du Long-Sault ; connaître et expliquer les emblèmes du drapeau Carillon-Sacré-Cœur, du drapeau papal et du drapeau canadien»(p.45).

Au moment de mettre sur pied les troupes des frères Morel, une Loi scoute et une prière spécifiques furent inspirées par le chanoine Groulx et le Père Dugré.

Textes de références[modifier | modifier le wikicode]

La promesse[modifier | modifier le wikicode]

Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu,

je m'engage : à servir de mon mieux Dieu, l'Eglise et la patrie;

à rendre service au prochain ; à observer la loi des Eclaireurs.

Les trois principes[modifier | modifier le wikicode]

  1. L'Eclaireur pratique fièrement sa religion et lui reste fidèle dans tous les actes de sa vie.
  2. L'Eclaireur canadien-français aime son pays, tout spécialement le Canada français.
  3. Le devoir de l'Eclaireur commence à la maison.

La loi des Eclaireurs canadiens-français[modifier | modifier le wikicode]

  1. L'Eclaireur met son honneur à mériter confiance.
  2. L'Eclaireur est fait pour servir et sauver son prochain.
  3. L'Eclaireur obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
  4. L'Eclaireur est franc et chevaleresque, distingué dans sa tenue, son langage et ses manières.
  5. L'Eclaireur est l'ami de tous et le frère de tous les Eclaireurs.
  6. L'Eclaireur est économe, travailleur, respectueux du bien d'autrui.
  7. L'Eclaireur est courageux ; il sourit et chante dans ses difficultés.
  8. L'Eclaireur aime la nature ; il voit Dieu partout dans l'univers.
  9. L'Eclaireur est propre ; il observe les lois de l'hygiène et prend soin de sa santé.
  10. L'Eclaireur est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actions.

Notes et références


  1. Le Patronage. Revue mensuelle de l’œuvre de la Jeunesse ouvrière de Lévis, XIIIe année, n°121, avril 1926, p.49 à 54 et n°122, mai 1926, p. 65 à 104.
  2. Le parallèle avec les frères Coze fondateurs SDF à Paris est frappant. D'autant que c'est aussi un jésuite, le P. Sevin qui prend la défense de l'Esprit du Scoutisme dans les Etudes (t. 172 1922 -III, p. 154-171).
  3. La troupe de M. Sainte-Marie, les deux des frères Morel à Montréal, la 3e Saint-Ignace de Loyola du Collège Saint-Ignace dans Rosemont et puis une dernière à Saint-Lambert (que M. Sainte-Marie aidé de Ray Grimard fonda en 1927).
  4. Il faudra attendre la grande expansion des scouts catholiques dans les années 1950, pour voir celui-ci s'étendre dans les quartiers plus populaires comme Saint-Roch et Saint-Sauveur de même que les banlieues.
  5. Ou Sherbrooke (1931), Québec (1931), Joliette (1931) et Haileybury (Amos) (1933).
  6. Ce qui sera changé en 1935 dans la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec en "Dieu, l'église, le Roi et le Canada"
  7. Correspondances dans le fonds Paul Coze, au Laboratoire scout de Riaumont.
  8. Voir par exemple Fédération des scouts catholiques de la province de Québec#Contacts Scouts de France