Association pour le soutien du scoutisme
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L’Association pour le Soutien du Scoutisme (ASS) est l'un des principaux réseaux de chefs des Scouts de France (SDF), essentiellement parisiens, qui s'opposèrent à la réforme séparant pionniers et rangers, voulue par le commissaire national éclaireurs (CNE) François Lebouteux à partir de 1964 et qui, plus tard, fut rendu en fait obligatoire.
Créée par le groupe Saint Louis, l'association regroupe notamment des anciens chefs des troupes de l'Ouest parisien : Claude Peignot (qui préside également le Comité des mille ), Pierre de Montjamont et Henry Dhavernas (vices-présidents), Pierre Delsuc (président d'Honneur), François Piketty, Michel de Gourlet, Henri Montalbetti, Hubert Verley, François Klotz, Louis Faurobert, Michel Richard, Jacques Ory (ancien commissaire de District du Vieux Loup), Jacques Brisard (chef du groupe St Louis), François de Brétizel, Michel Joubert, Maurice Travers, Ivan Téqui, Marcel Pillet, etc[1]...
"L'expérience des "Rangers" et des "Pionniers" peut séduire des parents et des éducateurs, et convenir à certains garçons. Mais ce n'est plus du scoutisme. Il faut qu'on le sache"[2].
Michel Menu, de son côté avec le groupe Réflexions de scoutmestres, croit davantage à la possibilité d'une coexistence pacifique des deux méthodes (comme en Belgique). Deux rencontres avec les chefs unitaires ont lieu (Montigny, Jambville) et des échanges avec Michel Rigal puis Peter Fletcher, mais sans résultats concrets. Un CEP unitaire sera encore organisé en décembre 1966, mais la position des équipes nationales reste intransigeante sur l'application de la réforme, d'autant que ses défauts se font sentir sur le terrain.
En l'absence de soutien et de formation reconnue, des troupes SDF dites « unitaires » ont commencé à passer chez les Scouts d'Europe. Ainsi, en 1966, Claude Peignot et d'autres membres plus revendicatifs de la revue "Route de Demain - Courrier de Cham", essaieront de s'investir dans les Scouts d'Europe.
François de Brétizel prend la présidence de l'association, jusqu'en 1971. Il est à l'origine d'un livret définissant simplement la méthode scoute et qui est rédigé par quatre scoutmestres SDF : Pierre de Montjamont, Michel Menu, Henry Dhavernas et Pierre Delsuc. Ce texte est publié en 1967 sous le titre : les Bases fondamentales du scoutisme.
A la création des Scouts saint Georges en 1968, le conseil de l'ASS décide à l'unanimité de leur apporter tout le soutien possible [3].
Finalement en 1971 sont créés les Scouts unitaires de France, avec une trentaine de troupes unitaires restantes (sur les 300 du départ). Et l'ASS disparaitra en 1977[4].
Voir aussi
- séparation de la branche éclaireurs chez les scouts de France
- Azimut (FEEUF)
- Réflexions de scoutmestres
- Comité des mille
- Bases fondamentales du scoutisme
- Scout ou Pionniers ? ou les raisons d'un choix
Notes et références
- ↑ voir étude détaillée de Lionel Christien, dans Nova et Vetera.
- ↑ Conclusion du tract de présentation, du 14 avril 1965.
- ↑ Lettre à tous les adhérents du 28 octobre 1968, disponible comme l'intégralité des circulaires de l'ASS au Laboratoire Scout de Riaumont.
- ↑ Yves Combeau, dans la Nouvelle histoire du scoutisme catholique en France, éditions Monceau, 2009.
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