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Conformément aux décisions prises lors de la Conférence de Paris de [[1922]] qui crée une "internationale scoute", chaque pays se dote d'une structure unique facilitant et favorisant la communication et les échanges entre le [[Bureau mondial du scoutisme|Bureau Mondial]] situé à Londres et les organisations scoutes nationales.
Conformément aux décisions prises lors de la Conférence de Paris de [[1922]] qui crée une "internationale scoute", chaque pays se dote d'une structure unique facilitant et favorisant la communication et les échanges entre le [[Bureau mondial du scoutisme|Bureau Mondial]] situé à Londres et les organisations scoutes nationales.


En grande partie grâce à l’action du [[Comité américain pour les régions dévastées]]<ref name="HSL-2015-2">[http://www.histoire-du-scoutisme-laique.fr/la-periode-la-guerre-39-45/875-a-loccasion-du-75eme-anniversaire-de-la-creation-du-scoutisme-francais.html?start=1 2015 : à l’occasion du 75e anniversaire de la création du Scoutisme Français - Création], www.histoire-du-scoutisme-laique.fr, [[Jean-Jacques Gauthé]].</ref> (CARD), '''le Bureau Inter-Fédéral''', ou ''BIF'', sera créé en France le [[12 mars]] [[1923]]. Il réunit alors les représentants des [[Éclaireurs de France]], des [[Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|Éclaireurs Unionistes]] et des [[Scouts de France]], les mouvements masculins français. Chaque mouvement dispose de trois délégués et le siège n'est pas encore fixe.Son secrétaire général de 1923 à 1937 est [[Henri Guerreau]], ancien secrétaire général du CARD.
En grande partie grâce à l’action du [[Comité américain pour les régions dévastées]]<ref name="HSL-2015-2">[http://www.histoire-du-scoutisme-laique.fr/la-periode-la-guerre-39-45/875-a-loccasion-du-75eme-anniversaire-de-la-creation-du-scoutisme-francais.html?start=1 2015 : à l’occasion du 75e anniversaire de la création du Scoutisme Français - Création], www.histoire-du-scoutisme-laique.fr, [[Jean-Jacques Gauthé]].</ref> (CARD), '''le Bureau Inter-Fédéral''', ou ''BIF'', sera créé en France le [[12 mars]] [[1923]]. Il réunit alors les représentants des [[Éclaireurs de France]], des [[Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|Éclaireurs Unionistes]] et des [[Scouts de France]], les mouvements masculins français. Chaque mouvement dispose de trois délégués et le siège n'est pas encore fixe.Son secrétaire général de 1923 à 1936 est [[Henri Guerreau]], ancien secrétaire général du CARD.


En fait le CARD avait mis en place dès avant le BIF un comité de direction des camps-école qui comprenait 2 représentants de chacun des 3 mouvements masculins, un representant du CARD ([[Lorne W Barclay]]) et trois membres du CARD. L'influence américaine y était donc importante.
En fait le CARD avait mis en place dès avant le BIF un comité de direction des camps-école qui comprenait 2 représentants de chacun des 3 mouvements masculins, un representant du CARD ([[Lorne W Barclay]]) et trois membres du CARD. L'influence américaine y était donc importante.

Version du 6 août 2015 à 17:06

Bureau Inter-Fédéral

Bureau Inter-Fédéral


Fondation : 12 mars 1923
Disparition : 1941
Fondateurs : EDF, EU et SDF.
Président : {{{président}}}
Commissaire général : {{{commissaire}}}
Commissaire général scout: {{{commissairescout}}}
Commissaire générale guide: {{{commissaireguide}}}
Siège :
Site web :
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Créé en 1923 le Bureau Inter-Fédéral du scoutisme (BIF) représentait les Éclaireurs de France, les Éclaireurs Unionistes et les Scouts de France. Il sera remplacé en 1941 par le Scoutisme Français.


Création du Bureau Inter-Fédéral

Conformément aux décisions prises lors de la Conférence de Paris de 1922 qui crée une "internationale scoute", chaque pays se dote d'une structure unique facilitant et favorisant la communication et les échanges entre le Bureau Mondial situé à Londres et les organisations scoutes nationales.

En grande partie grâce à l’action du Comité américain pour les régions dévastées[1] (CARD), le Bureau Inter-Fédéral, ou BIF, sera créé en France le 12 mars 1923. Il réunit alors les représentants des Éclaireurs de France, des Éclaireurs Unionistes et des Scouts de France, les mouvements masculins français. Chaque mouvement dispose de trois délégués et le siège n'est pas encore fixe.Son secrétaire général de 1923 à 1936 est Henri Guerreau, ancien secrétaire général du CARD.

En fait le CARD avait mis en place dès avant le BIF un comité de direction des camps-école qui comprenait 2 représentants de chacun des 3 mouvements masculins, un representant du CARD (Lorne W Barclay) et trois membres du CARD. L'influence américaine y était donc importante.


Cependant, Le BIF qui précéda la création du Scoutisme Français (1940) n'était pas une fédération, mais plutôt un interlocuteur pour les pouvoirs publics.

« Il existe à titre d'essai un bureau inter-fédéral qui a pour objet principal de faciliter certaines démarches à faire auprès des administrations publiques ; ce bureau n'a aucun pouvoir sur les Associations qui ont adhéré et que distinguent non seulement des insignes, mais aussi un recrutement et un esprit tout à fait différents. »

Le Chef juillet-août 1924 p.8

Admission des Éclaireurs Israélites de France

A la différence des Éclaireuses Israélites admises dès 1927 au sein de la Fédération Française des Éclaireuses avec la création de la section I (pour Israélite), l'admission des Éclaireurs Israélites de France sera refusée par deux fois par le Bureau inter-fédéral : en 1928, puis en 1937.

En 1928, les mouvements existants s'opposent à la multiplication de mouvements scouts et considèrent que l'association neutre des Éclaireurs de France est à même d'accueillir les groupes Éclaireurs Israélites de France en son sein. La création d'un badge sioniste par les Éclaireurs Israélites de France a sans doute joué un rôle dans ce refus.

En 1937, l'affiliation échoue suite à de nouvelles exigences posées in extremis par le BIF : réduction de l'action sioniste des Éclaireurs Israélites de France, limitation du nombre d'étrangers dans les groupes Éclaireurs Israélites de France et affiliation des groupes Éclaireurs Israélites de France d'Afrique du Nord aux Éclaireurs de France.

Il faudra deux années supplémentaires de négociations pour aboutir à l'entrée officielle des Éclaireurs Israélites de France au BIF le 30 mars 1939, soit plus de dix ans après leur première demande.


Il est important de souligner que la non-reconnaissance des Éclaireurs Israélites de France par le BIF n'empêchait pas les activités avec les mouvements scouts reconnus. Quelques exemples :

Fonctionnement

Le Maréchal Lyautey fut président d'honneur du BIF dés 1928 et jusqu'en 1934[1]. Son secrétaire général fut de 1923 à 1937 Henri Guerreau.

Il y avait une réunion plénière par trimestre comprenant trois représentants des associations fondatrices et un représentant, à partir de 1937 ou 1938, des associations affiliées ou en cours d'affiliation: EIF et scouts indochinois. Entretemps se tenaient des "petits BIF" expédiant les affaires courantes. André Basdevant, secrétaire général de 1936 à 1940, avait entre autres missions, celle délicate, d'apaiser les tensions entre Éclaireurs de France et Scouts de France.

En 1929, le BIF a son siège 5 rue Victor Massé à Paris 9°. En 1930 il est Bd Labourdonnais.

Le BIF avait adopté des "textes inter-fédéraux" : adaptation au scoutisme de la législation d'état et des décisions du scoutisme international, essai de normalisation de la progression personnelle (classes), jamboree. De même les questions du scoutisme colonial étaient évoquées.

Le pendant féminin du BIF était le Comité de liaison. Ces deux organismes donnèrent naissance en 1941 au Scoutisme Français.

Activités[2]

Il y eut quelques réalisations inter-fédérales comme des troupes dans des lycées militaires, un clan à Saint Cyr, des unités en Indochine mais surtout les jamborees régionaux étaient organisés au plan inter-fédéral. De même, certains clans de routiers "scouts de l'air" étaient inter-fédéraux (Lyon).

l'envoi des délégations aux jamborees, Rovermoot etc étaient également du ressort du BIF. En 1934 le Bureau interfédéral du scoutisme français organisa une conférence internationale sur le scoutisme colonial, rassemblant des délégations scoutes de pays colonisateurs France, Grande Bretagne, Belgique, Portugal. La réunion fut présidée par le Maréchal Lyautey. Enfin il organisa en 1937 le Pavillon du Scoutisme à l'Exposition internationale de Paris.

Bibliographie

  • Admission des Éclaireurs Israélites de France au BIF (page 52 et suivantes - page 79 et suivantes) dans Scouts, Juifs et Français : l'histoire des E.I. de 1923 aux années 80, par Alain Michel, Éditions Elkana, Jérusalem - (ISBN 965-90579-0-3).

Notes et références