Alsace
L’Alsace est une région de l'est de la France, frontalière de l'Allemagne et, au sud, de la Suisse. Elle comporte deux sous-ensembles géographiques distincts : la vallée du Rhin, grande plaine dévouée aux cultures, et notamment à la vigne, et les montagnes des Vosges, espace boisé et moins densément peuplé. Historiquement, on distingue la Haute-Alsace, au sud, qui correspond approximativement aux départements actuels du Haut-Rhin (68) et du Territoire de Belfort (90 - séparé depuis 1870), et la Basse-Alsace, au nord, qui correspond au Bas-Rhin (67).
Si l'Alsace est la plus petite des régions françaises, c’est aussi l’une des plus densément peuplées, comptant 219 habitants par km², presque deux fois plus que dans l’ensemble de la France métropolitaine.
Scoutisme en Alsace[modifier | modifier le wikicode]
Depuis longtemps, 2 mouvements sont particulièrement présents en Alsace : les Scouts et guides de France et les Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France. Environ 3% des jeunes de France métropolitaine âgés de 3 à 25 ans habitent en Alsace (14e rang)[1] mais la région représente environ 8% des groupes EEUDF.
Groupes et mouvements scouts[modifier | modifier le wikicode]
Pour les articles de Scoutopedia relatifs aux groupes d'Alsace, voir la page : groupe d'Alsace.
Pour la liste des groupes recensés par mouvement, ainsi que l’organisation des régions ou territoires scouts (subdivisions géographiques définies par les principales associations de scoutisme) :
- Scouts et guides de France (SGDF) : Bas-Rhin ; Haut-Rhin (une cinquantaine de groupes)
- Association des guides et scouts d'Europe (AGSE) : Alsace (quelques groupes)
- Scouts unitaires de France (SUF) : Alsace - Lorraine (1 groupe en Alsace)
- Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France (EEUDF) : Alsace-Lorraine (une dizaine de groupes en Alsace)
- Éclaireuses et éclaireurs de France (EEDF) : Lorraine-Alsace (quelques groupes en Alsace)
- Éclaireuses et éclaireurs israélites de France (EEIF) : [1] (2 groupes en Alsace)
- Mouvement des Flambeaux et des Claires Flammes (13 groupes), 1/3 des groupes au niveau national sont présents en Alsace
Lieux liés au scoutisme =[modifier | modifier le wikicode]
- Centres :
- Église du Dompeter, Avolsheim (67120)
- Domaine Heissenstein, centre des SGDF, Nothalten (67680), voir le site de la propriété
- La Schildmatt, centre d'anciens EEUDF, Soultzeren (68140), voir le site de la propriété
- Camps nationaux des Éclaireurs unionistes de France à Walbach, Walbach (68230), voir Les Tisons
- Littérature :
- Château imaginaire [2] de Mme de Lienville, dans Le Bracelet de vermeil de Serge Dalens, Birkenwald (67440)
- Maison Sainte-Marie à Colmar, dans Le foulard de sang de Jean-Louis Foncine, Colmar (68000), voir le site non officiel du Signe de Piste par Didier Virion
- Château du Frankenbourg, dans Le foulard de sang de Jean-Louis Foncine, Neubois (67220)
Histoire du scoutisme[modifier | modifier le wikicode]
section à développer
L'historien Julien Fuchs a consacré de nombreux travaux à l'histoire du scoutisme et des mouvements de jeunesse en Alsace. Sa thèse, soutenue en 2004, a été publiée sous le titre Toujours prêts ! Scoutismes et mouvements de jeunesse en Alsace, 1918-1970[3].
Le scoutisme débuta en Allemagne vers 1909 et fut fortement influencé par le mouvement des Wandervogel, apparu 12 ans plus tôt. Mais le scoutisme alsacien va plutôt prendre racine dans les mouvements d'église, notamment les sociétés de gymnastique.
On trouverait des éclaireurs dès 1910 au sein de l'Union chrétienne de jeunes gens de Huningue, à la frontière suisse. Une troupe suivra à Mulhouse en 1912, puis à Strasbourg et Rothen[4].
En 1919, le traité de Versailles restitue l'Alsace-Lorraine à la France.
Les premières affiliations de troupes aux Éclaireurs unionistes (EUF) se réalisent probablement à cette époque avec des unités préexistantes à Mulhouse, Strasbourg, Sainte-Marie-aux-Mines et Colmar : elles reçoivent les numéros 160 à 168 et 178 à 180. Le rôle du commissaire régional J.A Jaeger est à noter. Les meutes suivent à Colmar (n°11 et 12) puis à Strasbourg et à Mulhouse en 1922 (n°24 et 26).
Il est à noter que l'UCJG autorise temporairement l'affiliation de troupes composées de garçons catholiques encadrés par des chefs catholiques. Chez les Scouts de France (SDF), la 2e Strasbourg est le groupe les Hardis et la province d'Alsace est déjà dotée d'un commissaire en 1922 : Alphonse Vix et compte 3 districts en 1924.
Un groupe israélite est créé à Strasbourg en 1928 et le premier conseil national des EIF se tient la même année à Heiligenberg (Bas-Rhin).
Du 7 au 17 août 1936, les EUF fêtent leur 25 ans d’existence par un grand camp national (3 000 participants) à Walbach (Haut-Rhin).
Ils s'y retrouvent à nouveau en 1951, pour le camp national du 40e anniversaire.
Dès l’annexion en juin 1940, tous les mouvements de jeunesse français sont interdits (la Gestapo avait déjà totalement interdit le scoutisme en Allemagne depuis 1938).
Le réseau des Pur-sangs, constitué d'aînées des Guides de France, crée une filière d'évasion pour des prisonniers de guerre évadés et de jeunes alsaciens fuyant le travail obligatoire. De l’automne 1940 à février 1942, elles permettent à près de 350 personnes de gagner la Suisse, à Saint-Louis, ou la France occupée, à travers les Vosges. Arrêtées et condamnées, elles seront décorées de la médaille de la Résistance à la Libération[5], [6].
Les Scouts d'Europe apparaissent à la fin des années 1950. En 1962, des conflits internes conduisent à la scission de la FSE Alsace, qui périclitera quelques années plus tard. L'association actuelle redémarre en Alsace en 1967[7].
Camper en Alsace[modifier | modifier le wikicode]
Plus d'informations sur l'histoire, l'administration, l'économie etc. sont disponibles sur Wikipédia.
- Voir l'article Wikipédia : Alsace
Géographie – topologie[modifier | modifier le wikicode]
L'espace alsacien est découpé en plusieurs ensembles de relief :
- À l'est, la plaine d'Alsace est drainée par l'Ill et consacrée à la grande culture céréalière. La forêt y occupe encore des espaces importants : forêt de Haguenau au nord et celle de la Hardt et du Nonnenbruch au sud ;
- Entre le Rhin et l'Ill, le Ried. Cette zone marécageuse et humide conserve ses caractères naturels remarquables façonnés par le vieux fleuve autrefois sauvage (forêts rhénanes parcourues par les bras du Rhin, prairies inondables, sources phréatiques, rivières).
- À l'ouest dominent les Vosges, entaillées de larges vallées des affluents de l'Ill ; ici ce sont les pâturages d'altitude (Hautes Chaumes) qui alternent avec la forêt ; le Grand Ballon (1 424 m) est le point culminant d'Alsace.
- Les collines sous-vosgiennes font le lien entre les deux ensembles. Le piémont vosgien est la zone où s'étend le vignoble alsacien ayant une limite supérieure de culture atteignant environ 470 m.
- Au sud de Mulhouse, le Sundgau, est une région de collines qui connait une activité sismique modérée.
- À l'extrême-sud, le Jura alsacien culmine à 832 m. ; il occupe l'extrémité nord du massif du Jura.
d'après Wikipedia
Le Rhin constitue la principale voie navigable (scouts marins à Strasbourg).
Le taux de boisement de la région est de 39%, nettement supérieur la moyenne nationale (29%). La forêt publique occupe près de 73% de la surface forestière totale (contre 25% au niveau national)[8].
Climat[modifier | modifier le wikicode]
Le climat est continental dans la plaine centrale. Les vents d'ouest subissent un forçage sur le versant occidental des Vosges, frappé de pluies. L'air se retrouve donc déchargé d'humidité quand il a franchi la barrière vosgienne. En conséquence, l'hiver y est froid, l'été chaud et orageux, et il y a peu de précipitations. Cet effet de foehn crée un micro-climat ensoleillé et sec qui est particulièrement sensible à l'est de Colmar. A Strasbourg, les températures moyennes sont proches de 20°C en juillet et août, et inférieur à 5°C en décembre, janvier et février.
Dans le massif vosgien, le climat est montagnard. Les Vosges sont généralement enneigées de décembre à début avril et la pluviométrie atteint jusqu'à 170 jours par an.
d'après Wikipedia
Faune et flore[modifier | modifier le wikicode]
Au nord, la vaste forêt de Haguenau (21 000 ha, la 6e forêt de France) abrite des pins sylvestres très élancés (pins de Haguenau ; 48 % de la surface) ainsi que des chênes pédonculés et sessiles (38 % de la surface).
La forêt de la Hardt constitue non seulement la plus grande charmaie naturelle d'Europe, mais abrite également des pelouses steppiques très rares en Europe occidentale. Le chêne sessile est l'autre essence dominante au milieu de quelques pins et arbres fruitiers (cormier, merisier, alisier). La faune qu'on y rencontre est constitué d'espèces communes : chevreuils, sangliers, cerfs, lapins mais aussi d'espèces remarquables comme la bondrée apivore, le pic mar, la huppe fasciée, le lucane cerf-volant.
La forêt de Nonnenbruch accueille notamment des belettes, des hermines et des martres des pins.
La végétation des Vosges est dominée par les résineux : épicéas, pins et sapins, rendus plus fréquents par une sylviculture développée dès le milieu du XIXe siècle de manière intensive, que les hêtres et les chênes.
Les deux emblèmes du massif vosgien sont la myrtille, communément appelée brimbelle, et la jonquille.
- Voir l'article Wikipédia : Flore du massif des Vosges
La faune alsacienne se caractérise par plusieurs espèces menacées :
- Le grand hamster d'Alsace est en voie d'extinction imminente, malgré différents plans de conservation.
- La loutre d'Europe a été réintroduite en 1998 dans les cours d’eau du Ried. Elle demeure néanmoins sur la liste rouge des espèces "en danger" en Alsace.
- Le castor a été réintroduit dans les années 1970.
- Le cerf élaphe habite les grands massifs forestiers.
- Le daim est présent à Sélestat.
- La cigogne, qui avait quasiment disparue dans les années 1970, a fait l'objet d'une stratégie associative de repeuplement. Celle-ci s'avère efficace, notamment grâce à la création de centres de réintroduction. Les cigognes, aidées par les paniers posés par les habitants, sont désormais présentes sur de nombreux toits d'églises et autres édifices publics d'Alsace, et parfois sur le toit de maisons de particuliers.
Les trois gros animaux suivants sont spécifiques aux Vosges :
- Le chamois a été introduit dans les Vosges dans les années 1950.
- Le lynx a été réintroduit dans les années 1980. En 2006, on estime qu'il y aurait 30 à 40 individus en Alsace.
- Le grand tétras est l'animal emblématique du massif vosgien. En 2007, il ne resterait qu'une cinquantaine d'individus.
d'après Wikipedia
Culture[modifier | modifier le wikicode]
Le folklore alsacien, contes, légendes, croyances populaires, etc., n'est pas un folklore allemand, mais un folklore rhénan, largement teinté de latinité et de celtisme.
Langue[modifier | modifier le wikicode]
Près de la moitié de la population parle encore aujourd'hui couramment l'alsacien, une langue alémanique. Certaines vallées du versant alsacien des Vosges ont depuis des siècles une culture romane, supportée par une langue aujourd'hui en voie de disparition : le welche.
Gastronomie[modifier | modifier le wikicode]
L'Alsace est très connue pour son vin, sa bière et sa choucroute. Le jambon, le gendarme, la saucisse viennoise et la knack sont les classiques de la charcuterie alsacienne. Les charcuteries sont souvent employées en potée. En effet, dans ce pot-au-feu, le bœuf est remplacé par du lard salé et des saucisses. Un chou blanc est ajouté aux autres légumes.
Les autres incontournables sont le Baeckeoffe, à base de porc, mouton, bœuf et pommes de terre, et la tarte flambée (Flammekueche) avec fromage blanc (Bibeleskaes), parfois additionné de crème, oignons et lardons, ou encore les pâtes aux œufs (Spaetzle) agrémentées de crème fraîche et de croûtons. Outre cette cuisine familiale, l'Alsace produit de nombreux mets raffinés, comme le foie gras ou le sandre.
En pâtisserie, l'Alsace compte une grande variété de tartes, le Kougelhopf étant le gâteau traditionnel ainsi que le gâteau au vin blanc et le gâteau au vin rouge.
d'après Wikipedia
Architecture et patrimoine[modifier | modifier le wikicode]
La maison à colombage est symbolique de l'Alsace, mais il existe d'autres architectures alsaciennes que les constructions à pans de bois.
En-dehors des centres urbains, où la pratique du scoutisme est plus difficile, l'Alsace est marquée par la présence de nombreux châteaux, parfois en ruines, souvent situés sur les sommets boisés des Vosges.
Au nord, le mont Sainte-Odile culmine à 764 mètres et accueille un couvent, lieu de pèlerinage consacré à la sainte patronne de l'Alsace.
Le mur païen du mont Sainte-Odile, celui entourant le château du Frankenbourg et celui de la crête du Taennchel sont d'immenses ensembles mégalithiques.
section à développer
Législation particulière[modifier | modifier le wikicode]
Le droit local, spécifique à l'Alsace et à la Moselle, diffère du droit applicable dans le reste de la France métropolitaine, notamment dans le domaine des cultes, des forêts et des associations.
section à développer
Liens et références[modifier | modifier le wikicode]
Liens internes[modifier | modifier le wikicode]
- Province SDF Alsace
- Régions limitrophes : Lorraine ; Franche-Comté
Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
Nature[modifier | modifier le wikicode]
- Office national des forêts (ONF) en Alsace
- Cartes de randonnée TOP 25 et Série Bleue de l'Institut géographique national (IGN)
- Ressources naturelles sur le site de la région Alsace
- Parcs naturels régionaux : Vosges du Nord ; Ballons des Vosges
Histoire et culture[modifier | modifier le wikicode]
- Articles relatifs à l'Alsace sur Scout un jour
- Cartoscoute de l'Association nationale des scouts français anciens combattants (ANSFAC)
- Comité régional du tourisme (CRT) d’Alsace
Jeunesse[modifier | modifier le wikicode]
Notes et références
- ↑ En 2010, d'après les estimations de l'INSEE, l'Alsace compte 27% de jeunes entre 3 et 25 ans (dans la moyenne française), soit environ 500 000 jeunes.
- ↑ https://drive.google.com/file/d/1nObi8arKol2hOZlYF2udHxKa8MA9-NZ2/view?usp=sharing
- ↑ Julien Fuchs, Toujours prêts ! Scoutismes et mouvements de jeunesse en Alsace, 1918-1970, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2007, 432 p..
- ↑ Alain Morley, « 2011 : Les débuts du scoutisme en Alsace » sur histoire-du-scoutisme-laique.fr, 26 mai 2011. Consulté le 26 janvier 2002
- ↑ Jean-Jacques Gauthé, « L’héroïsme au quotidien : les Pur-Sang d’Alsace » sur latoilescoute.net, 23 mars 2004. Consulté le 26 janvier 2022
- ↑ Alice Gillig, anticonformiste et ancienne résistante sur la-croix.com, 23 juillet 2007. Consulté le 26 janvier 2022
- ↑ Revue Scout d'Europe, mars 1973, n°42.
- ↑ Inventaire forestier national, résultats issus des campagnes d'inventaire 2005 à 2009 pour la région Alsace