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==Une personnalité du scoutisme français ==
==Une personnalité du scoutisme français ==
Paul Coze découvre le scoutisme en Égypte où il réside jusqu'en [[1916]] et se passionne déja pour les indiens d'Amérique. Rentré à Paris, il souhaite continuer l'aventure scoute et fonde alors avec son frère Marcel et le [[Antoine-Louis Cornette|chanoine Cornette]] les [[Entraineurs Catholiques de France]] à Saint Honoré d'Eylau (devenus en [[1920]] les troupes Ière, Vème et VIème Saint-Louis - Scouts de France).
Paul Coze découvre le scoutisme en Égypte où il réside jusqu'en [[1916]] et se passionne déjà pour les indiens d'Amérique. Rentré à Paris, il souhaite continuer l'aventure scoute et fonde alors avec son frère Marcel et le [[Antoine-Louis Cornette|chanoine Cornette]] les [[Entraineurs Catholiques de France]] à Saint Honoré d'Eylau (devenus en [[1920]] les troupes Ière, Vème et VIème Saint-Louis - [[Scouts de France]]).




Son totem Scout est ''Panthère à l'affut''. Dans le scoutisme catholique français il fut l'initateur de la [[totémisation]] et du [[indianisme|peau-rougisme]] dont il subsiste quelques traces dans le [[langage|vocabulaire scout]] ([[VP]], tipi...). En [[1920]], il rencontre des chefs américains ([[Lorne W Barclay]], le Dr d'Elisçu) dont un amérindien au camp interfédéral de Francport (du 16 août au 19 septembre 1920). Cet instructeur amérindien lui fait découvrir les techniques du feu, le camouflage, le suivi de piste. Cette rencontre est décisive, Paul Coze est charmé et convaincu que le scoutisme Français doit s'inspirer des techniques indiennes, voir [[indianisme]]. Il deviendra rapidement un spécialiste de la culture indienne grâce à de nombreux voyages aux Etats-Unis et fera profiter le scoutisme Français de ses découvertes (techniques, chants, danses, totémisation,...).
Son totem Scout est ''Panthère à l'affut''. Dans le scoutisme catholique français il fut l'initiateur de la [[totémisation]] et du [[indianisme|peau-rougisme]] dont il subsiste quelques traces dans le [[langage|vocabulaire scout]] ([[VP]], tipi...). En [[1920]], il rencontre des chefs américains ([[Lorne W Barclay]], le Dr d'Elisçu) dont un amérindien au camp interfédéral de Francport (du [[16 août]] au [[19 septembre]] [[1920]]). Cet instructeur amérindien lui fait découvrir les techniques du feu, le camouflage, le suivi de piste. Cette rencontre est décisive, Paul Coze est charmé et convaincu que le scoutisme Français doit s'inspirer des techniques indiennes (voir [[indianisme]]). Il deviendra rapidement un spécialiste de la culture indienne grâce à de nombreux voyages aux États-Unis et fera profiter le scoutisme Français de ses découvertes (techniques, chants, danses, totémisation,...).


Toujours en 1920 il participe à la création des '''[[Scouts de France]]''' et devient rédacteur et dessinateur des publications de l'association comme la revue ''Le Scout de France'' (où il recrute un certain [[Pierre Joubert]]) et l'agenda ''[[PALBA]]''. Il est aussi adjoint du [[Père Sevin]] à [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]] et Commissaire national SdF en [[1931]].
Toujours en [[1920]], il participe à la création des '''[[Scouts de France]]''' et devient rédacteur et dessinateur des publications de l'association comme la revue ''[[Scout (revue)|Le Scout de France]]'' (où il recrute un certain [[Pierre Joubert]]) et l'agenda ''[[PALBA]]''. Il est aussi adjoint du [[Père Sevin]] à [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]] et Commissaire national [[SdF]] en [[1931]].


==Un éthnologue reconnu==
==Un ethnologue reconnu==
Mais il fut (et c'est moins connu) un véritable '''éthnologue''' versé dans l'indianisme pour le reste de sa vie. Son premier livre ''Moeurs et histoire des Peaux-rouges'', paru en [[1928]], est toujours reédité chez Payot. En [[1930]] la ''Mission Paul Coze'' fut un véritable voyage d'études officiel organisé par le Musée du Trocadéro. Ce Musée organisa une exposition avec les souvenirs ramenés comprenant près de 2.000 objets, des films, des photos, des dessins, des aquarelles, des enregistrements. Des mâts-totems de plusieurs mètres de haut qui avaient été ramenés, non sans mal, par la mission furent exposés et dressés quelques années plus tard devant l'entrée du Musée de l'Homme (quand le Palais de Chaillot remplaça le Trocadéro) avec des plaques indiquant la provenance et le nom de la mission.


Paul Coze s'installa définitivement aux États-Unis en [[1938]]. En [[1952]], il se fixa dans un ancien ranch de la banlieue de Phoenix en Arizona, pour être au coeur du plus vaste ensemble des réserves indiennes. C'est là qu'il prit les fonctions de Consul de France honoraire (Chevalier de la Légion d'Honneur pour ses réussites artistiques et la promotion des relations franco-américaines). Le sénateur de l'Arizona Barry Goldwater, lui-même défenseur des indiens, disait de Paul Coze : «''Aucun homme blanc n'a autant fait pour eux''».
Mais il fut (et c'est moins connu) un véritable '''ethnologue''' versé dans l'indianisme pour le reste de sa vie. Son premier livre ''Mœurs et histoire des Peaux-rouges'', paru en [[1928]], est toujours réédité chez Payot. En [[1930]], la ''Mission Paul Coze'' fut un véritable voyage d'études officiel organisé par le Musée du Trocadéro. Ce Musée organisa une exposition avec les souvenirs ramenés comprenant près de 2000 objets, des films, des photos, des dessins, des aquarelles, des enregistrements. Des mâts-totems de plusieurs mètres de haut qui avaient été ramenés, non sans mal, par la mission furent exposés et dressés quelques années plus tard devant l'entrée du Musée de l'Homme (quand le Palais de Chaillot remplaça le Trocadéro) avec des plaques indiquant la provenance et le nom de la mission.  


Paul Coze aura connu le privilège d'être totémisé par les Indiens Cree, sous le nom de ''Kanéo Kwaniow'' (Quatre Plumes d'Aigle).
Paul Coze s'installa définitivement aux États-Unis en [[1938]]. En [[1952]], il se fixa dans un ancien ranch de la banlieue de Phoenix en Arizona, pour être au cœur du plus vaste ensemble des réserves indiennes. C'est là qu'il prit les fonctions de Consul de France honoraire (Chevalier de la Légion d'Honneur pour ses réussites artistiques et la promotion des relations franco-américaines). Le sénateur de l'Arizona Barry Goldwater, lui-même défenseur des indiens, disait de Paul Coze : «''Aucun homme blanc n'a autant fait pour eux''».


Contrairement à une légende il n'est pas mort fou et animiste au milieu des indiens mais fut aux Etats-Unis un artiste respecté notamment dans les arts plastiques et graphiques.
Paul Coze aura connu le privilège d'être totémisé par les Indiens Cree, sous le nom de ''Kanéo Kwaniow'' (''Quatre Plumes d'Aigle'').


Les archives françaises de Paul Coze ont été déposées par son demi frère à la Bibliothèque Scoute de [[Riaumont]].
Contrairement à une légende, il n'est pas mort fou et animiste au milieu des indiens mais fut aux États-Unis un artiste respecté notamment dans les arts plastiques et graphiques.
 
Les archives françaises de Paul Coze ont été déposées par son demi-frère à la Bibliothèque Scoute de [[Riaumont]].


==Bibliographie==
==Bibliographie==

Version du 30 décembre 2008 à 13:23

Paul Coze
Paul Coze au grand conseil
Paul Coze au grand conseil
29 juillet 1903 · 2 décembre 1974

Fondateur

Fondateur.

Personnalité scouts de France

Scouts de France.

Personnalité française

France.

Paul Coze (né à Beyrouth, Liban le 29 juillet 1903, décédé à Phoenix, USA, le 2 décembre 1974) est l'un des fondateurs des Scouts de France, écrivain essayiste et importateur en France de la totémisation.

Une personnalité du scoutisme français

Paul Coze découvre le scoutisme en Égypte où il réside jusqu'en 1916 et se passionne déjà pour les indiens d'Amérique. Rentré à Paris, il souhaite continuer l'aventure scoute et fonde alors avec son frère Marcel et le chanoine Cornette les Entraineurs Catholiques de France à Saint Honoré d'Eylau (devenus en 1920 les troupes Ière, Vème et VIème Saint-Louis - Scouts de France).


Son totem Scout est Panthère à l'affut. Dans le scoutisme catholique français il fut l'initiateur de la totémisation et du peau-rougisme dont il subsiste quelques traces dans le vocabulaire scout (VP, tipi...). En 1920, il rencontre des chefs américains (Lorne W Barclay, le Dr d'Elisçu) dont un amérindien au camp interfédéral de Francport (du 16 août au 19 septembre 1920). Cet instructeur amérindien lui fait découvrir les techniques du feu, le camouflage, le suivi de piste. Cette rencontre est décisive, Paul Coze est charmé et convaincu que le scoutisme Français doit s'inspirer des techniques indiennes (voir indianisme). Il deviendra rapidement un spécialiste de la culture indienne grâce à de nombreux voyages aux États-Unis et fera profiter le scoutisme Français de ses découvertes (techniques, chants, danses, totémisation,...).

Toujours en 1920, il participe à la création des Scouts de France et devient rédacteur et dessinateur des publications de l'association comme la revue Le Scout de France (où il recrute un certain Pierre Joubert) et l'agenda PALBA. Il est aussi adjoint du Père Sevin à Chamarande et Commissaire national SdF en 1931.

Un ethnologue reconnu

Mais il fut (et c'est moins connu) un véritable ethnologue versé dans l'indianisme pour le reste de sa vie. Son premier livre Mœurs et histoire des Peaux-rouges, paru en 1928, est toujours réédité chez Payot. En 1930, la Mission Paul Coze fut un véritable voyage d'études officiel organisé par le Musée du Trocadéro. Ce Musée organisa une exposition avec les souvenirs ramenés comprenant près de 2000 objets, des films, des photos, des dessins, des aquarelles, des enregistrements. Des mâts-totems de plusieurs mètres de haut qui avaient été ramenés, non sans mal, par la mission furent exposés et dressés quelques années plus tard devant l'entrée du Musée de l'Homme (quand le Palais de Chaillot remplaça le Trocadéro) avec des plaques indiquant la provenance et le nom de la mission.

Paul Coze s'installa définitivement aux États-Unis en 1938. En 1952, il se fixa dans un ancien ranch de la banlieue de Phoenix en Arizona, pour être au cœur du plus vaste ensemble des réserves indiennes. C'est là qu'il prit les fonctions de Consul de France honoraire (Chevalier de la Légion d'Honneur pour ses réussites artistiques et la promotion des relations franco-américaines). Le sénateur de l'Arizona Barry Goldwater, lui-même défenseur des indiens, disait de Paul Coze : «Aucun homme blanc n'a autant fait pour eux».

Paul Coze aura connu le privilège d'être totémisé par les Indiens Cree, sous le nom de Kanéo Kwaniow (Quatre Plumes d'Aigle).

Contrairement à une légende, il n'est pas mort fou et animiste au milieu des indiens mais fut aux États-Unis un artiste respecté notamment dans les arts plastiques et graphiques.

Les archives françaises de Paul Coze ont été déposées par son demi-frère à la Bibliothèque Scoute de Riaumont.

Bibliographie