Scoutisme français et la France libre

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29 janvier 1943 : une réception est organisée à Londres par le Commissaire International du SF en l’honneur du Général de Gaulle, Président d’Honneur et de Lady Baden-Powell.

En mars 1943 en Grande-Bretagne est décidé la fusion du Scoutisme Français en Angleterre (les Éclaireurs français de Grande Bretagne créés en 1940 dont le Général de Gaulle est le président d'honneur) avec celui d'Afrique.

C'est le Médecin Général Adolphe Sicé, rallié dès 1940 à la France Libre au Cameroun et l'un des artisans du ralliement de la colonie au Général de Gaulle, qui en prend la direction. Adolphe Sicé fait partie du mouvement des éclaireurs unionistes. Un Conseil d'Empire du Scoutisme Français est alors créé à Alger, capitale de la France Libre.

A l'été 1943, Jean-Louis Fraval, membre du cabinet du ministre chargé de la jeunesse (André Philip) du nouvellement créé Comité Français de la Libération Nationale (CFLN) installé à Alger, est envoyé en France pour sonder les mouvements de jeunes et notamment les mouvements scouts. Il s'agit de les décider à agir dans la Résistance et à se séparer du régime de Vichy. Son interlocuteur principal au Scoutisme Français fut André Basdevant. Si les EDF et les EUF acceptèrent de se rallier au Comité Français de la Libération Nationale (CFLN) du Général de Gaulle, les nationaux SDF et GDF furent réticents voire hostiles même si beaucoup de cadres locaux étaient acquis à la Résistance. De leur côté, les EIF étaient dans la clandestinité depuis près de deux ans.

C'est à Alger que le mouvement rénové écrit la règlementation des activités de jeunesse qui est toujours en vigueur. L'ordonnance du 2 octobre 1943 qui fonde jusqu'à aujourd'hui la base légale des activités des mouvements de jeunesse est en effet largement écrite par Pierre de Chelles, commissaire des Éclaireurs unionistes, nommé en mars 1943 responsable du Scoutisme français pour toute l’Afrique du Nord.

En novembre 1944 et malgré l’hostilité de l’administration, le collège algérien du Scoutisme Français accueille les Scouts Musulmans Algériens (SMA) en son sein. En mai 1945, cette participation est remise en cause après les massacres de Sétif car les SMA sont accusés d'être complices ; la direction du SF tiendra bon.

La guerre s'achevant, la Saint Georges de 1945 reste dans toutes les mémoires ! A Paris, 40 000 scouts de tous les mouvements se rassemblent sur les grandes avenues bordant la place de l'Etoile puis défilent tous ensemble sur les Champs-Elysées en présence de Lady Baden Powell et du Général Lafont, président du Scoutisme Français.

La Fédération du Scoutisme Français est désormais installée comme partenaire du jeune ministère de la Jeunesse et des Sports mais, dès la Libération le scoutisme comme mouvement de jeunes fait l'objet de diverses attaques.


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