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De [[1911]] à [[1927]], six associations se fondent en France : les [[éclaireuses et éclaireurs de France|Éclaireurs de France]], les [[éclaireuses et éclaireurs israélites de France|Éclaireurs Israélites de France]], les [[éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|Éclaireurs Unionistes]], la [[Fédération française des éclaireuses]], les [[Guides de France]] et les [[Scouts de France]]. | De [[1911]] à [[1927]], six associations se fondent en France : les [[éclaireuses et éclaireurs de France|Éclaireurs de France]], les [[éclaireuses et éclaireurs israélites de France|Éclaireurs Israélites de France]], les [[éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|Éclaireurs Unionistes]], la [[Fédération française des éclaireuses]], les [[Guides de France]] et les [[Scouts de France]]. | ||
Elles établissent en [[1923]] un organisme de concertation : le Bureau Inter-Fédéral (BIF) pour le scoutisme masculin, le Comité de liaison pour le scoutisme féminin, décisif dans le cadre de la multiplication des contacts internationaux. | Elles établissent en [[1923]] un organisme de concertation : le [[Bureau Inter-Fédéral]] (BIF) pour le scoutisme masculin, le [[Comité de liaison]] pour le scoutisme féminin, décisif dans le cadre de la multiplication des contacts internationaux. | ||
Le congrès scout mondial tenu à Paris en [[1922]] proclame [[Baden-Powell]] Chef-scout du monde et installe le mouvement dans la philosophie de la Société des Nations. Les Français participent activement aux [[Jamboree|jamborees]], grands rendez-vous de cette internationale pacifique et joyeuse de la jeunesse. | Le congrès scout mondial tenu à Paris en [[1922]] proclame [[Baden-Powell]] Chef-scout du monde et installe le mouvement dans la philosophie de la Société des Nations. Les Français participent activement aux [[Jamboree|jamborees]], grands rendez-vous de cette internationale pacifique et joyeuse de la jeunesse. | ||
A la défaite militaire du printemps [[1940]], le BIF réunit à Vichy les directions des associations pour un rapprochement des associations scoutes sur la base de l’équivalence des formations de cadres et des pratiques pédagogiques. Chaque association conserve sa ligne spirituelle. Un camp de chefs se déroule au château de l’Oradou près de Clermont-Ferrand en septembre [[1940]]. La Charte de [[L’Oradou]] définit les rapports entre associations. La Fédération "Le Scoutisme Français" est créée l’année suivante en [[1941]]. | A la défaite militaire du printemps [[1940]], le [[BIF]] réunit à Vichy les directions des associations pour un rapprochement des associations scoutes sur la base de l’équivalence des formations de cadres et des pratiques pédagogiques. Chaque association conserve sa ligne spirituelle. Un camp de chefs se déroule au château de l’Oradou près de Clermont-Ferrand en septembre [[1940]]. La Charte de [[L’Oradou]] définit les rapports entre associations. La Fédération "Le Scoutisme Français" est créée l’année suivante en [[1941]]. | ||
En novembre 1941, le mouvement des Éclaireurs Israélites de France est dissout par un décret signé par Xavier | En novembre [[1941]], le mouvement des Éclaireurs Israélites de France est dissout par un décret signé par Xavier Vallat, Commissaire aux Questions Juives du gouvernement de Vichy. Le président du Scoutisme Français, le [[Joseph Lafont|général Lafont]], obtient des autorités de Vichy que les EIF, bien que ne faisant plus officiellement partie du [[Scoutisme Français]], puissent continuer leurs activités scoutes sous le contrôle du Scoutisme Français. | ||
Le 5 janvier 1943, deuxième décret de dissolution des | Le [[5 janvier]] [[1943]], deuxième décret de dissolution des [[éclaireuses et éclaireurs israélites de France|EIF]]. Ce mouvement entre dans la clandestinité. | ||
L’État Français entend faire du Scoutisme un pilier de sa politique de jeunesse. Cette intégration accorde au Scoutisme une audience et des moyens inédits. Fondée sur l’ambivalence du retour à une société d’autorité, elle n’empêche pas un décrochage progressif vis-à-vis du régime, entamé dans la seconde moitié de [[1942]]. Les contacts se nouent avec le Gouvernement provisoire installé à Alger qui possède sa politique éducative. | L’État Français entend faire du Scoutisme un pilier de sa politique de jeunesse. Cette intégration accorde au Scoutisme une audience et des moyens inédits. Fondée sur l’ambivalence du retour à une société d’autorité, elle n’empêche pas un décrochage progressif vis-à-vis du régime, entamé dans la seconde moitié de [[1942]]. Les contacts se nouent avec le Gouvernement provisoire installé à Alger qui possède sa politique éducative. | ||
