Aller au contenu

« Scoutisme des camps de prisonniers » : différence entre les versions

m
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
(9 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
A partir de l'été [[1940]] jusqu'à [[1945]] un grand nombre de '''prisonniers de guerre''' français sont détenus en Allemagne, jusqu'à 1 900 000 hommes. Le régime de Vichy, en contact avec eux par un ministère spécial et la mission Scapini, décide de les encadrer moralement, le scoutisme d'adulte ([[Clan]]) est un des moyens de cette action qui se veut patriotique mais aussi d'adhésion au Maréchal Pétain, chef de l’État.
A partir de l'été [[1940]] jusqu'à [[1945]] un grand nombre de '''prisonniers de guerre''' français sont détenus en Allemagne, jusqu'à 1 900 000 hommes. Le régime de Vichy, en contact avec eux par un ministère spécial et la mission Scapini, décide de les encadrer moralement, le scoutisme d'adulte ([[Clan]]) est un des moyens de cette action qui se veut patriotique mais aussi d'adhésion au Maréchal Pétain, chef de l’État.


Va alors se mettre en place dans les camps de prisonniers une organisation soutenue par le [[Scoutisme Français]] et qui prolonge les clans routiers. Ainsi [[Michel Rigal]], sous-lieutenant prisonnier, parle dans son Oflag des méthodes du scoutisme, anime activités diverses et cercles de réflexion. Pendant ses 5 années de captivité, il reçoit 350 promesses d’adultes. Une autre activité est l'expression artistique. [[Max Ingrand]] et [[Aristide Caillaud]] préparent une grande tapisserie sur la "Vie des scouts", d'autres font du théatre scout. A l'Oflag XVII-A il existe un groupe de recherches sur le scoutisme unioniste.
Va alors se mettre en place dans les camps de prisonniers une organisation soutenue par le [[Scoutisme Français]] qui avait créé un commissariat interfédéral aux prisonniers, prolongeant les clans routiers. C'est la ''Route des camps''. Ainsi [[Michel Rigal]], sous-lieutenant prisonnier, parle dans son Oflag des méthodes du scoutisme, anime activités diverses et cercles de réflexion et devient délégué du [[Scoutisme français]]. Rigal, pendant ses 5 années de captivité, reçoit 350 promesses d’adultes. Une autre activité est l'expression artistique. [[Max Ingrand]] et [[Aristide Caillaud]] préparent une grande tapisserie sur la "Vie des scouts", d'autres font du théatre scout. A l'Oflag XVII-A il existe un groupe de recherches sur le scoutisme unioniste.
[[Image:OflagIV D.jpg|left|thumb|200px|les chalits à l'Oflag IV D]]
 
A l'Oflag IV D un groupe scout s’est rapidement constitué, d’abord avec les [[Eclaireurs de France]] (EDF) , ensuite avec les [[Éclaireurs Unionistes]] (EU) et les [[Scouts de France]] L’animateur des Scouts de France s’appelait [[Paul Froger]], parmi les EDF, il y avait [[Maurice Bayen]] et [[Eugène Arnaud]] qui a repris la responsabilité quand Paul Froger a été libéré. Le camp a compté jusqu'à 6000 prisonniers dont 400 ont fait partie du groupe scout. Une Université, des activités de théâtre et de formation aux métiers d'éducateurs ont été organisés<ref>{{Lien web|url=https://www.histoire-du-scoutisme-laique.fr/la-periode-la-guerre-39-45/809-1940-1943-dans-un-camp-de-prisonniers.html|site=histoire-du-scoutisme-laique.fr|consulté le=30 août 2022|date=10 décembre 2014|titre=1940-1943 : Dans un camp de prisonniers,… Eugène Arnaud raconte les activités de scoutisme.}}</ref>.
Dans l'[[Kim (agenda)|agenda KIM]] de 1943 un prisonnier de l'OFLAG écrit à destination des scouts "libres". Plusieurs tentatives d'évasions y ont eu lieu entre 1940 et 1944, certaines ont réussies.
 


Les autorités militaires allemandes laissent se développer ce mouvement qui est surtout actif dans les Oflags, destinés aux officiers prisonniers. Dans les stalags, réservés aux soldats, la percée du scoutisme est plus difficile tant pour des raisons sociologiques que pratiques, les soldats sont souvent dispersés en commandos de travail. Par ailleurs et de façon plus spontanée le scoutisme comme l'origine régionale ou le métier est facteur de lien social dans les camps.  
Les autorités militaires allemandes laissent se développer ce mouvement qui est surtout actif dans les Oflags, destinés aux officiers prisonniers. Dans les stalags, réservés aux soldats, la percée du scoutisme est plus difficile tant pour des raisons sociologiques que pratiques, les soldats sont souvent dispersés en commandos de travail. Par ailleurs et de façon plus spontanée le scoutisme comme l'origine régionale ou le métier est facteur de lien social dans les camps.  


L'état d'esprit général de ce scoutisme P.G (Prisonnier de Guerre) est plutôt vichyste et attentiste, il n'incite pas à l'évasion vers la zone libre, encore moins à rejoindre Londres ou la Résistance.
L'état d'esprit général de ce scoutisme P.G (Prisonnier de Guerre) est vichyste et attentiste, il n'incite guère à l'évasion vers la zone libre, encore moins à rejoindre Londres ou la Résistance.
 
Après [[1945]] et jusqu'à la fin des années 60, dans le scoutisme comme ailleurs dans la société française, l'esprit P.G est souvent présent et peut servir de grille d'analyse à certains comportements.


Après [[1945]] et jusqu'à la fin des années 60, dans le scoutisme comme ailleurs, l'esprit P.G est souvent présent et peut servir de grille d'analyse à certains comportements.


== Clans de prisonniers ==
== Clans de prisonniers ==
Ligne 65 : Ligne 71 :
==Bibliographie==
==Bibliographie==


* Maîtrise d'Histoire de Clément Millon ''le scoutisme dans les camps de prisonniers de guerre français (oflags et les stalags) durant la seconde guerre mondiale'', FLSH de Lille en 2001.
* Maîtrise d'histoire de {{Ouvrage|auteur=Clément Millon|titre=Le scoutisme dans les camps de prisonniers de guerre français (oflags et les stalags) durant la Seconde Guerre mondiale|éditeur=FLSH de Lille|année=2001}}.
* Mémorial de guerre de Scouts de France (recueil de témoignages dactylographiés, 1945).
* Mémorial de guerre de Scouts de France (recueil de témoignages dactylographiés, 1945).
* {{Lien web|url=https://www.histoire-du-scoutisme-laique.fr/12-histoire/la-periode-de-la-guerre-39-45/809-1940-1943-dans-un-camp-de-prisonniers|site=[[Association pour l'histoire du scoutisme laïque]]|date=10 décembre 2014|consulté le=13 janvier 2022|titre=1940-1943 : Dans un camp de prisonniers}} (témoignage et illustrations d'Eugène Arnaud)
{{portail histoire}}
{{portail histoire}}
[[Catégorie:Histoire]]
[[Catégorie:Histoire]]
[[Catégorie:Histoire du scoutisme en France]]
[[Catégorie:Histoire du scoutisme en France]]
11 754

modifications

Les cookies nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation de cookies.