« Arthur Guyot de Salins » : différence entre les versions

De Scoutopedia
Aucun résumé des modifications
m (lien tombe)
 
(10 versions intermédiaires par 6 utilisateurs non affichées)
Ligne 13 : Ligne 13 :
}}
}}


Né en [[1857]], '''Arthur Guyot d'Asnières de Salins''' est un militaire réputé qui joue un rôle important comme général de Division à la reprise du fort de Douaumont, lors de la bataille de Verdun en [[1916]].
Né en [[1857]], '''Arthur Guyot d'Asnières de Salins''' est officier colonial qui a servi au Tonkin et à Madagascar. Ce militaire réputé joue un rôle important comme général de Division à la reprise du fort de Douaumont, lors de la bataille de Verdun en [[1916]].


Proposé à la succession du poste de [[Liste des Commissaires Généraux des Scouts de France|Chef-Scout]] par [[Louis de Maud'huy]] lui même, le Comité Directeur le nomme Chef-Scout, Président de la fédération le 3 mars [[1922]].
Proposé à la succession du poste de [[Liste des Commissaires Généraux des Scouts de France|Chef-Scout]] par [[Louis de Maud'huy]] lui-même, le Comité Directeur le nomme Chef-Scout, Président de la fédération le 3 mars [[1922]].


[[Image:chamarande-1922.jpg|left|300px|thumb|Premier camp national [[Scouts de France]] à [[Chamarande (camp école)|Chamarande]].
Arthur Guyot de Salins est au 2{{e}} rang, 3{{e}} en partant de la gauche.]]


Il assiste au premier cours de [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]], qui se déroule du [[31 mars]] au [[9 avril]] [[1923]]. Le [[Jacques Sevin|père Sevin]] a noté combien sa présence, ses conseils et ses instructions furent un encouragement précieux pour tous les scouts de la 1{{re}} [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]]. Lors du rallye du [[4 novembre]] [[1923]], en présence du Commissaire [[Hubert Martin]], Directeur du Bureau International et bras droit de [[Baden-Powell]], le général de Salins ne craint pas de déclarer : « ''Certaines personnes, peu averties de notre œuvre, s’étonnent cependant du nombre relativement restreint de nos groupements : 152 troupes affiliées, 60 en formation. C’est qu’elles connaissent mal le Scoutisme en général, et le Scoutisme catholique en particulier... Nous voulons que nos garçons soient des chrétiens d’élite, des chevaliers modernes, toujours prêts à servir Dieu, la Patrie, la famille. Un tel objet impose un travail en profondeur, inconciliable avec une trop rapide extension en surface. Celle-ci viendra plus tard, tout naturellement, à son heure.'' »
Il assiste au premier cours de [[Chamarande (camp école)|Chamarande]], qui se déroule du [[31 mars]] au [[9 avril]] [[1923]]. Le [[Jacques Sevin|père Sevin]] a noté combien sa présence, ses conseils et ses instructions furent un encouragement précieux pour tous les scouts de la 1{{re}} [[Chamarande (camp école)|Chamarande]]. Lors du rallye du [[4 novembre]] [[1923]], en présence du Commissaire [[Hubert Martin]], Directeur du Bureau International et bras droit de [[Baden-Powell]], le général de Salins ne craint pas de déclarer : « ''Certaines personnes, peu averties de notre œuvre, s’étonnent cependant du nombre relativement restreint de nos groupements : 152 troupes affiliées, 60 en formation. C’est qu’elles connaissent mal le Scoutisme en général, et le Scoutisme catholique en particulier... Nous voulons que nos garçons soient des chrétiens d’élite, des chevaliers modernes, toujours prêts à servir Dieu, la Patrie, la famille. Un tel objet impose un travail en profondeur, inconciliable avec une trop rapide extension en surface. Celle-ci viendra plus tard, tout naturellement, à son heure.'' »




Le général de Salins préside le Conseil d’Administration et le Comité de Règlement qui dirige et centralise toutes les activités
des [[Scouts de France]]. En [[1925]], il met sur pied le premier Congrès National des Chefs Scouts de France à Dijon.
En août [[1926]], il représente avec le [[Jacques Sevin|père Sevin]], la jeune Fédération au Congrès international de [[Kandersteg]]. Les [[Scouts de France]] comptent alors 20 provinces, plus de 50 districts, 395 unités.


Le général de Salins préside le Conseil d’Administration et le Comité de Règlement qui dirige et centralise toutes les activités des [[Scouts de France]]. En [[1925]], il met sur pied le premier Congrès National des Chefs Scouts de France à Dijon.
En août [[1926]], il représente avec le [[Jacques Sevin|père Sevin]], la jeune Fédération au Congrès international de [[Kandersteg]]. Les [[Scouts de France]] comptent alors 20 provinces, plus de 50 districts, 395 unités. Ce fut le "commis voyageur du scoutisme".


Tertiaire dominicain, il consacra beaucoup de son temps à défendre le Scoutisme face à une église parfois très réfractaire, il rencontra donc la quasi totalité des évêques de France. On retiendra aussi ses voyages à Rome en [[1924]] avec le [[Jacques Sevin|Père Sevin]] et en [[1929]] où il alla présenter directement au pape Pie XI les bienfaits du scoutisme catholique en France.
Militaire de carrière, il mis plusieurs fois son autorité et même son poste en jeu (en [[1924]]) pour que le [[Jacques Sevin|Père Sevin]] cesse ses projets d'[[Ordre scout]].


Tertiaire dominicain, il consacra beaucoup de son temps à défendre le Scoutisme face à une hiérarchie épiscopale parfois très réfractaire, il rencontra donc la quasi totalité des évêques de France. On retiendra aussi ses voyages à Rome en [[1924]] avec le [[Jacques Sevin|Père Sevin]] et en [[1929]] où il alla présenter directement au pape Pie XI les bienfaits du scoutisme catholique en France.
Ce militaire de carrière très attaché à la discipline mit plusieurs fois son autorité et même son poste en jeu (en [[1924]]) pour que le [[Jacques Sevin|Père Sevin]] cesse ses projets d'[[Ordre scout]].


Il décède en [[1936]] et est enterré en uniforme Scout, comme il l'avait demandé.


Il décède en [[1936]] et est enterré en uniforme scout, comme il l'avait demandé, à [http://ansfac.fr/spip.php?article70#annonay Annonay].


== Lien Interne ==
== Illustration ==


* [[Liste des Commissaires Généraux des Scouts de France]]
<gallery>
image:1932 à Douaumont.jpg|Inauguration de l'ossuaire de Douaumont
</gallery>
 
== Voir aussi ==
* {{Ouvrage|titre=[[Grandes figures du scoutisme]]|passage=127 à 143|auteur=[[Christophe Carichon]]|éditeur=Artège|isbn=9791033611806|année=2021|pages=360}}.
* [[Liste des présidents des scouts de France]]
* [[Chronologie des commissaires nationaux des scouts de France|Chronologie des commissaires nationaux des Scouts de France]]
* [[Chronologie des commissaires nationaux des scouts de France|Chronologie des commissaires nationaux des Scouts de France]]
* [[wp-fr:|Arthur de Salins]] sur Wikipedia
* [[wp-fr:|Arthur de Salins]] sur Wikipedia
{{portail personnalités}}
{{portail personnalités}}

Dernière version du 15 octobre 2022 à 20:01

Arthur Guyot de Salins
Arthur Guyot de Salins
Chef-Scout des Scouts de France.
3 décembre 1857 · 11 août 1936

Personnalité scouts de France

Scouts de France.

Personnalité française

France.
Signature de Salins.jpg

Né en 1857, Arthur Guyot d'Asnières de Salins est officier colonial qui a servi au Tonkin et à Madagascar. Ce militaire réputé joue un rôle important comme général de Division à la reprise du fort de Douaumont, lors de la bataille de Verdun en 1916.

Proposé à la succession du poste de Chef-Scout par Louis de Maud'huy lui-même, le Comité Directeur le nomme Chef-Scout, Président de la fédération le 3 mars 1922.

Premier camp national Scouts de France à Chamarande. Arthur Guyot de Salins est au 2e rang, 3e en partant de la gauche.

Il assiste au premier cours de Chamarande, qui se déroule du 31 mars au 9 avril 1923. Le père Sevin a noté combien sa présence, ses conseils et ses instructions furent un encouragement précieux pour tous les scouts de la 1re Chamarande. Lors du rallye du 4 novembre 1923, en présence du Commissaire Hubert Martin, Directeur du Bureau International et bras droit de Baden-Powell, le général de Salins ne craint pas de déclarer : « Certaines personnes, peu averties de notre œuvre, s’étonnent cependant du nombre relativement restreint de nos groupements : 152 troupes affiliées, 60 en formation. C’est qu’elles connaissent mal le Scoutisme en général, et le Scoutisme catholique en particulier... Nous voulons que nos garçons soient des chrétiens d’élite, des chevaliers modernes, toujours prêts à servir Dieu, la Patrie, la famille. Un tel objet impose un travail en profondeur, inconciliable avec une trop rapide extension en surface. Celle-ci viendra plus tard, tout naturellement, à son heure. »


Le général de Salins préside le Conseil d’Administration et le Comité de Règlement qui dirige et centralise toutes les activités des Scouts de France. En 1925, il met sur pied le premier Congrès National des Chefs Scouts de France à Dijon. En août 1926, il représente avec le père Sevin, la jeune Fédération au Congrès international de Kandersteg. Les Scouts de France comptent alors 20 provinces, plus de 50 districts, 395 unités. Ce fut le "commis voyageur du scoutisme".


Tertiaire dominicain, il consacra beaucoup de son temps à défendre le Scoutisme face à une hiérarchie épiscopale parfois très réfractaire, il rencontra donc la quasi totalité des évêques de France. On retiendra aussi ses voyages à Rome en 1924 avec le Père Sevin et en 1929 où il alla présenter directement au pape Pie XI les bienfaits du scoutisme catholique en France. Ce militaire de carrière très attaché à la discipline mit plusieurs fois son autorité et même son poste en jeu (en 1924) pour que le Père Sevin cesse ses projets d'Ordre scout.


Il décède en 1936 et est enterré en uniforme scout, comme il l'avait demandé, à Annonay.

Illustration[modifier | modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]