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Depuis les camps de la Croix St Ouen au début des années 1920, les relations entre EDF et SDF sont parfois difficiles et les projets de création d'un Scoutisme Français toujours retardés. Mais en 1940, la France vaincue pleure et les forces s'unissent enfin...
Depuis les camps de la [[La Croix St Ouen|Croix St Ouen]] au début des années 1920, les relations entre EDF et SDF sont parfois difficiles et les projets de création d'un Scoutisme Français toujours retardés. Mais en 1940, la France vaincue pleure et les forces s'unissent enfin...


==Histoire d'une union difficile==
==Histoire d'une union difficile==
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Ce camp se déroule au château de l'Oradou (près de Clermont Ferrand) du '''24 au 26 septembre 1940'''. Les responsables nationaux des Scouts de France, des Eclaireurs Unionistes, des Eclaireurs Israélites, des Eclaireurs de France, de la Fédération Française des Eclaireuses, et des Guides de France sont présents.  
Ce camp se déroule au château de l'Oradou (près de Clermont Ferrand) du '''24 au 26 septembre 1940'''. Les responsables nationaux des Scouts de France, des Eclaireurs Unionistes, des Eclaireurs Israélites, des Eclaireurs de France, de la Fédération Française des Eclaireuses, et des Guides de France sont présents.  


De cette réunion à l'Oradou est née une charte (appelée Charte de l'Oradou) à la base du '''Scoutisme Français''' créé la même année (1940).
De cette réunion à l'Oradou est née une charte (appelée Charte de l'Oradou) à la base du [[Fédération du Scoutisme Français|Scoutisme Français]] créé l'année suivante (1941).


== Extrait de la Charte de l'Oradou ==
== Extrait de la Charte de l'Oradou ==

Version du 20 août 2006 à 21:07

Depuis les camps de la Croix St Ouen au début des années 1920, les relations entre EDF et SDF sont parfois difficiles et les projets de création d'un Scoutisme Français toujours retardés. Mais en 1940, la France vaincue pleure et les forces s'unissent enfin...

Histoire d'une union difficile

Entre 1911 et 1923, six associations se fondent en France : Eclaireurs de France, Eclaireurs Israélites de France, Eclaireurs Unionistes, Fédération Française des Eclaireuses, Guides de France et Scouts de France.

Très vite, elles établissent entre elles un organisme de concertation et de représentation internationale : le Bureau Inter Fédéral (BIF) pour le scoutisme masculin, le Comité de liaison pour le scoutisme féminin.

Le BIF se réunit le 5 août 1940 à Vichy où les présidents et commissaires nationaux des diverses associations sont présents. Alors que la France vit ses heures les plus noires, les chefs désirent intensifier le rapprochement entre leurs mouvements afin que la jeunesse Française s'unissent au service du relévement de la France.

Historiquement, les relations entre EDF et SDF n'était pas toujours évidentes à cause des différents d'ordre "religieux" : pour les SDF le scoutisme est religieux. Mais dans les conditions nationales de 1940, les rapprochements se font plus faciles et un camp de chefs est prévu en septembre 1940 pour travailler à la création du Scoutisme Français.

Ce camp se déroule au château de l'Oradou (près de Clermont Ferrand) du 24 au 26 septembre 1940. Les responsables nationaux des Scouts de France, des Eclaireurs Unionistes, des Eclaireurs Israélites, des Eclaireurs de France, de la Fédération Française des Eclaireuses, et des Guides de France sont présents.

De cette réunion à l'Oradou est née une charte (appelée Charte de l'Oradou) à la base du Scoutisme Français créé l'année suivante (1941).

Extrait de la Charte de l'Oradou

Ce qui unit tous les membres du Scoutisme Français, tant masculin que féminin, c'est d'abord qu'ils sont les tenants d'un système d'éducation qui crée un certain type d'homme et de femme.

Cette pédagogie a sur la nature de l'homme un optimisme mesuré. Elle sait que l'homme n'est pas totalement bon, mais que l'on doit toujours pour l'éduquer faire appel à sa collaboration active et à son sens inné de l'honneur. Elle vise avant tout le perfectionnement corporel et spirituel de ses membres au service du prochain et de la Patrie. Le scoutisme est une école de civisme qui veut former des citoyens actifs, joyeux et utiles.

La méthode de B.P. n'est pas une méthode quelconque de pédagogie active : on constate que le scoutisme de B.P. est d'inspiration chrétienne et qu'il a, dans ses préoccupations, la recherche de Dieu, ses devoirs envers lui, le service des autres, l'amour du Pays. Un scoutisme qui négligerait systématiquement ou mépriserait cela ne serait plus le scoutisme de B.P.

Les membres du Scoutisme français ne veulent donc pas s'unir d'après une formule de neutralité purement négative. Ils entendent manifester de la compréhension et du respect pour toute croyance.

D'inspiration religieuse, le scoutisme n'aboutit pas de par soi à un credo déterminé. Mais il est conforme à son esprit qu'il encourage la recherche de la Vérité parmi ses membres et revête un caractère confessionnel dans certaines associations.

En France et dans l'Empire colonial, le scoutisme s'adresse à de très nombreux garçons et filles qui ne professent pas la foi chrétienne, mais qui désirent vivre un idéal de franchise, de service et de pureté conforme aux principes de la chevalerie française.

Dans ces conditions, le Scoutisme français doit grouper, dans la fidélité à l'idéal défini précédemment, les scouts croyant en Dieu et ceux qui, sans adhérer explicitement à une religion, se sentent en sympathie avec les croyants et recherchent, pour leur part, le Vrai, le Juste et le Bien, dans la sincérité de leur coeur.

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