« Fédération française des éclaireuses » : différence entre les versions

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|disparition    = [[1964]]
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|fondatrices    = [[Antoinette Butte]](ne sera pas dans « la Main »), [[Renée Sainte-Claire Deville]], [[Marguerite Walther]], [[Violette Mouchon]], [[Georgette Siegrist]],[[Madeleine Beley]].
|fondatrices    = [[Antoinette Butte]](ne sera pas dans « la Main »), [[Renée Sainte-Claire Deville]], [[Marguerite Walther]], [[Violette Mouchon]], [[Georgette Siegrist]],[[Madeleine Beley]].
|effectif total = 25 000 (en [[1960]])
|effectif total = 25 000 (en [[1960]])
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La '''Fédération Française des Éclaireuses''' ('''FFE''') était un mouvement de scoutisme féminin créé en [[1921]], ayant disparu en [[1964]]. Certaines compagnies d'éclaireuses à l'origine du mouvement avaient vu le jour dès [[1912]].
La '''Fédération Française des Éclaireuses''' ('''FFE''') était un mouvement de scoutisme féminin créé en [[1921]], ayant disparu en [[1964]]. Certaines compagnies d'éclaireuses à l'origine du mouvement avaient vu le jour dès [[1912]].


Une éphémère '''Fédération Française des Éclaireurs''' (masculine !) fut lancée le 3 juillet 1918, associant les [[EDF]] et [[EU]] en manque de chefs. C'est eux que [[Baden-Powell]] salua à Paris le [[20 octobre]] suivant. Mais les [[EDF]] s'en retirèrent,  et cette ''Fédération Française des '''Éclaireurs''''' fut dissoute à la fin de [[1919]].
Une éphémère '''[[ Fédération Française des Éclaireurs ]]''' (masculine !) fut lancée le 3 juillet 1918, associant les [[EDF]] et [[EU]] en manque de chefs. C'est eux que [[Baden-Powell]] salua à Paris le [[20 octobre]] suivant. Mais les [[EDF]] s'en retirèrent,  et cette ''Fédération Française des '''Éclaireurs''''' fut dissoute à la fin de [[1919]].


Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE des éclaireuses va réussir à constituer un mouvement d'une forme originale pour la France avec ses trois sections :
Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE des éclaireuses va réussir à constituer un mouvement d'une forme originale pour la France avec ses trois sections :
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Une compagnie d'éclaireuses est constituée de clans, groupes de 6 à 8 éclaireuses sous la responsabilité d'un chef de clan (CC) assistée d'une seconde (SC).
Une compagnie d'éclaireuses est constituée de clans, groupes de 6 à 8 éclaireuses sous la responsabilité d'un chef de clan (CC) assistée d'une seconde (SC).


La jeune fille en entrant à la section est tout d'abord Petite Bleue, puis après quelques épreuves la voilà Aspirante, puis 2ème classe. Et c'est seulement lorsque elle a fait sa promesse qu'elle peut obtenir sa 1ère classe.
La jeune fille en entrant à la section est tout d'abord Petite Bleue, puis après quelques épreuves la voilà Aspirante, puis 2{{e}} classe. Et c'est seulement lorsque elle a fait sa promesse qu'elle peut obtenir sa 1{{re}} classe.


Les éclaireuses faisant partie des sections israélites et unionistes ont quelques épreuves en plus pour leur classe. Ces épreuves sont d'ordre religieux.
Les éclaireuses faisant partie des sections israélites et unionistes ont quelques épreuves en plus pour leur classe. Ces épreuves sont d'ordre religieux.
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{{voir article|Chronologie FFE}}
{{voir article|Chronologie FFE}}
=== Les origines ===
=== Les origines ===
 
[[File:Eclaireuses.jpg|thumb|Les premières éclaireuses]]
Les premières unités d’éclaireuses apparaissent déjà chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale. [[Antoinette Butte]] (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès [[1918]]. Le camp historique de[[L'Oiseau Bleu]] aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d’Épinal. Ce dernier marque la constitution de la Fédération Française des Éclaireuses et sera suivi par le camp d’[[Argeronne]] en [[1922]]. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu’avec l’accord des cheftaines de leur échelon. L’uniforme était le même quelle que fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple), dont une partie recensée par l’[[Association des anciennes de la fédération française des éclaireuses]], mais pas encore de travail d’ensemble.  
Les premières unités d’éclaireuses apparaissent déjà chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale. [[Antoinette Butte]] (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès [[1918]]. Le camp historique de [[L'Oiseau Bleu]] aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d’Épinal. Ce dernier marque la constitution de la Fédération Française des Éclaireuses et sera suivi par le camp d’[[Argeronne]] en [[1922]]. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle, on note toutefois qu'une pionnière, [[Elisabeth Fuchs]], se tient à l'écart. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu’avec l’accord des cheftaines de leur échelon. L’uniforme était le même quelle que fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple), dont une partie recensée par l’[[Association des anciennes de la fédération française des éclaireuses]], mais pas encore de travail d’ensemble.  


En gestation dès [[1920]], la Fédération française des éclaireuses fut créée en juillet [[1921]] et déclarée en préfecture en octobre [[1923]]. Contrairement à son homologue masculin, la [[Fédération française des éclaireurs]], qui périclita rapidement, la FFE connut un beau succès.
En gestation dès [[1920]], la Fédération française des éclaireuses fut créée en juillet [[1921]] et déclarée en préfecture en octobre [[1923]]. Contrairement à son homologue masculin, la [[Fédération française des éclaireurs]], qui périclita rapidement, la FFE connut un beau succès.


=== Le début en France des éclaireuses ===
=== Le début en France des éclaireuses ===
 
[[File:Commissaires FFE.jpg|thumb|Commissaires FFE en 1936]]
Dès [[1912]], les Unions chrétiennes déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d’éclaireuses. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les [[Éclaireuses unionistes|éclaireuses unionistes]] vont, dès le début de leur existence, ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n’empêchera pas la création en [[1923]] des [[Guides de France]], mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la FFE, mais qui se ralliera à l’autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du [[Comité de Liaison]].
Dès [[1912]], les [[UCJF]] déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d’éclaireuses grace à [[Suzanne Carr]]. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les [[Éclaireuses unionistes|éclaireuses unionistes]] vont, dès le début de leur existence, ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n’empêchera pas la création en [[1923]] des [[Guides de France]], mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la FFE, mais qui se ralliera à l’autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du [[Comité de Liaison]].


Après l’exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l’idée de fraternité, d’ouverture vers des classes moins favorisées, d’initiative dans le domaine social.
Après l’exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l’idée de fraternité, d’ouverture vers des classes moins favorisées, d’initiative dans le domaine social.
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La branche cadette était les [[Petites Ailes]], la branche moyenne les [[Éclaireuses (FFE)|Éclaireuses]] et la branche aînée les [[Éclaireuses ainées (FFE)|Éclaireuses ainées]].
La branche cadette était les [[Petites Ailes]], la branche moyenne les [[Éclaireuses (FFE)|Éclaireuses]] et la branche aînée les [[Éclaireuses ainées (FFE)|Éclaireuses ainées]].


À un mouvement aussi dynamique et porteur d’aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement.
À un mouvement aussi dynamique et porteur d’aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement. La Petites ailes fut ainsi encadrée par [[Renée Sainte-Claire Deville ]] à qui succéda [[Marie-Blanche Hébert]] en 1940.


L’organisation est très inspirée du modèle anglais : clans d'environ une dizaine de filles, sous l’autorité d’une éclaireuse confirmée. Plusieurs clans forment une compagnie dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l’échelon régional puis national.  
L’organisation est très inspirée du modèle anglais : clans d'environ une dizaine de filles, sous l’autorité d’une éclaireuse confirmée. Plusieurs clans forment une compagnie dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l’échelon régional puis national.  
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== Publications ==
== Publications ==
===Journaux===
* [[Le Trèfle]] depuis 1921 s'adressait aux cheftaines.
* [[Le Trèfle]] depuis 1921 s'adressait aux cheftaines.
* [[Le Fagot]] était le bulletin des Éclaireuses Ainées de 1929 à 1932.
* [[Le Fagot]] était le bulletin des Éclaireuses Ainées de 1929 à 1932.
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* [[La Plume]], puis [[Petites Ailes (revue)|Petites Ailes]], destinée aux Petites Ailes.
* [[La Plume]], puis [[Petites Ailes (revue)|Petites Ailes]], destinée aux Petites Ailes.
* [[Debrouillum Tibi|Le DT]], journal des cheftaines de la Seine. Le titre sera repris en 1981 par l’Association des Anciennes.
* [[Debrouillum Tibi|Le DT]], journal des cheftaines de la Seine. Le titre sera repris en 1981 par l’Association des Anciennes.
===Ouvrage===
* Le manuel de camp 2{{e}} édition, 240 p


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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{{navigation FFE}}
{{navigation FFE}}
{{France}}
{{Mouvements français}}
{{Portail histoire|portail mouvements}}
{{Portail histoire|portail mouvements}}


[[Catégorie:Ancien mouvement]]
[[Catégorie:Ancien mouvement français]]
[[Catégorie:Histoire du scoutisme en France]]
[[Catégorie:Histoire du scoutisme en France]]
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