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== [http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000556901 Loi 98-468 du 17 juin 1998] ==
Le bizutage est un ensemble de pratiques, épreuves, traitements ritualisés et imposés, destiné à symboliser l'intégration d'une personne au sein d'un groupe social particulier. Cette pratique est interdite en France<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Bizutage D'après la page ''Bizutage'' sur wikipedia]</ref> {{fr}}
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|titre1 = Article 225-16-1 du Code Pénal
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::''Hors les cas de violences, de menaces ou d'atteintes sexuelles, le fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. L'infraction (...) est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende lorsqu'elle est commise sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement (...) des infractions commises lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif (...). Les peines encourues par les personnes morales sont :''
:::*''L'amende [dont le taux maximum applicable est égal au quintuple de celui prévu pour les personnes physiques].''
:::*''Les peines [suivantes] :''
::::*''La fermeture définitive ou pour une durée de cinq ans au plus des établissements ou de l'un ou de plusieurs des établissements de l'entreprise ayant servi à commettre les faits incriminés''
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::''Les personnes morales, à l'exclusion de l'Etat, sont responsables pénalement (...) des infractions commises, pour leur compte, par leurs organes ou représentants. Toutefois, les collectivités territoriales et leurs groupements ne sont responsables pénalement que des infractions commises dans l'exercice d'activités susceptibles de faire l'objet de conventions de délégation de service public. La responsabilité pénale des personnes morales n'exclut pas celle des personnes physiques auteurs ou complices des mêmes faits, sous réserve [de cas de force majeure].''


== Historique ==
Depuis 1928, le gouvernement français tente de mettre fin au bizutage par la publication de plusieurs circulaires. Cela sera sans effet jusqu'en 1998 avec la pulibcation de la Loi 98-468 du 17 juin 1998<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000556901 Loi n°98-468 du 17 juin 1998 sur Légifrance]</ref> relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs dans laquelle le bizutage devient un délit.
== Définition ==
Le code pénal français définit le bizutage comme suit :
{{citation|Hors les cas de violences, de menaces ou d'atteintes sexuelles, le fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non<ref>Même si la personne est consentante, cela reste un acte de bizutage.</ref>, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.|Article 225-16-1 du Code Pénal<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=1316C3AEFD8630280EDD3AC69DD68A0C.tpdjo14v_3?idArticle=LEGIARTI000006417903&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20130219 Article 225-16-1 du Code Pénal sur Légifrance]</ref>}}


{{citation|L'infraction définie à l'article 225-16-1 est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende lorsqu'elle est commise sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur.|Article 225-16-2 du Code Pénal<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=1316C3AEFD8630280EDD3AC69DD68A0C.tpdjo14v_3?idArticle=LEGIARTI000006417905&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20130219 Article 225-16-2 du Code Pénal sur Légifrance]</ref>}}


Cette loi a entrainé la condamnation formelle de la [[totémisation]] dans certains mouvements scouts.
{{citation|Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, des infractions définies aux articles 225-16-1 et 225-16-2 encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-38, les peines prévues par les 4° et 9° de l'article 131-39.|Article 225-16-3 du Code Pénal<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=1316C3AEFD8630280EDD3AC69DD68A0C.tpdjo14v_3?idArticle=LEGIARTI000020630896&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20130219 Article 225-16-3 du Code Pénal sur Légifrance]</ref>}}
Dans d'autres mouvements elle est tolérée dès lors qu'elle arbore une forme adoucie.
 
== Lien avec le scoutisme ==
 
La pratique de la [[totémisation]] est considéré comme un acte de bizutage. Avec la parution de la loi, certains mouvements ont condammés et interdit la totémisation. Dans d'autres mouvements elle est tolérée dès lors qu'elle arbore une forme adoucie.
 
{{références}}
 
{{portail législation}}


{{Portail législation}}
[[Catégorie:Législation française]]
[[Catégorie:Législation française]]

Version du 19 février 2013 à 15:33

Le bizutage est un ensemble de pratiques, épreuves, traitements ritualisés et imposés, destiné à symboliser l'intégration d'une personne au sein d'un groupe social particulier. Cette pratique est interdite en France[1] Flag of France.svg

Historique

Depuis 1928, le gouvernement français tente de mettre fin au bizutage par la publication de plusieurs circulaires. Cela sera sans effet jusqu'en 1998 avec la pulibcation de la Loi 98-468 du 17 juin 1998[2] relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs dans laquelle le bizutage devient un délit.

Définition

Le code pénal français définit le bizutage comme suit :

« Hors les cas de violences, de menaces ou d'atteintes sexuelles, le fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non[3], à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. »

Article 225-16-1 du Code Pénal[4]

« L'infraction définie à l'article 225-16-1 est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende lorsqu'elle est commise sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. »

Article 225-16-2 du Code Pénal[5]

« Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, des infractions définies aux articles 225-16-1 et 225-16-2 encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-38, les peines prévues par les 4° et 9° de l'article 131-39. »

Article 225-16-3 du Code Pénal[6]

Lien avec le scoutisme

La pratique de la totémisation est considéré comme un acte de bizutage. Avec la parution de la loi, certains mouvements ont condammés et interdit la totémisation. Dans d'autres mouvements elle est tolérée dès lors qu'elle arbore une forme adoucie.


Notes et références