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Les [[journées nationales]] de [[1978]] réunissent 4 000 chefs et cheftaines. La proposition '''SDF service''' est lancé.
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La [[Charte des Scouts de France]] est écrite pour l'engagement des cadres du mouvement.
La [[Charte des Scouts de France]] est écrite pour l'engagement des cadres du mouvement.
 
Un rapprochement est tenté en [[1976]] avec les [[Guides de France]] mais la peur de la perte de l'identité propre du guidisme fait avorté le projet en [[1981]].
== La période 78 - 95 ==
En [[1979]], un plan triennal d'orientation conduit les quatres branches (Louveteaux, Scouts, Pionniers, Compagnons) à précisé leurs pédagogies.  Et les années 80 voit les effectifs de l'association remonter.  
En [[1979]], un plan triennal d'orientation conduit les quatres branches (Louveteaux, Scouts, Pionniers, Compagnons) à précisé leurs pédagogies.  Et les années 80 voit les effectifs de l'association remonter.  
En [[1982]] l'assemblé générale vote la coéducation (éducation concerté des garçon et des filles), et les journées nationales de [[1983]] lancent une grande campagne de recrutement de cadre adulte. Les effectifs augmentent de 30%.
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Version du 23 janvier 2007 à 00:26

La genèse

A l’origine du scoutisme en France, la plupart des ecclésiastiques s’opposent à lui pour plusieurs raisons : Baden-Powell est un anglais protestant réputé en plus franc-maçon (de part son inspiration de Kipling) les premiers scouts français sont aconfessionnels (Eclaireurs de France ou Eclaireurs français) ou protestants (Eclaireurs unionistes) entre autres.

  • Au Creusot, en 1911 avec Louis Faure.
  • A Paris, en 1913 avec Henri Gasnier.

Quelques unités catholiques sont créées cependant ça et là, tel qu'à Nice, en 1910, Les Eclaireurs des Alpes de l’abbé Andréis voit le jour.

En 1916, Paul et Marcel Coze (16 ans tout les deux) décident l’abbé Cornette de fonder une troupe. L’action du père Sevin et de l’abbé Cornette sera néanmoins déterminante. Le père Sevin a fait plusieurs voyages en Angleterre notamment pour y préparer une maîtrise d’Anglais, il en profite pour rencontrer Baden-Powell en 1913, il accumule ainsi de nombreuses notes et observations. Durant la première guerre mondiale, il est bloqué en Belgique, il y complète sa documentation et lance ses premiers camps scouts avec des jeunes de Mouscron. De retour en France après la guerre, il fonde une troupe à Lille. Il rencontre le chanoine Cornette en 1919. Ensemble ils fondent la Fédération des Scouts de France le 25 juillet 1920.

Les premières années

L'insigne d'origine des Scouts de France

Jacques Sevin rédige le règlement intérieur de l’association et sera le véritable fondateur pédagogique de l’association, c’est lui qui adapte le programme, la loi et la promesse à la nouvelle association. L’insigne de l’association est constitué d’une croix potencée agrémentée d’un trèfle (initialement, les associations françaises de scoutisme ne prirent pas le lys comme emblème, alors sigle d’un parti politique, les Eclaireurs de France adoptèrent l’arc par exemple). Le général de Maud’huy, un chef militaire prestigieux, en est le président, le père Sevin en est le commissaire général, fonction qu’il abandonnera pour se consacrer exclusivement à la formation des chefs.

La fédération regroupe trois troupes de Paris et six troupes lancées par le père Sevin à Lille. Une petite délégation se rendra au premier jamboree scout à Richmond Park. De nombreuses unités sont fondées en province et rejoignent la fédération. Avant l’été 1922, il y a trois commissaires régionaux (puis provinciaux), La revue Le chef est lancé. En 1923, Jacques Sevin, diplômé du camp école international de Gillwell, fonde en France le camp de formation de Chamarande ; le mouvement compte alors 3000 membres. En 1926, les Scouts de France sont 8000 réparties dans 60 diocèses sur 80 (à l’insu de l’évêque pour certains d’entre eux). Ils sont 24 000 en 1930. En 1924 est fondé le premier clan routier, le père Doncoeur s’occupera bientôt de cette branche, il relancera notamment la tradition des pèlerinages à pied. Entre temps, l’épiscopat reconsidère sa position face au succés croissant du scoutisme catholique. En 1927, l’association est reconnue d’utilité publique. Jacques Sevin quitte son poste de Mestre de camp à Chamarande en 1933. A la veille de la guerre, en 1939, l’association regroupe 72 000 membres.

Le scoutisme à l’épreuve de la guerre

L'insigne des Scouts de France

Durant l’occupation, le scoutisme est interdit en zone occupée, le QG se déplace de Paris à Lyon. En zone occupée, certaines unités camouflent leurs activités en clubs sportifs, et poursuivent bon gré mal gré leurs activités discrètement bien souvent sans encadrement ou avec un encadrement peu formé.

En zone libre, le scoutisme reste autorisé (jusqu’à l’invasion de la zone libre), pour ne pas paraître trop ‘britannique’, le chapeau quatre-bosses est remplacé par le bérêt deux flots, le journal du mouvement est rebaptisé l’escoute. C'est à ce moment que les Scouts de France adopte l'insigne orné de la fleur de lys, dessiné par Pierre Joubert. Le scoutisme autorisé n’hésitera pas à financer le scoutisme clandestin du nord, il doit de plus faire face au désir du gouvernement de Vichy de créer un mouvement de jeunesse unique. En 1942, 10 000 routiers et chefs scouts participent à un pèlerinage au Puy. A cette époque, beaucoup de jeunes hommes sont prisonniers de guerre en Allemagne, il se développera alors une Route des camps à part entière.

L’après guerre

Le mouvement n’a pas perdu d’effectif à la sortie de la guerre, au contraire. Par contre, les chefs sont peu ou mal formés, certains responsables s’inquiètent de la baisse de qualité du scoutisme dans beaucoup d’unités. Dans un monde marqué par la guerre, les mythologies habituelles (chevalerie, peau-rougisme, explorateurs, …) ne font plus recette auprès des jeunes. Mal encadrés, des jeunes pratiquent souvent des totémisations douloureuses. En 1947, à Moisson, se tient le jamboree de la Paix, premier jamboree d’après guerre.

Michel Menu, devient commissaire national éclaireurs, pour moderniser le scoutisme, il lance les « Raiders-Scouts », une proposition techniquement exigeante, se jouant à la fois en patrouille et individuellement pour les aînés de la branche éclaireurs. En 1951, sont lancés les patrouilles libres. En 1955, pour former des chefs de qualité, la campagne « Cadres Verts » est lancée. En 1956, Michel Menu démissionne. La croissance des effectifs est continue de 1945 à 1963. Entre temps, la Route se transforme en mouvement de jeunesse, ce qui aboutira à une crise et à la démission collective de l’équipe nationale Route en 1957. En 1958, François Lebouteux devient commissaire national éclaireurs. En 1961, une réforme administrative a lieu, les provinces sont remplacées par des régions et départements. L’équipe nationale éclaireurs prépare la réforme de la branche éclaireurs. L’association est à son apogée avec 140 000 adhérents.

L’époque de la déchirure

En 1963, suite à l'assemblé générale, La branche éclaireurs (12-17 ans) est réformée. Elles est séparée en deux branches : la branche pionnier (15-17 ans) où l’on porte la chemise rouge, et la branche rangers (12-14 ans) où l’on porte la chemise bleue. La promesse scoute qui était prononcée à 12 ans est prononcée désormais chez les pionniers. Le modèle donné aux jeunes est le constructeur (publication de L’école du chantier, par F. Lebouteux), le programme est essentiellement tourné vers la réalisation d’un projet. Cette réforme a pour but d’insuffler le dynamisme des unités raiders à l’ensemble des unités du mouvement. Une équipe constituée en dehors du scoutisme prépare le programme de la branche rangers.

Ce changement n’est pas du goût de tout le monde, il est à l’origine d’un certain nombre des divisions actuelles du scoutisme catholique français. Un groupement, « Réflexion de Scoutmestres » est fondé. Devant l’impossibilité de faire cohabiter système unitaire et système réformé, certains quittent l’association (les effectifs des Scouts d’Europe s’envolent à cette époque), ou fondent les Scouts Unitaires de France en 1971.

La société française subit de nombreux évènements (concile Vatican II, évènements de Mai 68, …) et les Scouts de France n’en ressortent pas indemnes. Au-delà de la fracture avec les Scouts unitaires de France, l’association subit une forte chute du nombre d’adhérents.

La reconstruction

Les années 70 sont marquées par un grand travail de réflexion en profondeur sur le mouvement ainsi que sur la formation des chefs et cheftainnes. La démarche de réfléxion entammé dés la fin des années 60 aboutit en 1973 à l' Appel à l'Espérance et au rassemblement de 10 000 responsable à La Trivalle. Les journées nationales de 1978 réunissent 4 000 chefs et cheftaines. La proposition SDF service est lancé. La Charte des Scouts de France est écrite pour l'engagement des cadres du mouvement. Un rapprochement est tenté en 1976 avec les Guides de France mais la peur de la perte de l'identité propre du guidisme fait avorté le projet en 1981. En 1979, un plan triennal d'orientation conduit les quatres branches (Louveteaux, Scouts, Pionniers, Compagnons) à précisé leurs pédagogies. Et les années 80 voit les effectifs de l'association remonter. En 1982 l'assemblé générale vote la coéducation (éducation concerté des garçon et des filles), et les journées nationales de 1983 lancent une grande campagne de recrutement de cadre adulte. Les effectifs augmentent de 30%. En 1988 la campagne "Terres nouvelles" instiste sur la quelité du scoutisme proposé , pronne l'ouverture du scoutisme au plus grand nombre possible.

La "fin" de l'association

La fin du vingtième siècle voit les effectifs du scoutisme en général et des Scout de France ainsi que des Guides de France en particulier baisser. La coupe du monde de football, les differentes 'affaires' qui concerne les scouts n'ont fait qu'accentué ce phénomène. Il était temps que le mouvement refasse un changement ; la fusion avec les Guides de France va donner naissance au Scouts et Guides de France suite aux l'assemblées générales des SdF et GdF le 29 mai 2004 à Lourdes.

Voir aussi :