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« Chevalier de France » : différence entre les versions

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=== En Angleterre ===
=== En Angleterre ===


Dès les débuts du scoutisme, [[Robert Baden-Powell|Baden-Powell]] s’est aperçu qu’après la première classe il convenait de créer une nouvelle étape de progression afin de retenir à la troupe ceux qui, passés quinze ans et n’ayant pas toujours la responsabilité d’une patrouille, commençaient à s’y ennuyer et aussi afin d’exploiter au maximum les potentialités éducatives du système des insignes de spécialités. C’est pourquoi, après en avoir discuté avec le roi Édouard VII, il créa la dignité de [[Scout du Roi (Commonwealth)|scout du Roi]] (King’s scout).
Dès les débuts du scoutisme, [[Robert Baden-Powell|Baden-Powell]] s’est aperçu qu’après la première classe il convenait de créer une nouvelle étape de progression afin de retenir à la troupe ceux qui, passés quinze ans et n’ayant pas toujours la responsabilité d’une patrouille, commençaient à s’y ennuyer et aussi afin d’exploiter au maximum les potentialités éducatives du système des insignes de spécialités. C’est pourquoi, après en avoir discuté avec le roi Édouard VII, il créa la dignité de [[Scout du Roi (Commonwealth)|scout du Roi]] (King’s scout). On retrouve également le cérémonial d'adoubement, mais pour l'[[Investiture du Scout-Routier anglais catholique (1933)]].


=== En France ===
=== En France ===


B.P avait intitulé son chapitre d'Eclaireurs "L'esprit de chevalerie" plusieurs fois le thème du scout et de la chevalerie est abordé plusieurs fois dans le livre. [[Saint Georges]], patron des chevaliers, est également patron du scoutisme.
B.P avait intitulé son 7{{e}} chapitre d’Éclaireurs :"''L'esprit de chevalerie''". C'est à plusieurs reprises que le thème du scout et de la chevalerie est abordé dans le livre. [[Saint Georges]], patron des chevaliers, est également patron du scoutisme.


Le thème de la chevalerie fut très tôt importé en France tant par les EDF qu'ensuite par les SDF, le scoutisme fut considéré par ces mouvements comme une « nouvelle chevalerie ». Ainsi les manuels officiels de progression des [[EDF]] qui présentaient le Chevalier-Eclaireur.
Le thème de la chevalerie fut très tôt importé en France tant par les [[Éclaireurs de France]] qu'ensuite par les [[Scouts de France]], le scoutisme fut considéré par ces mouvements comme une « nouvelle chevalerie ». Ainsi les manuels officiels de progression des [[EDF]] qui présentaient le Chevalier-Eclaireur.


À leur création les [[scouts de France]], influencés sans nul doute par le [[Jacques Sevin|Père Sevin]], lui-même angliciste et fin connaisseur du scoutisme britannique, choisirent de coller au programme des scouts d’outre-Manche. La France étant une république, il était impensable de créer des [[Scout du Roi (Commonwealth)|scouts du Roi]], ni même des [[Scout du Roi (Belgique)|scouts de la Couronne]] comme en Belgique. D'autre part, le système existant dans certaines unités des Éclaireurs de France fleurait trop l’[[indianisme]], considéré comme une forme de paganisme : les éclaireurs recevaient les titres de ''Sagamore'' ou ''Sachem''. {{Référence nécessaire|Enfin, les initiations des Éclaireurs Unionistes pouvant rappeler les loges maçonniques ne pouvaient être retenues|date=date}}. C’est pourquoi la chevalerie, déja retenue par B.P, fut choisie comme étant plus conforme à ce qu’on appelait alors le génie de la race, et plus acceptable pour la hiérarchie catholique; c’est pour ces raisons qu'il fut décidé d’adopter la dignité de [[Chevalier de France]].
À leur création les [[scouts de France]], influencés sans nul doute par le [[Jacques Sevin|Père Sevin]], lui-même angliciste et fin connaisseur du scoutisme britannique, choisirent de coller au programme des scouts d’outre-Manche. La France étant une république, il était impensable de créer des [[Scout du Roi (Commonwealth)|scouts du Roi]], ni même des [[Scout du Roi (Belgique)|scouts de la Couronne]] comme en Belgique. D'autre part, le système existant dans certaines unités des Éclaireurs de France fleurait trop l’[[indianisme]], considéré comme une forme de paganisme : les éclaireurs recevaient les titres de ''Sagamore'' ou ''Sachem''. {{Référence nécessaire|Enfin, les initiations des Éclaireurs Unionistes (voir Initiation (EUF) pouvant rappeler les loges maçonniques ne pouvaient être retenues|date=date}}. C’est pourquoi la chevalerie, déja retenue par B.P, fut choisie comme étant plus conforme à ce qu’on appelait alors le génie de la race, et plus acceptable pour la hiérarchie catholique; c’est pour ces raisons qu'il fut décidé d’adopter la dignité de [[Chevalier de France]].


L'univers de la chevalerie constitua donc l'[[imaginaire]] principal des SDF et une partie des [[EDF]] au moins pour la branche éclaireurs avant la Seconde Guerre mondiale.
L'univers de la chevalerie constitua donc l'[[imaginaire]] principal des SDF et une partie des [[EDF]] au moins pour la branche éclaireurs avant la Seconde Guerre mondiale.
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Le candidat était élu par un vote secret des chefs de patrouille et des scouts de première classe, à défaut par ceux de seconde classe. L’[[aumônier]], le [[scoutmestre]] et le(s) assistant(s) pouvaient également participer. Le candidat ne pouvait être promu que s’il remportait la majorité des votes des scouts. L’insigne, qui consistait en un casque héraldique de chevalier brodé en soie jaune sur fond vert, surmontant l’insigne de première classe et le diplôme, était remis par le commissaire de district sur proposition des autorités de la troupe après communication du dossier. On procédait alors à une cérémonie d’adoubement très colorée décrite en détail dans le Cérémonial. Pour conserver ce titre envié, il devait être procédé chaque année à des examens techniques. Une [[cordelière]] spéciale existait également.
Le candidat était élu par un vote secret des chefs de patrouille et des scouts de première classe, à défaut par ceux de seconde classe. L’[[aumônier]], le [[scoutmestre]] et le(s) assistant(s) pouvaient également participer. Le candidat ne pouvait être promu que s’il remportait la majorité des votes des scouts. L’insigne, qui consistait en un casque héraldique de chevalier brodé en soie jaune sur fond vert, surmontant l’insigne de première classe et le diplôme, était remis par le commissaire de district sur proposition des autorités de la troupe après communication du dossier. On procédait alors à une cérémonie d’adoubement très colorée décrite en détail dans le Cérémonial. Pour conserver ce titre envié, il devait être procédé chaque année à des examens techniques. Une [[cordelière]] spéciale existait également.
Le 1{{er}} Chevalier de France chez les [[Scouts de France]] est Paul Dubus ASM 3{{e}} Paris en 1922.


== Évolution de la dignité ==
== Évolution de la dignité ==
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== Nota bene ==
== Nota bene ==


* Vers 1920, il a existé aussi une association scoute appelée Chevaliers de france, créée par [[Jean Loiseau]], mais qui n'a pas duré.
* Vers 1920, il a existé aussi une association scoute appelée Chevaliers de France, créée par [[Jean Loiseau]], mais qui n'a pas duré.


* On retrouve ce genre de distinction dès [[Baden-Powell]] en Grande Bretagne. Voir [[Scout du Roi (Commonwealth)]], ou [[Scout du Roi (Belgique)]], comme [[Eagle scout]] aux États-Unis.
* On retrouve ce genre de distinction dès [[Baden-Powell]] en Grande Bretagne. Voir [[Scout du Roi (Commonwealth)]], ou [[Scout du Roi (Belgique)]], comme [[Eagle scout]] aux États-Unis.
* Un premier essai de cérémonial de Réception d'un Chevalier de France est paru "à titre documentaire" en juillet 1924 dans [[Le Chef (revue SDF)|Le Chef]] n°4, selon l'expérience inaugurée par la 12{{e}} Paris le jour de la St Georges.


* Chez les filles, pour les [[Guides de France]] il y avait la dignité d'[[Escoute de Jehanne d'Arc]].
* Chez les filles, pour les [[Guides de France]] il y avait la dignité d'[[Escoute de Jehanne d'Arc]].


* Pendant la Seconde Guerre mondiale, un clan de routiers militaires d'Afrique du Nord décida de son propre chef d’attribuer la distinction scoute de « Chevalier de France » à ceux qui en reviendraient blessés ou à titre posthume pour les routiers ayant offert leur vie (« morts pour la France »). De fait, sur les images mortuaires, on trouve souvent mention de ce titre de Chevalier de France, ou la prière de l'adoubement "à Mgr [[Saint Louis]]" (voir par exemple Renaud Sarton du Jonchay, du commando Montfort).
* Pendant la Seconde Guerre mondiale, un clan de routiers militaires d'Afrique du Nord décida de son propre chef d’attribuer la distinction scoute de Chevalier de France à ceux qui en reviendraient blessés ou à titre posthume pour les routiers ayant offert leur vie ("morts pour la France"). De fait, sur les images mortuaires, on trouve souvent mention de ce titre de Chevalier de France (ou écuyer de France comme [[Amédée Para]]), voir aussi la prière de l'adoubement "à Mgr [[Saint Louis]]" (par exemple pour Renaud Sarton du Jonchay, du commando Montfort).
 
== voir aussi ==
* [http://www.scoutunjour.org/spip.php?article148 Les Chevaliers et Ecuyers de France], par Pascal Poumailloux.
* Cérémonial de [[Réception d'un écuyer de France SDF]].


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