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'''Robert Wettstein''', ingénieur au Gaz de France, à l’issue de la campagne de recrutement des [[Cadres verts]] des [[Scouts de France]], transforme en [[1963]] sous l’impulsion de son chef de groupe Paul Reynaud, sa troupe d’[[éclaireurs (Scouts de France)|éclaireurs]] en poste [[pionniers (SdF)|pionniers]], la Xème Grenoble à St Pierre du Rondeau qu’il dirige pendant 4 années. Après une longue interruption, il renoue avec le scoutisme en [[1975]] à Versailles où il devient chef de groupe de Saint Symphorien. Puis il devient commissaire départemental des Yvelines. Sous l’impulsion de [[Dominique Benard]] commissaire général, il transforme le département en « codépie » et  devient le premier commissaire régional de l’île de France ouest. 
'''Robert Wettstein''', ingénieur au Gaz de France, recruté à l’issue de la campagne des [[Cadres verts]] des [[Scouts de France]], transforme en [[1963]] (sous l’impulsion de son chef de groupe Paul Reynaud) sa troupe d’[[éclaireurs (Scouts de France)|éclaireurs]] en poste [[pionniers (SdF)|pionniers]], la X{{e}} Grenoble à St Pierre du Rondeau qu’il dirige pendant 4 années.


Il devient commissaire général en [[1983]], et continue l’œuvre de redressement du mouvement entrepris par ses prédécesseurs. Structurant toutes les actions du mouvement, il fait écrire « la charte des scouts de France » par son commissaire général adjoint Gilles Saint-Aubin. Ce document refondateur donne le sens et la vision du mouvement et sera partagé avec l’ensemble de l’encadrement des scouts de France au cours des journées nationales de [[1985]] à Jambville. Soirée mémorable où chacun pu faire pour la première fois, son engagement de chef/éducateur tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Il lance encore, probablement en se rappelant de sa propre expérience des « cadres verts » l’opération des « Energies Nouvelles ». Opération de recrutement de cadres adultes, de communication et de mise en application du projet pédagogique récemment mis en place.
Après une longue interruption, il renoue avec le scoutisme en [[1975]] à Versailles où il devient chef de groupe de Saint Symphorien. Puis il devient [[commissaire]] départemental des Yvelines. Sous l’impulsion de [[Dominique Bénard]] [[commissaire]] général, il transforme le [[département]] en « codépie » et devient le premier [[commissaire]] régional de l’île de France ouest.  


Luttant contre le "laisser aller", il renforce l’idée que la formation est obligatoire pour les maîtrises à travers des stages de qualité [[STIP]] et [[STAP]] permettant l’obtention du [[BAFA]], crée les [[CRAFTS]], centres régionaux d'activité et de formation technique scoute. C’est également sous son mandat que le port de l’uniforme généralisé, foulard compris, revint de façon assumée. Une remontée des effectifs est constatée mais l'état des finances justifie sa mise en minorité en décembre [[1987]], il démissionne en [[1988]]. Premier commissaire général venant du monde de l’entreprise, il est amusant de noter que ses prédécesseurs, reflétant les courants de leur époque, furent tout d’abord des militaires de la fondation du mouvement jusqu’à l’après guerre, puis une succession de personnalités issues du monde de l’éducation. Robert Wettstein apportant les savoir faire et méthodes de l’entreprise voulu faire appel à l’emprunt afin de financer ses grands projets. Rompant avec des années de méthodes associatives d’autofinancement, il n’a pas su ou pas pu alors convaincre son conseil d’administration effrayé par le mot endettement.
Il devient [[commissaire]] général en [[1983]], c'est une personnalité qui ne laisse pas indifférent. Structurant toutes les actions du mouvement, il fait écrire « ''la charte des scouts de France'' » par son commissaire général adjoint [[Gilles Saint-Aubin]]. Ce document refondateur donne le sens et la vision du mouvement et sera partagé avec l’ensemble de l’encadrement des scouts de France au cours des [[Journées Nationales]] de [[1985]] à [[Jambville]]. Soirée mémorable où chacun pu faire pour la première fois, son engagement de chef/éducateur tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Il lance encore, probablement en se rappelant de sa propre expérience des « cadres verts » l’opération des « [[Énergies Nouvelles]] ». Opération de recrutement de cadres adultes, de communication et de mise en application du projet pédagogique récemment mis en place.


Il s’entoure de fortes personnalités qui chacun développeront leurs branches en structurant leurs pédagogies, organisant de grands évènements et en menant des campagnes de formations de chefs indispensables pour la mise en place d’un scoutisme de grande qualité renouant avec l’esprit des fondateurs du scoutisme. Ainsi Gilles Dupuyts, commissaire national des scouts, après une refonte totale de la pédagogie des 12-15 ans, met fin aux « rangers » et redynamise cette branche du mouvement en recréant toute sa pédagogie et lui redonnant une cohérence avec sa promesse, ses outils pédagogique solides et même de nouvelles traditions avec la création de chants propres à cet âge par l’indispensable [[Pierre Michel Gambarelli]]. En [[1985]], le premier [[Cap sur l'aventure|jamboree bleu]], rassemblant 16000 scouts "bleus" à [[Jambville]] devient le point d’orgue de son action.
Luttant contre le "''laisser aller''", il renforce l’idée que la formation pratique est obligatoire pour les maîtrises à travers des stages de qualité [[STIP]] et [[STAP]] permettant l’obtention du [[BAFA]], crée les [[CRAFTS]] , centres régionaux d'activité et de formation technique scoute, ou les [[STEN]]. C’est également sous son mandat que le port de l’uniforme généralisé, [[foulard]] compris, revint de façon assumée. Une remontée des effectifs est constatée mais l'état des finances justifie sa mise en minorité en décembre [[1987]], il démissionne en [[1988]].  


Son grand regret, tout comme ses prédécesseurs, sera de ne pas avoir réussi à s'entendre avec les [[Guides de France]] sur une fusion ou alliance plus fortes des deux mouvements. Il a également essayé de se rapprocher des [[Scouts d'Europe]] et des [[Scouts Unitaires de France]] avec l'aide de Monseigneur Cornet, évéque du Puy, évéque de tutelle des scouts sans parvenir à des résultats satisfaisants.  
Premier commissaire général venant du monde de l’entreprise, il est intéressant de noter que ses prédécesseurs, reflétant les courants de leur époque, furent tout d’abord des militaires de la fondation du mouvement jusqu’à l’après guerre, puis une succession de personnalités issues du monde de l’éducation. Robert Wettstein apportant les savoir faire et méthodes de l’entreprise voulu faire appel à l’emprunt afin de financer ses grands projets. Rompant avec des années de méthodes associatives d’autofinancement, il n’a pas su ou pas pu alors convaincre un conseil d’administration effrayé par le mot endettement.


Le fait qu'il n'aurait pas été éclaireur dans sa jeunesse aurait joué un rôle dans la campagne d'opinion contre lui mais la personnalité de cet "ingénieur" peu porté selon ses détracteurs vers la réflexion pédagogique détonait auprès des autres membres du national. Visionnaire, porteur de projet, organisateur, il a su profiter de l'impulsion de son prédécesseur [[Dominique Benard]] et avec son équipe emmener le mouvement dans une dynamique payante en qualité de vie de scoute et en croissance d'effectifs, et cela, en s'enracinant dans son époque sans pour autant renier la tradition du mouvement.  
Il s’entoure de fortes personnalités qui chacun développeront leurs branches en structurant leurs pédagogies, organisant de grands évènements et en menant des campagnes de formations de chefs indispensables pour la mise en place d’un scoutisme de qualité renouant avec l’esprit des fondateurs du scoutisme. Ainsi [[Gilles Dupuits]], commissaire national des scouts, après une refonte totale de la pédagogie des 12-15 ans, met fin aux « rangers » et redynamise cette branche du mouvement en recréant toute sa pédagogie et lui redonnant une cohérence avec sa promesse, ses outils pédagogique solides et même de nouvelles traditions avec la création de chants propres à cet âge par l’indispensable [[Pierre-Michel Gambarelli]]. En [[1985]], le premier [[Cap sur l'aventure|jamboree bleu]], rassemblant {{formatnum:16000}} scouts "bleus" à [[Jambville]] devient le point d’orgue de son action.
 
Son grand regret, tout comme ses prédécesseurs, sera de ne pas avoir réussi à s'entendre avec les [[Guides de France]] sur une fusion ou alliance plus fortes des deux mouvements. Il a également essayé de se rapprocher des [[Scouts d'Europe]] et des [[Scouts Unitaires de France]] avec l'aide de Monseigneur [[Louis Cornet]], évêque du Puy, évêque de tutelle des scouts sans parvenir à des résultats satisfaisants.
 
Le fait qu'il n'aurait pas été éclaireur dans sa jeunesse aurait joué un rôle dans la campagne d'opinion dirigée contre lui mais la personnalité de cet "ingénieur" peu porté selon ses détracteurs vers la réflexion pédagogique détonait auprès des autres membres du national. Visionnaire, porteur de projet, organisateur, il a su profiter de l'impulsion de son prédécesseur [[Dominique Bénard]] et avec son équipe emmener le mouvement dans une dynamique payante en qualité de vie de scoute et en croissance d'effectifs, et cela, en s'enracinant dans son époque tout en renouant avec bien des aspects de la tradition SDF.
 
{{citation|Je crois en Jésus Christ, je crois que nous sommes sur terre pour porter sa parole, l'accomplir, la faire vivre}}
 
Ce sont les dernières paroles de Robert Wettstein, recueillies par sa fille sur son lit d'hôpital quelques heures avant sa mort.
 
Une très belle cérémonie funéraire en l'église Saint-Symphorien à Versailles parmi les siens, enfants, petits et arrières petits enfants fut célébrée sur les thèmes chers à son action : engagement, mission, responsabilité individuelle, esprit d'équipe... Présidée par Monseigneur Baronnet, cette messe a rassemblé de nombreux anonymes, mais aussi la majeure partie des responsables passés et présents des [[Scouts et Guides de France]] dans un dernier hommage à l'un des leurs.


== Voir aussi ==
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|début = 1983
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|fin = 1989
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|prédécesseur = Dominique Benard
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|successeur = Bertrand Chanzy
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{{portail personnalités}}
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Dernière version du 8 mars 2021 à 14:46

Robert Wettstein, ingénieur au Gaz de France, recruté à l’issue de la campagne des Cadres verts des Scouts de France, transforme en 1963 (sous l’impulsion de son chef de groupe Paul Reynaud) sa troupe d’éclaireurs en poste pionniers, la Xe Grenoble à St Pierre du Rondeau qu’il dirige pendant 4 années.

Après une longue interruption, il renoue avec le scoutisme en 1975 à Versailles où il devient chef de groupe de Saint Symphorien. Puis il devient commissaire départemental des Yvelines. Sous l’impulsion de Dominique Bénard commissaire général, il transforme le département en « codépie » et devient le premier commissaire régional de l’île de France ouest.

Il devient commissaire général en 1983, c'est une personnalité qui ne laisse pas indifférent. Structurant toutes les actions du mouvement, il fait écrire « la charte des scouts de France » par son commissaire général adjoint Gilles Saint-Aubin. Ce document refondateur donne le sens et la vision du mouvement et sera partagé avec l’ensemble de l’encadrement des scouts de France au cours des Journées Nationales de 1985 à Jambville. Soirée mémorable où chacun pu faire pour la première fois, son engagement de chef/éducateur tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Il lance encore, probablement en se rappelant de sa propre expérience des « cadres verts » l’opération des « Énergies Nouvelles ». Opération de recrutement de cadres adultes, de communication et de mise en application du projet pédagogique récemment mis en place.

Luttant contre le "laisser aller", il renforce l’idée que la formation pratique est obligatoire pour les maîtrises à travers des stages de qualité STIP et STAP permettant l’obtention du BAFA, crée les CRAFTS , centres régionaux d'activité et de formation technique scoute, ou les STEN. C’est également sous son mandat que le port de l’uniforme généralisé, foulard compris, revint de façon assumée. Une remontée des effectifs est constatée mais l'état des finances justifie sa mise en minorité en décembre 1987, il démissionne en 1988.

Premier commissaire général venant du monde de l’entreprise, il est intéressant de noter que ses prédécesseurs, reflétant les courants de leur époque, furent tout d’abord des militaires de la fondation du mouvement jusqu’à l’après guerre, puis une succession de personnalités issues du monde de l’éducation. Robert Wettstein apportant les savoir faire et méthodes de l’entreprise voulu faire appel à l’emprunt afin de financer ses grands projets. Rompant avec des années de méthodes associatives d’autofinancement, il n’a pas su ou pas pu alors convaincre un conseil d’administration effrayé par le mot endettement.

Il s’entoure de fortes personnalités qui chacun développeront leurs branches en structurant leurs pédagogies, organisant de grands évènements et en menant des campagnes de formations de chefs indispensables pour la mise en place d’un scoutisme de qualité renouant avec l’esprit des fondateurs du scoutisme. Ainsi Gilles Dupuits, commissaire national des scouts, après une refonte totale de la pédagogie des 12-15 ans, met fin aux « rangers » et redynamise cette branche du mouvement en recréant toute sa pédagogie et lui redonnant une cohérence avec sa promesse, ses outils pédagogique solides et même de nouvelles traditions avec la création de chants propres à cet âge par l’indispensable Pierre-Michel Gambarelli. En 1985, le premier jamboree bleu, rassemblant 16 000 scouts "bleus" à Jambville devient le point d’orgue de son action.

Son grand regret, tout comme ses prédécesseurs, sera de ne pas avoir réussi à s'entendre avec les Guides de France sur une fusion ou alliance plus fortes des deux mouvements. Il a également essayé de se rapprocher des Scouts d'Europe et des Scouts Unitaires de France avec l'aide de Monseigneur Louis Cornet, évêque du Puy, évêque de tutelle des scouts sans parvenir à des résultats satisfaisants.

Le fait qu'il n'aurait pas été éclaireur dans sa jeunesse aurait joué un rôle dans la campagne d'opinion dirigée contre lui mais la personnalité de cet "ingénieur" peu porté selon ses détracteurs vers la réflexion pédagogique détonait auprès des autres membres du national. Visionnaire, porteur de projet, organisateur, il a su profiter de l'impulsion de son prédécesseur Dominique Bénard et avec son équipe emmener le mouvement dans une dynamique payante en qualité de vie de scoute et en croissance d'effectifs, et cela, en s'enracinant dans son époque tout en renouant avec bien des aspects de la tradition SDF.

« Je crois en Jésus Christ, je crois que nous sommes sur terre pour porter sa parole, l'accomplir, la faire vivre »

Ce sont les dernières paroles de Robert Wettstein, recueillies par sa fille sur son lit d'hôpital quelques heures avant sa mort.

Une très belle cérémonie funéraire en l'église Saint-Symphorien à Versailles parmi les siens, enfants, petits et arrières petits enfants fut célébrée sur les thèmes chers à son action : engagement, mission, responsabilité individuelle, esprit d'équipe... Présidée par Monseigneur Baronnet, cette messe a rassemblé de nombreux anonymes, mais aussi la majeure partie des responsables passés et présents des Scouts et Guides de France dans un dernier hommage à l'un des leurs.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Précédé par Robert Wettstein Suivi par
Dominique Bénard
Scouts de France.svg

Commissaire général des Scouts de France
de 1983 à 1989.

Bertrand Chanzy