Loi scoute (Père Sevin)

De Scoutopedia
Pour les articles homonymes, voir Loi scoute (homonymie) Disambig.svg



Cette Loi scoute est l'adaptation française de la Loi en dix articles de Robert Baden-Powell par le père Sevin destinée au scoutisme catholique.

L'âme du scoutisme, c'est sa loi, disait le chanoine Cornette, qui la décrivait comme :

« [...] expression concrète des pures maximes de L’Évangile, traduction en formules brèves et claires, "ad mentem adolescentium", des principes posées par le Décalogue et le Sermon sur la Montagne »

Le Chef, novembre 1936.

Certes, le Décalogue résume la loi de Dieu en dix commandements ainsi que les Béatitudes dans le sermon sur la Montagne du Christ. Mais la formulation négative de ces commandements peut rebuter l'adolescent. Au contraire, la loi de BP, comme celle traduite par le père Sevin, s'avère positive en proposant un idéal plus attrayant.


Cette loi du P. Sevin sera reprise par de nombreux mouvements scouts de confession catholique.

Les Scouts de France y ont associée trois principes relatifs à Dieu, la Patrie et la famille ( principes qu'on retrouve dès 1917 dans Le livre du guide-maître du P. Sevin) :

  1. Le scout est fier de sa foi, et lui soumet toute sa vie.
  2. Le scout est fils de France, et bon citoyen[1].
  3. Le devoir du Scout commence à la maison.


La loi[modifier | modifier le wikicode]

  1. Le scout met son honneur à mériter confiance.
  2. Le scout est loyal à son pays, ses parents, ses chefs et ses subordonnés.[2]
  3. Le scout est fait pour servir et sauver son prochain.
  4. Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout.[3]
  5. Le scout est courtois et chevaleresque.[4]
  6. Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu : il aime les plantes et les animaux.[5]
  7. Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
  8. Le scout est maître[6] de soi, il sourit et chante dans les difficultés.
  9. Le scout est économe et prend soin du bien d’autrui.
  10. Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Notes et références


  1. Les Guides de France adoptèrent les même trois principes, mais à la place de bon citoyen / "elle aime son Pays".
  2. Début 1921, dans sa conférence publiée sous le titre L'Education morale par le Scoutisme catholique p.4-5, le Chanoine Cornette donne une version légèrement différente de certains articles de la loi des SdF en formation : II. Le Scout est loyal à son pays, à ses parents, à ses chefs, il soutient ses subordonnés. VI. Le Scout voit Dieu dans la nature ; il aime les plantes et les animaux. VIII. Le Scout est maître de soi et toujours de bonne humeur. IX. Le Scout est économe et soigneux du bien d'autrui.
  3. Suite à l'AG du 20 juin 1924, l'article devient «Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout, à quelque classe sociale que celui-ci appartienne». L'ajout n'a pourtant pas été repris en pratique.
  4. Variante pour les guides : l'article 5 devient « la guide est courtoise et généreuse»
  5. A l'origine (1920) la rédaction de cet article 6 disait "Le scout voit Dieu dans la nature". Suite à des critiques données à Rome au P. Sevin, l'A.G. du 20 juin 1924 décida de préciser que c'est l’œuvre de Dieu que le scout y reconnait (et non pas que la Nature serait la totalité de Dieu) afin d'écarter toute interprétation panthéiste. La loi des Guides de France adoptera l'ordre des mots suivant : "voit l'œuvre de Dieu dans la nature". On peut aussi remarquer que la version de la loi des scouts catholiques belges de la FSC a conservé, puis modifié en 1927, cette version d'origine SDF "Le scout voit Dieu dans la nature". (Le Badge de Tenderfoot, Vieux Castor, Imprimerie des Trois Rois, Louvain, 2e édition, décembre 1927, p.24).
  6. maîtresse de soi dans la loi Guide