Vaillants

De Scoutopedia

L’Union des vaillants et vaillantes est une organisation de jeunesse liée au Parti Communiste Français qui imita le scoutisme, tout en s'y opposant.

Origine

L'Union des vaillants et vaillantes est créée à la Libération, en 1945, autour de l'hebdomadaire Vaillant. Hostiles au scoutisme, les Vaillants en utilisaient néanmoins les foulards (bicolores), les fanions, certaines méthodes et une partie de la terminologie. Ils avaient 4 devoirs, un mot d'ordre (« En Avant »), une devise (« Unir et Servir »). Leur chant est "Nous, Vaillants", Musique de Jean Wiener, Paroles de Madeleine Riffaud.

La tenue règlementaire des garçons est chemises kaki, culotte bleu marine. Les filles ont une jupe marine et une chemise bleu clair. Port du béret. Ecusson sur la manche gauche: bleu pour les vaillant(e)s, rouge pour les pionnier(e)s, blanc pour les nenjamin(e)s. Insigne distinctif pour les équipes distinguées un V rouge sur un losange jaune porté sur la poche gauche de chemise.

Ils ont un protocle qui ressemble à un cérémonial allégé.


Critiques du scoutisme

Le premier secrétaire général est Yves Morel et son premier commissaire national était Marcel Merville (1920-2004). Celui-ci avait adhéré à la Jeunesse communiste en 1935, au Parti Communiste Français en 1939 et participa ensuite à la Résistance dans les rangs des FTPF (Francs tireurs partisans français) sous le pseudonyme de Grégoire Bergeret. Enseignant, il s’était fortement investi dans le syndicalisme. À propos des jeunes scouts français, Marcel Merville parle de mouvements fascisés. Pour lui le scoutisme est « l'enfant naturel du paternalisme » au service de la « réaction cléricale ». Il conclut:

« Rompant sans tergiversation avec le scoutisme, l'Union des Vaillants et Vaillantes, tournée non vers le passé, vers des formes périmées de société, mais vers l'avenir, vers la société de demain, dispensant une éducation réaliste et parfaitement efficace, est l'heureux complément de l'écho laïque et des réalisations post et péri scolaires laïques. »

Disparition

Très lié au PCF ce mouvement s'implante dans les communes ouvrières mais ne perce pas. Néanmoins leur création parait avoir inquiété les EDF. En 1961 le groupe Louis Pasteur de Septèmes (BdR) offre un herbier à Maurice Thorez.

Cette organisation, qui ne dépassa pas la forme d'un para scoutisme municipal, devient les Pionniers de France en 1970 qui encadrent les enfants de 6 à 15 ans. Au début des années 1980, les Pionniers de France auraient compté 4 000 moniteurs et 50 000 enfants encadrés. Leur manifeste précise que « l'éducation de l'esprit du communiste constitue l'originalité et le devoir de l'organisation ».

L'organisation est devenue en 2003 Enjeu, un mouvement de militants lié à la politique des quartiers et à l'enfance.

Bibliographie

Marcel Merville : La duperie du scoutisme, 1947.