Allures

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Allures d'un voilier

Sur un voilier qui progresse à l'aide de ses voiles, l'allure désigne la direction d'où provient le vent. Par exemple le vent arrière est l'allure d'un voilier qui fait route avec un vent soufflant sur son secteur arrière.

L'allure joue un rôle important dans la marche d'un voilier : la vitesse du voilier dépend en partie de l'allure; elle influence également le comportement du bateau, en particulier la gîte et le roulis.

Le réglage des voiles se fait principalement en fonction de l'allure;

Les principales allures sont le près, le bon plein, le travers, le grand largue et le vent arrière.

Le près

Lorsque le voilier est face au vent, il ne peut pas progresser; on dit alors que le voilier est vent debout. Il doit s'écarter d'environ 45° de l'axe du vent pour pouvoir avancer à l'aide de ses voiles (30° sur les voiliers de régate les plus pointus).

A cette allure, désignée sous le terme de près, les voiles sont presque amenées dans l'axe du bateau. La poussée exercée sur les voiles comprend une composante perpendiculaire à l'axe du bateau importante qui le fait giter . Si le voilier est un dériveur de sport, l'équipage doit se mettre au rappel pour empêcher la bateau de chavirer. S'il s'agit d'un quillard, la quille empêche le retournement mais ne peut empêcher la gite.

Le voilier, à cette allure, se heurte aux vagues (généralement orientées dans l'axe du vent) qui ont tendance à casser sa vitesse. Le vent ressenti (le vent apparent) est supérieur au vent réel puisque le vent créé par l'avancement du bateau s'y ajoute en grande partie. A cette allure, la vitesse du voilier n'est optimale.

Sur de longues distances, l'équipage souffre dès que le vent atteint une certaine force : gite permanente, mouvements violents du bateau, humidité.

En écartant le voilier d'une dizaine de degrés supplémentaires de l'axe du vent, la vitesse va augmenter, la gîte va diminuer et le voilier affrontera moins violemment les vagues : dans une mer formée, le gain de vitesse obtenu peut dans certains cas compenser la perte de cap. Le navigateur doit rechercher le meilleur compromis entre cap et vitesse.

Si, au contraire, on rapproche le voilier de quelques degrés de l'axe du vent, une partie de la voilure est déventée : le voilier progresse moins vite mais il gite également moins. Cette allure désignée par le terme de près serré, bien que ralentissant la progression du voilier, peut être utilisée pour faire face à une survente temporaire car le bateau fatigue moins qu'au près.

Le bon plein

Lorsque le voilier s'écarte suffisemment de l'axe du vent (vers 60°), son comportement change de manière importante : la vitesse augmente notablement, la gîte diminue, le choc avec les vagues se fait moins violent. Cette allure plus efficace pour la navigation et plus confortable pour le marin est désignée sous le terme de bon plein. Les voiles sont écartées de l'axe du bateau pour permettre l'écoulement laminaire optimal.

Le travers ou largue

Le travers désigne l'allure à laquelle le vent arrive par le travers du bateau, autrement dit à 90° de l'axe du bateau. Le voilier accélère encore, la gîte est nulle ou quasi nulle, l'influence des vagues par temps moyen est négligeable. Cette allure est souvent optimale tant du point de vue de la navigation que du confort du marin. Les voiles sont de nouveau écartées de l'axe du bateau pour permettre l'écoulement laminaire.

A cette allure et aux allures suivantes - réunies sous l'appellation d'allures portantes - des voiles d'avant de grande surface et aux formes creuses (spinnaker, gennaker), peuvent être envoyées pour gagner en vitesse.

Aux allures portantes, le bateau peut dans certains cas déjauger c'est à dire sortir en partie de l'eau, gagnant encore en vitesse ; pour déjauger, 4 critères entrent en ligne de compte : la forme de la coque, la force du vent, les vagues, le ratio poids du voilier/surface de la voilure.

Aux allures portantes le vent apparent est plus faible que le vent réel. Si le vent est faible, et qu'il est à 180° de l'axe du bateau, le vent apparent peut devenir nul si la vitesse du bateau est égale au vent réel.

Le grand largue

A l'allure du grand largue le vent provient de 3/4 arrière. Les vagues qui (généralement) arrivent également de cette direction peuvent provoquer un roulis désagréable qui peut rendre difficile le respect du cap (auloffée). Les voiles sont écartées de l'axe du bateau au maximum mais l'écoulement des filets d'air sur les voiles n'est plus laminaire mais perturbé : les filets d'air frappent la voile selon un axe qui se rapproche de la perpendiculaire.


Le vent arrière

Au vent arrière le vent provient du secteur arrière du voilier. L'écoulement de l'air sur les voiles est très perturbé et la vitesse du voilier est nettement diminuée par rapport à l'allure du grand largue. Le roulis s'accentue, le risque d'auloffée s'accroit. A certains moments les voiles peuvent ne plus porter car le voilier est à la limite du virement de bord : l'empannage menace.


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