« Louis Faurobert » : différence entre les versions

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Il démarrera donc le scoutisme par la branche Route, et fut investi chef de clan à la paroisse Saint Médard de Paris. En [[1948]], le chef du district [[Scouts de France|SdF]] de Paris-Est I, [[Henri Montalbetti]], lui confia la responsabilité de son clan de district, le clan de l'Étoile du Berger. En [[1949]], à l'issue d'un camp près de Sallanches, en Haute-Savoie, il concevra l'idée de la construction par les routiers d'une chapelle de montagne, la [[chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde]] de l'alpage de Doran. La cinquantaine de garçons de son clan n'y suffisant plus, il fit rapidement appel à la générosité des routiers du monde entier. Près de 1800 jeunes de quinze nationalités différentes vinrent participer à sa construction jusqu'en [[1957]], sous la direction de Louis Faurobert, surnommé sur place ''le Shérif''.
Il démarrera donc le scoutisme par la branche Route, et fut investi chef de clan à la paroisse Saint Médard de Paris. En [[1948]], le chef du district [[Scouts de France|SdF]] de Paris-Est I, [[Henri Montalbetti]], lui confia la responsabilité de son clan de district, le clan de l'Étoile du Berger. En [[1949]], à l'issue d'un camp près de Sallanches, en Haute-Savoie, il concevra l'idée de la construction par les routiers d'une chapelle de montagne, la [[chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde]] de l'alpage de Doran. La cinquantaine de garçons de son clan n'y suffisant plus, il fit rapidement appel à la générosité des routiers du monde entier. Près de 1800 jeunes de quinze nationalités différentes vinrent participer à sa construction jusqu'en [[1957]], sous la direction de Louis Faurobert, surnommé sur place ''le Shérif''.


Cependant, son passé de militant au sein de l'UCI l'avait sensibilisé à la question politique, et il restait très attentif à l'évolution des idées qu'il trouvait proches du marxisme. Ainsi, au congrès national des routiers [[scouts de France]] de Versailles, en [[1954]], et malgré l'opposition de l'assistant commissaire national route [[André Cruiziat]], fondateur du ''[[cercle politique, économique et social de la route d'île-de-France]]'', qui l'avait surnommé le «'' camarade aux encycliques''», il fit passer à une large majorité une motion invitant la rédaction du périodique ''[[la Route]]'' à se référer à la doctrine sociale de l'Église en matière politique et économique. Ce périodique et le cercle d'André Cruiziat continuait cependant à prendre des positions très marquées sur les sujets d'actualité comme le poujadisme ou les débuts de la guerre d'Algérie, fustigeant la France «''rétrograde, colonialiste, répressive, boutiquière, égoïste, cocardière, fasciste''», provoquant de nombreuses réactions. Louis Faurobert fut donc amené à fonder un cercle concurrent du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'', qui sera le ''[[cercle saint Thomas d'Aquin]]'', destiné aux routiers désireux d'étudier la doctrine sociale de l'Église.
Cependant, son passé de militant au sein de l'UCI l'avait sensibilisé à la question politique, et il restait très attentif à l'évolution des idées qu'il trouvait proches du marxisme. Ainsi, au congrès national des routiers [[scouts de France]] de Versailles, en [[1954]], et malgré l'opposition de l'assistant commissaire national route [[André Cruiziat]], fondateur du ''[[cercle politique, économique et social de la route d'île-de-France]]'', qui l'avait surnommé le «'' camarade aux encycliques''», il fit passer à une large majorité une motion invitant la rédaction du périodique ''[[la Route]]'' à se référer à la doctrine sociale de l'Église en matière politique et économique. Ce périodique et le cercle d'André Cruiziat continuaient cependant à prendre des positions très marquées sur les sujets d'actualité comme le poujadisme ou les débuts de la guerre d'Algérie, fustigeant la France «''rétrograde, colonialiste, répressive, boutiquière, égoïste, cocardière, fasciste''», provoquant de nombreuses réactions. Louis Faurobert fut donc amené à fonder un cercle concurrent du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'', qui sera le ''[[cercle saint Thomas d'Aquin]]'', destiné aux routiers désireux d'étudier la doctrine sociale de l'Église.


La crise entre les deux ''cercles'' éclata en [[1956]], quand des membres du ''cercle saint Thomas d'Aquin'' contestèrent vigoureusement les attaques contre l'armée lancées par un orateur du ''cercle politique, économique et social de la route d'île-de-France'' à l'occasion d'une réunion consacrée à l'envoi du contingent en Algérie. Un dossier fut envoyé à l'ensemble des évêques de France, mais seul Mgr [[Jean Rupp]] y répondit favorablement, Mgr Lallier, évêque protecteur des [[scouts de France]], jugeant quant à lui les accusations d'opposition à la doctrine catholique injustifiées. Suite à cette affaire, [[Michel Rigal]] convoqua Louis Faurobert en [[cour d'honneur]] et le releva de toute responsabilité dans le scoutisme ; il fit également paraître dans ''[[le Chef]]'' un article indiquant que la construction de la [[chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde]] «''devenait l'œuvre privée de L. Faurobert et n'était plus sous le patronage des Scouts de France.''». Par ailleurs, le ''cercle politique, économique et social de la route d'île-de-France'' fut mis en sommeil.
La crise entre les deux ''cercles'' éclata en [[1956]], quand des membres du ''cercle saint Thomas d'Aquin'' contestèrent vigoureusement les attaques contre l'armée lancées par un orateur du ''cercle politique, économique et social de la route d'île-de-France'' à l'occasion d'une réunion consacrée à l'envoi du contingent en Algérie. Un dossier fut envoyé à l'ensemble des évêques de France, mais seul Mgr [[Jean Rupp]] y répondit favorablement, Mgr Lallier, évêque protecteur des [[scouts de France]], jugeant quant à lui les accusations d'opposition à la doctrine catholique injustifiées. Suite à cette affaire, [[Michel Rigal]] convoqua Louis Faurobert en [[cour d'honneur]] et le releva de toute responsabilité dans le scoutisme ; il fit également paraître dans ''[[le Chef]]'' un article indiquant que la construction de la [[chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde]] «''devenait l'œuvre privée de L. Faurobert et n'était plus sous le patronage des Scouts de France.''». Par ailleurs, le ''cercle politique, économique et social de la route d'île-de-France'' fut mis en sommeil.
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