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« Scouts de France » : différence entre les versions

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Quelques unités catholiques sont créées cependant ça et là :
Quelques unités catholiques sont créées cependant ça et là :
*A Nice, en [[1910]], les [[Éclaireurs des Alpes]] de l'[[Augustin-Marie d'Andréis de Bonson|abbé Andréis]] voient le jour ;
*à Nice, en [[1910]], les [[Éclaireurs des Alpes]] de l'[[Augustin-Marie d'Andréis de Bonson|Abbé Andréis]] voient le jour ;
*Au Creusot, en [[1911]] avec [[Louis Faure]] ;
*au Creusot, en [[1911]] avec [[Louis Faure]] ;
*A Paris, en [[1913]] avec [[Henri Gasnier]].
*à Paris, en [[1913]] avec [[Henri Gasnier]].


En [[1916]], [[Paul Coze|Paul]] et Marcel Coze (16 ans tout les deux) décident avec l'[[Antoine-Louis Cornette|abbé Cornette]] de fonder les [[Entraîneurs catholiques de France]]). L'action du [[Jacques Sevin|père Sevin]] et de l'[[Antoine-Louis Cornette|abbé Cornette]] sera déterminante. Le père Sevin a fait plusieurs voyages en Angleterre notamment pour y préparer une maîtrise d'anglais, il en profite pour rencontrer Baden-Powell en [[1913]], il accumule ainsi de nombreuses notes et observations. Durant la première guerre mondiale, il est bloqué en Belgique, il y complète sa documentation et lance ses premiers camps scouts avec des jeunes de [[Mouscron]]. De retour en France après la guerre, il fonde une troupe à Lille. Il rencontre le [[Antoine-Louis Cornette|chanoine Cornette]] en [[1919]]. Ensemble, ils fondent la Fédération des Scouts de France le [[25 juillet]] [[1920]].
En [[1916]], [[Paul Coze|Paul]] et Marcel Coze (16 ans tout les deux) décident avec l'[[Antoine-Louis Cornette|abbé Cornette]] de fonder les [[Entraîneurs catholiques de France]]. L'action du [[Jacques Sevin|père Sevin]] et de l'[[Antoine-Louis Cornette|abbé Cornette]] sera déterminante. Le père Sevin a fait plusieurs voyages en Angleterre notamment pour y préparer une maîtrise d'anglais, il en profite pour rencontrer Baden-Powell en [[1913]], il accumule ainsi de nombreuses notes et observations. Durant la première guerre mondiale, il est bloqué en Belgique, il y complète sa documentation et lance ses premiers camps scouts avec des jeunes de [[Mouscron]]. L'apport du scoutisme catholique belge à la naissance des SDF reste à évaluer mais a du être importante.
 
De retour en France après la guerre, le père Sevin fonde une troupe à Lille. Il rencontre le [[Antoine-Louis Cornette|chanoine Cornette]] en [[1919]]. Ensemble, ils fondent la Fédération des Scouts de France le [[25 juillet]] [[1920]]. Sont présents :
#Le général [[Louis Ernest de Maud'huy]], Chef-Scout ;
#Le [[chanoine Cornette]], Aumônier du Groupe Saint-Honoré d’Eylau, Aumônier  Général ;
#[[Edouard de Macedo]], Chef du Groupe de Saint- Honoré d’Eylau ;
#Le [[Père Sevin]] ;
#L'[[Marcel Caillet |abbé Caillet]], Aumônier du Groupe du Rosaire ;
#[[Henri Gasnier]], Chef du Groupe du Rosaire, à Paris ;
#[[Lucien Goualle]], Chef du Groupe de l’Immaculée Conception à Paris;
#L'[[abbé de Grangeneuve]], Aumônier du Groupe de l’Immaculée-Conception;
#[[Xavier Sarrazin]], Chef du 1{{er}} Groupe de Lille ;
#[[Joseph Delattre]], trésorier.
 
L'existence officielle dès avant 1914 d'un scoutisme catholique belge, situation  que connait bien le P. Sevin, a permis de désarmer les milieux hostiles.


== Les premières années ==
== Les premières années ==
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De nombreuses unités sont fondées en province et rejoignent la fédération. A l'été 1921, les premiers responsables SDF participent au camp-école de [[Francport]] où ils rencontrent des EDF et des EUF.
De nombreuses unités sont fondées en province et rejoignent la fédération. A l'été 1921, les premiers responsables SDF participent au camp-école de [[Francport]] où ils rencontrent des EDF et des EUF.


Avant l'été [[1922]], il y a trois commissaires régionaux (puis provinciaux), la revue ''[[Le Chef (revue SDF)|Le Chef]]'' est lancée. En [[1923]], Le Père [[Jacques Sevin]], diplômé du camp école international de [[Gilwell Park|Gilwell]], fonde en France le camp de formation de [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]] ; le mouvement compte alors 3000 membres. La même année le jeune scoutisme catholique est vivement attaqué par le Père [[Henri Jeoffroid]]. En [[1926]], les Scouts de France sont 8000 répartis dans 60 diocèses sur 80 (à l'insu de l'évêque pour certains d'entre eux), voir Mgr [[Théophile Louvard]]. Ils sont 24 000 en [[1930]].  
Avant l'été [[1922]], il y a trois commissaires régionaux (puis provinciaux), la revue ''[[Le Chef (revue SDF)|Le Chef]]'' est lancée. En [[1923]], Le Père [[Jacques Sevin]], diplômé du camp école international de [[Gilwell Park|Gilwell]], fonde en France le camp de formation de [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]] ; le mouvement compte alors 3000 membres. La même année le jeune scoutisme catholique est vivement attaqué par le Père [[Henri Jeoffroid]]. En [[1926]], les Scouts de France sont 8000 répartis dans 60 diocèses sur 80 (à l'insu de l'évêque pour certains d'entre eux), voir Mgr [[Théophile Louvard]]. Ils sont 24 000 en [[1930]] mais l'[[Association catholique de la jeunesse française]] ne les soutient pas partout. Bref les SDF restent un objet de méfiance de la part de certains milieux catholiques. Voir:  XXX, L'Eglise catholique en France, Le Mercure de France, 1932.


En [[1924]] est fondé le premier clan routier, le [[Paul Doncœur|père Doncœur]] s'occupera bientôt de cette branche, il relancera notamment la tradition des pèlerinages à pied. Entre temps, l'épiscopat reconsidère sa position face au succès croissant du scoutisme catholique. En [[1927]], l'association est reconnue d'utilité publique. Le Père [[Jacques Sevin]] est évincé de son poste de [[Mestre de camp]] de [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]] en [[1933]]. A la veille de la guerre, en 1939, l'association regroupe {{formatnum:72000}} membres.
En [[1924]] est fondé le premier clan routier, le [[Paul Doncœur|père Doncœur]] s'occupera bientôt de cette branche, il relancera notamment la tradition des pèlerinages à pied. Entre temps, l'épiscopat reconsidère sa position face au succès croissant du scoutisme catholique. En [[1927]], l'association est reconnue d'utilité publique. Le Père [[Jacques Sevin]] est évincé de son poste de [[Mestre de camp]] de [[Chamarande (centre de formation)|Chamarande]] en [[1933]]. A la veille de la guerre, en 1939, l'association regroupe {{formatnum:72000}} membres.
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En zone libre, le scoutisme reste autorisé (jusqu'à l'invasion de la zone libre), pour ne pas paraître trop ''britannique'', le chapeau quatre-bosses est parfois remplacé par le béret deux flots, le journal du mouvement est rebaptisé ''L'escoute''. C'est à ce moment que les Scouts de France adoptent l'insigne orné de la fleur de lys, dessiné par [[Pierre Joubert]]. Le scoutisme autorisé n'hésitera pas à financer le scoutisme clandestin du Nord. Il doit, de plus, faire face au désir du gouvernement de Vichy de créer un mouvement de jeunesse unique. En [[1942]], 10 000 routiers et chefs scouts participent au [[Pélerinage national]] du Puy. A cette époque, beaucoup de jeunes hommes sont prisonniers de guerre en Allemagne, il se développera alors une Route des camps à part entière.
En zone libre, le scoutisme reste autorisé (jusqu'à l'invasion de la zone libre), pour ne pas paraître trop ''britannique'', le chapeau quatre-bosses est parfois remplacé par le béret deux flots, le journal du mouvement est rebaptisé ''L'escoute''. C'est à ce moment que les Scouts de France adoptent l'insigne orné de la fleur de lys, dessiné par [[Pierre Joubert]]. Le scoutisme autorisé n'hésitera pas à financer le scoutisme clandestin du Nord. Il doit, de plus, faire face au désir du gouvernement de Vichy de créer un mouvement de jeunesse unique. En [[1942]], 10 000 routiers et chefs scouts participent au [[Pélerinage national]] du Puy. A cette époque, beaucoup de jeunes hommes sont prisonniers de guerre en Allemagne, il se développera alors une Route des camps à part entière.


== L'après guerre ==
== L'après-guerre ==
Le mouvement n'a pas perdu d'effectif à la sortie de la guerre, au contraire. Par contre, les chefs sont peu ou mal formés, certains responsables s'inquiètent de la baisse de qualité du scoutisme dans beaucoup d'unités tandis que dans ''Esprit'', Emmanuel Mounier critique le [[scouticisme]]. Dans un monde marqué par la guerre, les [[imaginaire]]s habituels (chevalerie, [[peau-rougisme]], explorateurs,...) ne font plus recette auprès des jeunes. Mal encadrés, des jeunes pratiquent souvent des totémisations douloureuses. En [[1947]], à Moisson, se tient le [[Jamboree de 1947|Jamboree de la Paix]], premier jamboree d'après guerre.
Le mouvement n'a pas perdu d'effectif à la sortie de la guerre, au contraire. Par contre, les chefs sont peu ou mal formés, certains responsables s'inquiètent de la baisse de qualité du scoutisme dans beaucoup d'unités tandis que dans ''Esprit'', Emmanuel Mounier critique le [[scouticisme]]. Dans un monde marqué par la guerre, les [[imaginaire]]s habituels (chevalerie, [[peau-rougisme]], explorateurs,...) ne font plus recette auprès des jeunes. Mal encadrés, des jeunes pratiquent souvent des totémisations douloureuses. En [[1947]], à Moisson, se tient le [[Jamboree de 1947|Jamboree de la Paix]], premier jamboree d'après-guerre.


[[Michel Menu]] devient commissaire national éclaireurs. Pour moderniser le scoutisme, il lance les « [[Raiders|Raiders-Scouts]] », une proposition techniquement exigeante, se jouant à la fois en troupe, en patrouille et individuellement pour les aînés de la branche éclaireurs. En [[1951]], sont lancés les [[patrouille libre|patrouilles libres]] puis l'[[Opération Soleil Levant]]. En [[1955]], pour former des chefs de qualité, la campagne « [[Cadres verts|Cadres Verts]] » est lancée. En [[1956]], [[Michel Menu]] démissionne.  
[[Michel Menu]] devient commissaire national éclaireurs. Pour moderniser le scoutisme, il lance les « [[Raiders|Raiders-Scouts]] », une proposition techniquement exigeante, se jouant à la fois en troupe, en patrouille et individuellement pour les aînés de la branche éclaireurs. En [[1951]], sont lancés les [[patrouille libre|patrouilles libres]] puis l'[[Opération Soleil Levant]]. En [[1955]], pour former des chefs de qualité, la campagne « [[Cadres verts|Cadres Verts]] » est lancée. En [[1956]], [[Michel Menu]] démissionne.  
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* [[Liste des anciennes lois des scouts de France et des guides de France]]
* [[Liste des anciennes lois des scouts de France et des guides de France]]
* [[Liste des calendriers des scouts de France]]
* [[Liste des calendriers des scouts de France]]
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1. XXX, L'Eglise catholique en France, Le Mercure de France, 1932.


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