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==Conséquence à l'intérieur et à l'extérieur du mouvement== | ==Conséquence à l'intérieur et à l'extérieur du mouvement== | ||
Lors du lancement de la réforme, plusieurs journaux catholiques se félicitent de cette évolution du mouvement, comme ''Témoignage chrétien''. Néanmoins, une vague de fronde ne tarde pas à naitre, de nombreux tracts et circulaires se mettent à circuler dans le mouvement et remontent au [[QG]], rue de Dantzig. D'autres journaux ne tardent pas à prendre le contrepied de l'enthousiasme premier. L'équipe nationale visitera la France pour présenter et défendre sa réforme, et elle sera souvent confrontée à un refus frontal des chefs et parents. Plusieurs grands anciens, dont [[Pierre Delsuc]], prennent partie contre la réforme. [[Maurice Travers]] lance la revue ''Réflexions de scoutmestres'' avec l'aide de [[Michel Menu]] pour continuer à offrir une formation aux maîtrises des unités "classiques". Le [[QG]] obtient le soutien public de l’Église grâce à [[Marc Lallier|Mgr Lallier]] qui, en tant que président de la commission épiscopale de l’Enfance et de la Jeunesse, écrit aux évêques pour expliquer la réforme et critiquer les réfractaires. | Lors du lancement de la réforme, plusieurs journaux catholiques se félicitent de cette évolution du mouvement, comme ''Témoignage chrétien''. Néanmoins, une vague de fronde ne tarde pas à naitre, de nombreux tracts et circulaires se mettent à circuler dans le mouvement et remontent au [[QG]], rue de Dantzig. D'autres journaux ne tardent pas à prendre le contrepied de l'enthousiasme premier. L'équipe nationale visitera la France pour présenter et défendre sa réforme, et elle sera souvent confrontée à un refus frontal des chefs et parents. Plusieurs grands anciens, dont [[Pierre Delsuc]], prennent partie contre la réforme. [[Maurice Travers]] lance la revue ''[[Réflexions de scoutmestres]]'' avec l'aide de [[Michel Menu]] pour continuer à offrir une formation aux maîtrises des unités "classiques". L'[[Association pour le soutien du scoutisme]] travaille dans le même sens tandis qu'un [[Comité des mille]] lance des attaques plus fortes sur la réforme. Le [[QG]] obtient le soutien public de l’Église grâce à [[Marc Lallier|Mgr Lallier]] qui, en tant que président de la commission épiscopale de l’Enfance et de la Jeunesse, écrit aux évêques pour expliquer la réforme et critiquer les réfractaires. | ||
Si dans bien dans des régions l'application de la réforme se fait à pas comptés avec une casse limitée, en Ile-de France le dégât est très fort. Les groupes de quartiers populaires, qui souvent sont encadrés par des chefs venus de l'extérieur ferment un à un de 1964 à 1972, la nouvelle organisation exigeant plus de cadres. Dans les quartiers aisés la résistance à la réforme est souvent frontale. Bref la réforme "Ranpion" (pour '''Ran'''gers-'''Pion'''niers) a du mal à passer. | Si dans bien dans des régions l'application de la réforme se fait à pas comptés avec une casse limitée, en Ile-de France le dégât est très fort. Les groupes de quartiers populaires, qui souvent sont encadrés par des chefs venus de l'extérieur ferment un à un de [[1964]] à [[1972]], la nouvelle organisation exigeant plus de cadres. Dans les quartiers aisés la résistance à la réforme est souvent frontale. Bref la réforme "Ranpion" (pour '''Ran'''gers-'''Pion'''niers) a du mal à passer. | ||
Les [[AGSE|scouts d'Europe]] ne sont alors qu'une petite association centrée autour du noyau Bleimor de [[Pierre Géraud|Perig Géraud Keraod]]. Ils font le choix d'ouvrir les portes aux chefs dissidents qui quitteront les [[Scouts de France]], tel que [[Marie-Claire Gousseau]]. Ainsi, de nombreux chefs passeront d'un mouvement à l'autre, changeant profondément la physionomie du mouvement des guides et scouts d'Europe. | Les [[AGSE|scouts d'Europe]] ne sont alors qu'une petite association centrée autour du noyau Bleimor de [[Pierre Géraud|Perig Géraud Keraod]]. Ils font le choix d'ouvrir les portes aux chefs dissidents qui quitteront les [[Scouts de France]], tel que [[Marie-Claire Gousseau]]. Ainsi, de nombreux chefs passeront d'un mouvement à l'autre, changeant profondément la physionomie du mouvement des guides et scouts d'Europe. | ||
[[Image:SUF logo.svg|100 px|right|thumb|Les [[SUF]] se créent en [[1971]]]] | [[Image:SUF logo.svg|100 px|right|thumb|Les [[SUF]] se créent en [[1971]]]] | ||
Les troupes unitaires résistent et continuent de refuser de se scinder en deux. La cohabitation se fera de plus en plus difficile. | Les troupes unitaires résistent et continuent de refuser de se scinder en deux. La cohabitation se fera de plus en plus difficile. [[Michel Rigal]] garde le contact avec les unitaires mais finalement son successeur, [[Émile-Xavier Visseaux]] entend interdire de camp les dissidents. Devant cette mesure, la plupart des dissidents quittent le mouvement pour les scouts d'Europe ou pour créer les [[Scouts unitaires de France]] en [[1971]] sous l'impulsion de [[Pierre Delsuc]] (une trentaine de groupes resteront néanmoins unitaires au sein des [[Scouts de France]], jusqu'aux années 1980). | ||
==Autres réformes similaires== | ==Autres réformes similaires== |