Fédération française des éclaireuses

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Fédération française des éclaireuses

Fédération française des éclaireuses


Fondation : 1921
Disparition : 1964
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Siège : Liste des adresses
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E-mail : {{{mail}}}
Effectifs : 25 000 (en 1960) membres.
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mouvement aconfessionnel

Mouvement aconfessionnel.
Scoutisme Français Scoutisme français.
Association mondiale des guides et des éclaireuses AMGE

La Fédération Française des Éclaireuses (FFE) était un mouvement de scoutisme féminin créé en 1921, ayant disparu en 1964. Certaines compagnies d'éclaireuses à l'origine du mouvement avaient vu le jour dès 1912.

Une éphémère Fédération Française des Éclaireurs (masculine !) fut lancée le 3 juillet 1918, associant les EDF et EU en manque de chefs. C'est eux que Baden-Powell salua à Paris le 20 octobre suivant. Mais les EDF s'en retirèrent, et cette Fédération Française des Éclaireurs fut dissoute à la fin de 1919.

Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE des éclaireuses va réussir à constituer un mouvement d'une forme originale pour la France avec ses trois sections :

  • la section neutre en 1921
  • la section unioniste (protestante) en 1921
  • la section israélite en 1927

La FFE est ainsi plus fidèle que les mouvements scouts masculins au modèle britannique d’association unique ouverte à toutes les tendances de la société. Ce mouvement reste une expérience unique dans le paysage associatif français et la preuve que d’autres chemins sont possibles. Elle utilise alors le sigle “UNI” (Unionistes, Neutres, Israélites).

L'ouverture d'esprit de la FFE et la prise en compte des réalités communautaires permettent par exemple aux éclaireuses israélites d'être acceptées dès 1928 au sein de la FFE et créer la section "I" (Israélite), tout en étant membres des EIF, partageant groupes locaux et formations (les EIF ne seront reconnus par le BIF qu'en 1938, après avoir été refusés deux fois auparavant …).

Chaque section organisait chaque année son "comité" annuel et diffusait des circulaires spécifiques. Les U paraissent avoir les plus organisées, les N se subdivisaient en sous comité "catholique " et "libre pensée". les comités I furent peu nombreux car les éclaireuses israélites se réunissaient avec les EIF.

Programme[modifier | modifier le wikicode]

Les petites ailes, de 7 à 12 ans[modifier | modifier le wikicode]

Insigne civil des Petites Ailes

Le cadre des PA offre à la fillette de 7 ans des camarades semblables à elle ainsi que du mouvement, de la gaieté, les occupations et les intérêts de son âge.

Chaque fillette est une Petite aile, un oiseau vif et joyeux, la cheftaine ou Plume grise est la grande sœur aimée et écoutée. Le local est le nid où se réunit tout le petit groupe : l'Envolée. Celle-ci est répartie en Couvées, groupe de 6 fillettes menée par la Plume noire.

Pour devenir une vrai PA, la fillette doit d'abord franchir la 1re étape, elle est alors Bec jaune. Plus tard, deux autres étapes, celle de Bec dur et Aile rapide lui permettent d'éprouver ses capacités.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Petites Ailes



Les éclaireuses, de 11 à 16 ans[modifier | modifier le wikicode]

Insigne FFE

Une compagnie d'éclaireuses est constituée de clans, groupes de 6 à 8 éclaireuses sous la responsabilité d'un chef de clan (CC) assistée d'une seconde (SC).

La jeune fille en entrant à la section est tout d'abord Petite Bleue, puis après quelques épreuves la voilà Aspirante, puis 2e classe. Et c'est seulement lorsque elle a fait sa promesse qu'elle peut obtenir sa 1re classe.

Les éclaireuses faisant partie des sections israélites et unionistes ont quelques épreuves en plus pour leur classe. Ces épreuves sont d'ordre religieux.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Éclaireuses (FFE)



Les éclaireuses aînées, à partir de 16 ans[modifier | modifier le wikicode]

La branche éclaireuses aînées permet aux jeunes filles trop âgées pour être éclaireuses, de profiter des méthodes du scoutisme. Elle leur permet également d'être apte à remplir leur rôle de femme dans la vie familiale comme dans la vie sociale.



Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Éclaireuses ainées



Histoire du mouvement[modifier | modifier le wikicode]


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Chronologie FFE


Les origines[modifier | modifier le wikicode]

Les premières éclaireuses

Les premières unités d’éclaireuses apparaissent déjà chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale. Antoinette Butte (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès 1918. Le camp historique de L'Oiseau Bleu aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d’Épinal. Ce dernier marque la constitution de la Fédération Française des Éclaireuses et sera suivi par le camp d’Argeronne en 1922. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle, on note toutefois qu'une pionnière, Elisabeth Fuchs, se tient à l'écart. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu’avec l’accord des cheftaines de leur échelon. L’uniforme était le même quelle que fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple), dont une partie recensée par l’Association des anciennes de la fédération française des éclaireuses, mais pas encore de travail d’ensemble.

En gestation dès 1920, la Fédération française des éclaireuses fut créée en juillet 1921 et déclarée en préfecture en octobre 1923. Contrairement à son homologue masculin, la Fédération française des éclaireurs, qui périclita rapidement, la FFE connut un beau succès.

Le début en France des éclaireuses[modifier | modifier le wikicode]

Commissaires FFE en 1936

Dès 1912, les UCJF déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d’éclaireuses grace à Suzanne Carr. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les éclaireuses unionistes vont, dès le début de leur existence, ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n’empêchera pas la création en 1923 des Guides de France, mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la FFE, mais qui se ralliera à l’autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du Comité de Liaison.

Après l’exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l’idée de fraternité, d’ouverture vers des classes moins favorisées, d’initiative dans le domaine social.

Marguerite Walther (1882-1942), Georgette Siegrist (1887-1981), Renée Sainte-Claire Deville(1889-1968), Violette Mouchon (1893-1985), Madeleine Beley(1900-1994) et surtout Antoinette Butte (1898-1986), toutes issues de milieux protestants et bourgeois - seul le père d’Antoinette Butte était catholique - sauront mettre leur foi, leur dynamisme et leurs qualités intellectuelles au service de cette entreprise ambitieuse qu’était la Fédération Française des Éclaireuses. Antoinette Butte (ne sera pas dans « la Main »

Mais il apportera aussi dans la vie de jeunes filles confinées dans un rôle traditionnel de futures épouses et mères, le goût du plein air, du sport et de la vie en groupe.

Aussi la FFE, connaîtra-t-elle dès des années 1920, une expansion considérable. Les membres passent d’environ 3000 éclaireuses en 1925 à 5000 en 1940. Le chiffre aurait dépassé plus de 25000 en 1960.

Le siège social : après avoir connu plusieurs adresses différentes à Paris, s’installe en 1932 au 10 rue de Richelieu, puis en 1947, après l’interruption de la guerre, rue Ampère.

L’organisation du mouvement et son encadrement[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement regroupait des unités protestantes et des unités neutres (interconfessionnelles) en 1922, auxquelles s’adjoignirent des unités israélites en 1927; la FFE comptait 3000 adhérentes en 1926, 9000 en 1938 et 20 000 en 1949. Vers 1930 furent créées les « Éclaireuses Malgré Tout (EMT) » pour les malades et les disséminées, actives principalement dans les écoles d’aveugles et les sanatoriums.

La branche cadette était les Petites Ailes, la branche moyenne les Éclaireuses et la branche aînée les Éclaireuses ainées.

À un mouvement aussi dynamique et porteur d’aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement. La Petites ailes fut ainsi encadrée par Renée Sainte-Claire Deville à qui succéda Marie-Blanche Hébert en 1940.

L’organisation est très inspirée du modèle anglais : clans d'environ une dizaine de filles, sous l’autorité d’une éclaireuse confirmée. Plusieurs clans forment une compagnie dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l’échelon régional puis national.

Les éclaireuses se retrouvent, environ deux fois par mois, pour des activités de plein-air : jeux, marches, soirées de chant autour d’un feu ; quand elles sont à l'intérieur le « local » est en général fourni par la paroisse ou la mairie dont dépend la troupe.

Elles prononcent à l’occasion d'un camp d’été et après une initiation de quelques mois à la vie d’éclaireuse, une promesse moment fort de ces périodes de vie en commun- qui est un engagement d’obéissance à la Loi scoute : loyauté, sens des autres, goût du travail, bonne humeur, pureté ; tel est l’idéal auquel doit tendre la jeune éclaireuse. Il faut pour susciter et soutenir chez des filles jeunes, des exigences allant de la correction vestimentaire, à l’adoption d’une morale personnelle, un grand sens pédagogique et une autorité naturelle qui sera l’apanage des fondatrices du mouvement.

Avec Les Courmettes, domaine situé dans les Alpes-Maritimes, la FFE dispose, à partir de 1935, d’un lieu de camp permanent, ouvert également à d’autres activités (colonies de vacances, accueil des étrangères et des voyageuses, etc.)

La fin d’un mouvement original[modifier | modifier le wikicode]

Dès 1948, la section Neutre s'affirme laïque et entre en négociation avec les EDF en vue d'actions communes notamment pour réunir les filles et garçons les plus âgés. Les EDF demandent une fusion complète avec les "Neutres" de la FFE, proposition qui est repoussée à 75 % au Congrès de Moulins en septembre 1949 car Geneviève Jourdain-Lamon et une forte équipe s'opposent au projet. Les EDF rompent alors les accords précédents et créent des unités mixtes et féminines.

La Fédération française des éclaireuses s’auto-dissout en 1964 dans un contexte très mouvant pour le scoutisme tant masculin que féminin car la coéducation a de nombreux adeptes notamment à l’école. La section neutre rejoint les EDF pour créer les EEDF, la section unioniste (protestante) se fédère en 1970 avec les EUF pour devenir les FEEUF, et la section israélite rejoint les EIF en 1969 pour créer les EEIF.

  • Claire Mollet, déléguée générale des EEDF, venait de la FFE.
  • Evelyne Askenazi, commissaire internationale puis présidente des EEIF, venait de la FFE.

Publications[modifier | modifier le wikicode]

Journaux[modifier | modifier le wikicode]

Ouvrage[modifier | modifier le wikicode]

  • Le manuel de camp 2e édition, 240 p

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Fédération Française des Éclaireuses Cet article fait partie de la série
Fédération Française des Éclaireuses
Fédération Française des Éclaireuses
Président : Liste des présidentes de la fédération française des éclaireuses
Commissaire national : Liste des commissaires nationales de la fédération française des éclaireuses
Commissaire2 : (aucun)
Tranches d'âge : Petites AilesÉclaireusesÉclaireuses Aînées
Organes : {{{organes}}}
Évènements :
Centres : Les Courmettes (1935–1964) • La Répara (1953–1963) • Les Prés (1953–1964)
Publications : Manuels : Manuel de l'éclaireuseMon carnet de petite aile

Revues : La PlumePetites AilesL'AlouettePrêteLe FagotLe Trèfle
Autres : Calendriers

Histoire : Congrès d’ÉpinalFFEUÉclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France

Fondatrices : Madeleine BeleyAntoinette ButteSuzanne CarrViolette MouchonRenée Sainte-Claire DevilleGeorgette Siegrist‎Marguerite Walther

Associations adhérentes : {{{adhérents}}}
Personnalités : {{{personnalités}}}
LoiLa PromesseUniforme


Mouvements scouts Les mouvements de scoutisme en France Drapeau français
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