Tussilage

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Tussilage
Tussilage
Nom latin : Tussilago farfara
Autres noms : Pas d'âne,Taconnet, Herbe aux pattes

Plante vivace

Plante vivace.

Plante comestible

Plante comestible.

Plante médicinale

Plante médicinale.
Identification
Feuille : basale, arrondie, blanchâtre en dessous
Fleur : jaune, tubulée
Floraison : février à juillet
Tige : non ramifiée, couverte d'écailles (feuilles rougissantes)
Tronc : {{{tronc}}}
Écorce : {{{écorce}}}
Taille : 10 à 20 cm
Nom : {{{fruit}}}
Comestible : {{{fruit comestible}}}
Vitesse : {{{combustion}}}
Flammes : {{{flammes}}}
Braises : {{{braises}}}
P. éclairant : {{{pouvoir éclairant}}}
P. calorifique : {{{pouvoir calorifique}}}
Solidité : {{{solidité}}}
Souplesse : {{{souplesse}}}
Densité : {{{densité}}}
Fil : {{{fil}}}
Travail : {{{travail}}}
Utilisation culinaire
potages, salades, légumes
Utilisation médicinale
expectorant et anti tussif
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Plus d'informations avec Wikipédia
Feuilles de tussilage

Utilisations alimentaires[modifier | modifier le wikicode]

  • Les capitules floraux sont comestibles crus ou cuits.[1],[2]
  • Les feuilles sont également comestibles. Très jeunes, elles peuvent se consommer crues, en particulier leur pétiole qui est juteux. Rapidement, les feuilles deviennent caoutchouteuses et seront meilleures cuites (particulièrement en beignet)[1],[2]
  • La cendre des feuilles séchées et brulées créée un succédané du sel. Elle a été utilisée comme condiment.[2]

Propriétés médicinales[modifier | modifier le wikicode]

Historique[modifier | modifier le wikicode]

Tussilago farfara, capitules

Depuis plus de 2500 ans, le tussilage est un remède utilisé pour adoucir les muqueuses enflammées lors des affections ORL et pulmonaires (rhume, laryngite, bronchite, toux et asthme). D'où son nom, déjà mentionné par Apulée dérivé du latin tussis = toux et ago = chasser.[3]

Des praticiens de la fin du XVIIIe siècle (Fuller, Cullen, Hufeland) et du début du XIXe siècle (Bodard, Roques, Cazin) ont relaté les effets puissants de la décoction ou du suc frais des feuilles et racines du tussilage dans la scrofule[4]. Aujourd'hui, malgré des recherches récentes décelant une substance antibiotique, un glucoside amère et du tanin, rien n'explique les guérisons rapportées par ces auteurs.[5]

En Chine, une étude sur les extraits de la plante entière a révélé que les polysaccharides renforceraient les défenses immunitaires et seraient anti-inflammatoires. [3]

Usages médicinaux modernes[modifier | modifier le wikicode]

Le tussilage est un béchique, un adoucissant, un émollient un antitussif et un expectorant. L'infusion de feuilles ou de fleurs est réputée pour lutter contre la toux, les bronchites, les trachéites et les rhumes. Mais ce sont surtout les fleurs qui sont employées en infusion ou en sirop.[5],[3] On utilise également les fleurs en teinture mère pour soigner les maladies pectorales, bronchites et crises d'asthmes allergiques. La teinture mère de feuilles, quant à elle est utilisée en usage externe pour soigner les abcès et kystes et en usage interne, les diarrhées.[6]

La plante renferme, en faible quantité un alcaloïde, le pyrrolizidinique, toxique pour la cellule hépatique. Les doses médicinales courantes sont sans risques, mais il faut éviter les traitements excessifs et prolongés. C'est pourquoi, elle est déconseillée pendant la grossesse, l'allaitement et ne convient ni aux enfants de moins de 6 ans ni en cas de maladie du foie. D'après F. couplan, cet alcaloïde serait détruit par l'ébullition.[5],[3]

Cueillette des capitules et des feuilles[modifier | modifier le wikicode]

Les fleurs de tussilage seront récoltées au tout début de leur épanouissement, car, trop ouvertes, à l'instar des astéracées, elles murissent leurs fruits au séchage. Elles doivent être séchées très rapidement en couche mince, dans un lieu sec et aéré. Les feuilles demandent moins de précautions.[5]


Notes et références


  1. 1,0 et 1,1 Gérard Ducerf, Plantes bio-indicatrices, guides de diagnostique des sols, Éditions Promonature, 2005
  2. 2,0 2,1 et 2,2 François Couplan, Le régal végétal, Plantes sauvages comestibles, vol. I, Ed Équilibres, 1989
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 François Couplan et Eva Stinner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, les guides du naturaliste (ISBN 2 603 00952 4)
  4. Nom ancien d'un état pathologique rattaché à des troubles divers, parfois conjoints (malnutrition, terrains tuberculeux), se traduisant par l'enflure, voire l'ulcération des glandions lymphatiques du cou. Cette affection étroitement associée à l'indigence et à l'inobservance des règles élémentaires d'hygiène a pratiquement disparu dans nos sociétés.
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Pierre Lieutaghi, Le livre des bonnes herbes, Actes Sud, 1996
  6. Gérard Ducerf, Guide ethnobotanique de Phytothérapie, Éditions Promonature, 2006