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« Scouticisme » : différence entre les versions

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Après la Libération et d'après une conférence de Charles-Edouard Harang de décembre 2007 : " Le philosophe publia dans le premier numéro d’Esprit, un article intitulé « La jeunesse comme mythe et la jeunesse comme réalité. Bilan 1940-1944 ». Dans cet article, il analysait l’attitude des mouvements de jeunesse catholique sous l’Occupation. Particulièrement critique avec le scoutisme, le philosophe lui reprochait de s’être refermé sur lui-même, d’avoir cultivé un naturalisme naïf et développé un anti-intellectualisme apolitique qui frisait le simplisme. Le philosophe nommait scouticisme, cette dérive de l’esprit scout qui aurait touché l’ensemble du mouvement, le conduisant à ses engagements pendant la guerre."
Après la Libération et d'après une conférence de Charles-Edouard Harang de décembre 2007 : " Le philosophe publia dans le premier numéro d’Esprit, un article intitulé « La jeunesse comme mythe et la jeunesse comme réalité. Bilan 1940-1944 ». Dans cet article, il analysait l’attitude des mouvements de jeunesse catholique sous l’Occupation. Particulièrement critique avec le scoutisme, le philosophe lui reprochait de s’être refermé sur lui-même, d’avoir cultivé un naturalisme naïf et développé un anti-intellectualisme apolitique qui frisait le simplisme. Le philosophe nommait scouticisme, cette dérive de l’esprit scout qui aurait touché l’ensemble du mouvement, le conduisant à ses engagements pendant la guerre."
Texte de Mounier: «Le scouticisme croit avoir résumé l’univers quand il a remplacé la formation par le lyrisme. Une messe à 3 000 mètres d’altitude, une chaude envolée de paroles remplissent de ferveur ses victimes.
Mais demandez-leur un effort intellectuel, elles vous traitent d’idéologue. Attirez-les sur des problèmes aigus de la Cité, elles crient à la déviation politique. Approchez-les des angoisses de l’homme, elles trouvent que vous n’êtes pas marrant ce soir.
Vous éveillez même, par ces allusions, une sorte de défiance: la vie est plus simple que ça, il faut être empoisonné par l’atmosphère méphitique des villes pour se poser tant de questions. Ils ont un monde où la cérémonie remplace l’effort, où le jeu finit de chasser l’inquiétude.
Il est permis de trouver un peu sommaire la conception de l’homme et des rapports humains qui traduisent ces méfiances. Il y a les chics types et les pas chics types: que voulez-vous de plus?
L’autorité? Un regard droit, une main fermement tendue, un certain coup de menton, et malheur à qui ne les possède pas, au timide, au mal-fichu, au silencieux. La vie spirituelle? Une poitrine largement ouverte aux vents de la plaine, une fleur au chapeau, à la bouche une chanson, voilà tout ce qu’il nous faut pour gagner le combat de la terre. »
Et Mounier de conclure sur ce chapitre:
« Aujourd’hui, comme dans toutes les hautes époques, on demande des hommes forts, et non de bons petits garçons. »


   
   
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