« Histoire du scoutisme canadien-français » : différence entre les versions

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La Fédération est alors encore en activité et n'est pas formellement intégrée au projet, ce pourquoi aucun diocèse québécois n'a été reconnu à l'origine. Elle accorde néanmoins un appui sans réserve au projet : le commissaire national Corbeil était déjà commissaire de la Fédération, la nouvelle organisation occupe le même bureau qu'elle, et moins d'un an après sa création, 14 diocèses québécois ont déposé leur requête d'affiliation. Alors que la Fédération consacre tous ses énergies à la mise sur pied de l'association, celle-ci tente de conclure une nouvelle entente avec la BSC et d'obtenir une charte fédérale d'incorporation, deux projets qui mettront plus de cinq ans à se concrétiser.
La Fédération est alors encore en activité et n'est pas formellement intégrée au projet, ce pourquoi aucun diocèse québécois n'a été reconnu à l'origine. Elle accorde néanmoins un appui sans réserve au projet : le commissaire national Corbeil était déjà commissaire de la Fédération, la nouvelle organisation occupe le même bureau qu'elle, et moins d'un an après sa création, 14 diocèses québécois ont déposé leur requête d'affiliation. Alors que la Fédération consacre tous ses énergies à la mise sur pied de l'association, celle-ci tente de conclure une nouvelle entente avec la BSC et d'obtenir une charte fédérale d'incorporation, deux projets qui mettront plus de cinq ans à se concrétiser.


Les négociations battent de l'aile : la BSC base sa position de négociation sur le principe ''One Canada, one Boy scout Organization''. En décembre 1964, le général [[Georges P. Vanier|Georges Vanier]], [[Gouverneur général|Gouverneur général et Chef scout du Canada]], convoque les représentants des [[Association de scouts du Canada|Scouts catholiques du Canada]] et de la BSC à une rencontre à Rideau Hall, sa résidence officielle. Les deux organisations sont sommés de s'entendre. Un comité paritaire est alors formée, et un compris sera forgé, qui prendra encore quelques années avant d'être ratifié.  
Les négociations battent de l'aile : la BSC base sa position de négociation sur le principe ''One Canada, one Boy scout Organization''. En décembre 1964, le général [[Georges P. Vanier|Georges Vanier]], [[Gouverneur général du Canada|Gouverneur général et Chef scout du Canada]], convoque les représentants des [[Association des scouts du Canada|Scouts catholiques du Canada]] et de la BSC à une rencontre à Rideau Hall, sa résidence officielle. Les deux organisations sont sommés de s'entendre. Un comité paritaire est alors formée, et un compris sera forgé, qui prendra encore quelques années avant d'être ratifié.  


L'entente, signée le [[22 février]] [[1967]], abandonne tant la relation totalement égalitaire et l'organisation parapluie, chères aux francophones, que la formule de l'organisation unique prônée par les anglophones. Alors que ce qui deviendra bientôt l'[[Association des scouts du Canada|ASC]] s'adresse ''« aux adultes et aux garçons catholiques romains d'expression française »'', la BSC peut recruter chez tous ceux qui respecte ses exigences. En outre, chaque organisation devra conserver ses caractéristiques propres, comme l'uniforme. Enfin, au niveau international, l'ASC sera reconnue par l'[[OMMS]] et pourra participer aux instances internationales ''« par l'entremise »'' de la BSC, sauf pour la [[Conférence internationale catholique du scoutisme]], où l'Association est membre de plein droit.
L'entente, signée le [[22 février]] [[1967]], abandonne tant la relation totalement égalitaire et l'organisation parapluie, chères aux francophones, que la formule de l'organisation unique prônée par les anglophones. Alors que ce qui deviendra bientôt l'[[Association des scouts du Canada|ASC]] s'adresse ''« aux adultes et aux garçons catholiques romains d'expression française »'', la BSC peut recruter chez tous ceux qui respecte ses exigences. En outre, chaque organisation devra conserver ses caractéristiques propres, comme l'uniforme. Enfin, au niveau international, l'ASC sera reconnue par l'[[OMMS]] et pourra participer aux instances internationales ''« par l'entremise »'' de la BSC, sauf pour la [[Conférence internationale catholique du scoutisme]], où l'Association est membre de plein droit.
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====Pédagogie et traditions====
====Pédagogie et traditions====


Le premier grand changement prend forme en [[1966]] : emboîtant le pas à la [[Boy scouts of Canada]] et, surtout, aux [[Scouts de France]], l'Association crée la branche des [[Pionniers (ASC)|Pionniers]], pour les 14-17 ans. Cette initiative marque l'introduction de la pédagogie du projet à l'ASC, telle que présentée par [[François Lebouteux]], commissaire de la branche éclaireur des [[Scouts de France]], dans le livre [[L'École du Chantier]]. Les premiers manuels pionniers, inspirés de cette méthode, sont publiés en [[1967]]. L'année suivante, c'est au tour de la méthodologie éclaireur d'être revue, et finalement celle des louveteaux en [[1969]].
Le premier grand changement prend forme en [[1966]] : emboîtant le pas à la [[Boy Scouts of Canada]] et, surtout, aux [[Scouts de France]], l'Association crée la branche des [[Pionniers (ASC)|Pionniers]], pour les 14-17 ans. Cette initiative marque l'introduction de la pédagogie du projet à l'ASC, telle que présentée par [[François Lebouteux]], commissaire de la branche éclaireur des [[Scouts de France]], dans le livre [[L'École du Chantier]]. Les premiers manuels pionniers, inspirés de cette méthode, sont publiés en [[1967]]. L'année suivante, c'est au tour de la méthodologie éclaireur d'être revue, et finalement celle des louveteaux en [[1969]].


Plusieurs traditions scouts sont aussi mises à jour et adaptées, à commencer par l'uniforme. Il est mis au goût du jour, et différent d'une branche à l'autre. Il est aussi simplifié : une grande partie des anciens ornements qu'on pouvait y trouver, de même que de la pléthore de badges de spécialité disponibles, sont abandonnés. La Loi scoute est aussi réécrite, en modifiant surtout le vocabulaire jugé dépassé. Le foulard national bleu liséré jaune est adopté dès [[1966]].
Plusieurs traditions scouts sont aussi mises à jour et adaptées, à commencer par l'uniforme. Il est mis au goût du jour, et différent d'une branche à l'autre. Il est aussi simplifié : une grande partie des anciens ornements qu'on pouvait y trouver, de même que de la pléthore de badges de spécialité disponibles, sont abandonnés. La Loi scoute est aussi réécrite, en modifiant surtout le vocabulaire jugé dépassé. Le foulard national bleu liséré jaune est adopté dès [[1966]].
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