James E. West

De Scoutopedia

Dr. James E. West était un juriste et un avocat des droits des enfants. Il fut à titre professionnel de 1911 à 1943, le premier chef scout exécutif des BSA. Après son départ, il reçut le titre rarissime de Chef Scout des États-Unis. Il fut membre du Comité mondial du scoutisme jusqu'en 1947. Il parait y avoir exercé une grande influence.

En janvier 1911, l'association américaine inaugure ses nouveaux locaux sur la 5e avenue avec West a sa tête. Soixante conseils locaux sont organisés et cent commissaires sont nommés. Les effectifs du bureau central passe de 6 à 35 employés en mai. L'une des premières tâches est d'éditer le The Official Handbook for Boys. Le nouveau commissaire général finalise la rédaction de la loi scoute et de la promesse scoute du mouvement.

À cette période, l'équipe dirigeante affronte de nombreuses polémiques. Les syndicats reproche à West d'avoir retranscrit dans le manuel officiel les passages de Scouting for boys jugés hostiles aux syndicats. D'autres protestent contre l'ouverture du mouvement aux afro-américains, ce à quoi le commissaire répond en demandant à ce que les membres issus des minorités suivent les mêmes règles que dans le système scolaire, c'est-à-dire suivent la ségrégation raciale. L'église catholique refuse l'adhésion de ces fidèles au scoutisme, craignant qu'il ne soit qu'une organisation similaire au YMCA, c'est-à-dire fortement imprégné de protestantisme. Elle lèvera cette interdiction finalement en 1913.

Il a aussi des démêlés avec Ernest Thompson Seton, qui se veut plus praticien de la nature et qui considère West comme un petit juriste de la ville. Petit à petit, Seton est mis de côté, il n'est pas réélu au sein du comité exécutif puis arrête de publier dans le magazine du mouvement Boy's Life. Il se fâchera aussi avec William D. Boyce, qui quittera les BSA en janvier 1915 pour fonder les Lone Scouts of America (LSA). Cette organisation réintégrera le principal mouvement américain en 1924.

Dans les années qui précèdent la première guerre mondiale, l'association américaine est également prise entre deux feux, qui chacun la critique, le pacifisme et le patriotisme. Certains voient les BSA comme trop militariste, notamment dans le style de leur uniformes tandis que d'autres les jugent pas assez patriotiques, notamment par leur refus d'inclure des exercices militaires dans leur programme. En 1912, un membre d'une autre organisation, Americain Boy Scouts, tue par arme un feu un autre garçon dans un accident. West prend rapidement ses distances avec American Boy Scout et son entrainement militaire. Il refuse le droit à la boutique du mouvement de vendre le fusil Remington et réduit la valeur du badge "adresse au tir" dans le parcours scout. Le lobby des armes à feu, le National Rifle Association, fera pression auprès du comité exécutif pour revaloriser le badge. En 1914, le colonel Leonard Wood doit quitter le comité exécutif après avoir signé un article pacifiste dans Boy's Life, considéré comme "incitant à la traîtrise". Après une intervention du président Theodore Roosevelt, le badge "adresse au tir" retrouvera un peu de sa valeur passée.

West défendit avec vigueur l'usage du terme Scout et le droit d'usage de ce mot. Dans les années 1930, il poursuit 435 groupes pour usage non-autorisé du terme "Scouting", tant dans le cadre d'organisation de jeunesse que pour des produits commerciaux. Quand les Girl Scouts of the USA démarrent leur activité, il cherche à empêcher leur activité. En 1911, il avait organisé avec Luther Gulick des camps pour les jeunes filles et il a toujours considéré ces camps comme le programme-soeur des BSA. Quand l'organisation féminine refusa de lâcher le nom scout, West appela Baden-Powell sans succès pour obtenir gain de cause. Lou Henry Hoover devint la présidente des Girl Scouts en 1922 puis First Lady en 1929. Dès lors, West cessa sa campagne pour renommer l'organisation.

Pour fêter les 25 ans de West à la tête du mouvement, les BSA demandèrent un portrait à Albert A. Rose. Ce portrait fut présenté le 12 juillet 1937 en couverture du magazine Time à l'occasion du premier jamboree national américain.

Il a reçu le Loup de bronze[réf. nécessaire] et le Bison d'argent.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]