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L'expérience "Raider" étant un franc succès, bien des cadres nationaux [[Scouts de France]] sont persuadés que le scoutisme doit aller plus loin et proposer une pédagogie spécifique aux plus âgés des troupes.
L'expérience "Raider" étant un franc succès, bien des cadres nationaux [[Scouts de France]] sont persuadés que le scoutisme doit aller plus loin et proposer une pédagogie spécifique aux plus âgés des troupes.


En parallèle, la branche route évolue et prend des positions syndicales ou politiques de plus en plus fréquentes depuis l'arrivée de [[Michel Rigal]] en [[1952]] au commissariat général ([[George Gauthier]] fatigué, démissionne). Enfin, la route désire se transformer en "mouvement de jeunesse" aux conceptions sociales et religieuses "ouvertes" sur le monde nouveau, ce qui amène [[Michel Menu]] à démissionner. Cette période est donc marquée par la [[Crise de la Route]].
En parallèle, la branche Route évolue et prend des positions syndicales ou politiques de plus en plus fréquentes depuis l'arrivée de [[Michel Rigal]] en [[1952]] au commissariat général ([[George Gauthier]] fatigué, démissionne). Enfin, la Route désire se transformer en "mouvement de jeunesse" aux conceptions sociales et religieuses "ouvertes" sur le monde nouveau, ce qui amène [[Michel Menu]] à démissionner. Cette période est donc marquée par la [[Crise de la Route]].


A la fin des années 50, [[François Lebouteux]] mène la réflexion sur les "vieux éclaireurs" qui pousse à envisager la création d'une nouvelle branche adaptée aux 15-17 ans, débarrassée du style "commando" des [[raiders]].
A la fin des années 50, [[François Lebouteux]] mène la réflexion sur les "vieux éclaireurs" qui pousse à envisager la création d'une nouvelle branche adaptée aux 15-17 ans, débarrassée du style "commando" des [[raiders]].
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Il est alors décidé de diviser la branche verte en deux pour créer les [[pionniers (SdF)|pionniers]] et les [[scouts (SdF)|rangers]] (ce qui de facto avait lieu dans quelques groupes avant même la réforme : la troupe A raider ayant une moyenne d'age plus élevée que la troupe B voisine).
Il est alors décidé de diviser la branche verte en deux pour créer les [[pionniers (SdF)|pionniers]] et les [[scouts (SdF)|rangers]] (ce qui de facto avait lieu dans quelques groupes avant même la réforme : la troupe A raider ayant une moyenne d'age plus élevée que la troupe B voisine).


Après quelques essais concluant encouragés par [[Michel Rigal]], la nouvelle branche est créée officiellement en [[1964]]. Ce changement de pédagogie est fortement lié à des envies de progresser, de faire évoluer le mouvement pour s'adapter à un monde en voie de socialisation. '''La réforme est appelée "Pionniers-Rangers"''' du nom des deux branches créés grâce à la branche "éclaireurs" : c'est la fin du [[système des patrouilles]] comme l'entendait [[BP]].
Après quelques essais concluants encouragés par [[Michel Rigal]], la nouvelle branche est créée officiellement en [[1964]]. Ce changement de pédagogie est fortement lié à des envies de progresser, de faire évoluer le mouvement pour s'adapter à un monde en voie de socialisation. '''La réforme est appelée "Pionniers-Rangers"''' du nom des deux branches créés grâce à la branche "éclaireurs" : c'est la fin du [[système des patrouilles]] comme l'entendait [[BP]].


Le Scoutisme en trois branches pensé et mis en place par [[BP]] est donc revu et corrigé pour s'adapter aux besoins du temps. Dès [[1960]], certains ne l'entendent pas de cette manière et trouvent les manières de nouveaux responsables [[Scouts de France]] un peu osées... L'un des premiers à monter au front est [[Michel Menu]]. Il écrit un livre "''Scoutisme et engagement''" qui s'efforce de redonner du sens à la pensée créatrice de [[Baden-Powell]].
Le Scoutisme en trois branches pensé et mis en place par [[BP]] est donc revu et corrigé pour s'adapter aux besoins du temps. Dès [[1960]], certains ne l'entendent pas de cette manière et trouvent les manières de nouveaux responsables [[Scouts de France]] un peu osées... L'un des premiers à monter au front est [[Michel Menu]]. Il écrit un livre "''Scoutisme et engagement''" qui s'efforce de redonner du sens à la pensée créatrice de [[Baden-Powell]].
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Les premières expérimentations des postes pionniers ont lieu à partir de [[1962]] et [[1963]], suivies de près par le [[QG]]. La sélection pour le [[Jamboree de 1963|Jamboree de Marathon]] en [[1963]] ne concerne que les unités expérimentales.
Les premières expérimentations des postes pionniers ont lieu à partir de [[1962]] et [[1963]], suivies de près par le [[QG]]. La sélection pour le [[Jamboree de 1963|Jamboree de Marathon]] en [[1963]] ne concerne que les unités expérimentales.


Le [[24 janvier]] [[1964]], [[François Lebouteux]] obtient l'autorisation du Conseil national [[Scouts de France]] pour généraliser l'expérience à tout le mouvement. L'assemblée générale se déroule le [[22 mars]], elle est découplée des journées nationales. Le projet est mis au vote et obtient 161 voix pour la généralisation, 23 contre <ref>Parmi les 23 voix contre, on trouve les 11 délégués d’Ile-de-France. Cette région se révélant très hostile à cette réforme et sera un futur terreau de recrutement des [[Scouts unitaires de France]].</ref>. Une motion des réfractaires visant à laisser le choix aux troupes de se scinder ou non n'est pas inscrite à l'ordre du jour par la direction du mouvement. Les pionniers-rangers sont dés lors la pédagogie officielle et unique du mouvement. Le livre ''[[L'école du chantier]]'' est publié pour expliquer les motivations de l'équipe nationale et présenter la nouvelle branche [[pionniers (SdF)|Pionniers]].
Le [[24 janvier]] [[1964]], [[François Lebouteux]] obtient l'autorisation du Conseil national [[Scouts de France]] pour généraliser l'expérience à tout le mouvement. L'assemblée générale se déroule le [[22 mars]], elle est découplée des journées nationales. Le projet est mis au vote et obtient 161 voix pour la généralisation, 23 contre <ref>Parmi les 23 voix contre, on trouve les 11 délégués d’Ile-de-France. Cette région se révélant très hostile à cette réforme et sera un futur terreau de recrutement des [[Scouts Unitaires de France]].</ref>. Une motion des réfractaires visant à laisser le choix aux troupes de se scinder ou non n'est pas inscrite à l'ordre du jour par la direction du mouvement. Les pionniers-rangers sont dés lors la pédagogie officielle et unique du mouvement. Le livre ''[[L'école du chantier]]'' est publié pour expliquer les motivations de l'équipe nationale et présenter la nouvelle branche [[pionniers (SdF)|Pionniers]].


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Lors du lancement de la réforme, plusieurs journaux catholiques se félicitent de cette évolution du mouvement, comme ''Témoignage chrétien''. Néanmoins, une vague de fronde ne tarde pas à naitre, de nombreux tracts et circulaires se mettent à circuler dans le mouvement et remontent au [[QG]], rue de Dantzig. D'autres journaux ne tardent pas à prendre le contrepied de l'enthousiasme premier. L'équipe nationale visitera la France pour présenter et défendre sa réforme, et elle sera souvent confrontée à un refus frontal des chefs et parents. Plusieurs grands anciens, dont [[Pierre Delsuc]], prennent partie contre la réforme. [[Maurice Travers]] lance la revue ''Réflexions de scoutmestres'' avec l'aide de [[Michel Menu]] pour continuer à offrir une formation aux maîtrises des unités "classiques". Le [[QG]] obtient le soutient de l’Église à travers [[Marc Lallier|Mgr Lallier]] qui, en tant que président de la commission épiscopale de l’Enfance et de la Jeunesse, écrit aux évêques pour expliquer la réforme et critiquer les réfractaires.
Lors du lancement de la réforme, plusieurs journaux catholiques se félicitent de cette évolution du mouvement, comme ''Témoignage chrétien''. Néanmoins, une vague de fronde ne tarde pas à naitre, de nombreux tracts et circulaires se mettent à circuler dans le mouvement et remontent au [[QG]], rue de Dantzig. D'autres journaux ne tardent pas à prendre le contrepied de l'enthousiasme premier. L'équipe nationale visitera la France pour présenter et défendre sa réforme, et elle sera souvent confrontée à un refus frontal des chefs et parents. Plusieurs grands anciens, dont [[Pierre Delsuc]], prennent partie contre la réforme. [[Maurice Travers]] lance la revue ''Réflexions de scoutmestres'' avec l'aide de [[Michel Menu]] pour continuer à offrir une formation aux maîtrises des unités "classiques". Le [[QG]] obtient le soutient de l’Église à travers [[Marc Lallier|Mgr Lallier]] qui, en tant que président de la commission épiscopale de l’Enfance et de la Jeunesse, écrit aux évêques pour expliquer la réforme et critiquer les réfractaires.


Les [[AGSE|scouts d'Europe]] ne sont alors qu'une petite association centrée autour du noyau Bleimor de [[Pierre Géraud|Perig Géraud Keraod]]. Il font le choix d'ouvrir les portes aux chefs dissidents qui quitteront les [[Scouts de France]]. Ainsi, de nombreux chefs passeront d'un mouvement à l'autre, changeant profondément la physionomie du mouvement des guides et scouts d'Europe.
Les [[AGSE|scouts d'Europe]] ne sont alors qu'une petite association centrée autour du noyau Bleimor de [[Pierre Géraud|Perig Géraud Keraod]]. Ils font le choix d'ouvrir les portes aux chefs dissidents qui quitteront les [[Scouts de France]]. Ainsi, de nombreux chefs passeront d'un mouvement à l'autre, changeant profondément la physionomie du mouvement des guides et scouts d'Europe.
[[Image:SUF logo.svg|100 px|right|thumb|Les [[SUF]] se créent en [[1971]]]]
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Les troupes unitaires résistent et continuent de refuser de se scinder en deux. La cohabitation se fera de plus en plus difficile. Finalement le QG entend interdire de camp les dissidents. Devant cette mesure, la plupart des dissidents quittent le mouvement pour les scouts d'Europe ou pour créer les [[Scouts unitaires de France]] en [[1971]] sous l'impulsion de [[Pierre Delsuc]] (une trentaine de groupes resteront néanmoins unitaires au sein des [[Scouts de France]], jusqu'aux années 1980).
Les troupes unitaires résistent et continuent de refuser de se scinder en deux. La cohabitation se fera de plus en plus difficile. Finalement le QG entend interdire de camp les dissidents. Devant cette mesure, la plupart des dissidents quittent le mouvement pour les scouts d'Europe ou pour créer les [[Scouts unitaires de France]] en [[1971]] sous l'impulsion de [[Pierre Delsuc]] (une trentaine de groupes resteront néanmoins unitaires au sein des [[Scouts de France]], jusqu'aux années 1980).
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* [http://lionelchristien.blogspot.com/ Thèse sur les guides et scouts d'Europe] : cette extrait de thèse traite de la réforme et de ces conséquences sur le mouvement des guides et scouts d'Europe.
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* [[L'utopie Scouts de France]] présente l'histoire des [[scouts de France]] des origines aux années 1990, consacrant une grande part à la réforme de [[1964]].
* [[L'utopie Scouts de France]] présente l'histoire des [[scouts de France]] des origines aux années 1990, consacrant une grande part à la réforme de [[1964]].
* [[éclaireurs (Scouts de France)]], la branche scindée en deux.
* [[Éclaireurs (Scouts de France)]], la branche scindée en deux.
* [[Pionnier (SdF)]], la nouvelle branche des 14-17 ans.
* [[Pionnier (SdF)]], la nouvelle branche des 14-17 ans.
* [[Scouts (SdF)|Rangers (SdF)]], la nouvelle branche des 12-14 ans.
* [[Scouts (SdF)|Rangers (SdF)]], la nouvelle branche des 12-14 ans.

Version du 30 décembre 2013 à 15:49

La séparation de la branche éclaireurs des Scouts de France et la création consécutive des branches pionniers et rangers est une réforme pédagogique de grande ampleur entreprise en 1964 par François Lebouteux, commissaire national éclaireur (CNE) et son équipe. A la suite de la non acceptation de cette réforme par certaines troupes, les scouts unitaires de France seront créés et les guides et scouts d'Europe progresseront sensiblement en effectif. Cette réforme est toujours un point de clivage fort dans le scoutisme en France. Selon la plupart des historiens, sa mise en place brutale est à l'origine de l'éclatement du scoutisme catholique en France dans les années 1970.

Motivation du mouvement

Dans les années d'après guerre, le monde et la jeunesse changent. Dans les troupes, on voit un fossé se creuser entre les grands et les petits de la branche verte : les envies et désirs deviennent différents. Alors que les plus jeunes sont encore très portés sur le camp et l'imaginaire, les plus grands veulent du concret, ils veulent changer le monde qu'ils trouvent vieillissant par des grands projets, des grandes entreprises ! Le scoutisme au service de la jeunesse doit donc s'adapter à ce constat.

L'expérience "Raider" étant un franc succès, bien des cadres nationaux Scouts de France sont persuadés que le scoutisme doit aller plus loin et proposer une pédagogie spécifique aux plus âgés des troupes.

En parallèle, la branche Route évolue et prend des positions syndicales ou politiques de plus en plus fréquentes depuis l'arrivée de Michel Rigal en 1952 au commissariat général (George Gauthier fatigué, démissionne). Enfin, la Route désire se transformer en "mouvement de jeunesse" aux conceptions sociales et religieuses "ouvertes" sur le monde nouveau, ce qui amène Michel Menu à démissionner. Cette période est donc marquée par la Crise de la Route.

A la fin des années 50, François Lebouteux mène la réflexion sur les "vieux éclaireurs" qui pousse à envisager la création d'une nouvelle branche adaptée aux 15-17 ans, débarrassée du style "commando" des raiders.

Il est alors décidé de diviser la branche verte en deux pour créer les pionniers et les rangers (ce qui de facto avait lieu dans quelques groupes avant même la réforme : la troupe A raider ayant une moyenne d'age plus élevée que la troupe B voisine).

Après quelques essais concluants encouragés par Michel Rigal, la nouvelle branche est créée officiellement en 1964. Ce changement de pédagogie est fortement lié à des envies de progresser, de faire évoluer le mouvement pour s'adapter à un monde en voie de socialisation. La réforme est appelée "Pionniers-Rangers" du nom des deux branches créés grâce à la branche "éclaireurs" : c'est la fin du système des patrouilles comme l'entendait BP.

Le Scoutisme en trois branches pensé et mis en place par BP est donc revu et corrigé pour s'adapter aux besoins du temps. Dès 1960, certains ne l'entendent pas de cette manière et trouvent les manières de nouveaux responsables Scouts de France un peu osées... L'un des premiers à monter au front est Michel Menu. Il écrit un livre "Scoutisme et engagement" qui s'efforce de redonner du sens à la pensée créatrice de Baden-Powell.

Notons toutefois que les Anglais avaient fait le pas dès octobre 1946 (Boy Scouts et Senior Scouts) sans toutefois généraliser la proposition, puis les Belges de la VVKS dans les années 50.

Il y eut toutefois des précédents avant-guerre, notamment à la troupe 1re Nancy Scouts de France d'André Sonrier.

Application de la réforme

François Lebouteux entend moderniser le scoutisme et le rendre plus attractif. Certaines troupes expérimentent la scission en deux branches à partir de 1961-1962. Lebouteux lance avec son équipe l'"Entreprise 62" en 1962 qui a pour but de réaliser des travaux utiles à la collectivité et relayés par la presse. Le meilleur exemple de cette démarche est la piscine de Concoules (un village cévenol isolé à 1500 mètres d’altitude) par quelques troupes scoutes.

Les premières expérimentations des postes pionniers ont lieu à partir de 1962 et 1963, suivies de près par le QG. La sélection pour le Jamboree de Marathon en 1963 ne concerne que les unités expérimentales.

Le 24 janvier 1964, François Lebouteux obtient l'autorisation du Conseil national Scouts de France pour généraliser l'expérience à tout le mouvement. L'assemblée générale se déroule le 22 mars, elle est découplée des journées nationales. Le projet est mis au vote et obtient 161 voix pour la généralisation, 23 contre [1]. Une motion des réfractaires visant à laisser le choix aux troupes de se scinder ou non n'est pas inscrite à l'ordre du jour par la direction du mouvement. Les pionniers-rangers sont dés lors la pédagogie officielle et unique du mouvement. Le livre L'école du chantier est publié pour expliquer les motivations de l'équipe nationale et présenter la nouvelle branche Pionniers.

Conséquence à l'intérieur et à l'extérieur du mouvement

Lors du lancement de la réforme, plusieurs journaux catholiques se félicitent de cette évolution du mouvement, comme Témoignage chrétien. Néanmoins, une vague de fronde ne tarde pas à naitre, de nombreux tracts et circulaires se mettent à circuler dans le mouvement et remontent au QG, rue de Dantzig. D'autres journaux ne tardent pas à prendre le contrepied de l'enthousiasme premier. L'équipe nationale visitera la France pour présenter et défendre sa réforme, et elle sera souvent confrontée à un refus frontal des chefs et parents. Plusieurs grands anciens, dont Pierre Delsuc, prennent partie contre la réforme. Maurice Travers lance la revue Réflexions de scoutmestres avec l'aide de Michel Menu pour continuer à offrir une formation aux maîtrises des unités "classiques". Le QG obtient le soutient de l’Église à travers Mgr Lallier qui, en tant que président de la commission épiscopale de l’Enfance et de la Jeunesse, écrit aux évêques pour expliquer la réforme et critiquer les réfractaires.

Les scouts d'Europe ne sont alors qu'une petite association centrée autour du noyau Bleimor de Perig Géraud Keraod. Ils font le choix d'ouvrir les portes aux chefs dissidents qui quitteront les Scouts de France. Ainsi, de nombreux chefs passeront d'un mouvement à l'autre, changeant profondément la physionomie du mouvement des guides et scouts d'Europe.

Les SUF se créent en 1971

Les troupes unitaires résistent et continuent de refuser de se scinder en deux. La cohabitation se fera de plus en plus difficile. Finalement le QG entend interdire de camp les dissidents. Devant cette mesure, la plupart des dissidents quittent le mouvement pour les scouts d'Europe ou pour créer les Scouts unitaires de France en 1971 sous l'impulsion de Pierre Delsuc (une trentaine de groupes resteront néanmoins unitaires au sein des Scouts de France, jusqu'aux années 1980).

Autres réformes similaires

Liens


Notes et références


  1. Parmi les 23 voix contre, on trouve les 11 délégués d’Ile-de-France. Cette région se révélant très hostile à cette réforme et sera un futur terreau de recrutement des Scouts Unitaires de France.


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