Kotick (bateau)

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Kotick
Kotick

Plan du Kotick

Caractéristiques
Gréement : Ketch marconi
Voiles :
Équipage : 8
Longueur hors-tout : 6,10 m
Longueur de coque : 6,05m
Maître bau :
(largeur max.)
Poids :
Tirant d'eau :
Sans dérive :
Déplacement :
Tonnage :
Tirant d'air :
(hauteur sur l'eau)
Surface de voilure : 26 m²
Moteur : 2 à 10 CV, en option
Vitesse :
Construction
Architecte : Jean-Jacques Herbulot
Constructeur :
Année : 1964
Coque en : Polyester

Le Kotick est un voilier à gréement ketch dessiné en 1964 pour les scouts marins et écoles de voile par l'architecte Jean-Jacques Herbulot.

Historique[modifier | modifier le wikicode]

Le Kotick a été dessiné par l'architecte marin Jean-Jacques Herbulot à la demande de Jean Benquet pour les scouts marins des Scouts de France [1].

Le projet du Kotick prend forme en 1964 sous le nom "Projet aventure". Il est présenté par Jean Benquet aux scouts sur un document du 16 mai 1964 établissant les bases du cahier des charges du Kotick. On y retrouve les grande ligne du bateau fini. Le nom définitif Kotick et aussi choisi par Jean Benquet en référence au phoque Kotick dans Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling. Le premiers prototype de Kotick seront essayé pour leur mise au point en 1964 par le groupe de scouts marins Amyot d'Inville.

Pour la réalisation de ce projet, Jean Benquet s'adresse à son ami Jean-Jacques Herbulot. Il désirait un bateau moderne qui soit à la fois sûr, rapide et sportif, et qui permette une grande capacité d'embarquement et la petite croisière côtière, la régate/course ne devant pas être exclue. La construction amateur ou semi-amateur devait également être possible. Jean Benquet voulait aussi un bateau "pouvant pardonner les pires bêtises", les scouts marins de France n'étant pas à l'époque en mesure de garantir le niveau technique des chefs scouts marins nécessaire à la sécurité.

En 1964, Jean-Jacques Herbulot était déjà un architecte très connu pour avoir lancé le yachting populaire avec le Vaurien[2], la croisière abordable avec le Corsaire[3], il s'est aussi penché bien avant sur le problème du bateau école : l'Argonaute, le Dinghy Herbulot, La Baleinières (8 m gréée en ketch houari, pour les écoles de voile) et pour le scoutisme marin le Triton-Scout (5,50 m sloop marconi). Le Kotick sort donc du crayon d'un très grand architecte naval de l'époque, qui était de surcroit bien au courant des problèmes éducatifs chers au scoutisme.

Pour le Kotick, Jean-Jacques Herbulot part sur une coque existante de son bateau, le Pacha. Il l'adapte en dériveur lesté et lui installe un gréement de ketch. Le Kotick différait de fait profondément des bateaux scouts traditionnels de l'époque, qui dérivaient des canots de rade pour l'aviron, alors que le Kotick dérivait d'un bateau utilisé en haute mer dans les courses du G.C.L.[4] et dont ont seulement été modifié les superstructures, le mode de lest et le gréement. Jugé trop "moderne" et indirectement lié a une fronde en relation avec une importante crise générale du mouvement à cette époque, le bateau sera boudé par les Scouts de France, mais il rencontrera un franc succès auprès des écoles de voiles, tel que l'école de voile des Glénans et intéressera aussi d'autres associations scoutes, même à l'étranger tel qu'Assoraider[5].

La 1re année, des variantes ont été construites, notamment le "Saint Florent", une version à 4 couchettes dont il existe encore des plans[6]. Jean-Jacques Herbulot reprendra ces plan en 1969 pour sortir le "Super Kotick", plus polyvalent car touchant aussi la plaisance. Il remplaça le Kotick et eu autant de succès auprès des écoles de voiles et des particuliers.

Toujours à la demande de Jean Benquet, pour l'association de jeunesse marine les compagnons de la mer, créé par Michel de Gourlet et dérivée du scoutisme, Jean-Jacques Herbulot dessinera aussi le Carrick, une autre évolution du Kotick, qui reprenant le même principe de ketch, mais cette fois en croiseur à cabine fermé avec 6 couchettes. Pour ce nouveau bateau, il utilisera le même principe des deux cabines qu'il avait appliqué sur son bateau la Frégate : une cabine avant à 4 couchettes et une cabine à l'arrière du cockpit avec deux couchettes cercueil. Le Carrick resta en fabrication confidentielle. Les trois premiers ont été construits pour les compagnons de la mer basé sur l'île d'Ars.

Caractéristiques[modifier | modifier le wikicode]

Descriptif[7][modifier | modifier le wikicode]

  • Coque en polyester (dérivé du Pacha), Coque ayant fait ses preuves en course-croisière.
  • Aménagements simples en contreplaqué marine : un poste avant abritant la table à carte, les instruments de navigation et le matériel de cuisine, et comportant deux couchettes fixes. Des grands coffres latéraux dans le Cockpit, un banc fixe et deux bac amovibles, permettant si on le désire de gréer 6 avirons.
  • Six postes de couchages dans le grand cockpit sous tauds de mouillage formant tente et donnant un confort de camping, soit au total, la possibilité de croisière camping pour huit équipiers.
  • Moteur hors bord possible sur chaise, 2 à 10 Cv, rangement dans les coffres.
  • Voilure de ketch, inhabituelle sur un voilier de cette taille, mais permettant d'avoir un bateau à la fois survoilé (26 m² avec la voile d'étai), donc agréable par petit temps et sportif si on le désire par temps plus fort, et sous voilé pour la promenade, grâce aux combinaisons de voilures possibles. De plus ce gréement permet d'intéresser à la Manœuvre un équipage nombreux, tout en restant utilisable par un équipage aussi restreint que celui d'un sloop en cas de nécessité.
  • Cockpit étanche auto-videur, facteur essentiel de sécurité.
  • Lest 300 kg, assurant l'inchavirabilité du bateau. Ce lest, constitué par des petits sacs de grenaille de plomb, est amovible par démontage du cockpit étanche prévu à cet effet. Il est ainsi possible d'utiliser des remorques de moins de 750 kg de poids total en charge, ne nécessitant pas de permis spécial et plus économiques à l'achat.
  • Polystyrène expansé assurant une large réserve de flottabilité.
  • Construction amateur : le chantier pouvait fournir la coque en polyester.
  • Foc à rouleau à l'essai[8]).
  • Un petit spi de 16 m² est envisagé[9] pour l'apprentissage de la manœuvre de cette voile.

Voilure[10][modifier | modifier le wikicode]

  • Grand voile : 8,7 m²
  • Foc : 6,24 m²
  • Artimon : 4,5 m²
  • Voile d'étai : 6,43 m²

Gréement[10][modifier | modifier le wikicode]

  • Grand mât : 6 m
  • Mât d'artimon : 4,10 m


Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

  • Super Kotick sur site officiel des Vieux Voiliers en Plastique. Consulté le 19 janvier 2022
  • Super Kotick sur passionsmenu.com. Consulté le 19 janvier 2022

Notes et références


  1. Antoine Chataignon, Scouts marins, parés ! Histoire des scouts marins, L'Harmattan, avril 2010 (ISBN 978-2-296-11828-7)
  2. 1953, dériveur école dessiné pour les Glénans
  3. 1954, dessiné lui aussi pour les besoins éducatifs des Glénans
  4. G.C.L. : Groupement de course au large, aujourd'hui regroupé dans l'U.N.C.L. L’Union Nationale pour la Course au Large sur U.N.C.L.. Consulté le 20 janvier 2022
  5. Courrier de demande de renseignement d'Assoraider (Archives Benquet)
  6. Copie des plans de construction (Archives Benquet)
  7. Caractéristiques reprise du tract de présentation du bateau par l'association des constructeurs et propriétaires de Kotick pour des présentations prévues en janvier 1965 (Archives Benquet)
  8. à l'essai en 1965
  9. envisagé en janvier 1965
  10. 10,0 et 10,1 Mentionnés sur une copie des plans originaux "Voilure et gréement" de 1966 (Archives Benquet)



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