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La Croix-Saint-Ouen sur les bords de l'Oise en Forêt de Compiègne est le prototype français du [[Camp-école]] et marque en 1921 le renouveau du mouvement après la première guerre mondiale par des sessions au lieudit [[Francport]]. L'opération est appuyée financièrement par le [[CARD]], Comité Américain pour les Régions Dévastées d'[[Anne Morgan]] qui semble tenir à proximité un autre camp dit "camp du comité". Des chefs venus des BSA y jouent un rôle de direction. Le camp qui fonctionne sous la responsabilité d'[[Henri Marty]], avec le britannique [[Francis Gidney]] comme conseiller, reçoit la visite de [[Baden-Powell]], fondateur du scoutisme qui venait de [[Saint Pol]]. | La Croix-Saint-Ouen sur les bords de l'Oise en Forêt de Compiègne est le prototype français du [[Camp-école]] et marque en [[1921]] le renouveau du mouvement après la première guerre mondiale par des sessions au lieudit [[Francport]]. L'opération est appuyée financièrement par le [[CARD]], Comité Américain pour les Régions Dévastées d'[[Anne Morgan]] qui semble tenir à proximité un autre camp dit "camp du comité". Des chefs venus des [[Boy scouts of America]] (BSA) y jouent un rôle de direction. Le camp qui fonctionne sous la responsabilité d'[[Henri Marty]], avec le britannique [[Francis Gidney]] comme conseiller, reçoit la visite de [[Baden-Powell]], fondateur du scoutisme qui venait de [[Saint Pol]]. | ||
Le camp de formation est ouvert aux jeunes garçons, scouts ou non, et se propose de les initier au scoutisme. Un premier camp regroupe du [[30 juillet]] au [[6 août]] des chefs des trois mouvements pour mieux faire connaissance et préparer ensemble les trois camps de formation qui suivent : du 8 au 18 août pour les [[Éclaireurs unionistes de France]], du 20 au 30 août pour les [[Éclaireurs de France]], et du | Le camp de formation est ouvert aux jeunes garçons, scouts ou non, et se propose de les initier au scoutisme. Un premier camp regroupe du [[30 juillet]] au [[6 août]] des chefs des trois mouvements pour mieux faire connaissance et préparer ensemble les trois camps de formation qui suivent : du [[8 août|8]] au [[18 août]] pour les [[Éclaireurs unionistes de France]], du [[20 août|20]] au [[30 août]] pour les [[Éclaireurs de France]], et du [[1 septembre|1{{er}}]] au [[10 septembre]] pour les [[Scouts de France]]. | ||
A ce moment le projet de fédération des scouts catholiques a abouti et les entraîneurs en acceptent toutes les nouvelles normes. En septembre, certains Entraîneurs se joignent à quelques vaillants compagnons de Saint Michel et à quelques Intrépides pour participer au camp-école de Francport, où campent deux-cents garçons des régions dévastées par la guerre pour être initiés au scoutisme. Le vicaire de Compiègne y tient lieu d'aumônier. Sous la direction des chefs du scoutisme américain ([[Lorne W Barclay]], [[Frank Irwin]]), les entraîneurs apprennent beaucoup dans l'art de camper et la connaissance de la nature. | A ce moment le projet de fédération des scouts catholiques a abouti et les entraîneurs en acceptent toutes les nouvelles normes. En septembre, certains Entraîneurs se joignent à quelques vaillants compagnons de Saint Michel et à quelques Intrépides pour participer au camp-école de Francport, où campent deux-cents garçons des régions dévastées par la guerre pour être initiés au scoutisme. Le vicaire de Compiègne y tient lieu d'[[aumônier]]. Sous la direction des chefs du scoutisme américain ([[Lorne W Barclay]], [[Frank Irwin]]), les entraîneurs apprennent beaucoup dans l'art de camper et la connaissance de la nature. | ||
Le camp de La Croix-St-Ouen fait apparaître l'importance de la formation des chefs scouts dans le développement du mouvement scout en France. Ainsi lors de sa visite à la Croix Saint Ouen (Oise) en 1921, | Le camp de La Croix-St-Ouen fait apparaître l'importance de la formation des chefs scouts dans le développement du mouvement scout en France. Ainsi lors de sa visite à la Croix Saint Ouen (Oise) en [[1921]], [[BP]] remit le [[Loup d'argent]] à l'abbé [[Jacques Sevin]], qui devint la même année "[[Deputy Camp Chief]]", c'est à dire accrédité par [[BP]] pour diriger des camps de formation de chefs. [[Emile Guillen]] des [[EDF]] devint lui aussi [[Deputy Camp Chief]], également en [[1921]], et [[Cappy]] devint officiellement opérationnel comme [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]]. | ||
De cette rencontre se noue une amitié durable entre les | De cette rencontre se noue une amitié durable entre les [[EDF]] et les [[EUF]] qui d'ailleurs s'organisent ensemble pour créer un centre de formation à [[Cappy]]. Le [[Jacques Sevin|Père Sevin]] et les [[SDF]], plus indépendants, prendront la route de [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]]. En [[1933]], les [[EIF]] auront leur propre centre de formation à [[La Chapelle en Serval]] (Oise). | ||
On peut estimer à une vingtaine le nombre de camps tenus à La Croix St Ouen | On peut estimer à une vingtaine le nombre de camps tenus à La Croix St Ouen entre [[1921]] et [[1922]] par les [[EDF]] et [[EUF]]. Les troupes venaient facilement y passer des épreuves de classe et y suivre des initiations sous la responsabilités des commissaires nationaux de l'époque : [[Emile Guillen]] pour les [[EDF]] et [[Jean Beigbeder]] pour les [[EUF]]. | ||
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49° 21' 15.94" N, 2° 47' 37.02" E
La Croix St Ouen : Les prémices d'un Scoutisme Français
Histoire courte mais marquante
La Croix-Saint-Ouen sur les bords de l'Oise en Forêt de Compiègne est le prototype français du Camp-école et marque en 1921 le renouveau du mouvement après la première guerre mondiale par des sessions au lieudit Francport. L'opération est appuyée financièrement par le CARD, Comité Américain pour les Régions Dévastées d'Anne Morgan qui semble tenir à proximité un autre camp dit "camp du comité". Des chefs venus des Boy scouts of America (BSA) y jouent un rôle de direction. Le camp qui fonctionne sous la responsabilité d'Henri Marty, avec le britannique Francis Gidney comme conseiller, reçoit la visite de Baden-Powell, fondateur du scoutisme qui venait de Saint Pol.
Le camp de formation est ouvert aux jeunes garçons, scouts ou non, et se propose de les initier au scoutisme. Un premier camp regroupe du 30 juillet au 6 août des chefs des trois mouvements pour mieux faire connaissance et préparer ensemble les trois camps de formation qui suivent : du 8 au 18 août pour les Éclaireurs unionistes de France, du 20 au 30 août pour les Éclaireurs de France, et du 1er au 10 septembre pour les Scouts de France.
A ce moment le projet de fédération des scouts catholiques a abouti et les entraîneurs en acceptent toutes les nouvelles normes. En septembre, certains Entraîneurs se joignent à quelques vaillants compagnons de Saint Michel et à quelques Intrépides pour participer au camp-école de Francport, où campent deux-cents garçons des régions dévastées par la guerre pour être initiés au scoutisme. Le vicaire de Compiègne y tient lieu d'aumônier. Sous la direction des chefs du scoutisme américain (Lorne W Barclay, Frank Irwin), les entraîneurs apprennent beaucoup dans l'art de camper et la connaissance de la nature.
Le camp de La Croix-St-Ouen fait apparaître l'importance de la formation des chefs scouts dans le développement du mouvement scout en France. Ainsi lors de sa visite à la Croix Saint Ouen (Oise) en 1921, BP remit le Loup d'argent à l'abbé Jacques Sevin, qui devint la même année "Deputy Camp Chief", c'est à dire accrédité par BP pour diriger des camps de formation de chefs. Emile Guillen des EDF devint lui aussi Deputy Camp Chief, également en 1921, et Cappy devint officiellement opérationnel comme Chamarande.
De cette rencontre se noue une amitié durable entre les EDF et les EUF qui d'ailleurs s'organisent ensemble pour créer un centre de formation à Cappy. Le Père Sevin et les SDF, plus indépendants, prendront la route de Chamarande. En 1933, les EIF auront leur propre centre de formation à La Chapelle en Serval (Oise).
On peut estimer à une vingtaine le nombre de camps tenus à La Croix St Ouen entre 1921 et 1922 par les EDF et EUF. Les troupes venaient facilement y passer des épreuves de classe et y suivre des initiations sous la responsabilités des commissaires nationaux de l'époque : Emile Guillen pour les EDF et Jean Beigbeder pour les EUF.
