Henri Saporta
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Lion de bronze. |
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Éclaireuses et éclaireurs israélites de France. |
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France. |
Henri Saporta (Marcassin) est distingué Lion de Bronze lors d'une émouvante et joyeuse cérémonie organisée à Nice le 29 janvier 2023, en présence de Karen Allali commissaire générale des EEIF, des EI de Nice et de nombreux anciens.
Discours de Karen Allali, commissaire générale des EEIF :
« Bonjour à tous,
En tant que Commissaire générale des EEIF, j’ai l’immense plaisir de pouvoir, de temps à autre, honorer nos anciens, leurs parcours toujours singuliers, les routes qui les ont ramenés inexorablement vers la lumière des éclaireurs, tous ces moments qui mêlent leurs histoires personnelles à celle du mouvement, ces hommes et ces femmes qui illustrent mieux que n’importe quelle anecdote cette phrase que chacun d’entre nous a gravé dans son cœur : EEIF un jour, EEIF toujours.
Marcassin, je parle au nom de tous en disant que nous sommes heureux de te retrouver parmi les tiens, au milieu de ces uniformes et de ces foulards qu’on dirait que tu n’as jamais quittés.
L’histoire d’Henri se mêle à celle de Nice Ben Yehouda. Le 5 avril 1953, c’est à lui que l’on doit le retour du mouvement à Nice, après quelques années où les EEIF avaient disparu de la Baie des Anges. L’histoire est savoureuse : à l’époque, Henri est chef de patrouille aux Éclaireurs Unionistes. Lors d’une activité, il croise les enfants du Talmud Thora de Nice. Ils organisent une balle aux prisonniers. La patrouille des Unionistes de Henri d’un côté, les enfants du Talmud de l’autre. Les petits juifs prennent une dérouillée. Cette victoire a constitué un électrochoc pour Henri qui, dès le lendemain, s’est rapproché de Jean Covo, un des responsables des jeunes juifs de l’époque, pour monter une troupe d’Éclaireurs niçois, avec deux patrouilles : les Lynx et les Bisons. Voilà comment sont nés à nouveau les Éclaireurs de Nice. Après ça, ils ne disparaitront plus.
Trois ans plus tard, le mouvement regroupe déjà 200 enfants.
Mais le fait de gloire de Marcassin et des EEIF de Nice remonte au début des années 1960. A cette époque, un flux ininterrompu d’enfants juifs arrivent à Nice, venant du Maroc et surtout d’Algérie ; leurs parents n’ont pas le temps de s’en occuper. Avec Jo Sitruk, le futur grand rabbin de France, et d’autres, Henri va organiser des centres aérés EEIF gigantesques pour prendre soin d’eux. C’est à cette époque qu’avec d’autres EEIF, ils vont créer un département dédié à la prise en charge de ces enfants : le DEJJ. Grâce à leur altruisme et leur implication, l’intégration et l’accueil de centaines de familles a pu se produire.
En 1966, Henri arrête son activité communautaire pour se consacrer à sa famille, à sa femme et ses filles, présentes aujourd’hui.
Il retrouvera le mouvement trent ans plus tard, quelques temps après sa retraite. Il se rapproche de Sika, Jerôme Culioli, et lui propose de monter des centres aérés EEIF pour les enfants qui n’ont pas la possibilité de camper avec Nice. Puis, un an plus tard, il monte les EEIF marins, à St-Laurent-du-Var, qui vont camper à plusieurs reprises avec les scouts marins israéliens, en France et en Israël.
Marcassin, tu as changé la vie de tant d’enfants. L’un d’entre eux, Lionel Abbo, qui n’a pas pu faire le déplacement pour être ici aujourd’hui, me racontait que c’est grâce à toi qu’il a rejoint le mouvement, grâce aux histoires que tu lui racontais petit, quand il avait l’impression, en t’écoutant, que chaque activité ressemblait à une grande aventure. En son nom, au nom de tous ceux que tu as inspiré et au nom du mouvement, je suis heureuse de te remettre aujourd’hui le Lion de Bronze. »
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