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La création de la '''Fédération Française des Eclaireuses'''- F.F.E. - en [[1920]] a eu pour les jeunes filles et femmes  une fonction émancipatrice.
#REDIRECT[[Fédération Française des Eclaireuses]]
 
 
== Les origines ==
 
Les premières unités d'éclaireuses apparaissent très tôt chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale semble t-il. Antoinette Butte (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès 1918. Le camp de l'Oiseau Bleu aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d'Epinal et enfin la constitution de la Fédération Française des Eclaireuses après le camp d'Argeronne en 1922. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu'avec l'accord des cheftaines de leur échelon. L'uniforme était le même quelque fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple) mais pas de travail d'ensemble semble t-il.
En gestation dès 1920 la Fédération française des éclaireuses (FFE) fut créée en juillet 1921 et déclarée en préfecture en octobre 1923 ; 
 
 
== Le début en France des éclaireuses.  ==
 
Dès 1912, les Unions chrétiennes déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d'éclaireuses. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les éclaireuses unionistes vont dès le début de leur existence ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n'empêchera pas la création en 1923, des « Guides de France », mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la F.F.E., mais qui se ralliera à l'autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du [[Comité de Liaison]].
 
Après l'exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l'idée de fraternité, d'ouverture vers des classes moins favorisées, d'initiative dans le domaine social.
 
Marguerite Walther (1882-1942), Violette Mouchon (1893-1985) et surtout [[Antoinette Butte]] (1898-1986 ), toutes issues de milieux protestants et bourgeois - seul le père d'Antoinette Butte était catholique - sauront mettre leur foi, leur dynamisme et leurs qualités intellectuelles au service de cette entreprise ambitieuse qu'était la Fédération Française des Eclaireuses.
 
 
 
Mais il apportera aussi dans la vie de jeunes filles confinées dans un rôle traditionnel de futures épouses et mères, le goût du plein air, du sport et de la vie en groupe.
 
Aussi la F.F.E., connaîtra-t-elle dès des années 1920, une expansion considérable. Les membres passent d'environ 3.000 éclaireuses en 1925, 5.000 en 1940 et à plus de 25.000 en 1960, au moment de son apogée.
Le siège social de la FFE était sis au 10, rue de Richelieu, dans le premier arrondissement de Paris ; en 1948, il fut transféré au 6, rue Ampère, dans le dix-septième arrondissement de Paris.
 
 
== L'organisation du mouvement et son encadrement ==
 
 
Le mouvement regroupait des unités protestantes et des unités neutres(interconfessionnelles)en 1922, auxquelles s’adjoignirent des unités israélites en 1927 ; la FFE comptait 3000 adhérentes en 1926, 9000 en 1938 et 20 000 en 1949. Vers 1930 furent créées les « Eclaireuses malades », actives principalement dans les écoles d’aveugles et les sanatoriums.
 
La branche cadette etait les [[Petites Ailes]], la branche moyenne les [[Eclaireuses]].
 
 
À un mouvement aussi dynamique et porteur d'aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement.
 
L'organisation est très inspirée du modèle anglais : patrouilles d'environ une dizaine de filles, sous l'autorité d'une éclaireuse confirmée. Plusieurs patrouilles forment une compagnie, troupe ou section, dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l'échelon régional puis national.
 
Les éclaireuses se retrouvent, environ 2 fois par mois, pour des activités de plein air : jeux, marches, soirées de chant autour d'un feu ; quand elles sont à l'intérieur le « local » est en général fourni par la paroisse ou la mairie dont dépend la troupe.
 
Elles prononcent à l'occasion d'un camp d'été et après une initiation de quelques mois à la vie d'éclaireuse, une [[promesse]] moment fort de ces périodes de vie en commun- qui est un engagement d'obéissance à la [[Loi]] scoute : loyauté, sens des autres, goût du travail, bonne humeur, pureté ; tel est l'idéal auquel doit tendre la jeune éclaireuse. Il faut pour susciter et soutenir chez des filles jeunes, des exigences allant de la correction vestimentaire, à l'adoption d'une morale personnelle, un grand sens pédagogique et une autorité naturelle qui sera l'apanage des fondatrices du mouvement.
 
 
== La fin d'un mouvement original ==
 
 
 
La Fédération française de éclaireuses (FFE) s'auto-dissout en [[1964]] dans un contexte très mouvant pour le scoutisme tant masculin que féminin car la coéducation a de nombreux adeptes notamment à l'école. La section neutre rejoint les [[Eclaireurs de France]] pour créer les [[EEDF]], la section unioniste (protestante) se fédère en 1970 avec les [[EUF]] voir [[EEUDF]], et la section israélite rejoint les [[EIF]] en 1969 pour créer les [[EEIF]].

Version du 22 juin 2008 à 15:15