Histoire de l'associazione italiana guide e scouts d'Europa cattolici

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Cet article relate l'histoire de l'association italienne de l'Union internationale des guides et scouts d'Europe, l'associazione italiana guide e scouts d'Europa cattolici.

Naissance et expansion[modifier | modifier le wikicode]

Contexte : les dernières années de l'ASCI et les premières années de l'AGESCI[modifier | modifier le wikicode]

Vers la fin des années 1960, les fortes mutations et les contradictions sociales affectent aussi fortement le scoutisme, créant un bouleversement de l'ordre préétabli : des pans importants de la méthode sont contestés. Les liens avec l'Église (dans des associations catholiques comme l'ASCI et l'AGI) sont contestés, jusqu'à remettre en cause le fondateur Baden-Powell lui-même[1].

A cette époque, l'ASCI décide de s'ouvrir également aux femmes, ce qui conduit inévitablement à la naissance d'une confrontation avec l'AGI et donne lieu en 1969 à une commission mixte chargée d'analyser la situation et les méthodologies des deux associations en vue d'une collaboration future et mûre.

Dans ce climat, l'association se divise en plusieurs factions qui conduisent beaucoup à quitter la direction de l'association, que plusieurs accusent de politisation excessive. Plusieurs groupes s'isolent de l'association et certains cessent même de s'inscrire à l'ASCI et commencent à s'appuyer sur de petites associations de jeunesse préexistantes pour leurs activités ou créées ad hoc pour l'occasion. Dans d'autres cas, des groupes migrent vers la CNGEI et la quittent peu après compte tenu de la situation similaire vécue par cette association à l'époque.

En 1973, le premier groupe de "Scouts d'Europe" est né à Udine et, comme il n'y avait pas d'association italienne adhérant à la FSE, il s'est régulièrement inscrit auprès de l'association française.

Le 4 mai 1974, les Conseils généraux de l'ASCI et de l'AGI, malgré l'avis contraire de la commission mixte qui jugeait la décision prématurée, votent la dissolution des deux associations et la fondation d'une nouvelle association mixte dénommée AGESCI.

La nouvelle a été accueillie de manière très différente par les groupes, mais la plupart d'entre eux l'ont acceptée, voyant dans cette association une opportunité de plus pour ceux qui voulaient s'ouvrir à l'expérimentation sans rien enlever à ceux qui continuaient sur la "vieille route". La nouvelle association, de son côté, se montrait à certains égards très effrontée (le premier document de l'association était en fait une lettre de condamnation du vicaire évêque de Rome) et à d'autres très prudente (les groupes étaient en effet invités à ne pas expérimenter la coéducation en dehors de la branche R/S et à ne pas bouleverser les autres parties de la méthode, invitation totalement ignorée par la plupart) en affirmant qu'il y aurait dans l'association de la place pour tous ceux qui voulaient "vivre le scoutisme en fraternité".

Dans ce climat de confusion, la division qui avait déjà commencé à se manifester au sein de l'ASCI s'accentue : certains groupes ne reconnaissent pas la nouvelle association et s'isolent de plus en plus ou l'acceptent mais expriment leur désaccord.


En revanche, une véritable hémorragie concerne les assistants : environ 10% des prêtres présents dans l'association l'abandonnent et ne renouvellent pas le recensement pour 1975, ce à quoi le conseil général de l'AGESCI répond en écrivant "qu'ils préfèrent les associations et les groupes dans lesquels il y a une présentation claire du choix religieux"[2].

La situation dans le Latium et les raisons de la fracture[modifier | modifier le wikicode]

En l'absence d'un règlement approuvé par l'association, la gestion des activités a été confiée aux assemblées régionales auxquelles participaient les dirigeants et les assistants dirigeants, même s'ils n'avaient pas achevé le processus de formation.

Lors d'une de ces assemblées, un groupe de responsables a présenté un document signé par 108 membres proposant une planification selon les principes du scoutisme catholique traditionnel. Le document, tel qu'il était prévu par les promoteurs eux-mêmes, n'a pas été approuvé et, à la consternation des présentateurs, a été déchiré sous les applaudissements d'un grand nombre de personnes présentes (environ 700 personnes).

Certains de ces chefs, menés par Attilio Grieco et Franco Puppini, tous titulaires d'une licence de chef régulière, décident de se proposer pour diriger l'un des nombreux camps scolaires scouts de première heure prévus pour cet été, forts d'avoir déjà organisé et dirigé, avec la même patrouille, plusieurs camps scolaires au sein de l'ASCI. L'assemblée régionale a rejeté la demande, mais la patrouille a vu sa proposition approuvée par l'assemblée régionale de Marchigiana, ce qui lui a permis d'organiser un camp près de Fano.

Une trentaine de personnes ont participé à ce camp, dont une vingtaine de personnes venues illégalement du Latium et ne disposant pas de la "nulla osta" nécessaire pour participer à un camp en dehors de leur région.

Conscient qu'il ne pouvait pas continuer dans la clandestinité (en avril de la même année, certains groupes non alignés étaient allés jusqu'à faire un camp parallèle de Saint-Georges), le groupe de responsables commença à réfléchir à la création d'une nouvelle association.

Contacts avec les Scouts d'Europe et naissance de l'Association[modifier | modifier le wikicode]

Fin janvier 1975, Perig Géraud Keraod, commissaire de la FSE française, se rend à Rome pour organiser un pèlerinage des responsables à l'occasion du Jubilé.

A cette occasion, il rencontre Attilio Grieco avec qui il est en contact depuis quelque temps et à qui il demande de l'aide pour l'organisation de cet événement.

En septembre de la même année, un groupe de 500 chefs, routiers et intendants des associations française, belge et canadienne se rendit en pèlerinage à Rome, suscitant la curiosité et l'intérêt de beaucoup qui voyaient en eux, dans un ordre parfait et un uniforme impeccable, un exemple du style scout qui s'était perdu au cours des dernières années.

Au début de l'année 1976, le Centre d'Etudes Baden-Powell organisa une rencontre à Rome, à l'occasion de laquelle certains responsables romains dissidents eurent l'occasion de se rencontrer et de discuter de la situation, en émettant l'hypothèse de la création d'une association qui pourrait se fondre dans la FSE.

Le 22 mars 1976 se tient une réunion à Rome, via dei Baullaria 144, à laquelle assistent Arturo Vasta, Franco Franchi de' Cavalieri, Romano Domenico Penna, Mgr Alessandro De Angelis, Sergio Durante, Pietro Manetti, Attilio Grieco, Augusto Ruberto, Franco Puppini et Lorenzo Frasca, où est acté le principe de la fondation d'une nouvelle association.

Le 14 avril de cette année-là, un groupe de responsables et d'animateurs signent devant notaire à Rome les premiers statuts de l'"Association Italienne des Guides et Scouts Catholiques d'Europe", qui sont immédiatement soumis à la FSE. En peu de temps, la réponse positive arrive et l'invitation à s'inscrire auprès de la FSE pour pouvoir disposer des emblèmes et des insignes, ce qui se produit si rapidement que la nouvelle association est baptisée dès le camp de Saint-Georges de la même année (23 avril) en présence de ses 420 membres.

La première expansion[modifier | modifier le wikicode]

La nouvelle de la naissance de la nouvelle association ne tarde pas à se répandre, si bien que de nombreuses petites associations telles que l'"Associazione Gruppi e Ceppi Trevigiani", l'"Associazione Indipendente Esploratori Italiani Cattolici" (Association indépendante des explorateurs italiens catholiques) et de nombreux groupes isolés se regroupent.

Parfois, certains groupes de l'AGESCI demandent à rejoindre la nouvelle association. Dans certaines réalités, la situation est déjà tendue et, face à cette perspective, les contrastes se transforment en clivages.

A Rome, Palerme, Reggio Calabria, la discussion est portée en assemblée où les débats s'enflamment et les différents groupes prennent parti pour l'un ou pour l'autre quand ils ne parviennent pas à se scinder en deux.

Mais l'expansion provient surtout de la naissance de nouveaux groupes fondés par des chefs qui ont abandonné (quand ils ne l'avaient pas déjà fait pour cause de désaccord profond) leurs groupes d'origine et se sont regroupés sous la bannière de la nouvelle association. Il s'agit donc d'une diffusion dispersée, conditionnée également par les différents soutiens des évêques : l'ESF naissante ne bénéficiait pas encore de la reconnaissance de la CEI et, même si dans certaines réalités les évêques soutenaient ouvertement les Scouts d'Europe (surtout grâce à la crédibilité des responsables, souvent déjà commissaires de l'ASCI), dans d'autres réalités on voyait d'un mauvais œil la scission au sein du scoutisme catholique provoquée par cette association, également à cause de l'effet du "Dossier Scouts d'Europe"[Note 1] diffusé par l'AGESCI.

L'expansion est cependant remarquable et un an après sa fondation, l'association compte déjà 2700 membres.

Dès 1977, les premières publications de l'association commencent à être diffusées : en avril, le premier numéro du magazine "Scouts d'Europe" est publié et, en juin, le "Carnet de route" pour les guides-aînées et les routiers est publié.

La même année a lieu le premier camp mobile national pour les routiers dans les Alpes de Belluno et la première route nationale pour les guides-aînées à Assise.

L'année suivante, les deux événements sont répétés à l'occasion du pèlerinage fédéral promu par l'UIGSE (premier événement international de la nouvelle association) au Sanctuaire de Lourdes, au cours duquel la fédération se consacre à la Vierge.

Les années 1980[modifier | modifier le wikicode]

La décennie 1980 s'ouvre avec la première Rupe d'Assisi, une rencontre de spiritualité franciscaine organisée par la Branca Lupetti, un événement qui se répétera tous les trois ans par la suite.

L'année suivante, le cardinal Poletti, vicaire de Rome et président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), reconnaît l'association au niveau diocésain : cette reconnaissance, bien que partielle, est importante car elle officialise l'existence de deux associations scoutes dans la sphère catholique.

En 1982, dans les montagnes d'Ernici (FR), se déroulent le troisième camp mobile national des routiers et la troisième route nationale des guides-aînées, qui se terminent au Vatican.

En 1983, l'association dépasse les 10 000 membres et la revue "Famiglia Felice" pour les louveteaux et les guides devient une publication autonome.

Au cours de l'été 1984, certaines divisions de l'association (un total de 1000 scouts et guides) participent à l'Eurojam de l'Union Internationale des Guides et Scouts d'Europe organisé à Châteauroux (Valles) en France.

En 1985, l'association est reconnue par le Président de la République[3].

Au cours de l'été 1987, le quatrième camp national des routiers et le quatrième itinéraire national des guides-aînées se déroulent dans les Monts Sibillini (MC).

La décennie 1980 est marquée par deux scissions importantes de l'association.

Dans les toutes premières années, l'association avait attiré tous les courants contre la dissolution de l'ASCI, y compris celui qui voulait une refondation de l'ASCI elle-même. Après avoir clarifié la position de l'association, qui voulait prendre un nouveau chemin sans récupérer l'héritage de l'ASCI, au début des années 1980, un groupe de responsables, qui pensaient qu'il n'était pas secondaire de récupérer complètement cet héritage (y compris le nom et les insignes), s'est détaché de l'association, en fondant l'ASGE (Association des Scouts et Guides d'Europe), qui, en 1997, a repris le nom d'Association Italienne du Scoutisme Catholique (ASCI).

Vers la fin de la décennie, en 1990, l'Association connaît une deuxième scission importante : dans le district de Palermo Ovest, certains groupes se fédèrent, cessent de faire partie de la FSE et créent l'Association des Scouts et Guides de San Benedetto.

Les années 1990 et 2000[modifier | modifier le wikicode]

Dans les années 1990, l'association participe à l'Eurojam 1994 en tant qu'organisateur et hôte, ce camp se déroulant dans les Monts Cimini (Viterbe).

Le point culminant de cet événement est le 3 août, lorsque le Saint Père Jean-Paul II reçoit les participants au Vatican.

En 1997, l'Association a organisé un camp mobile national de routiers et une route nationale de collégiennes dans le Massif central en France, qui s'est terminée par la participation des clans et des feux aux 17e Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris.

Le 15 octobre 1998, l'Association a été reconnue par la Conférence épiscopale italienne (CEI) par une lettre de son président, le cardinal Camillo Ruini.

En 2000, à l'occasion du Jubilé, l'Association a participé au comité d'organisation. Pendant les jours précédant les Journées Mondiales de la Jeunesse, un camp de service est organisé pour les Clans, les Feux et les Responsables. Les participants sont déployés pour divers services liés à l'événement dans toute la ville de Rome.

En 2003, à Zelasko (Pologne), l'association a participé à l'Eurojam. Bien que pays invité, l'association italienne a activement collaboré à l'organisation de cet événement.

A l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse 2005 à Cologne, un camp permanent a été organisé près de Bonn pour les routiers et les guides-aînées intéressés.

Au cours de l'été 2007, 1 300 routiers, guides-aînées et animateurs ont participé au premier Euromoot fédéral, qui s'est déroulé entre Levoca (Slovaquie) et Ceztocowa (Pologne). Là encore, l'engagement de l'association italienne dans l'organisation de l'événement a été fondamental.

L'engagement de l'association au sein de l'Union se traduit non seulement par sa participation active à l'organisation d'événements communs, mais aussi par le soutien fort apporté par l'association italienne à la naissance et au développement des associations nationales de Hongrie d'abord et de Roumanie ensuite. Cette dernière, qui s'est développée dans l'une des régions les plus pauvres de cette nation, a bénéficié du soutien organisationnel, formatif et économique de l'association italienne, qui a pris la forme de diverses initiatives dans lesquelles tous les membres ont apporté leur soutien à la croissance de l'association sœur.

L'inclusion de l'AGESCI dans le panorama du scoutisme italien et mondial[modifier | modifier le wikicode]

Les difficultés initiales[modifier | modifier le wikicode]

L'une des premières préoccupations des Scouts d'Europe est d'établir des contacts, bien qu'informels, avec l'AGESCI, afin d'éviter les heurts.

Cette tentative tombe à l'eau car, en 1976, les deux associations publient chacune un document qui, bien que dans les présentations elles se déclarent loin de tout jugement, sont en fait venimeuses[réf. nécessaire] et tranchantes.

Le 26 août 1976, l'AGESCI propose le "Dossier Scouts d'Europe"[Note 1] dans lequel sont commentés des extraits de documents du FSE français et présumée la proximité de ce dernier avec les milieux extrêmes de Mgr Lefebvre[Note 2].

En réponse, la FSE publia un document intitulé "Concernant les SCOUTS DOSSIERS D'EUROPE diffusés par le comité central de l'AGESCI" qui clarifiait et démentait le document précédent et qui continuait à critiquer de manière importante le travail particulier (concernant la circonstance) et général de l'AGESCI.

Cet "incident diplomatique" a été une source de ressentiment entre les deux associations pendant longtemps.

Suite à la reconnaissance de la FSE dans le diocèse de Rome, la Commission mixte de l'AGESCI et de la FSE s'est réunie pour la première fois le 6 mars 1986. Cette commission a été délibérément créée par la Conférence épiscopale italienne (CEI) dans le but de comparer les associations en termes de structure, de méthode, d'église et de monde actuel afin de parvenir à une réconciliation.

Entre 1986 et 1987, les deux associations se réunissent à sept reprises sans grand succès, se contentant de clarifier leurs positions réciproques sans ouvrir de dialogue : l'AGESCI considère qu'il n'y a pas de différences entre les deux associations de nature à justifier l'existence de la seconde association et propose sa résorption, la FSE au contraire réaffirme son identité méthodologique et structurelle et demande une reconnaissance bilatérale et la création d'un secrétariat pour faire le lien entre les deux associations et représenter les deux associations dans le monde catholique.

Faute d'accord, la commission piétine et met fin à ses travaux.

La médiation du Centre d'études Baden-Powell[modifier | modifier le wikicode]

Le dialogue ne reprend qu'en 1990 lorsque le Centre d'Etudes Baden-Powell organise une conférence "Italie Europe 1992 : un défi pour le scoutisme italien" à laquelle est invité le Commissaire exécutif européen de l'OMMS, Dominique Bénard.

Suite à cela, le 19 février 1991, l'association a officiellement demandé son affiliation à la Fédération Italienne du Scoutisme [4]. Cette demande n'ayant pas reçu de réponse dans un premier temps, le Centre d'études Baden-Powell a envoyé, le 18 mai 1992, une lettre de rappel au président fédéral et aux représentants des deux associations membres.

Le 17 octobre 1992, le nouveau président de la Fédération italienne du scoutisme (FIS), Walter Bazzeno, a répondu négativement à la demande d'affiliation, déclarant que l'association requérante ne répondait pas aux exigences des statuts de la FIS[5].

Cette réponse a été suivie d'une deuxième demande d'affiliation dans laquelle il était demandé à la FIS de préciser quelles exigences n'étaient pas remplies et d'indiquer quels changements devaient être entrepris par l'association pour pouvoir adhérer[6], le même jour, par une missive adressée au Centre d'études Baden-Powell (4 décembre 1992), il a été précisé que l'affiliation dépendait non seulement du respect des statuts mais aussi de l'approbation unanime des associations membres.

Il s'ensuivit un échange personnel entre le président de la FIS, M. Bozzano, et le président de la F.S.E., M. Domenico Pezzato, afin de trouver une solution à ce problème.

En même temps, le Centre d'Etudes Baden-Powell a repris contact avec le Commissaire exécutif européen de l'OMMS, Dominique Bénard, l'informant de la situation qui s'était créée et lui demandant une intervention proactive qui pourrait conduire à une solution. Il s'ensuit un échange de correspondance entre lui et les représentants de la FSE et de l'AGESCI.

En mars 1993, Mario Sica, à la suite d'une discussion avec Dominique Bénard lui-même, a présenté avec Enrico Cellentani une motion contenant un projet de document de compréhension et de reconnaissance mutuelle entre l'AGESCI et la FSE qui favoriserait l'entrée de la FSE dans la Fraternité Mondiale du Scoutisme. Ce document a été présenté au Conseil Général de l'AGESCI du 30 avril 1993 mais n'a pas été voté par manque de temps et a été retiré lors de la réunion suivante des 22/23 mai.

Le 29 mai de la même année, des délégations des deux associations se sont réunies à Milan en présence d'une délégation de la CNGEI. Lors de cette réunion, le retrait des Scouts italiens d'Europe de l'UIGSE-FSE est demandé comme condition à la création d'un lien stable entre les deux associations ; le refus des FSE marque le rejet du projet Sica-Cellentani.

La médiation de l'Eglise et la réconciliation du scoutisme catholique italien[modifier | modifier le wikicode]

Le pape Jean-Paul II est invité à participer à l'Eurojam 1994 organisé par l'association italienne.

En recevant cette invitation, le Saint-Siège demande l'avis de la Conférence Internationale du Scoutisme Catholique, qui exprime une opinion contraire[7] et transmet le "Dossier Scouts d'Europe" au Conseil Pontifical pour les Laïcs. Malgré les indications données par la CIEC, le Saint-Père reçoit les 7500 scouts à l'Eurojam au Vatican le 3 août.

Quelques mois plus tard, en novembre de la même année, le président de la FIS Walter Bozzano et le chef scout de l'AGESCI Franco la Ferla sont invités pour la première fois à l'assemblée associative des Scouts d'Europe. En réponse, l'année suivante, lors d'une rencontre nationale des louveteaux et des éclaireuses avec le Pape organisée par l'AGESCI, l'invitation est également adressée aux membres des Scouts d'Europe.

En 1997, Monseigneur Antonelli, Secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, a convoqué les dirigeants de l'AGESCI et de la FSE pour promouvoir des initiatives communes, notamment la création d'une nouvelle Commission qui permettrait la reprise de pourparlers stables.

En 1997, une conférence nationale unitaire a été organisée pour les Assistants des deux associations et, la même année, à l'occasion des JMJ de Paris, une représentation des Guides et Scouts d'Europe a été invitée à un Chemin de Croix organisé par la FIS.

Dans une lettre commune des directions de l'AGESCI et de la FSE datée du 27 juillet 1999, qui constitue non seulement une invitation à tous les groupes à travailler ensemble dans la sérénité et la fraternité, mais qui précise également que "les passages d'une association à l'autre marqués par des polémiques ou par des ruptures de relations personnelles et communautaires ne seront pas justifiés", ce document constitue une prise de position importante des deux associations à l'égard des responsables dont les désaccords personnels ont été une source de friction entre les deux associations.

Dans le cadre de la célébration du Jubilé 2000, deux événements importants ont scellé le rapprochement des deux associations : en août 2000, dans le cadre du relais qui a amené la Croix de l'Année Sainte à Rome, à Castel d'Elia (VT) il y a eu le passage entre une représentation des routiers et des sœurs de l'AGESCI et une de la FSE, et dans le cadre de la JMJ la CIEC et la CICG ont invité les Scouts d'Europe à une veillée de prière qu'ils avaient organisée. Ce dernier point, outre un succès significatif du travail effectué par les deux associations, représente un pas important au niveau international dans la résolution des relations entre la CIEC et l'UIGSE-FSE qui, ayant abandonné leurs positions d'antithèse, coexisteront à partir de 2003 en tant que représentants du scoutisme catholique sur la scène internationale.

Au cours des années suivantes, dans le sillage des initiatives promues et sous l'impulsion des deux commissariats d'association, les initiatives communes se sont multipliées, surtout au niveau local.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Le "Dossier Scouts d'Europe" est un document émanant du Comité Central de l'AGESCI, rédigé par Mario Sica (alors responsable des relations extérieures de l'AGESCI), qui vise à analyser la nouvelle situation créée par la naissance de la nouvelle "Association Italienne des Guides et Scouts Catholiques d'Europe". Ce document, plutôt que de commenter l'Association italienne, s'attarde sur l'Association française, dont des extraits de documents sont commentés et divers documents sont cités à cette critique.
  2. Dans le dossier des Scouts d'Europe on peut lire « Le choix religieux et le choix politique du FSE nous paraissent s'inscrire dans le courant de pensée réactionnaire et anti-révolutionnaire toujours vivant en France, qui se rattache à la tradition et aux écrits de Bonald, Maistre, du premier Lamenois, du premier Chateaubriand, de Charles Maurras, de l'Action Française, et qui trouve, dans le domaine ecclésial, un épigone en la personne de l'ancien évêque de Dakar et de Tulle, Mgr Lefebvre. Ce document a surtout circulé parmi les prêtres et les évêques. » Il a été publié alors que les dirigeants du FSE français avaient déjà pris publiquement position en faveur de l'Eglise officielle contre Mgr Lefebvre.

  1. En 1972, à Modène, un groupe de dirigeants de l'ASCI a contesté la dédicace d'une place à Baden-Powell (souhaitée par le MASCI local) en accusant B-P de militarisme, cf. Expériences et projets, Centre d'études Baden Powell, n°70, p. 50
  2. Scout - Proposta Educativa, 1976, n°2
  3. Le Président de la République italienne signe le décret de reconnaissance et approuve les statuts de l'Association italienne des Guides et Scouts catholiques d'Europe (Journal officiel n° 133 du 7-6-1985. Décret n° 240).
  4. Protocole 69/7/91 de l'Association italienne des Guides et Scouts catholiques d'Europe
  5. Prot./ris. 17-10-92 de la Fédération Italienne du Scoutisme
  6. prot 257 de 1992 de l'Association italienne des Guides et Scouts catholiques d'Europe
  7. Lettre du Secrétaire du CICS, M. Zanolini, aux cardinaux Pironio et Re, du 2 mars 1994