Histoire de la province SDF Alsace

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Cette page est consacrée à l'historique des Scouts de France en région alsacienne.



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Le scoutisme en Alsace avant l'apparition des Scouts de France dans la région[modifier | modifier le wikicode]

Le scoutisme alsacien durant la période Allemande, les Pfadfinders - tentatives allemandes d'installer en Alsace un scoutisme germanique (1912 à 1918)[modifier | modifier le wikicode]

Le scoutisme est née en 1907 en Angleterre puis s’est diffusé dans les années 1910 dans toute l’Europe.

En Alsace, on retrouve la trace du mouvement des Pfadfinder (traduction littérale d’éclaireur en Allemand) qui apparait au sein des Unions chrétiennes juste avant la grande guerre[LG 1],[JF 1].


Il faudra attendre 1911 pour voir l'apparition du Deutscher Pfadfinderbund, une organisation de scoutisme allemand fondée à Berlin en 1911. Lors de l'année de la création de ce mouvement, des groupes apparaissent à Hambourg, Francfort, Darmstadt, Berlin et Metz[LG 2].

Ces Pfadfinder se revendiquent d'abord de la pédagogie de Baden-Powell, puis s'en détachent progressivement pour revendiquer un scoutisme purement germanique, dans un contexte de montée des nationalisme avant la première guerre mondiale. Ils sont soutenus par l'empereur allemand. Sous la coupe de l'armée, forte de 60 000 membres, l'organisation de scoutisme allemand est interconfessionnelle.

À Strasbourg, une troupe est attesté dès octobre 1912. Lors de son assemblée générale en 1913, à Berlin, les dirigeants de la DPB signalent l'implantation du mouvement en Haute Alsace, sans pour autant préciser dans quelle ville.

L'implantation de ces Pfadfinder ne rencontre pas le succès attendu par rapport à l'investissement de la propagande a leur sujet. Dans l'ouvrage paru en 1914 Jungdeutschlandes Pfadfinderbuch, l'Alsace-Lorraine est considéré comme un "terrain difficile"[LG 3].

Les Pfadfinder avaient comme volonté d'embrigader la jeunesse alsacienne vers le patriotisme allemand montant, mais cela n'a pas vraiment marché. Les effectifs alsaciens n'ont pas atteint un niveau comparable à celui des autres régions allemandes.

Peut-être par sentiment francophile des alsaciens ? Par une résistance alsacienne, qui a peur de perdre son originalité culturelle ?

Ou peut-être, tout simplement, une société alsacienne, encore fortement inféodée aux églises protestantes et catholiques qui voyaient d'un mauvais œil ce mouvement de jeunesse des Pfadfinder qui tendait vers une certaine laïcité et nationalisme, qui n'étaient pas en adéquation avec les visées des Eglises protestantes et catholiques, qui voulaient garder le contrôle sur leurs ouailles et plus particulièrement sur leur jeunesse.


Les visites du Kaiser en Alsace et plus particulièrement au Haut-Koenigsbourg nous permettent de suivre l'évolution des Pfadfinder allemand sen Alsace. Le 26 avril 1913, le Kaiser est accueilli par les troupes de Neuf-Brisach, Colmar, Sélestat et Strasbourg. Un an plus tard, le 8 mai, ils sont 700 Pfadfinder venus de Colmar, Haguenau, Mulhouse,, Sélestat, Strasbourg et Wissembourg.

À Strasbourg, le 11 octobre 1918, les Pfadfinder sont convoqués à la Schiltigheimertor. Ce sera leur dernière rencontre. Un mois plus tard, l'armistice est signé, les troupes françaises entrent en Alsace. Un nouveau scoutisme voit le jour entre Vosges et Rhin[LG 4].

Mais on peut penser que ces premiers scouts alsaciens d’avant-guerre ont inspiré et permit la première diffusion du scoutisme en Alsace dans l’esprit des gens et surtout des futurs cadres scouts, ce qui a permis rapidement au scoutisme de prendre racine après la grande guerre en Alsace dû au fait que celui-ci était déjà connu par une partie de la population.

Les Éclaireurs unionistes de France, premier mouvement de scoutisme français à s'installer en Alsace, après son retour à la France[modifier | modifier le wikicode]

Le scoutisme protestant s’est très rapidement installé en Alsace et diffusé dès 1918 dans toute la région.

Cette progression rapide du scoutisme protestants s’explique par la création avant-guerre d’une association nationale de scoutisme protestants, qui peut porter et encourager un développement, rapide du scoutisme protestant en Alsace.

Ensuite, les protestants sont ouverts culturellement, par rapport à l’innovation pédagogique qu’apporte le scoutisme.

Dès mars 1919, les scouts protestants avaient créé au sein de leur troupe des sections et des patrouilles destinés au catholique car la demande des jeunes catholiques été présente et forte, de nombreux jeune catholique souhaitaient faire du scoutisme, malgré le désaccord de l’évêque de Strasbourg[1], ce qui poussera l’évêché et un bon nombre de cadre catholique a autoriser l’implantation des Scouts de France en Alsace après la création des Scouts de France en septembre 1920.

En novembre 1920 est créée à Strasbourg la 1re troupe Scouts de France d’Alsace et de la ville.

La naissance du scoutisme catholique en Alsace[modifier | modifier le wikicode]

Une réticence catholique bousculé[modifier | modifier le wikicode]

Dès le retour à la France, l'abbé Eugène Arnold (1887-1976) aidé par Paul Hauss, étudiant et secrétaire de l'association Alsatia, chef de patrouille chez les Eclaireur Unionistes, contribue à introduire le scoutisme dans la région.

Hauss dirige une patrouille catholique dans un mouvement protestant. Arnold et Hauss essaye alors de créer un mouvement catholique, mais la hiérarchie catholique demeure méfiante face à un organisme de jeunesse émanant du protestantisme et des franc-maçon. Le directeur des oeuvres diocésaines craint en plus la concurrence. Alors l'épouse du général commandant de la garnison de Strasbourg se plaint auprès de Mgr Ruch de ce que ses deux fils soient obligés d'appartenir à un organisme d'éclaireur unionistes. Arnold et Hauss ont si bien joué que l'évêque ne pouvant refuser, charge le premier (abbé Eugène Arnold) d'une mission d'encadrement du scoutisme en Alsace.

Arnold obtient que le bulletin diocésain annonce officiellement la nouvelle et qu'un aumônier militaire, grand blessé de guerre, devienne le directeur spirituel de l'organisation.

Si cette facette du scoutisme naissant en Alsace réduit une certaine méfiance à l'égard des innovations exogènes, il n'empêches que de nombreux membres du clergé et enseignants, instituteur et institutrice notamment conservent une attitude très réticente voire hostile à l'encontre de la nouvelle initiative de developper le scoutisme catholique en Alsace[EA 1].

Un langage et une vision éducative à construire entre les scouts et l'Eglise catholique[modifier | modifier le wikicode]

Parler de la méthode scoute devant l'Eglise catholique signifie se trouver, dès le premier instant, face au problème classique du "naturalisme". On connait bien les réactions, souvent dotées d'une vive animosité, qui ont jailli au début du siècle dans les milieux catholiques intransigeants, au regard d'une pédagogie fondée sur la nature[2],[3]. Cette dernière doit être comprise dans une double acception : une ambiance qui sert d'arrière-plan aux activités et un noyau de valeurs morales qui définissent un certain humanisme, en dehors d'un appel constant et explicite à la dimension transcendante ou à la révélation biblique.

La critique courante est celle d'un pélagianisme latent, et d'un optimisme pédagogique de la spontanéité, sur les traces de Rousseau. C'est en d'autres termes l'accusation selon laquelle la confiance dans le développement de potentialités innées des jeunes (le célèbre "cinq pour cent" de Baden-Powell) cache une méconnaissance de la réalité du péché et une réduction conséquente de la nécessité de la grâce.


Même dans le langage exhortatif ou bénisseur des premières rencontres, on reconnaît des échos discrets, mais insistants de ce débat brûlant : surtout dans l'emphase constante portée sur la primauté de la dimension spirituelle et la nécessité d'une appartenance ecclésiale forte.[4] On peut prendre en exemple un passage de l'homélie de Pie 11 au pèlerinage scout à Rome en 1925, lors de l'année sainte, qui constitue le premier rassemblement international des scouts catholiques.

La force et le courage ne peuvent pas suffire au scout catholique (.....) L'Apôtre dit que la nature ne suffit pas, mais qu'il faut aussi l'Esprit. Le courage ne suffit pas, les forces matérielles ne suffisent pas. Là ou seule la matière est maîtresse, l'Apôtre dit que là il ne peut y avoir autre chose que violence, intempérance et impudicité. Là, au contraire, ou l'Esprit prédomine et règne, sont toutes les douceurs de la charité, toutes les grâces de la pureté. Ces paroles semblent écrites pour vous afin qu'en elles vous cherchiez la beauté et la gloire de votre vie. Force et courage pour éprouver les routes de la terre et trouver les sentiers parfois ardus, mais plus encore pour faire l'éducation de la volonté et maintenir la chair sous la direction de l'Esprit, sur le chemin du devoir....


La dynamique interne de ce texte et de nombreux autres est très claire. Les valeurs morales de la pédagogie scout, puisées principalement d'un imaginaire chevaleresque, sont reconnues comme a fortiori propres au scout catholique. Mais les mêmes valeurs ainsi assumées sont contestées dans leur prétendue autonomie et redimensionnées en faisant appel au secours indispensable du surnaturel, pour conjurer l'absurde d'un "humanisme athée".

Cette thématique continue à parcourir les interventions du Saint-Siège, depuis le commencement du mouvement. Dans son introduction aux textes sur le scoutisme émis jusqu'en 1952, G.-B. Montini - à l'époque secrétaire d'Etat du pape Pie 12 et futur pape Paul 6 - écrivait ainsi d'une manière encore plus claire :

La parole du pape.... démontre également un autre point très important, désormais acquis par la pédagogie et l'organisation catholique : c'est à dire, indique que l'église l'a reconnue comme bonne et valide pour atteindre ses buts de formation chrétienne et surnaturelle. De plus, elle a su l'appliquer par une simple greffe à son art éducatif traditionnel, en le faisant devenir l'instrument de conquête moderne de la jeunesse.

De la préparation du Concile jusqu'à nos jours, on a l'impression d'assister à une application toujours plus ample de la découverte que même les aspects, à la foi concrets et symbolique de l'expérience scouts, véhiculent un contenu non seulement anthropologique, mais aussi biblique et chrétien qui doit être explicité. L'utilisation de la métaphore du langage éducatif, passe ainsi du générique au spécifique : pour ainsi dire de la "langue" dans son ensemble aux simples "paroles".

Les interventions des Evêques de Rome deviennent ainsi un exemple éminent de la manière dont les activités des scouts catholiques peuvent être accompagnées d'une catéchèse sobre, développée d'une façon spécifique surtout inductive et analogique, afin de valoriser le sens religieux implicite dans les activités elles-mêmes. Le thème d'une liturgie proche aux modalités concrète de l'expérience scoute rentre aussi dans la même approche pédagogique.

Le scoutisme, élément de francisation de la jeunesse alsacienne catholique[modifier | modifier le wikicode]

Une politique de francisation, portée par les mouvements scouts[modifier | modifier le wikicode]

On peut définir la francisation, comme une extension de la langue française par son adoption en tant que langue maternelle, adoption pouvant être subie ou voulue par les populations concernées. Après le retour de l’Alsace à la France, la France a mis en place une politique de francisation de l’Alsace. Le gouvernement français instaure un commissaire général de l’Alsace-Lorraine, confié à Alexandre Millerand. L’objectif est clair : il s’agit de servir de cet organe administratif propre à la région pour insérer l’Alsace, à terme, dans le cadre de l’unité française. Le commissariat exercera son action jusqu’en 1924[JF 2]. Le commissaire général d’Alsace-Lorraine encourage l’installation des scouts dans la région.

Vue comme des organisation de jeunesse, qui sont vues comme patriotique est capable de planter la graine de l’amour de la patrie dans le cœur de c’est jeunes alsaciens encore germanophile. Le positionnement du scoutisme alsacien sur la question patriotique se construit progressivement à partir des années 1920, et s’exprime nettement dans les années 1924. Cette expression de ce patriotisme scout du nationale Scouts de France que de la Province Alsace[JF 3]. Pour les scouts de France la francisation de leur frère Alsacien est un « devoir qui leur incombe »[5]. Outre les levers de couleurs aux camps et le champ régulier de chant patriotique français. les Scouts de France mettent en place des pratiques en Alsace de francisation qui ne sont pas pratiqué dans les autres mouvements de jeunesse de la région. Tout d’abord la langue française et la seule langue officiel et d’usage chez les scouts de France en Alsace. Donc officiellement, les scouts alsaciens doivent apprendre le français (au moins le comprendre), pour participer aux activités scoutes. Mais nous allons voir plus tard que l’usage obligatoire de la langue de Molière au sein des scouts de France a encore du mal.

Dans les groupes Alsacien, ces pratiques patriotique et c’est obligations linguistique s’accompagne généralement de pèlerinage sur les hauts lieux des combats de la première guerre mondiale (Verdun, Vieil Armand) , et d’un profond culte du souvenir des hommes défenseurs de la patrie française-t-elle que Lyauney ou Guynemer. Les scouts invitent aussi des héros encore vivants de la première guerre mondiale a venir lors de leur rassemblement.

Par exemple, lors du camp provincial des scouts protestants à Obernai en 1928, le générale Gouraud le libérateur de Strasbourg est invitée a participé quelque jours au camp de province[JF 4]. Pour les Scouts de France, le développement de leur mouvement en Alsace, est motivé par plusieurs volonté dont celui de franciser les jeunes Alsaciennes. En témoigne les nombreux articles de présentation des Scouts de France dans la revue Katholischen Jünglinsvereine des Bistums (les jeunes d’Alsace, bulletin des cercles catholiques). Ce magazine publié dans l’entre deux guerres et à destination des jeunes catholiques alsacien, a été à plusieurs reprises utilisées par les scouts de France comme outil de diffusion, pour attirer de plus en plus de jeune vers leur mouvement en y mettant régulièrement des petites publicités, articles et explications succintes du scoutisme.

Une francisation de la population par le cœur, mais pas encore par la langue.[modifier | modifier le wikicode]

Les scouts de France ne rencontre pas de blocage institutionnel a la mise en place de la francisation lors de l’accueille des jeunes alsaciens au sein des Scouts de France de la part des autorités locales et nationale, mais il en était autrement de la part de la population.

Il faut se rappeler tout d’abord que l’entrée des jeunes au gens Alsacien au sein des Scouts de France est une façon de montrer son attachement à la mère-patrie française, à la vue de la du patriotisme ambiant des Scouts de France. Mais malgré tout la bonne volonté du monde, de montrer son attachement à la France, il est difficile de passer la page en moins de quelque année sur les 40 dernières années qu’ont vécues les alsaciens dans l’empire allemand (1871 à 1918).

Lors du retour de l’Alsace à la France, seulement 10% de la population de Wissembourg pouvait parler et comprendre le Français.

Lors du recensement linguistique du 7 mars 1926 de la population des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, on constate que 1 108 990 des 1 601 206 habitants de l’Alsace et de la Moselle ne parle que le dialecte, l’allemand ou les deux. Soit deux alsaciens sur trois qui ne parle et ne comprend pas la langue de Molière[6]. Malgré les efforts de l’administration française et la politique de francisation des Scouts de France, l’allemand et le dialecte reste la langue du quotidien et des rapports sociaux. Même au sein des Scouts de France en Alsace on retrouve des transgressions a l’obligation des scouts de ne produire que des documents dans la langue de Victor Hugo.

On peut voir, dans le bulletin mensuel numéro 11 de 1926, de la troupe St-Georges du groupe scout de la 1re Haguenau,

Revue L'idéal novembre 1926 Haguenau / produit par les Scouts de Haguenau

Des nombreux articles en langue de Goethe et des passages en Français de certain texte traduit en dessous en Allemand, tel que ce passage à la page 6 :

« Le devoir du scout commence à la maison – Die Pflicht des scout beginnt zu Hause. (3e principe du scout.) »[7]

Dans ce passage, on prend la peine de traduire l’un des principes des scouts en langue germanique. Le but de cette traduction c’est qu’elle soit lue et comprise par les parents des jeunes scouts qui encore du mal avec la langue française. L’idée de traduire ou de réaliser des parties du bulletin en allemand a pour finalité de faire prendre conscience au parent ce qui est vécue et fait par leur jeune dans le scoutisme. La réalisation de ce bulletin tout entier en français aurait mis de côté une grande partie des parents des scouts qui maitrise peut ou mal la langue française.

Les scouts sont les gardiens de la foi catholique en Alsace, face au péril protestant[modifier | modifier le wikicode]

Les Scouts de France sont un outil de lutte contre le protestantisme en Alsace[modifier | modifier le wikicode]

Pour l’Eglise catholique, le scoutisme catholique permet de maintenir dans leur rang les jeunes qui aurait été susceptible de rejoindre les scouts protestants et par la suite le protestantisme.

Dans l’extrait suivant, de la lettre de Monseigneur Ruch au cardinal Gaspari (de Rome), datée du 5 juin 1924 :

« Ce mouvement de jeunesse qui nous sommes heureux d’encourager, Eminence, est une utilités incontestable dans le temps présent et spécialement dans notre diocèse pour trois raisons :

  1. Lutte contre le péril protestant
  2. Groupement des forces catholiques
  3. Formation d’une élite chrétienne

Les Scouts de France, par suite de leur recrutement uniquement catholique se montrent de plus en plus comme un moyen de défense efficace contre la propagande et les attaques sournoises des protestants »[8]

Pour l’évêque Ruch de Strasbourg, le soutien de l’Evêché de Strasbourg aux Scouts de France d’Alsace n’est pas une décision faite de manière désintéressée, mais un choix de stratégie religieuse. Pour l’évêque, les Scout de France sont idéal pour empêcher que la jeunesse catholique soit en contact avec les protestants, ce qui doit prévenir d’après lui, la contamination des jeunes catholiques par les protestants qui propose eux aussi des activités de scoutisme. Ensuite les Scouts de France embrigadent des jeunes garçons catholiques en leur apprenants l’obéissance a la hiérarchie (civile et liturgique) et en leur apprenant à diriger des équipes et des groupes de jeunes.

Cet apprentissage de l’autorité et de savoir donner des ordres et diriger un groupe de personne. Cet apprentissage de l’autorité et de la direction chez les Scouts de France est pour l’évêque une superbe occasion de voir se former une future génération d’élite chrétienne qui est déjà formatée, avec une incrustation en eux de l’obéissance a la hiérarchie et la capacité de savoir donner des ordres et diriger un groupe de personne. Pour l’évêque, les Scouts de France sont un organisme qui vaut le coup d’être soutenu car il forme une élite catholique, qui sera compétente dans l’organisation de la vie paroissiale. Ensuite, les Scouts de France permettent de maintenir dans les rangs catholiques un grand nombre de jeune catholiques qui aurait été tentés de rejoindre la foi protestante, par la foi proposée ou par les activités proposées.

Les scouts de France ont la garde de la plus ancienne église d’Alsace encore debout[modifier | modifier le wikicode]

Le Dompeter est une petite église située sur la commune de Avolsheim, près de Molsheim.

Le Dompeter, appelé primitivement domus petri, la maison de Pierre, pourrait être la plus vieille église d’Alsace. La légende attribue sa fondation à St Materne au 1er siècle. Agrandi aux 9e et 10e siècle, le Dompeter est consacré en l’an 1049 par le pape Léon IX. L’église est progressivement délaissée entre le 18e et 20e siècle. A partir de 1911, le Dompeter est délaissé au profit de la nouvelle église du village[9].

La tradition orale des Scouts de France veut qu’un prêtre scout originaire de Molsheim (Marie Joseph Kolb, vicaire général et archidiacre de St Florent), se promena dans le vignoble, le jeudi 18 mai 1933.

Rassemblement de Scouts de France - Dompeter 1934

Il vit cette église et voulut y pénétrer, mais elle était fermée.

Il réussit à y entrer grâce a des trous béants dans le mur, en visitant le lieu, le prêtre fut choqué de la voir dans cette état de délabrement. Le soir même, le commissaire des Scouts de France pour le district de Strasbourg était alerté par téléphone de cette situation. Le prêtre proposa que les scouts remettent en état ce bâtiment, ce qu’approuvait Monseigneur Ruch, évêque de Strasbourg[10]. ’est ainsi que le 20 mai, une première équipe de scouts strasbourgeois se rendait au Dompeter à bicyclette pour entreprendre les premiers travaux. Au bout de plusieurs mois de travaux, l’église est de nouveau opérationnelle. Le 12 octobre 1933, l’évêque de Strasbourg, Mgr Ruch, la rendit au culte le Dompeter et la confia à la garde des Scouts de France d’Alsace[EA 2].

L’évêque de Strasbourg Mgr Ruch, écrit une lettre au Scouts de France de la province Alsace en ces termes :

« Nous fêtons la résurrection de cette église, qui après des siècles rend hommage à la foi de nos ancêtres.

Elle était délaissée, elle a failli disparaitre. Cela ne pouvait se faire, des sauveteurs se sont trouvés, les Scouts de France.

Votre devise est servir, mais servir c’est prêt à tous les sacrifices.

Vous avez, chers scouts, accompli une belle œuvre. Par vous et grâce à vous, cette vénérable demeure est restaurée.

Maintenant elle vous appartient. Je la confie à la sauvegarde des Scouts de France.

Diriger souvent vos pas vers cette église, venez-y-prier, souvent et avec ferveur. Et chaque fois vous la quitterez fortifiés dans la foi qui était celle des premiers chrétiens, les apôtres de cette province.  »

Monseigneur Ruch, évêque de Strasbourg »[11]
Lettre de Mgr Ruch au Scouts de France d'Alsace / l'évêque confie le Dompeter au Scouts de France de la province.


Dans cette lettre destinée au Scouts de France de la province Alsace, l’évêque de Strasbourg monseigneur Ruch, confirme bien au Scouts de France de la région qu’il leur confie l’église du Dompeter, pour qu’il la garde l’utilise comme un lieu de pèlerinage. Cette volonté de fixer un lieu de pèlerinage au Scout de France a pour but de forger une identité spirituel propre au Scouts de France au sein de l’église catholique en leur fournissant un lieu de pèlerinage propre à eux.

L’idée de leur donner un lieu de pèlerinage à garder, et dans la continuité de l’imaginaire scout de cette période.

Dans les années 20 et 30, les Scouts de France se représentent comme les descendants spirituels des chevaliers et des templiers du moyen-âge. En prenant la charge de garder un lieu de culte, les Scouts de France peuvent s’inscrire dans une continuité symbolique avec les chevaliers et les templiers qui étaient chargé de garder les lieux saints pendant le moyen-âge[12].

Les scouts de France dans l'entre-deux-guerres alsacien (1920 à 1939)[modifier | modifier le wikicode]

  • 1924 : Le commissaire britannique, Corballis chargé par Baden Powell des scouts catholiques du globe, est reçu à Strasbourg par les meutes[EA 2].

Pierre Schmidt-Le-Roi, l'homme qui donna une nouvelle impulsion au mouvement SDF en Alsace (1934 à 1939)[modifier | modifier le wikicode]

Pierre Schmidt-Le-Roi devient commissaire de province adjoint ; il donne une nouvelle impulsion au mouvement et contribue au doublement du nombre d'adhérent. Bientôt Pierre Schmidt-Le-Roi sera la cheville ouvrière de la démocratie chrétienne. Ce n'est pas la moindre fonction du scoutisme que de fournir aussi des militants au monde politique régional[EA 2].

Les tentatives de réconciliation avec les Allemands dans l'entre deux-guerre[modifier | modifier le wikicode]

Le Signe de piste est une collection de récits d’aventures destinés aux jeunes. Elle est fameuse dans le scoutisme car beaucoup de ses récits se déroulent dans une troupe scoute. Parmi ces auteurs, on peut citer Serge Dalens, auteur de l’illustre saga Le prince Eric, et Jean-Louis Foncine, auteur notamment de La bande des Ayacks, Le relais de la chance au Roy et Le foulard de sang. Parmi les illustrateurs de ces récits, le plus célèbre reste Pierre Joubert.

Le Prince Éric est une saga de 6 romans de Serge Dalens de la collection Signe de piste relatant l’histoire d’Éric Jansen, jeune prince du Swedenborg, et de ses amis, notamment Christian d’Ancourt.

L'histoire des 3 premiers tomes, dont les parutions s'étendent de 1937 à 1943, commence dans un camp scout, à l'été 1936, et s'achève avec la mort d'Éric, au printemps 1940. Le 4e tome, La Tache de vin, est rédigé entre 1939 et 1946 , s'inscrira ensuite avant La Mort d’Éric. Le dernier tome est publié en 1992.


Dans le roman le Prince Eric, l'action se déroule à la fin de 1936. Pourtant la guerre qui n'a pas encore commencé est déjà là dans le livre avec plusieurs référence a un esprit de revanche des allemands. Malgré cette atmosphère menaçante, les scouts de la patrouille du Loup fraternisant avec un groupe de garçons des Jeunesses Hitlériennes rencontrés à Düsseldorf. Ils vont tous ensemble à Berlin. Là, les Jeunesses hitlériennes et les scouts lies des liens forts. D'un point de vue narratif, la fraternisation est exprimée plus particulièrement par les personnages de Patrick et Frantz. Au-dela de la conversation qui les reproche, il faut remarquer un élément décisif : le don par Frantz de son poignard à Patrick, qui lui-même lui offre, en retour, son foulard. Il existe quand même un déséquilibre dans rencontre, "la plupart des allemands parlent français"[14], alors que les Loups ne comprennent guère l'allemand.

Mais la divergence majeure tient à la nature de leurs engagement respectifs : les Allemands rencontrés par les Loups, eux, ne sont pas scouts ; c'est qu'exprime Christian par sa prière du soir de Noël, qui montre que, quels qu'aient pu être les rapports amicaux entretenus avec les jeunes Allemands, ces derniers ne bénéficiaient pas de l'orientation positive du scoutisme.

La fraternisation et la réconciliation ne supposent ainsi ni l'identité totale, ni l'adhésion sans réserve d'une partie au mode de fonctionnement de l'autre. La reconciliation avant le conflit ne permet d'ailleurs pas forcément d'éviter le combat, dont le narrateur introduit déjà la perspective fatale :

François de Waldenheim est fils d'officier. Son père a combattu la France. Lui aussi deviendra un homme, servira sa Patrie. Se rappellera-t-il ces nuits fraternelles, se souviendra-t-il de ses amis d'un jour ? Les individus sont si peu de choses à côté des peuples. Pourtant, ce sont eux qui forment les nations.[15]

Dans le livre Le Prince Eric (signe de piste)[13] publié en 1939, l'auteur mais en avant une reconciliation, qui se définit comme la remise en accord de personnes qui étaient brouillées, ce qui est tenté dans ce livre

Malgré cela, les signes avant coureur de la guerre, donne l'idée que malgré cette réconciliation, la guerre aura quand même lieu. La guerre a un sens de fatalité ou malgré l'effort des allemands (ils ont apprit le français) pour la réconciliation.

  • Sous la république de Weimar (1920-1929) : on cherche des contactes
  • Sous la république de Weimar (1929-1933) : on a trouvé un interlocuteur catholique (DPSG)
  • Sous la période Nazie (1933-1939) : prise de contacte et distance avec la Hitlerjugend

Les scouts de France alsaciens durant la Seconde guerre mondiale (1939 à 1945)[modifier | modifier le wikicode]

C'est en plein essor démographique, intellectuel et d'implantation locale, que la guerre vient frapper le scoutisme alsacien et dispersera ses membres pendant de nombreuses années.

1939 à 1940 : dispersion, continuation et mise en sommeil[modifier | modifier le wikicode]

Évacuation des frontières, la dispersion des Scouts de France dans le Sud-Ouest[modifier | modifier le wikicode]

L'ordre d'évacuation de la ville de Strasbourg est donné dès la déclaration de mobilisation générale le 1er septembre 1939. Dès le 2 septembre 1939, alors que les militaires s'installent dans les ouvrages de la ligne Maginot, les habitants des communes situées en avant de cette ligne sont évacués vers des centres de regroupement situés dans les Vosges avec 30 kg maximum de bagages par personne. Les premiers convois vers le Sud-Ouest partent dès ce jour.

Après la déclaration de guerre par le Royaume-Uni, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la France à l'Allemagne nazie, un deuxième voyage attend les habitants évacués. Le 9 septembre, 374 000 Alsaciens évacués de 181 communes prennent la direction du Sud de la France. Les habitants de 107 communes du Bas-Rhin trouvent principalement refuge en Dordogne (97 895 personnes, dont environ 60 000 Strasbourgeois), en Haute-Vienne (58 801 personnes) et dans l'Indre (13 925 personnes)[16]. Ceux de 79 communes du Haut-Rhin sont évacués vers le Gers, la Haute-Garonne et les Landes.

Après un long et fatigant voyage (longues heures d'attente, trains bondés, wagons à bestiaux, jusqu'à 60 heures de trajet), pour beaucoup d'Alsaciens c'est le premier contact avec une autre province française. Malgré certaines incompréhensions liées à des mentalités différentes, des modes de vie différents, des pratiques religieuses différentes et surtout un langage différent, des liens durables se formeront.

Une désorganisation de la province Alsace des Scouts de France[modifier | modifier le wikicode]

Les zones touchés par l'évacuation de Septembre 1939 sont les bords du Rhin et le Nord Alsace. Strasbourg étant le centre administratif et démographique de la province

1940  : fin du scoutisme légal en Alsace, les mouvements de jeunesse nazis prennent le relai[modifier | modifier le wikicode]

L'Alsace est annexée par l'Allemagne nazie en 1940, à la suite de la bataille de France, en violation de la convention d'armistice du 22 juin 1940, signée par la France et l'Allemagne.

Les Nazis veulent regrouper les territoires de langue allemande ou considérés comme tels, donc les Sudètes, l'Autriche, le Luxembourg, la Prusse occidentale et bien sûr l'Alsace-Moselle. L'annexion se fait de facto et non de jure, donc au mépris du droit international.

L'annexion se fait de facto et non de jure, donc au mépris du droit international. L’Alsace est annexée de facto[17], le 18 octobre 1940[18], au territoire allemand, par un décret de Hitler dont la publication fut interdite, pour former le Reichsgau Oberrhein (Rhin supérieur) et (Alsace et Bade).[18]

La mise au pas des Scouts de France d'Alsace par l'occupant nazi[modifier | modifier le wikicode]

Le 16 août 1940, les mouvements de jeunesse sont dissous par l’occupant. Dès leur arrivée les Allemands interdissent le mouvement, confisquèrent les biens et le matériel des unités, du moins ceux qu'ils purent trouver[EA 2].

Considéré comme anglo-saxon et conçu dans le cadre undenominational (non confessionnel et non rattaché à un pays) propre à l'Angleterre, les boys-scouts ne pouvaient être tolérés par les nazies. Qui avaient construits leur idéologies en opposition aux valeurs du scoutisme.[19]

Les Nazis veulent récupérer les Scouts de France pour qu'ils deviennent les nouveaux cadres de la Hitlerjugend : cela ne marche pas[modifier | modifier le wikicode]

Les chefs et cheftaines encore dans la région furent partout sollicités en vain pour encadrer les mouvements de jeunesse hitlériens. Mais très peu de chefs, cheftaines et cadres scouts de France rejoigne le mouvement de jeunesse nazi[EA 2].

Les nazis veulent remplacer les scouts de France par leur propre mouvement de jeunesse nazi[modifier | modifier le wikicode]

1940 à 1945 : résistance, continuation, mis en sommeil en attendant le retour de jour meilleur[modifier | modifier le wikicode]

Le début du scoutisme clandestin[modifier | modifier le wikicode]

La mise en place d'une résistance scoute face aux nazis[modifier | modifier le wikicode]

Préparation pour la renaissance du scoutisme, après la deuxième guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Les scout d'Alsace continuent de vivre en dehors de la vallée alsacienne[modifier | modifier le wikicode]

Suite à l'évacuation de Strasbourg et des régions frontalières avec l'Allemagne, de nombreux alsaciens ont décidés de rester là ou ils ont été évacués. De nombreux scouts d'Alsace décide de rester dans le sud-ouest, pour éviter de tomber dans les griffes nazies en rentrant en Alsace annexée. La plupart qui ont souhaité reprendre une vie scoute active dans la zone libre intègrent des groupes et des unités locaux des scouts de France. D'autres décidéront de créer des nouvelles unités composés exclusivement d'alsaciens, tel qu'un clan.

Le 15 août 1942, dix à quinze mille routiers participent au pèlerinage du Puy. Une statue de Notre Dame de Strasbourg est confectionnée et portée par les routiers alsaciens. Qui prendront comme engagement de la ramener en Alsace et de la déposer au Dompeter une fois la guerre finie et que l'Alsace soit de retour en France[EA 3].

Le 11 novembre 1942[20], à la suite de l'opération Torch (débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre), la zone libre est envahie par les Allemands et les Italiens, au cours de l'opération Anton. Dès lors, le scoutisme est interdit. Les scouts alsaciens doivent survivre aux arrestations et à la traque des nazis qui veulent mettre la main sur ces scouts qui défient les nazis depuis 1940.

1942[modifier | modifier le wikicode]

Le Mont Sainte-Odile devient le point de rencontre pour un scoutisme clandestin.

Lors des fêtes pascales, 240 scouts et guides évacués se retrouvent à l’abbaye d’Aiguebelle

1945[modifier | modifier le wikicode]

Lady Baden Powell visite l’Alsace et rencontre les guides et les scouts.

Les scouts de France alsaciens dans l'après guerre : le phénomène du phénix (1945 aux années 60)[modifier | modifier le wikicode]

Les problèmes d'encadrement des nouvelles recrues (1945 aux débuts des années 50)[modifier | modifier le wikicode]

De nombreux potentiels cadres et chefs sont morts en pendant la guerre[modifier | modifier le wikicode]

La plupart des jeunes qui furent éclaireur ou chef dans l'avant-guerre, furent incorporés de force et durent revêtir l'uniforme Nazi.

La majorité d'entre eux furent envoyés dans les Balkans ou sur le front Est (le plus meurtrier). Nombreux d'entre ne reviendront pas du front[EA 3], considérés par l'armée allemande comme des soldats de second rang, pas digne de confiance (dû à leur francisation de l'entre-deux guerre) et sacrifiable (étant des allemands de seconde zone, qui venait a peine de rejoindre le 3e Reich).

Ces jeunes scouts, morts pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'uniforme allemand, en résistants et étant victimes civiles de la guerre, ont profondément marqué le scoutisme d'après guerre dans la région. Tout d'abord, en n'étant pas là pour rallumer la flamme du scoutisme une fois les nazis partis, ce qui fera de l'Alsace l'une des régions de France où la question de la formation des chefs et des nouveau scouts fut la plus prégnant dans l'après-guerre, par manque d'assez d'anciens chefs ou scouts pour transmettre leur connaissance aux nouveaux scouts qui avait rejoint le mouvement après la guerre.

Cela fait que dans beaucoup de groupes, presque tout les cadres n'avait aucune connaissance ou limité sur le scoutisme comparé aux autres régios de France qui ont pu garder en vie la quasi-majorité des cadres qui composé les groupes et les échelons locaux.

Tout ces scouts morts pendant la guerre marquent pendant quelques décennies l'imaginaire des scouts de France d'Alsace, qui ont du payer concrètement la deuxième guerre mondiale. En témoigne les plaques gravés au Dompeter avec les noms des scouts morts pendant la seconde guerre mondiale. Nulle part ailleurs en France on ne trouve un mémorial collectif à la mémoire de scouts tombés pendant une guerre.

« Dès 1945 des listes furent établies et les premières plaques gravées par un scout d’Obernai à la même époque. En 1950, le mémorial du Dompeter a été inauguré avec de nouvelles plaques en bois (185 noms). En 1998 ces plaques furent remplacées par de nouvelles plaques en grès des Vosges, avec correction et ajout de quelques noms. »

Introduction à la liste du Dompeter des 214 scouts morts pendant la guerre (Liste des scouts tombé 1939-1945)

Le retour de l'un ou de l'autre étaient souvent considéré comme un miracle. Ainsi l'Abbé Wenner, condamné à mort, trainé dans les prisons et les camps, puis employé au déminage des bombes non explosées, puis le silence. Et lorsqu'un beau jour le disparu est retrouvé quelque part en Allemagne, qu'on apprit qu'il vivait, qu'il revenait, le retour fut une véritable explosion de joie et de fête.

Et tout de suite comme bien d'autres, sans arrêt, sans ménagement il se relança dans l'action par amour du scoutisme[EA 3].

Les chefs arrivent des prisons alliés et de l'Est, ils seront bientôt là (mai 1945 aux début des années 50)[modifier | modifier le wikicode]

La renaissance du scoutisme après 1945[modifier | modifier le wikicode]

La clôture symbolique de guerre pour les scouts (pèlerinage du retour 1946)[modifier | modifier le wikicode]

Les routiers de la province qui avaient prient le serment de ramener la Vierge d'Alsace en Alsace lors du pèlerinage du Puy en 1942, une fois la guerre finie. Ils tiennent leur promesse, ce qui est chose fait en 1946, la Vierge revient triomphalement en Alsace en un pèlerinage qui traverse les villages de Pfetterhouse à la cathédrale de Strasbourg où la statue est accueillie par Mgr Weber.

Les scouts se relayèrent pour porter la petite statue de la vierge de Pfetterhouse jusqu'à la cathédrale de Strasbourg. Ils furent aidés par près de 6 000 scouts venus de la France entière, invités à s'associer à ce pèlerinage d'action de grâce et à camper en Alsace. Ce qui a le plus frappé, ce fut la participation de la population. A partir de son entrée en Alsace, la nouvelle courut de village en village et tout le long de la route ils furent accompagnés de foules en prière, accueillis dans les rues décorés de fleurs, de drapeaux et de guirlandes. C'était tellement révélateur de la ferveur de l'Alsace meurtrie mais aussi de sa gratitude et de sa confiance.

L'entrée à la cathédrale de Strasbourg remplie de scouts et de guides fut un moment inoubliable. L'apothéose fut la réception par Mgr Jean-Julien Weber, de l'humble statuette de la Vierge dans la majestueuse cathédrale, symbole de notre petite patrie profane mais debout[EA 3].

En 1947, ce fut l'installions de la statue Notre-Dame de Strasbourg au Dompeter.

Le retour symbolique de la Vierge d'Alsace du Puy en Velay a été pour les scouts alsaciens la fin symbolique de leur chapitre sur la seconde guerre mondiale et le début du chapitre de l'après du scoutisme alsacien.

Un redémarrage rapide du scoutisme, avant même que la guerre ne soit finie ![modifier | modifier le wikicode]

Une restauration rapide de la province et de son administration[modifier | modifier le wikicode]

En décembre 1945 parut le premier bulletin de liaison des chefs d'Alsace. Il inaugura le début des activités de l'équipe provinciale créée le 14 octobre 1945 à Ribeauvillé, lors des journées provinciale en présence du commissaire national adjoint Georges Gauthier, du commissaire national louveteaux, Françoise Pistre et de l'aumônier générale le Père de Pailleret[EA 3].

La mise en place de formation pour former les nouveaux responsables[modifier | modifier le wikicode]

Dès septembre 1945, le premier camp de formation de chefs se déroule à Osenbuhr sous la direction de Georges Sigwarth[EA 3].

La province Alsace, une province dynamique au sein des Scouts de France (années 50 aux ?)[modifier | modifier le wikicode]

Des spécialistes de la construction scoute, venant d'Alsace au service des Scouts de France[modifier | modifier le wikicode]

Le renouveau technique des années 50 et cette politique d'extension cristallisera l'ardeur de quelques chefs et animateurs remarquables : Claude Schmitt, Claude Bischof, Michel Kieffer qui passera au quartier général des scouts ou il réalisera une documentation précieuse toujours en honneur sur les techniques du fer, bois, la décoration, l'aménagement des locaux, etc...[EA 3].

Liens internes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

Julien Fuchs, Toujours prêts ! : Scoutisme et mouvements de jeunesse en Alsace de 1918 à 1970, La Nuée Bleue, Strasbourg, 2007
  1. p. 31 à 32
  2. p. 60
  3. p. 66 à 74
  4. p. 74 à 76
Encyclopédie de L'Alsace, vol. 11 : Rhin-Strasbourg, Editions Publitotal, Strasbourg, 1985, « Scoutisme », p. 6805
  1. p. 6804 à 6805
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 p. 6805
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 p. 6806

Lionel Godmet, « Les Pfadfinder, précurseur du scoutisme en Alsace », dans Les Amis du Dompeter, 2019-2020.

  1. p. 17 à 19
  2. p. 17
  3. p. 18
  4. p. 19
Autres références
  1. Julien Fuchs, « Mouvement de jeunesse : Le cas alsacien de 1918 à 1960 », dans Vingtième Revue d’Histoire, n°199, 2013, p. 113 à 126.
  2. La Civilta cattolica, vol. LXV, 1913, p. 562-578
  3. {{ouvrage | titre = La Civilta cattolica|volume = LXVII |année = 1915| passage= 284-296
  4. DPS 10 (lettres du 30 février 1922 au Chamoine A.Cornette, aumônier générale des Scouts de France) DPS 12.2 (audience aux éclaireurs romans du 10 juin 1923)
  5. Charles-Edouard Harang, L’aventure pas nature : 100 ans des Scouts et Guides de France, Les éditions Scouts et Guides de France, Paris, 2021, p. 31
  6. Arthur Demangeon, « L’état linguistique d’Alsace et de Lorraine », dans Annales de géographies, n°228, 1931, p. 682 à 683.
  7. Bulletin mensuel de la troupe St-Georges du Groupe de la 1re Haguenau, novembre 1926, 35 p., n°11
  8. Extrait de Lettre de Mgr Ruch au Cardinal Gaspari (de Rome), 1 page, Strasbourg 5 juin 1924

  9. Wikipedia-logo.png Voir l'article Wikipédia : Église Saint-Pierre de Molsheim


  10. Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Dompeter

  11. Lettre de Monseigneur Ruch, évêque de Strasbourg sur Les amis du Dompeter, 23 août 2009
  12. Charles-Edouard Harang, L’aventure pas nature : 100 ans des Scouts et Guides de France, Les éditions Scouts et Guides de France, Paris, 2021, p. 52-53
  13. 13,0 et 13,1 Serge Dalens, Le prince Eric, Epi, coll. « le nouveau Signe de Pistes », Paris, 1976 [1939], n°31
  14. Serge Dalens, Le prince Eric, Epi, coll. « le nouveau Signe de Pistes », Paris, 1976 [1939], n°31, p. 39
  15. Serge Dalens, Le prince Eric, Epi, coll. « le nouveau Signe de Pistes », Paris, 1976 [1939], p. 42
  16. SHAT, cote 2N200/2
  17. Eberhard Jäckel, La France dans l'Europe de Hitler, Fayard, 1968, « L'annexion déguisée », p. 124
  18. 18,0 et 18,1 Eberhard Jäckel, La France dans l'Europe de Hitler, Fayard, 1968, « L'annexion déguisée », p. 123
  19. Gérard Cholvy, "Le scoutisme dans l'histoire du 20e siècle", dans Scoutisme (Un mouvement d'éducation au 20e siècle, dimension international), Actes du colloque, 2000, page 9
  20. Invasion de la zone libre sur histoire-en-questions.fr. Consulté le 16 janvier 2024