« Jean Estève » : différence entre les versions

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'''Jean Estève''' est né à Neuilly-sur-Seine en [[1920]]. Ses parents s'installent à Orange (84) peu après sa naissance.


'''Jean Estève''' est né à Neuilly s/ Seine en [[1920]]. Ses parents s'installent à Orange (84) peu après sa naissance.
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Il entre aux [[Éclaireurs de France]] (EDF) en [[1933]] lorsque son père, Armel Estève, crée la troupe d'Orange. Il y prend rapidement des responsabilités. Passant le bac en juillet [[1937]], il dirige son premier camp comme chef. Il suit à cette époque le [[Cappy|camp école de Cappy]].
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Il entre aux [[Éclaireurs de France]] en [[1933]] lorsque son père, Armel Estève, crée la troupe d'Orange. Il y prend rapidement des responsabilités d'animation puis de formation. Passant le bac en juillet [[1937]], il dirige son premier camp comme chef. Il suit à cette époque le [[Cappy|camp école de Cappy]].


* De [[1937]] à [[1939]], poursuivant ses études en khâgne à Lyon, il y crée une troupe d'éclaireurs dans le quartier ouvrier de la Croix Rousse.  
* De [[1937]] à [[1939]], poursuivant ses études en khâgne à Lyon, il y crée une troupe d'éclaireurs dans le quartier ouvrier de la Croix Rousse.  
* Juin [[1940]], la débâcle, avec son frère et un ami, il tente vainement de passer en Angleterre.
* Juin [[1940]], la débâcle, avec son frère [[Pierre Estève]] et un ami, il tente vainement de passer en Angleterre.
* [[1940]] - [[1942]] : Poursuivant ses études en licence de philosophie à [[:Catégorie:Aix-en-Provence|Aix-en-Provence]], il y continue ses activités aux Éclaireurs et dirige de nombreux camps écoles. Il est nommé professeur de philosophie à Orange, mais rejoint Lyon pour préparer l’agrégation.
* [[1940]] - [[1942]] : Poursuivant ses études en licence de philosophie à [[:Catégorie:Aix-en-Provence|Aix-en-Provence]], il y continue ses activités aux Éclaireurs et dirige de nombreux camps écoles. Il est nommé professeur de philosophie à Orange, mais rejoint Lyon pour préparer l’agrégation.
* [[1943]] - [[1944]] : A Lyon, il a été en contact avec les réseaux de résistances des ''MUR''. Après l'invasion de la zone Sud et la mise en place du STO, il abandonne la préparation à l'Agrégation pour entrer en clandestinité, sous le nom de guerre de ''Stéphane''. Au sein du réseau « PERICLES » il se consacre à la mise en place des premiers « Maquis-école » chargés de former, pratiquement et politiquement, les premiers cadres des maquis dans l'ensemble de la zone Sud. Dénoncé par un milicien infiltré, il est arrêté à Paris en avril [[1944]], torturé par la milice puis remis aux allemands et déporté à Dachau où il reprend des activités dans le réseau clandestin du camp.
* [[1943]] - [[1944]] : A Lyon, il a été en contact avec les réseaux de résistances des ''MUR''. Après l'invasion de la zone Sud et la mise en place du STO, il abandonne la préparation à l'Agrégation pour entrer en clandestinité, sous le nom de guerre de ''Stéphane''. Au sein du réseau « PÉRICLÈS » il se consacre à la mise en place des premiers « Maquis-école » chargés de former, pratiquement et politiquement, les premiers cadres des maquis dans l'ensemble de la zone Sud. Dénoncé par un milicien infiltré, il est arrêté à Paris en avril [[1944]], torturé par la milice puis remis aux allemands et déporté à Dachau où il reprend des activités dans le réseau clandestin du camp.
* [[1945]] - [[1951]] : À son retour de déportation, en octobre [[1945]], le commissaire général des EDF [[Pierre François]] demanda à Jean Estève de prendre la direction nationale de la branche Éclaireurs.
* [[1945]] - [[1951]] : À son retour de déportation, en octobre [[1945]], le commissaire général des EDF [[Pierre François]] demanda à Jean Estève de prendre la direction nationale de la branche Éclaireurs.
À ce poste, il est notamment l'un des artisans des « [[résolutions d'Angoulême]] » marquant la traduction dans l'association des options du Conseil National de la Résistance vers plus de démocratie et de participation en donnant leur place aux filles et aux femmes (?). Au cours d'une tournée en Afrique (AOF/AEF), il anime des camps école Éclaireurs en y appliquant démocratie et fraternité. Il y mesure les aspirations de ces peuples et est considéré par l'administrateur colonial comme un dangereux agitateur.  
À ce poste, il est notamment l'un des artisans des « [[résolutions d'Angoulême]] » marquant la traduction dans l'association des options du Conseil National de la Résistance vers plus de démocratie et de participation en donnant leur place aux filles et aux femmes (?). Au cours d'une tournée en Afrique (AOF/AEF), il anime des camps école Éclaireurs en y appliquant démocratie et fraternité. Il y mesure les aspirations de ces peuples et est considéré par l'administrateur colonial comme un dangereux agitateur.
Il assure cette fonction de commissaire national de branche jusqu'en [[1951]], où il prend un poste de professeur de philosophie à Tunis avant de rentrer en France en [[1956]] comme principal de lycée.
Il assure cette fonction de commissaire national de branche jusqu'en [[1951]], où il prend un poste de professeur de philosophie à Tunis avant de rentrer en France en [[1956]] comme principal de lycée.


== [[Éclaireuses et éclaireurs de France]] ==
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* En [[1961]], après la célébration du cinquantenaire des [[Éclaireurs de France]], sollicité par [[Louis François]], il prend la responsabilité de [[Commissaire]] général des EDF en remplacement de [[René Duphil]]. Il est l'artisan de l'unification du scoutisme laïque d'alors (EDF, [[FFE]]-N, [[Éclaireurs Français]]) masculin et féminin au sein du nouveau mouvement des « [[Éclaireuses et éclaireurs de France]] (EEDF) ». Il œuvre aussi à la ré-acceptation (?) de ce mouvement au sein des instances internationales du scoutisme, [[AMGE]] et [[OMMS]]. Il est chef de la délégation française au [[Jamboree de 1963|Jamboree de Grèce]] en [[1963]].
* En [[1961]], après la célébration du cinquantenaire des [[Éclaireurs de France]], sollicité par [[Louis François]], il prend la responsabilité de [[Commissaire]] général des EDF en remplacement de [[René Duphil]]. Il est l'artisan de l'unification du scoutisme laïque d'alors (EDF, [[FFE]]-N, [[Éclaireurs Français]]) masculin et féminin au sein du nouveau mouvement des « [[Éclaireuses et éclaireurs de France]] (EEDF) ». Il œuvre aussi à la ré-acceptation (?) de ce mouvement au sein des instances internationales du scoutisme, [[AMGE]] et [[OMMS]]. Il est chef de la délégation française au [[Jamboree de 1963|Jamboree de Grèce]] en [[1963]].
De 1964 à 1964 à 1969 il est C.G du mouvement fusionné. [[Pierre Bonnet]] lui succède.
De [[1964]] à [[1969]], il est [[Commissaire]] général du mouvement fusionné. [[Pierre Bonnet]] lui succède.
 
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* En [[1969]], il quitte sa responsabilité aux EEDF pour prendre la direction d'une expérience pédagogique forte : Le Centre éducatif et culturel Guillaume Budé de Yerres (91) rassemblant collège, bibliothèque, maison des jeunes, théâtre et installations sportives. Dans le même temps, il conseille l'association pour sortir des turbulences crées en interne par les événements de Mai [[1968|68]].
 
* En [[1969]], il quitte sa responsabilité aux EEDF pour prendre la direction d'une expérience pédagogique forte: Le Centre éducatif et culturel Guillaume Budé de Yerres (91) rassemblant collège, bibliothèque, maison des jeunes, théâtre et installations sportives. Dans le même temps, il conseille l'association pour sortir des turbulences crées en interne par les événements de Mai [[1968|68]].
Il termine sa carrière comme proviseur du Lycée de Grasse de [[1975]] à [[1982]]. Puis prend sa retraite à Blieux (04).
Il termine sa carrière comme proviseur du Lycée de Grasse de [[1975]] à [[1982]]. Puis prend sa retraite à Blieux (04).


Pour le scoutisme il était [[DCC]] et avait été [[totem|totémisé]]  ''Hibou esthétique'' .
Pour le scoutisme il était [[DCC]] et avait été [[totem|totémisé]]  ''Hibou esthétique'' .
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== Références ==
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* Jean Estève, Un parcours engagé [[1920]]-[[1999]], Yvon Bastide, Octobre [[1999]], Édition à compte d'auteur.
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== Voir Aussi ==
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* [[Liste des commissaires généraux des éclaireuses et éclaireurs de France]]
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Dernière version du 12 novembre 2021 à 16:27

Jean Estève
Jean Estève
Jean Estève
Commissaire Général des EDF
9 mai 1920 · 9 janvier 1999

Personnalité éclaireurs de France

Éclaireurs de France.

Personnalité éclaireuses et éclaireurs de France

Éclaireuses et éclaireurs de France.

Personnalité française

France.

Jean Estève est né à Neuilly-sur-Seine en 1920. Ses parents s'installent à Orange (84) peu après sa naissance.

Les Eclaireurs de France 1911-1940.svg Éclaireurs de France[modifier | modifier le wikicode]

Il entre aux Éclaireurs de France (EDF) en 1933 lorsque son père, Armel Estève, crée la troupe d'Orange. Il y prend rapidement des responsabilités. Passant le bac en juillet 1937, il dirige son premier camp comme chef. Il suit à cette époque le camp école de Cappy.

  • De 1937 à 1939, poursuivant ses études en khâgne à Lyon, il y crée une troupe d'éclaireurs dans le quartier ouvrier de la Croix Rousse.
  • Juin 1940, la débâcle, avec son frère Pierre Estève et un ami, il tente vainement de passer en Angleterre.
  • 1940 - 1942 : Poursuivant ses études en licence de philosophie à Aix-en-Provence, il y continue ses activités aux Éclaireurs et dirige de nombreux camps écoles. Il est nommé professeur de philosophie à Orange, mais rejoint Lyon pour préparer l’agrégation.
  • 1943 - 1944 : A Lyon, il a été en contact avec les réseaux de résistances des MUR. Après l'invasion de la zone Sud et la mise en place du STO, il abandonne la préparation à l'Agrégation pour entrer en clandestinité, sous le nom de guerre de Stéphane. Au sein du réseau « PÉRICLÈS » il se consacre à la mise en place des premiers « Maquis-école » chargés de former, pratiquement et politiquement, les premiers cadres des maquis dans l'ensemble de la zone Sud. Dénoncé par un milicien infiltré, il est arrêté à Paris en avril 1944, torturé par la milice puis remis aux allemands et déporté à Dachau où il reprend des activités dans le réseau clandestin du camp.
  • 1945 - 1951 : À son retour de déportation, en octobre 1945, le commissaire général des EDF Pierre François demanda à Jean Estève de prendre la direction nationale de la branche Éclaireurs.

À ce poste, il est notamment l'un des artisans des « résolutions d'Angoulême » marquant la traduction dans l'association des options du Conseil National de la Résistance vers plus de démocratie et de participation en donnant leur place aux filles et aux femmes (?). Au cours d'une tournée en Afrique (AOF/AEF), il anime des camps école Éclaireurs en y appliquant démocratie et fraternité. Il y mesure les aspirations de ces peuples et est considéré par l'administrateur colonial comme un dangereux agitateur.

Il assure cette fonction de commissaire national de branche jusqu'en 1951, où il prend un poste de professeur de philosophie à Tunis avant de rentrer en France en 1956 comme principal de lycée.

Eclaireuses et Eclaireurs de France.svg Éclaireuses et éclaireurs de France[modifier | modifier le wikicode]

De 1964 à 1969, il est Commissaire général du mouvement fusionné. Pierre Bonnet lui succède.

Jean Estève et Eugène Arnaud à Blieux
  • En 1969, il quitte sa responsabilité aux EEDF pour prendre la direction d'une expérience pédagogique forte : Le Centre éducatif et culturel Guillaume Budé de Yerres (91) rassemblant collège, bibliothèque, maison des jeunes, théâtre et installations sportives. Dans le même temps, il conseille l'association pour sortir des turbulences crées en interne par les événements de Mai 68.

Il termine sa carrière comme proviseur du Lycée de Grasse de 1975 à 1982. Puis prend sa retraite à Blieux (04).

Pour le scoutisme il était DCC et avait été totémisé  Hibou esthétique .

Il était Officier de la légion d'honneur, titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance et Officier des Palmes Académiques.

Il décède en janvier 1999.

Références[modifier | modifier le wikicode]

Voir Aussi[modifier | modifier le wikicode]


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Eclaireuses et Eclaireurs de France.svg

Délégué général des Éclaireuses et Éclaireurs de France
de 1964 à 1969.

Pierre Bonnet