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La '''Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français''' fut le premier mouvement scout dédié aux jeunes [https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2241056 canadiens-français]. Fondée en [[1928]], elle a fusionné, en [[1934|1935]], avec les associations scoutes des diocèses de Trois-Rivières et Québec pour créer la [[Fédération des scouts catholiques de la province de Québec]].


Malgré une existence brève au sein d'un mouvement scout canadien-français naissant, elle représente le premier effort d'organisation et de mise en place d'un mouvement scout canadien-français cohérent.
Malgré une existence brève au sein d'un mouvement scout canadien-français naissant, elle représente le premier effort d'organisation et de mise en place d'un mouvement scout canadien-français cohérent.

Version du 23 mai 2023 à 10:16

Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français
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Fondation : 26 juin 1928
Disparition : 11 décembre 1934
Fondateurs : Georges Sainte-Marie, Philippe Morel, Guido Morel, Adélard Dugré.
Président : {{{président}}}
Commissaire général : {{{commissaire}}}
Commissaire général scout: {{{commissairescout}}}
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Siège :
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Effectifs : à l'apogée (1933) : 1 000 membres.
Effectifs : {{{effectif jeunes}}} jeunes.
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mouvement catholique

Mouvement catholique.

La Fédération catholique des éclaireurs canadiens-français fut le premier mouvement scout dédié aux jeunes canadiens-français. Fondée en 1928, elle a fusionné, en 1935, avec les associations scoutes des diocèses de Trois-Rivières et Québec pour créer la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec.

Malgré une existence brève au sein d'un mouvement scout canadien-français naissant, elle représente le premier effort d'organisation et de mise en place d'un mouvement scout canadien-français cohérent.

Historique


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Histoire du scoutisme canadien-français


Contexte canadien

Dès le début des années 1910, les premiers scouts canadiens-français se joignent aux unités anglophones du Canadian General Council de l'Association des scouts britanniques. La première troupe entièrement francophone nait à Ottawa, en 1918 : la 41e troupe Notre-Dame est elle aussi affiliée au C.G.C..

À l'époque, c'est surtout l'opposition du clergé catholique au mouvement scout qui empêche ce dernier de prendre de l'expansion au chez les francophones canadiens. C'est finalement l'accord ou l'appui des autorités religieuses et nationalistes qui permettra à ce premier mouvement d'éclore et de mettre les bases un scoutisme canadien et francophone cohérent.

Premières troupes

Foulard de la troupe longueuilloise

En 1924, l'instituteur Georges-Henri Sainte-Marie fait un pèlerinage à Lourdes au cours duquel il rencontre des scouts catholiques qui lui l'impressionneront au plus au point par leur foi et leur dévouement. Voyant l'impact positif que peut avoir le scoutisme sur les jeunes, il décide de fonder, dès l'année suivante, une première troupe dans la paroisse Saint-Antoine de Longueuil. Plutôt que de l'affiliée au CGC, il choisit de se faire parrainer par une troupe des Scouts de France, la 19e Paris de Gustave Daumas.

La même année, l'abbé Lionel Groulx, un des chefs de fil nationalistes de l'époque, rencontre un groupe de scouts anglophones près de sa maison d'été et est emballé par sa découverte. Il chargera le Père jésuite Adélard Dugré de réaliser une étude sur un éventuel scoutisme canadien-français. L'étude , publiée en mars et mai 1926, conclue qu'un scoutisme canadiens-français et catholique est souhaitable, à condition de l'adapter et de ne pas l'affilier au mouvement anglophone.

Plus tard cette année-là, le Père Dugré confia aux frères Philippe et Guido Morel la tâche de former deux troupes sur l'île de Montréal. Guido fonda la première, le 13 septembre 1926, dans le quartier ouvrier Saint-Jean-Berchmans, dans l'est de la ville; son frère fonda la deuxième, sept jours plus tard, dans la paroisse plus aisée de l'Immaculée-Conception.

Formation de la Fédération des éclaireurs canadiens

En 1928, cinq troupes, y compris celles des frères Morel et de M. Sainte-Marie, forment la Fédération catholique des Éclaireurs canadiens-français. Cette première organisation scoute canadienne-française obtiendra sa charte provinciale dès le 26 juin. Ce mouvement indépendant, catholique et francophone ne plaît toutefois pas à l'organisation anglophone, et les relations sont plutôt tendues.

Au cours des années suivantes, le scoutisme francophone se développe de façon éparse, dans plusieurs diocèses, au Québec et ailleurs au Canada. Les nouvelles troupes choisissent de demeurer indépendantes, de s'affilier à la Fédération ou au CGC, ou encore de former des associations diocésaines. Les Trifluviens rejetteront le rapprochement avec la fédération des Montréalais jusqu'en 1935, les trouvant trop militant nationaliste, alors que ces derniers jugent ceux de Trois-Rivières trop proche de la Boy Scouts d'Ottawa.

En dehors de la grande région de Montréal, le scoutisme a donc émergé d'abord come œuvre diocésaine à Trois-Rivières en 1928 avec la création des troupes Cloutier et Laflèche autour du Père franciscain Vincent Bélanger. A Québec à partir de 1929, et Saint-Hyacinthe en 1930. Viendront ensuite Sherbrook, Joliette, Saint-Boniface (Manitoba), Amos... De 15 troupes et 350 membres en 1931, la Fédération passe, en 1933, à 40 troupes et 1 000 membres.

Organisation

La création des premières troupes canadiennes-françaises et de la Fédération signifie aussi la mise sur pied des premières formes d'organisation du scoutisme. Au niveau local, dès sa fondation, la troupe de M. Sainte-Marie est encadrée par un comité protecteur chargé de veiller à l'organisation matérielle de la troupe : c'est la section locale de la Société Saint-Jean-Baptiste qui s'en charge alors.

Au niveau national, un bureau de direction est mis sur pied, présidé par Guido Morel. Les autres membres sont Philippe Morel comme vice-président, Georges Sainte-Marie comme secrétaire et le Père Dugré comme aumônier.

Des éclaireurs canadiens-français aux scouts catholiques du Québec

En 1934, le Cardinal Villeneuve, archevêque de Québec, tient à réaliser l'unification du scoutisme catholique francophone, quitte à ce que cette nouvelle fédération ne soit que québécoise. Ce sera ainsi la création de la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec, désormais affiliée au Conseil Canadien du Scoutisme. Cette entente de reconnaissance sera contre-signée par Baden-Powell lui-même, mais stipule toutefois que la nouvelle Fédération exercera son mandat uniquement sur le territoire québécois ; les unités scoutes francophones hors Québec (comme avec l'abbé Emilien Lévesque à Saint-Boniface au Manitoba ou le docteur Albet Sormany à Edmunston au Nouveau-Brunswick, à partir de 1932) doivent s'affilier à ce qui est devenu la Boy Scouts of Canada.

Certains catholiques refuseront jusqu'en 1940 d'intégrer toute Fédération, comme les Voltigeurs de Salaberry au diocèse de Valleyfield. Fondé par l'abbé Henri Cloutier et voulu tel par l'évêque Mgr J.-Alfred Langlois, ce mouvement diocésain des Voltigeurs a une charte provinciale et est dirigé par des prêtres et séminaristes. Ils arborent l'insigne de la fleur de lys «qui représente la France» avec la devise «prêt». Leur patrie, «c'est le Canada tout entier, mais avant tout le Canada français». Ils portent la blouse blanche, la culotte bleue, le foulard bleu et blanc. Leurs patrons sont la Vierge de Lourdes et également saint Tharcisius et leurs drapeaux, avec celui des Voltigeurs, sont le drapeau papal, celui de Carillon-Sacré-Cœur.

Symboles

Dès le début, les scouts de Longueuil reprirent le texte de promesse de Scouts de France du Père Sevin : « Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu, je m'engage à servir de mon mieux Dieu, l'Église et la Patrie[1]...» Leur premier foulard est blanc avec une bordure jaune, les couleurs vaticanes.

En outre, au moment de mettre sur pied les troupes des frères Morel, une Loi scoute et une prière sont rédigés par l'abbé Groulx et le Père Dugré. La croix de Jérusalem chargée d'une feuille d'érable est choisie comme emblème, et Saint Tharcisius fut préféré à Saint Georges (trop anglais) comme patron, et la fête annuelle des éclaireurs canadiens-français est celle de Dollard le 24 mai. Leur chemise n'est pas kakie mais bleu "marial".

La Fédération des Éclaireurs canadiens-français publie un mensuel pour les scouts sous le titre Alerte ! et elle crée en 1934 une revue pour les chefs sous le titre de Servir. Au niveau des manuels, s'ils utilisent d'abord ceux des Scouts de France, la Fédération publie très tôt les siens propres, à commencer par Pour devenir éclaireur canadien-français, en 1928. On y remarque des épreuves typiques comme en civisme : «donner un aperçu succinct des principales périodes de l'histoire du Canada; raconter l'exploit du Long-Sault ; connaître et expliquer les emblèmes du drapeau Carillon-Sacré-Cœur, du drapeau papal et du drapeau canadien»(p.45).

Textes de références

La promesse

Sur mon honneur, avec la grâce de Dieu,

je m'engage : à servir de mon mieux Dieu, l'Eglise et la patrie;

à rendre service au prochain ; à observer la loi des Eclaireurs.

Les trois principes

  1. L'Eclaireur pratique fièrement sa religion et lui reste fidèle dans tous les actes de sa vie.
  2. L'Eclaireur canadien-français aime son pays, tout spécialement le Canada français.
  3. Le devoir de l'Eclaireur commence à la maison.

La loi des Eclaireurs canadiens-français

1. L'Eclaireur met son honneur à mériter confiance.

2. L'Eclaireur est fait pour servir et sauver son prochain.

3. L'Eclaireur obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.

4. L'Eclaireur est franc et chevaleresque, distingué dans sa tenue, son langage et ses manières.

5. L'Eclaireur est l'ami de tous et le frère de tous les Eclaireurs.

6. L'Eclaireur est économe, travailleur, respectueux du bien d'autrui.

7. L'Eclaireur est courageux ; il sourit et chante dans ses difficultés.

8. L'Eclaireur aime la nature ; il voit Dieu partout dans l'univers.

9. L'Eclaireur est propre ; il observe les lois de l'hygiène et prend soin de sa santé.

10. L'Eclaireur est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actions.

  1. Ce qui sera changé en 1935 dans la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec en "Dieu, l'église, le Roi et le Canada"