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Le [[27 mars]] [[1967]], un canot baleinière des [[Scouts de France|Scouts Marins de France]] avec 8 scouts de Boulogne-Billancourt et un de leurs chefs à son bord, chavire sur le lac de Carcan-Hourtin (Gironde) provoquant la mort du chef.
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==Compte rendu de l'accident==
==Compte rendu de l'accident==
Le [[27 mars]] [[1967]], dans l'après-midi vers 16h après des cours de technique marine, les 8 scouts qui campaient à la pointe Blanche de Carcan enfilent leur gilets de sauvetage, ainsi que leur chef et font leur première sortie nautique sur le lac d'Hourtin. Il faisait beau et le lac était calme, ils enchainent les manœuvres.


Soudain vers 18h un grain arrive et une forte rafale de vent prend la baleinière de travers, le scout qui s'occupait du foc s'affole un peu et fait une fausse manœuvre<ref>L'Aurore du 30 Mars 1967</ref>. La barque se couche, précipitant tout l'équipage du même coté, Le mât pique dans l'eau et la baleinière se retourne, précipitant tout l'équipage à l'eau à environ 2 Km de la rive. Ce type de bateau est trop lourd pour être redressé, ils essayent, mais ils n'y arrivent pas. Les Scouts grimpent sur la coque et attendent des secours pensant être visible de la côte, mais personne n'a vu le naufrage et la nuit tombe.
Le [[27 mars]] [[1967]], dans l'après-midi vers 16 h après des cours de technique marine, les huit scouts qui campaient à la pointe Blanche de Carcan enfilent leur gilets de sauvetage, ainsi que leur chef et font leur première sortie nautique sur le lac d'Hourtin. Il faisait beau et le lac était calme, ils enchainent les manœuvres.  


Les scouts resté au camps n'imaginent pas le drame. Il pensèrent d'abord qu'ils s'étaient échoués sur une autre rive pour y bivouaquer et impossible d'entreprendre des recherches de nuit.
Soudain vers 18 h un grain arrive et une forte rafale de vent prend la baleinière de travers, le scout qui s'occupait du foc s'affole un peu et fait une fausse manœuvre<ref>L'Aurore du [[30 mars]] [[1967]]</ref>. La barque se couche, précipitant tout l'équipage du même coté, Le mât pique dans l'eau et la baleinière se retourne, précipitant tout l'équipage à l'eau à environ 2 km de la rive. Ce type de bateau est trop lourd pour être redressé, l'équipage essaie, mais n'y arrive pas. Les scouts grimpent sur la coque et attendent des secours pensant être visibles de la côte, mais personne n'a vu le naufrage et la nuit tombe.


Le temps passe, plus aucun bateaux sur le lac, toujours pas de secours, la nuit est tombée et les scouts restent accrochés à la coque, certains en partie dans l'eau. Au fils des heures ils sont confronté au froid et à la faim.
Les scouts restés au camp n'imaginent pas le drame. Ils pensèrent d'abord qu'ils s'étaient échoués sur une autre rive pour y bivouaquer. De plus il était impossible d'entreprendre des recherches de nuit.
Vers minuit leur chef, bon nageur, décide de partir chercher des secours à la nage. Il leur donne avant des consignes "Parlez très fort, tapez sur l'eau, faites beaucoup de bruit pour que personne ne s'endorme et surtout ayez confiance, les copains viendront vous chercher"<ref>Paris-jour du Jeudi 30 Mars 1967</ref>, puis il se laisse glisser à l'eau pour tenter de regagner la rive à la nage, mais il n'y arriva jamais.


A l'aube toujours sans nouvelles les autres chefs donnent l'alerte et les secours s'organisent. Les 8 scouts sont ramenés sains et sauf vers 11h30, Leur chef Patrick Rivet reste introuvable.
Le temps passe et il n'y eu plus aucun bateau sur le lac et toujours pas de secours. La nuit est tombée et les scouts restent accrochés à la coque, certains en partie dans l'eau. Au fil des heures, ils sont confrontés au froid et à la faim. Vers minuit leur chef, bon nageur, décide de partir chercher des secours à la nage. Il leur donne avant des consignes ''"Parlez très fort, tapez sur l'eau, faites beaucoup de bruit pour que personne ne s'endorme et surtout ayez confiance, les copains viendront vous chercher"''<ref>Paris-jour du Jeudi 30 mars 1967</ref>, puis il se laisse glisser à l'eau pour tenter de regagner la rive à la nage, mais il n'y arriva jamais.
 
À l'aube toujours sans nouvelles, les autres chefs donnent l'alerte et les secours s'organisent. Les huit scouts sont ramenés sains et sauf vers 11h30, Leur chef Patrick Rivet reste introuvable.


==Les victimes==
==Les victimes==
===Mort===  
===Mort===  
Patrick RIVET (21 ans) étudiant en science politique, chef de flottille.  
Patrick Rivet (21 ans) étudiant en sciences politiques, chef de flottille.  


Son corp n'à été retrouvé que le 24 avril dans les roseaux de la pointe des Poulains<ref>La Croix du 25 avril 1967</ref>.  
Son corp n'a été retrouvé que le 24 avril dans les roseaux de la pointe des Poulains<ref>La Croix du 25 avril 1967</ref>.  
===Rescapés<ref>Le Parisien du 30 Mars 1967</ref>===
===Rescapés<ref>Le Parisien du 30 mars 1967</ref>===
*Alain S. (13 ans)
*Alain S. (13 ans)
*Jean-François D. (13 ans)
*Jean-François D. (13 ans)
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*Dominique D. (16 ans)
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*Patrick B. (17 ans)
*Patrick B. (17 ans)


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[[Catégorie:Histoire du scoutisme en France]]
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Version du 7 mars 2022 à 15:16

Pour les articles homonymes, voir Accident de scoutisme marin Disambig.svg


Le 27 mars 1967, un canot baleinière des marins Scouts de France avec huit scouts de Boulogne-Billancourt et un de leurs chefs à son bord, chavire sur le lac de Carcan-Hourtin (Gironde), provoquant la mort du chef.

Compte rendu de l'accident

Le 27 mars 1967, dans l'après-midi vers 16 h après des cours de technique marine, les huit scouts qui campaient à la pointe Blanche de Carcan enfilent leur gilets de sauvetage, ainsi que leur chef et font leur première sortie nautique sur le lac d'Hourtin. Il faisait beau et le lac était calme, ils enchainent les manœuvres.

Soudain vers 18 h un grain arrive et une forte rafale de vent prend la baleinière de travers, le scout qui s'occupait du foc s'affole un peu et fait une fausse manœuvre[1]. La barque se couche, précipitant tout l'équipage du même coté, Le mât pique dans l'eau et la baleinière se retourne, précipitant tout l'équipage à l'eau à environ 2 km de la rive. Ce type de bateau est trop lourd pour être redressé, l'équipage essaie, mais n'y arrive pas. Les scouts grimpent sur la coque et attendent des secours pensant être visibles de la côte, mais personne n'a vu le naufrage et la nuit tombe.

Les scouts restés au camp n'imaginent pas le drame. Ils pensèrent d'abord qu'ils s'étaient échoués sur une autre rive pour y bivouaquer. De plus il était impossible d'entreprendre des recherches de nuit.

Le temps passe et il n'y eu plus aucun bateau sur le lac et toujours pas de secours. La nuit est tombée et les scouts restent accrochés à la coque, certains en partie dans l'eau. Au fil des heures, ils sont confrontés au froid et à la faim. Vers minuit leur chef, bon nageur, décide de partir chercher des secours à la nage. Il leur donne avant des consignes "Parlez très fort, tapez sur l'eau, faites beaucoup de bruit pour que personne ne s'endorme et surtout ayez confiance, les copains viendront vous chercher"[2], puis il se laisse glisser à l'eau pour tenter de regagner la rive à la nage, mais il n'y arriva jamais.

À l'aube toujours sans nouvelles, les autres chefs donnent l'alerte et les secours s'organisent. Les huit scouts sont ramenés sains et sauf vers 11h30, Leur chef Patrick Rivet reste introuvable.

Les victimes

Mort

Patrick Rivet (21 ans) étudiant en sciences politiques, chef de flottille.

Son corp n'a été retrouvé que le 24 avril dans les roseaux de la pointe des Poulains[3].

Rescapés[4]

  • Alain S. (13 ans)
  • Jean-François D. (13 ans)
  • Marc M. (13 ans)
  • Dominique P. (14 ans)
  • Benoît L. (14 ans)
  • Jean-François S. (16 ans)
  • Dominique D. (16 ans)
  • Patrick B. (17 ans)
  1. L'Aurore du 30 mars 1967
  2. Paris-jour du Jeudi 30 mars 1967
  3. La Croix du 25 avril 1967
  4. Le Parisien du 30 mars 1967