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Version du 22 juin 2008 à 15:27

Le scoutisme marin est un melange de scoutisme classique, de voile et de jeux marins. Il a été officiellemnt créé en 1910 et a été développé par Warington Baden-Powell, à la demande de son frère Robert. En France, la figure prestigieuse du commandant Charcot joua un grand rôle de 1911 à 1936.

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Les débuts du scoutisme marin

Baden-Powell n'était pas issu d'une famille sans lien avec la mer. Son grand père maternel était amiral, et il avait été habitué dès son plus jeune âge à suivre ses frères dans des expéditions nautiques et navales, au cours desquelles il connut le mode de vie dans la nature qu'il recommanderait plus tard aux scouts. Le scoutisme marin lui-même commença autour d'un feu de camp en Angleterre, quand BP déclara qu'il pensait que les plus vieux des scouts pourraient être intéressés par l'apprentissage de la navigation. Pour lui, les jeunes hommes devaient se préparer à servir l'Empire sur les vaisseaux de la Royal Navy ... C'est ainsi que BP en vint à initier le scoutisme marin avec l'aide de son frère Warington, avocat à l'amirauté, marin expérimenté et promoteur de la navigation en canoë.

Le premier camp scout marin eût lieu en août 1909 à Buckler's Hard, dans le Hampshire, en Angleterre, sous la direction de BP lui-même. Cependant, les scouts marins ne seront pas nommés ainsi avant 1910. Auparavant, en 1910, Warington aura écrit Sea Scouting and Seamanship for Boys, préfacé par son frère, le premier manuel de scoutisme marin, qui fut reçu avec beaucoup d'enthousiasme par les nombreux jeunes britanniques intéressés par cette nouvelle forme de scoutisme.

L'expansion des scouts marins

Très tôt, le scoutisme marin s'est répandu par delà les frontières des îles britanniques. C'est ainsi que des unités de scouts marins se sont implantées rapidement dans les pays disposant de façades maritimes ainsi que dans les dominions de l'Empire britannique. Ce fut le cas dès 1912 en Grèce, 1913 en Suède, 1914 à Ceylan, 1916 en Russie (Odessa, Sébastopol, Vladivostok), 1918 en Belgique et aux Etats-Unis, 1919 en Italie et au Brésil, 1920 en France, 1925 en Pologne, 1938 au Pakistan, etc.

Embarcations spécifiques au scoutisme marin

Définition du bateau scout

Le bateau scout est une embarcation collective. Il doit être assez grand pour contenir un équipage formé par une patrouille scoute (6 minimum, 8 maximum) plus éventuellement un conseiller technique ; assez simple pour être commandé par un chef d’équipage de 15 à 16 ans ; monotype pour que les différents équipages d’une même troupe puissent évoluer en appliquant le “système des patrouilles”, une forme d’émulation éducative ; équipé pour la pratique de l’aviron ; équipé d’un gréement très simple et peu gourmand en accastillage pouvant être démonté rapidement (pour passer sous des ponts par exemple) ; équipé d’un gréement relativement développé pour donner, à la manœuvre, du travail à un maximum de scouts ; un dériveur pour pouvoir être remonté facilement sur une plage ; équipé d’un moteur HB pour la sécurité ; assez léger pour être facilement transportable sur une remorque ; aussi facile que possible à gérer et à entretenir. En outre il doit pouvoir naviguer en 5e catégorie ; il doit garantir la sécurité des équipages (insubmersible, inchavirable) ; il doit remonter correctement au vent ; il doit pouvoir le cas échéant naviguer dans des conditions difficiles (coup de vent, forte houle, clapot...etc.)

Exemples d'embarcations utilisables pour le scoutisme marin

On peut citer ici les embarcations les plus communément utilisées depuis les origines du scoutisme marin. Ce sont les canots (les premières embarcations), le canot de 10 mètres, le Mentor, ou même la Caravelle.

Certains bateaux ont été conçus en tenant compte des besoins des scouts marins : le Drascombe Longboat en Grande-Bretagne, en France le Loup de mer ou l'Étrave 24, sur un cahier des charges défini entre autres par les scouts de France.

D'autres ont même été spécifiquement conçus pour la pratique du scoutisme marin : Le Lelieschouw hollandais fut le tout premier en 1949, suivi du Lelievlet, puis en France le Raid, le Super Raid, la Fleur de lys, ou plus récemment le monotype scout Sitelle conçu en 1996 pour l'association des guides et scouts d'Europe.

Autres possibilités d'embarquement

Dans certains cas de figure, des troupes marines peuvent être amenées à utiliser des voiliers habitables. Dans ce cas, c'est le bateau qui doit être adapté à la pratique du scoutisme et non la troupe qui devrait s'adapter à un type de bateau. La taille des bateaux requis (six couchettes minimum) conduit à préférer la location ponctuelle. Dans d'autres cas, la troupe peut être amenée à utiliser de petits dériveurs. Dans ce cas, chaque patrouille formera une petite flottille sous l'autorité du CP. Enfin, dans quelques cas particulier, de grosses embarcations peuvent nécessiter la présence de deux patrouilles ou plus pour former un équipage.

Le scoutisme marin en France

En France la première unité marine identifiée nait en 1920. Le scoutisme marin va jouer un rôle important dans la diffusion de la voile dans notre pays. Le soutien de la marine nationale est officiel et perdure toujours quoique moins visible.

"Embarque, garçons" de DURRANDE M. et RENAUD L.M. Edition des Scouts de France, est le manuel de base et sera réédité de nombreuses fois.

Les EDF et les EUF ont également des unités marines. Lors de l'évacution de Dunkerque en 1940 les scouts marins britanniques sont présents. En 1947 la fondation de la celèbre Ecole des Glénans se fait dans une ambiance qui lie la Résistance, le scoutisme et la mer.

Vers 1950 le scoutisme marin compte une cinquantaine d'unités actives en France mais il subit la crise générale du mouvement à partir des années 60. Le 22 juillet 1998 le drame de Perros-Guirrec, du à la méconnaissance de la règlementation par une petite association, accentue les difficultés.

En 2008 le scoutisme marin est notamment pratiqué par quatre associations reconnues par l'Etat: EEUdF, SGDF, AGSE et SUF.

Questions pédagogiques en France

A l'origine l'organisation était celle des scouts ordinaires. Les scouts-marins sont ainsi divisés en patrouilles. La tenue est légèrement différente, pour le reste, la même loi et les mêmes règles compatibles avec la spécialisation. Bref, même formation morale et mêmes méthodes pédagogiques.

« A mon idée, les scouts-marins et terriens sont interchangeables : les scouts-marins peuvent très bien faire un séjour à terre, se livrer à du campisme et aux travaux de terriens, et des scouts ordinaires peuvent également passer une saison à faire du nautisme pour varier les plaisirs. Il n'est pas nécessaires que les troupes abandonnent leur uniforme ou se fassent inscrire dans l'autre catégorie. » (Baden Powell)

Il est admis que le scoutisme marin favorise la cohésion du petit groupe (l'équipage) et qu'une sortie en mer suppose des connaissances techniques mais aussi la présence d'un chef de bord.

Depuis la diffusion mondiale du scoutisme, de plus en plus les états ont réglementé les activités nautiques pour chercher à maîtriser les risques. Parallèlement la pédagogie de certains mouvements a entrainé d'autres évolutions, ainsi certaines associations admettent que des louveteaux pratiquent le scoutisme marin, d'autres le réservent à la branche cadette. Le niveau de pratique, l'intensité sont donc différents mais il existe une commission nationale du scoutisme marin auprès du ministère de la jeune et des sports qui réunit les 4 associations ci-dessus.

Effectifs

Les scouts marins dans la littérature

  • Marco, de Pierre-André Bernard - Editions du Signe de Piste
  • Le Bachi, de Pierre-André Bernard - Editions du Signe de Piste
  • Port-Sterval, de Pierre Delsuc - Editions du Signe de Piste
  • Fin de jeu, de Bruno Robert - Editions Téqui
  • Une rose de sang, de Bruno Robert - Editions Téqui
  • Le reliquaire de saint Pabu, de Laurent Rémusat - Editions Tempora

Liens externes