Modification de Crise de la Route

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[[image:Dossier_jean_muller.jpg|thumb|right|150 px|Le dossier de ''Témoignage chrétien'']]
La guerre d'Algérie a des répercussions sur le scoutisme français. Dès janvier [[1954]] la revue [[La Route]] ([[Scouts de France|SDF]]) évoquait la répression des manifestations musulmanes de mai 1945. Progressivement l'Equipe Nationale route prend des positions qui la singularise dans un mouvement marqué par un patriotisme traditionnel.


La '''Crise de la Route''' désigne la crise ouverte qui s'est déroulé durant les années 1950 autour de l'évolution de la branche [[Routiers (Scouts de France)|Route]] au sein des [[Scouts de France]].
A la suite de la mort au combat de [[Jean Muller]] la polémique interne et aussi externe enfle et finalement l'Equipe Nationale Route des SDF démissionne dans un contexte où des campagnes de presse avivent les tensions.
 
À la Libération, la Route [[Scouts de France]] fait le plein, elle s'est développée notamment au travers de la [[Scoutisme des camps de prisonniers|Route des camps de prisonniers]], mais dès [[1950]], elle a perdu la moitié de ses effectifs et les [[clan]]s se raréfient.
 
Les orientations sociales nouvelles du Cercle politique d'Ile de France avec [[André Cruiziat]] inquiètent certains chefs de clan, comme [[Louis Faurobert]]. Ces derniers dénoncent le glissement politique vers la gauche en envoyant des dossiers jusqu'à Rome (St Office), et fondent quelques ''Cercles St Thomas d'Aquin'' pour remettre en avant la doctrine sociale traditionnelle de l'Eglise. Louis Faurobert est exclu des Scouts de France par une [[cour d'honneur]] fin 1955. Ce sont au fond deux conceptions du scoutisme et de la société qui sont à l'origine de la crise. Il semble que le commissariat Route veuille transformer les Scouts de France en mouvement de jeunes où la branche ainée aurait eu un rôle majeur.
 
La guerre d'Algérie a aussi ses répercussions sur le Scoutisme français en général et sur les [[Scouts de France]] en particulier. Dès janvier [[1954]], la revue ''[[La Route (revue SDF)|La Route]]'' évoquait la répression des manifestations musulmanes de mai [[1945]]. Progressivement, l'Équipe Nationale [[routiers (Scouts de France)|Route]] prend des positions qui la singularise dans un mouvement marqué par un patriotisme traditionnel.
 
Le [[15 février]] [[1957]], lorsque l’hebdomadaire ''Témoignage chrétien'' publie des extraits de lettres de [[Jean Muller]], mort au combat le [[27 octobre]] [[1956]], la polémique enfle et les campagnes de presse avivent les tensions. Les lettres de Jean Muller dénoncent l'utilisation de la torture par l'armée française, pratique inacceptable pour un chrétien. Jean Muller ne se situe pas un plan politique, pour ou contre l'indépendance de l'Algérie. Il proteste au nom de sa foi et de l'Evangile. Finalement l’Équipe Nationale Route ([[Paul Rendu]], le père [[Pierre-André Liégé]]<ref>{{Lien web|url=https://www.latoilescoute.net/Un-Pasteur-et-un-Educateur-Scout|auteur=Jean-Marie Vonau|date=10 janvier 2006|titre=Un pasteur et un éducateur scout : le père P.-A. Liégé|site=latoilescoute.net|consulté le=15 novembre 2021}}</ref>, [[Pierre Chesnais]], [[Claude Lefebvre]]) démissionne le [[9 mai]] [[1957]]<ref>{{Lien web|url=https://www.latoilescoute.net/Jean-Muller-un-rappele-temoigne-a|titre=Jean-Muller, un rappelé témoigne à charge|site=latoilescoute.net|auteur=Jean-Jacques Gauthé|consulté le=15 novembre 2021|date=13 mars 2004}}</ref>. De fait, [[Michel Rigal|Rigal]] a fait couper la page de revue La Route contenant un encart "As tu lu le dossier Jean Muller ? Tu peux l'acheter auprès de Témoignage chrétien". En signe de protestation, l'équipe Route démissionne.
 
À diverses reprises, la grande presse fait état des difficultés des [[Scouts de France]] et [[Michel Rigal]] est, en interne, accusé de tous les côtés : laxisme, trahison, indécision et autres gentillesses. Il n'est pas opposé aux orientations nouvelles de l'ENR sur le fond, mais doit modérer la forme. Il écrit par exemple "''Je suis entièrement d'accord avec vous sur le fond. Mon but depuis que je suis au quartier général est d'amener progressivement l'ensemble du Mouvement aux positions de "la Route". Mais le mouvement est lourd à faire évoluer. En lui imposant plus qu'il ne peut absorber, vous empêchez cette évolution et vous risquez de tout faire sauter''" (lette aux A.C.P.R. p.4).
 
Finalement [[Jacques Bassot]] devient le nouveau Commissaire National Route (CNR). La crise se poursuivra ensuite et les divisions atteindront la branche éclaireur et l'ensemble de l'association lorsque, le [[2 juin]] [[1960]], les Scouts de France se feront signataires d'un '''appel à la paix en Algérie''' lancé par le GEROJEP (Groupe d’Études et de Rencontre des Organisations de Jeunesse et d’Éducation Populaire) <ref>{{Lien web|url=https://www.latoilescoute.net/Alger-Paris-les-Scouts-de-France|auteur=[[Jean-Jacques Gauthé]]|coauteurs=[[Lionel Christien]]|titre=Alger-Paris : les Scouts de France et la guerre d’Algérie|site=latoilescoute.net|date=12 janvier 2006|consulté le=15 novembre 2021}}</ref>.
 
== Au Québec ==
 
L'expression Crise de la Route a été utilisée par l'historien [[Pierre Savard ]] pour décrire la décroissance rapide des effectifs de la branche au Québec après 1951-1955. Il n'y a pas eu cependant de contexte politique particulier.
 
== Voir aussi ==
* [[Chronologie du scoutisme en France]]
* {{Ouvrage|titre=[[Scoutisme en crise]]|auteur=Jean-Yves Riou|éditeur=cld|année=1987|isbn=2-85443-132-4|pages=220}}
* [[Michel Rigal]], commissaire général des [[Scouts de France]]
* [[Michel Menu]], ancien chef national éclaireurs (CNE), et [[Pierre Delsuc]], ancien commissaire général
* [[André Cruiziat]], ancien commissaire national route
* [[Jean Muller]], permanent à l'équipe nationale route
* [[Louis Faurobert]], routier fondateur du ''cercle saint Thomas d'Aquin''
 
{{portail histoire}}
 
{{références}}
 
[[Catégorie:Histoire du scoutisme en France]]
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