« Fédération des scouts catholiques de la province de Québec » : différence entre les versions

De Scoutopedia
m
 
Ligne 12 : Ligne 12 :
Fin janvier [[1936]] paraissent les statuts et règlements de la nouvelle Fédération qui régiront l'organisme pendant près de deux décennies. La séparation des scouts et des guides y est clairement affirmée. Les aumôniers à tous les niveaux gardent un droit de veto sur toute décision pour des raisons d'ordre moral. Le patron de la Fédération est désormais saint Georges et le texte de la promesse inclut maintenant la phrase «Dieu, l'église, le Roi et le Canada», de même la deuxième loi exige que le scout soit «Loyal à son Roi, (et) à son pays», et non plus spécialement le Canada français (cf. [[Pour devenir éclaireur canadien-français]] de [[1928]])<ref>Le P. Oscar Bélanger SJ  "Ancien aumônier général des Eclaireurs canadiens-français" commente en [[1935]] ce passage des textes de la fédération des éclaireurs à ceux des scouts catholiques du Québec dans {{ouvrage|titre=Le scoutisme, sa valeur éducative|éditeur=L'école sociale populaire|lieu=Montréal|pages=32 |lire en ligne=https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2561360|consulté le=24 mai 2023}}</ref>. En [[1954]] la Fédération publiera de nouveaux statuts et règlements dont l'esprit diffère peu de ceux de [[1936]].
Fin janvier [[1936]] paraissent les statuts et règlements de la nouvelle Fédération qui régiront l'organisme pendant près de deux décennies. La séparation des scouts et des guides y est clairement affirmée. Les aumôniers à tous les niveaux gardent un droit de veto sur toute décision pour des raisons d'ordre moral. Le patron de la Fédération est désormais saint Georges et le texte de la promesse inclut maintenant la phrase «Dieu, l'église, le Roi et le Canada», de même la deuxième loi exige que le scout soit «Loyal à son Roi, (et) à son pays», et non plus spécialement le Canada français (cf. [[Pour devenir éclaireur canadien-français]] de [[1928]])<ref>Le P. Oscar Bélanger SJ  "Ancien aumônier général des Eclaireurs canadiens-français" commente en [[1935]] ce passage des textes de la fédération des éclaireurs à ceux des scouts catholiques du Québec dans {{ouvrage|titre=Le scoutisme, sa valeur éducative|éditeur=L'école sociale populaire|lieu=Montréal|pages=32 |lire en ligne=https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2561360|consulté le=24 mai 2023}}</ref>. En [[1954]] la Fédération publiera de nouveaux statuts et règlements dont l'esprit diffère peu de ceux de [[1936]].


Du côté des Guides, depuis le premier essai à Ste Catherine à Ontario dès novembre 1909, et après la première compagnie catholique francophone dans la paroisse Saint-Cœur-de-Marie à Québec en 1928, les premières Jeannettes font leur promesse à Trois-Rivières le [[25 mai]] [[1933]] (Commissaire [[Blandine Neault]]). Le 22 mars 1938, trois ans après une fédération des guides catholiques du diocèse de Montréal, ce sera le lancement de la [[Fédération des Guides Catholiques de la Province de Québec]] (1345 membres, sur six diocèses).
Du côté des Guides, depuis le premier essai à Ste Catherine à Ontario dès novembre [[1909]], et après la première compagnie catholique francophone dans la paroisse Saint-Cœur-de-Marie à Québec en [[1928]], les premières Jeannettes font leur promesse à Trois-Rivières le [[25 mai]] [[1933]] (Commissaire [[Blandine Neault]]). Le [[22 mars]] [[1938]], trois ans après une fédération des guides catholiques du diocèse de Montréal, ce sera le lancement de la [[Fédération des Guides Catholiques de la Province de Québec]] (1345 membres, sur six diocèses).


La croissance du scoutisme catholique québécois fut relativement lente. On estime au début des années [[1940]] à {{formatnum:125000}} le nombre de garçons francophones de 12 à 15 ans, dont le quart à [[Montréal]]<ref>En [[1938]], un observateur estime à quelque {{formatnum:436000}} le nombre des jeunes québécois de 15 à 30 ans. Environ {{formatnum:60000}} appartiennent à des mouvements de jeunesse. Les patronages regroupent {{formatnum:3000}} jeunes tandis que Œuvre des Terrains de Jeux s'occupe de plus de {{formatnum:20000}} enfants (sur l'O.T.J. voir {{périodique|url=https://docplayer.fr/23949713-Article-l-implantation-du-scoutisme-au-canada-francais-pierre-savard-les-cahiers-des-dix-n-43-1983-p.html |auteur=Pierre Savard |titre=L'implantation du scoutisme au Canada français|périodique=Les Cahiers des dix |année=1983|passage= 253|commentaire=note 98|numéro=32}})</ref>, alors que le mouvement scout catholique ne compte quelque {{formatnum:2000}} membres. Des quinze cents scouts environ qu'elle compte au départ en [[1935]], la Fédération passe en [[1945]] à près de {{formatnum:5000}}, malgré la guerre qui l'a privé de chefs. Dix ans plus tard il y aura près de {{formatnum:14000}} scouts dans la Fédération. Les effectifs doublent de nouveau dans la décennie qui va de [[1955]] à [[1965]]. En [[1966]] le mouvement comptera près de {{formatnum:27000}} membres avant de rebaisser à 22.500 jeunes en 1975 suites aux réformes pédagogiques<ref>Exemples de polémiques dans le "Courrier du lecteur" du ''Devoir'' du 1 mai 1980 (charge contre le «néo-scoutisme» qui sombre dans le laisser-aller et a besoin d'un retour aux sources). Voir aussi les échanges entre le franciscain Pacifique Emond et [[Jean-Claude Proulx]], président de l'association des Scouts du Canada (et prêtre du diocèse d'Ottawa) dans ''Le Nouvelliste'' (aux Trois-Rivières) du 11 août, et ''Le Devoir'' du 19 septembre 1977.</ref> qui ont suscité [[Histoire du scoutisme canadien-français#Scission du scoutisme francophone|des divisions]]<ref>Sur le "schisme» québécois" de ces années là, voir l'article de Luc Chartrand, «Le Grand Jeu de la Tradition contre le Progrès. Nos scouts en pleine bataille des Anciens et des Modernes», dans ''Perspectives'' du 21 janvier 1978 (p. 2 et 4).</ref>.{{voir article|Scoutisme canadien-français moderne}}
La croissance du scoutisme catholique québécois fut relativement lente. On estime au début des années [[1940]] à {{formatnum:125000}} le nombre de garçons francophones de 12 à 15 ans, dont le quart à [[Montréal]]<ref>En [[1938]], un observateur estime à quelque {{formatnum:436000}} le nombre des jeunes québécois de 15 à 30 ans. Environ {{formatnum:60000}} appartiennent à des mouvements de jeunesse. Les patronages regroupent {{formatnum:3000}} jeunes tandis que Œuvre des Terrains de Jeux s'occupe de plus de {{formatnum:20000}} enfants (sur l'O.T.J. voir {{périodique|url=https://docplayer.fr/23949713-Article-l-implantation-du-scoutisme-au-canada-francais-pierre-savard-les-cahiers-des-dix-n-43-1983-p.html |auteur=Pierre Savard |titre=L'implantation du scoutisme au Canada français|périodique=Les Cahiers des dix |année=1983|passage= 253|commentaire=note 98|numéro=32}})</ref>, alors que le mouvement scout catholique ne compte quelque {{formatnum:2000}} membres. Des quinze cents scouts environ qu'elle compte au départ en [[1935]], la Fédération passe en [[1945]] à près de {{formatnum:5000}}, malgré la guerre qui l'a privé de chefs. Dix ans plus tard il y aura près de {{formatnum:14000}} scouts dans la Fédération. Les effectifs doublent de nouveau dans la décennie qui va de [[1955]] à [[1965]]. En [[1966]] le mouvement comptera près de {{formatnum:27000}} membres avant de rebaisser à 22.500 jeunes en 1975 suites aux réformes pédagogiques<ref>Exemples de polémiques dans le "Courrier du lecteur" du ''Devoir'' du 1 mai 1980 (charge contre le «néo-scoutisme» qui sombre dans le laisser-aller et a besoin d'un retour aux sources). Voir aussi les échanges entre le franciscain Pacifique Emond et [[Jean-Claude Proulx]], président de l'association des Scouts du Canada (et prêtre du diocèse d'Ottawa) dans ''Le Nouvelliste'' (aux Trois-Rivières) du 11 août, et ''Le Devoir'' du 19 septembre 1977.</ref> qui ont suscité [[Histoire du scoutisme canadien-français#Scission du scoutisme francophone|des divisions]]<ref>Sur le "schisme» québécois" de ces années là, voir l'article de Luc Chartrand, «Le Grand Jeu de la Tradition contre le Progrès. Nos scouts en pleine bataille des Anciens et des Modernes», dans ''Perspectives'' du 21 janvier 1978 (p. 2 et 4).</ref>.{{voir article|Scoutisme canadien-français moderne}}
4 444

modifications

Les cookies nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation de cookies.