Routiers (Scouts de France)

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Routiers (Scouts de France)

Dessin de Pierre Joubert

Dessin de Pierre Joubert

Branche scouts de France

Scouts de France.

Âge : 17 - 21 ans
Accueil :

Branche homogène garçons

Branche homogène garçons.
Imaginaire : La route
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Auteur :
Distinction : branche rouge
Site Internet : {{{site internet}}}

Application : 1924 • 1966

Les routiers étaient les garçons de plus de 17 ans des scouts de France, de la création de l'association aux années 1960.

La création de la branche ainée des Scouts de France succède à celle de la branche éclaireurs.


Histoire et évolution de la branche[modifier | modifier le wikicode]

Le routisme avant guerre[modifier | modifier le wikicode]

Les journées fédérales de 1931 furent consacrées au « Routisme » (cf. Le Chef n°90 mars 1932) et la création de la revue La Route s'en suivie.

Avant guerre on parle toujours de Patrouille de Scouts Routiers avec des « CP Routiers » ou Compagnon. Quand on parlait d’équipe il s’agissait alors d’un regroupement temporaire de Routiers pour un service donné (une « entreprise »), ou bien d'une spécialisation nécessitant une formation spécifique (Comédiens routiers, Centre Nautique, Spéléologie, etc...).

La P.A. (Patrouille d’Aînés) a donc à sa tête un Chef de Patrouille Routier (C.R.) et garde toujours le foulard de son groupe, même en cas de regroupement au sein d’un Clan de District. Chez les Scouts de France il n'y a jamais eu de foulard route, mais c'est la couleur de chemise (grise) qui marque l'appartenance à la branche aînée. Le jeune routier devient ensuite Novice et prépare alors son Départ Routier.

À l'épreuve de la guerre : La route du père Doncœur[modifier | modifier le wikicode]

La période qui suivit la création du Scoutisme Français entraîna une normalisation des termes (RS et non plus SR) et un profond travail de méthodologie à la Route (voir entreprises de Clan. L'Equipe de routiers devient le nouveau nom de la Patrouille d'Aînés, et les trois étapes s'appellent dès lors le Noviciat, le Compagnonnage préparant le Départ RS.

L'abbé Joly étant prisonnier c'est à cette époque que le père Doncœur marqua le plus de son influence la route Scout de France. Celui-ci s'est peu intéressé à la pédagogie scoute ni à l'âge éclaireur, mais c'est un meneur d'hommes qui s'attache à donner un programme spirituel ambitieux aux jeunes hommes. En 1942, en pleine guerre, il organise le pèlerinage du Puy en Velay où montent 10 000 routiers.


Durant la guerre, de nombreux jeunes routiers et chefs sont retenus comme prisonniers de guerre dans des camps allemands. Dans ce contexte se développera une route des camps où les jeunes hommes essaieront de trouver un réconfort spirituel. Michel Rigal, futur commissaire général du mouvement, sera de ceux-là.



  Voir l’article détaillé : Scoutisme des camps de prisonniers



Années 1950 : la crise de la route[modifier | modifier le wikicode]

À la suite de la guerre, la route est en position de force dans le mouvement puisque la proportion des effectifs de cette branche est la plus élevée dans l'histoire future et passée du mouvement. Un nouveau texte du départ routier est rédigé en 1952. Durant cette période de mutation de la société française, l'équipe nationale route prend une direction différente de celle du reste du mouvement, notamment au sujet de la guerre d'Algérie.



  Voir l’article détaillé : Crise de la Route



Au cours de cette période, les effectifs de la route diminuent sensiblement. Finalement elle ne compte plus que quelques milliers de membres, beaucoup moins que les branches louveteaux et éclaireurs, puis décline encore. Quelques années plus tard, la branche ainée sera relancée avec la branche compagnon mais celle-ci en 1972 ne compte que 880 "compas".

1956 : du Clan à la Communauté[modifier | modifier le wikicode]

Dans la revue la Route de juillet-août 1956 Paul Rendu, alors CNR annonce :

« Le vocabulaire du mouvement nous est si familier que nous nous étonnons lorsque d'aventure un ami non routier nous rappelle le sens habituel de certaines de nos expressions. Ainsi, un militant ouvrier de Caen crut qu'on avait voulu injurier les routiers de cette ville, dont il apprécie l'action, en les voyant désignés dans un tract sous le terme de Clan. On l'oublie peut-être, mais pour le commun des mortels, le Clan évoque l'image d'une tribu écossaise ou irlandaise profondément soudée par l'esprit de corps, jalouse de son honneur et de ses intérêts, méfiante envers les nouveaux venus, et prête au combat contre une autre famille rivale.

Le sens figuré de parti ou de coterie que nous signale encore le Petit Larousse n'est pas plus flatteur pour nous. Si bien qu'il y a une contradiction flagrante entre ce que nous voulons être et exprimer : ouverture, sens des autres, disponibilité au service, présence au milieu des jeunes, et ce que traduit notre vocabulaire : fermeture, repliement, esprit de chapelle.

Depuis plusieurs années, l’Équipe Nationale se livre à de savantes études de philosophie pour trouver le mot qui nous désignera sans équivoque aux yeux de tous ceux qui s'intéressent à la Route. Après de très longs débats, nous nous sommes parvenus à la conclusion que, pour remplacer le nom de Clan, celui de Communauté était vraiment le meilleur et le plus cohérent avec l'esprit qui nous anime.

Ceux d'entre nous qui sont à juste titre soucieux de la tradition ne pourront que se réjouir de ce choix puisque la Communauté nous relie à cette assemblée fraternelle qui unit à Jérusalem au lendemain de la Pentecôte les premiers fidèles du Christ ressuscité ! Il suffit du reste de relire le préambule du Départ Routier pour voir combien l'usage de ce mot s'était déjà imposé à la Route lorsque nous cherchions à définir les véritables exigences de notre vie commune. Querelle de mots, penseront certains, mais on finit par penser et par vivre comme on parle et le langage a son efficacité. Nous appeler Communauté nous aidera peut-être à la devenir. »

Organisation de la route et du clan[modifier | modifier le wikicode]

A l'issue de leur passage à la troupe dans la branche éclaireur, les scouts de 17 ans qui veulent suivre la route se retrouvaient dans une unité, le clan qui dépend du groupe local.

Progression personnelle[modifier | modifier le wikicode]

 
Insigne Routier-Scout

  Voir l’article détaillé : Cérémonial du départ routier (Scouts de France)



Vocabulaire des étapes en 1953[modifier | modifier le wikicode]

En 1953 [1], Pierre Roux écrit un article au nom de l'ENR argumentant le changement de vocabulaire pour les étapes de la Route.

Pour l'ENR, le terme Novice n'est pas attrayant pour des garçons qui viennent de la Troupe. Ils ont peut-être été Ecuyers ou Raiders, CP ou SP voir 1er CP ; ils ont préparés des novices à la promesse et lors de leur montée au Clan, on leur demande de supprimer leurs brevets et classes et de redevenir novice. Ce n'est plus de l'humilité mais de l'humiliation. Ils n'aspirent qu'à une chose : retourner à la Troupe en tant que ACT puis CT.

Dans l'article,

  • le terme novice est simplement changé par Routier. Le choix définitif sera Jeune Routier.
  • Le terme Apprenti devient Compagnon
  • Une fois son Départ fait, il deviendra Routier Scout.

Les flots gris et marron sont supprimés.

Le garçon qui devient Compagnon reçoit une barrette RS couleur cuivre lors d'une cérémonie.

Ce nouveau vocabulaire indiqué dans le cérémonial de 1953 n'est pas tout de suite utilisé. Au CNE du Breuil en 1954, Paul Rendu et Michel Rigal utilisent encore les termes Novice et Apprenti.

Proposition et progression en 1964[modifier | modifier le wikicode]

L'entrée à la Route est ouverte pour une période de 2 à 4 mois pendant laquelle le garçon participant à part entière à toutes les activités des Compagnons prend sa décision définitive vis à vis de sa présence à la Route.

Seule la révision de la Charte n'est pas pour lui une obligation, mais il prend connaissance de celle-ci et réfléchit à son sujet.

Une décision personnelle, prise devant le Conseil de Communauté ét éventuellement une cérémonie marque son adhésion définitive à la Route.

1re étape : Compagnon[modifier | modifier le wikicode]

Cette étape est un apprentissage communautaire de l'engagement. Groupé en équipes de Compagnons, les routiers vivent durant une année au moins :

  • L'entreprise : apprentissage pratique et communautaire de la vie de militant chrétien, l'entreprise concrétise une présence active au monde des jeunes et une pris en charge apostolique de ce monde
  • La Charte : Etablie en équipe ou communauté et revue aussi souvent que nécessaire elle est un moyen de progression personnelle sur leplan physique, culturel, spirituel etc..., grâce à des résolutions et un contrôle communautaire. certaines exigences seraient d'ailleurs en relation avec la vie de l'équipe ou de la communauté
  • Un stage de formation pour le service des jeunes
  • Camps et sorties

2e étape : Engagement personnel[modifier | modifier le wikicode]

Ouverte par la cérémonie de l'engagement routier, qui marque la fin de l'étape communautaire, cette seconde étape comprends :

  • l'engagement personnel, pris et révisé devant les autres routiers.
  • La participation au Conseil de Communauté et aux activités communautaires ou le routier à l'occasion d'apporter son témoignage aux compagnons.
  • La Charte qui peut être adoptée à l'âge et aux préoccupations du Routier
  • La préparation en équipe au Départ Routier

Le Départ Routier[modifier | modifier le wikicode]

Se concrétise normalement par un engagement précis, témoigne du désir du Routier à se comporter dans toute sa vie de chrétien engagé. Il marque normalement le départ du Routier da la Communauté.

Critères du Départ Routier[modifier | modifier le wikicode]

Plusieurs rédactions de ces critères se sont succédés, depuis la première avec Jean Foillard en 1943.


 
Critères du Départ Routier

1. Qualité Techniques

Le Routier a su acquérir un ensemble de qualités techniques qui font de lui un homme efficace, utile et équilibré

2. Qualités physiques

Le Routier se maintient en bonne forme physique : il est soucieux de sa santé et celle d’autrui

3. Qualités morales

Dans toute sa manière d’être, le Routier reflète l’esprit scout

4. Qualités intellectuelles

Le Routier poursuit un effort sérieux de formation intellectuelle et d’information

5. Qualités sociales

Le Routier est sorti de son égoïsme, de son esprit de classe et de ses préjugés ; il s’intéresse activement à son entourage et à son milieu

6. Qualités professionnelles

Le Routier sait qu’il doit choisir un métier et y exceller

7. Qualités spirituelles

  • Le Routier connaît sa Foi
  • Le Routier est un fils de Dieu qui vit de la vie du Christ
  • Le Routier est un ouvrier du Royaume.

Uniforme[modifier | modifier le wikicode]

La fin de la branche[modifier | modifier le wikicode]

A partir de 1966-67, le service commun avec les Guides de France ; les Jeunes en Marche qui regroupent les compagnons-routiers et les guides-aînées prend de plus en plus d'importance. Jean Vigier CNR devient Commissaire Général adjoint pour les JEM aidé par Philippe Warnier animateur national Route.

Tous les deux quittent leurs fonctions en début d'année 1967-68.

Emile-Xavier Visseaux récupère l'animation des JEM-Compagnons. Il n'y a plus de Route.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


  Cet article fait partie de la série
Scouts de France
 
Président : Liste des présidents des scouts de France
Commissaire général : Liste des commissaires généraux des scouts de France
Commissaire2 : (aucun)
Tranches d'âge : 1920 à 1964-1973 : LouveteauxEclaireursRoutiers

1964-1973 à 2004 : Louveteaux et louvettesScouts et scoutesPionniers et pionnièresCompagnons

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  1. Le Chef, décembre 1951, n°282