« Histoire du scoutisme en France » : différence entre les versions

De Scoutopedia
Ligne 39 : Ligne 39 :
Dans toutes les associations, les éclaireurs sont rejoints par des louveteaux et des routiers.
Dans toutes les associations, les éclaireurs sont rejoints par des louveteaux et des routiers.


L'année 1936, le mouvement des "scouts de France" est atteint par le deuil : le Général de Salins et le Chanoine Cornette décèdent. Le Général Laffont succède au Général de Salins et le Révérend Père Forestier est désigné par les Evêques de France comme Aumônier Général.
En 1936, le mouvement des "scouts de France" est atteint par le deuil : le Général de Salins et le Chanoine Cornette décèdent. Le Général Laffont succède au Général de Salins et le Révérend Père Forestier est désigné par les Evêques de France comme Aumônier Général.


La même année, on compte 12 000 EDF, 10 000 EU et 62 000 SDF.
La même année, on compte 12 000 EDF, 10 000 EU et 62 000 SDF.

Version du 7 août 2006 à 17:47

Alors que le scoutisme est né outre-manche, la France a eu dès le début du 20ème siècle une réelle influence sur le développement du scoutisme mondial grâce à une qualité exemplaire du scoutisme hexagonal jusqu'en 1947. Par la suite, la France sera également l'une des premières nations a proposer des grandes réformes dans le scoutisme qui bouleverseront durablement et en profondeur l'unité scout mondial.

Les prémices du Scoutisme Français

A partir de 1908, les premiers à s'intéresser au Scoutisme de Lord Baden Powell sont des pasteurs protestants. Ils lancent les premières troupes d'éclaireurs et obtiennent vite du succès : le pasteur Gallienne transforme en troupe d'Eclaireurs son patronage du quartier Grenelle à Paris. Les troupes sont alors formés de 75% de jeunes catholiques. Ce qui pose évidemment des questions à certains prêtres.

Les deux premiers mouvements de scoutisme à naître en France sont donc neutres avec les Eclaireurs de France (EDF) en 1910 sous la direction de WILLIAMSON et protestants avec lesEclaireurs Unionistes de France (EUF) en 1911 sous l'impulsion de Nicolas BENOIT.

Le premier prêtre catholique a s'intéresser au scoutisme est l'abbé d'Andréis qui à partir de 1911, met sur pied les "Eclaireurs des Alpes" un mouvement de scoutisme catholique dans le cadre de son patronage avec le soutien de son évêque Monseigneur Chapon.

Dans le même temps, le Chanoine Cornette, prêtre à St Honoré d'Eylau (Paris), rencontre à Meudon les Eclaireurs de France rassemblés, dont les 3/4 sont catholiques. Il s'en inquiète auprès de ceux-ci et s'attire la réponse suivante d'un jeune chef de patrouille : "C'est de votre faute! Pourquoi n'y a-t-il pas de scouts catholiques?"

Les évêques français commencent par rejeter le scoutisme, car il provenait d'un protestant, militaire et général de l'armée anglaise, et prétendu issu de la franc-maçonnerie.

En 1911, BP vient présenter le scoutisme en France.

Le Chanoine Cornette inspiré par le jeune Paul Coze qui a connu le scoutisme en Egypte ouvre en 1916 avec l'aide d'Edouard de Macédo (président des réunions d'Eylau) une unité de scouts catholiques sur sa paroisse : "les EntraÎneurs de St Honoré d'Eylau".

Au même moment un autre prêtre catholique du nord de la France travaille minutieusement à l'étude de la méthode scoute grâce à des voyages en Angleterre où il rencontre BP, c'est le père Sevin. Jacques Sevin fonde en 1919 la Troupe 1ère Lille.

La nécessité d'un mouvement vraiment catholique se fait jour, réclamée par la jeunesse. Le Chanoine Cornette, avec son ami Macédo et le père Sevin fondent, le 25 juillet 1920, la Fédération Nationale Catholique des Scouts de France. C'est le général de Maud'huy qui prend la présidence de l'association.

Les premières unités "Scouts de France" (SDF) sont contitués des troupes des Entraîneurs de St Honoré d'Eylau (Troupe St louis - Paris)et des troupes Lilloises vite rejointes par l'unité des "Eclaireurs des Alpes" de l'abbé d'Andréis (1ère Nices - 1ère France).

Dès août 1920, les différentes associations fraîchement créées (SDF, EU et EDF) se rassemblent au camp de Francport. Les idées d'un Scoutisme Français est déjà dans certains esprits, il ne verra le jour que bien plus tard...

Le développement d'avant-guerre

Le scoutisme éprouve des difficultés à se faire admettre par l'opinion publique ou religieuse qui ne voit en lui qu'une association paramilitaire.

A force de travail sur la doctrine et de communication, les différents mouvements rayonnent rapidement. En 1921, les scouts de France sont approuvés par l'Archevêque de Paris alors que le Général Guyot de Salins remplace le Général de MAud'huy à la présidence. Chez les EDF, c'est André LEFEVRE (Vieux Castor) soutenu par Georges Bertier qui travaillent ardemment pour le mouvement.

Tous les mouvements sont d'accord : le développement doit passer par une formation solide des chefs. Les EU et les EDF s'organisent ensemble pour proposer des camps-écoles de valeur à CAPPY. Les SDF, grâce au père Sevin, ouvre en 1923 le camp école de Chamarande dont la propriété a été obtenue par le Chanoine Cornette.

Alors que le Scoutisme Français n'a pas encore vu le jour, le Maréchal Lyautey devient Président d'honneur de toutes les associations de france en 1928.

Dans toutes les associations, les éclaireurs sont rejoints par des louveteaux et des routiers.

En 1936, le mouvement des "scouts de France" est atteint par le deuil : le Général de Salins et le Chanoine Cornette décèdent. Le Général Laffont succède au Général de Salins et le Révérend Père Forestier est désigné par les Evêques de France comme Aumônier Général.

La même année, on compte 12 000 EDF, 10 000 EU et 62 000 SDF.

Le Scoutisme et la guerre

Chronologie du scoutisme en France