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« Quatre-bosses » : différence entre les versions

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== Identification à Baden-Powell ==
== Identification à Baden-Powell ==


[[Baden-Powell]] est toujours représenté portant le chapeau « scout » et son iconographie est multiple et très variée. Il est donc facile d’associer ce chapeau au scoutisme en identification avec celui qui en est son fondateur. Mais dans l’histoire de Baden-Powell, celui-ci l’avait déjà adopté pour ses premières unités d’éclaireurs africains puis pour le corps de troupe « South African Constabulary » qu’il créa en Afrique du Sud.  
[[Baden-Powell]] est toujours représenté portant le chapeau « scout » et son iconographie est multiple et très variée. Il est donc facile d’associer ce chapeau au scoutisme en identification avec celui qui en est son fondateur. Mais dans l’histoire de Baden-Powell, celui-ci l’avait déjà adopté pour ses premières unités d’éclaireurs africains puis pour le corps de troupe « South African Constabulary » qu’il créa en Afrique du Sud. En France il est porté dans certaines troupes unionistes dès 1912. Avec l'arrivée des soldats venus des E.U, il se diffuse massivement  en France sous le nom de chapeau américain.
 
Massivement utilisé jusqu'après la seconde guerre mondiale (voir les photos du jamboree de 1947) puis délaissé en Europe depuis la fin des années 50 le 4B semble faire un retour plus ou moins marqué dans le scoutisme.
Massivement utilisé jusqu'après la seconde guerre mondiale (voir les photos du jamboree de 1947) puis délaissé en Europe depuis la fin des années 50 le 4B semble faire un retour plus ou moins marqué dans le scoutisme.


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Une autre hypothèse serait que le 4B ait été importé dans l'armée britannique par [[Frederick Russell Burnham]], un Américain proche de BP.
Une autre hypothèse serait que le 4B ait été importé dans l'armée britannique par [[Frederick Russell Burnham]], un Américain proche de BP.


Le chapeau Stetson, celui des cow-boys n’avait pas de bosses prédéfinies. La calotte était complètement ronde. C’est chacun qui donne les « creux » et « bosses » à son chapeau. Le chapeau de Baden Powell semble être fabriqué en poil de lièvre, car plus facile à déformer. Celui en laine est généralement moins cher, mais les déformations y sont moins faciles à faire tenir. C’est pourquoi les bosses ont été, par la suite, préformées de façon industrielle. Le chapeau fut initialement fabriqué en Hollande.
Le chapeau Stetson, celui des cow-boys n’avait pas de bosses prédéfinies. La calotte était complètement ronde. C’est chacun qui donne les « creux » et « bosses » à son chapeau, notamment pour éviter que l'eau de pluie s'y fixe. Le chapeau de Baden Powell semble être fabriqué en poil de lièvre, car plus facile à déformer. Celui en laine est généralement moins cher, mais les déformations y sont moins faciles à faire tenir. C’est pourquoi les bosses ont été, par la suite, préformées de façon industrielle. Le chapeau fut initialement fabriqué en Hollande.




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== Une cloche de poils ==
== Une cloche de poils ==


La matière première provient des « couperies de poils » où les poils sont préparés, arrachés de la peau, lavés et triés, avant d’être livrés aux usines. Coupés en petits morceaux très fins. Après pesage, les poils sont mélangés dans une « souffleuse » machine qui a remplacé l’ouvrier « arçonneur » d’autrefois. Puis ils sont aspirés dans une autre machine. Celle-ci réalise l’antique opération de « bastissage » qui ébauche un premier modelé du mélange de poils : ceux-ci sont projetés dans une chambre, où est injectée beaucoup de vapeur, sur des cônes en cuivre. Les poils tombent comme de flocons de neige sur ces cloches auxquelles ils adhèrent par aspiration pour former une pellicule dont l’épaisseur et le poids sont déterminés à l’avance suivant le produit que l‘on veut obtenir.
La matière première provient des « couperies de poils » où les poils sont préparés, arrachés de la peau, lavés et triés, avant d’être livrés aux usines. Coupés en petits morceaux très fins. Après pesage, les poils sont mélangés dans une « souffleuse » machine qui a remplacé l’ouvrier « arçonneur » d’autrefois. Puis ils sont aspirés dans une autre machine. Celle-ci réalise l’antique opération de « bastissage » qui ébauche un premier modelé du mélange de poils : ceux-ci sont projetés dans une chambre, où est injectée beaucoup de vapeur, sur des cônes en cuivre. Les poils tombent comme des flocons de neige sur ces cloches auxquelles ils adhèrent par aspiration pour former une pellicule dont l’épaisseur et le poids sont déterminés à l’avance suivant le produit que l'on veut obtenir.


Ce fragile assemblage de poils de laine ou de lapin en forme de « cloche » est ensuite extrait délicatement de son support et sera consolidé par le « simoussage », mais c’est le foulage qui donne toutes ses propriétés de solidité du feutre.
Ce fragile assemblage de poils de laine ou de lapin en forme de « cloche » est ensuite extrait délicatement de son support et sera consolidé par le « simoussage », mais c’est le foulage qui donne toutes ses propriétés de solidité du feutre.
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La pièce égouttée est ensuite prête à être travaillée. Elle va recevoir un apprêt, c’est l’apprêtage. Il consiste à imprégner les pièces d’une mixture d’apprêtage qui renferment :
La pièce égouttée est ensuite prête à être travaillée. Elle va recevoir un apprêt, c’est l’apprêtage. Il consiste à imprégner les pièces d’une mixture d’apprêtage qui renferment :
* des produits épaississants ayant un grand pouvoir de gonflement au contact de l’eau : gomme arabique ou adragante,
* des produits épaississants ayant un grand pouvoir de gonflement au contact de l’eau : gomme arabique ou adragante,
* des produits auxiliaires, destinés à adoucir, assouplir , charger.
* des produits auxiliaires, destinés à adoucir, assouplir, charger.


Le but est de donner de la fermeté au feutre suivant la densité voulue pour le bord du chapeau ou la calotte. Ce travail se fait toujours sous vapeur. C’est lors de cette phase que l’on procède également à l’ouverture du bord donnant une image déjà voisine du chapeau final. La pièce de feutre est séchée puis subit un premier ponçage, rasage et quelques finitions. Elle est séchée par un passage à l’étuve à 130, 140 °. Elle est ensuite remise sous vapeur pour recevoir un deuxième apprêt. Ce deuxième apprêt donne l’imperméabilité, c’est l’« hydrofugeage ». On imprègne le feutre de produit type gélatine, capable de se transformer en laissant un dépôt, mais celui-ci ne colle pas les fils. Le feutre « repousse » l’eau qui glisse à la surface, sans pénétrer les fils; il conserve sa perméabilité à l’air et sa souplesse.
Le but est de donner de la fermeté au feutre suivant la densité voulue pour le bord du chapeau ou la calotte. Ce travail se fait toujours sous vapeur. C’est lors de cette phase que l’on procède également à l’ouverture du bord donnant une image déjà voisine du chapeau final. La pièce de feutre est séchée puis subit un premier ponçage, rasage et quelques finitions. Elle est séchée par un passage à l’étuve à 130, 140 °. Elle est ensuite remise sous vapeur pour recevoir un deuxième apprêt. Ce deuxième apprêt donne l’imperméabilité, c’est l’« hydrofugeage ». On imprègne le feutre de produit type gélatine, capable de se transformer en laissant un dépôt, mais celui-ci ne colle pas les fils. Le feutre « repousse » l’eau qui glisse à la surface, sans pénétrer les fils; il conserve sa perméabilité à l’air et sa souplesse.
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== Mode d'emploi des bosses et de la lanière ==
== Mode d'emploi des bosses et de la lanière ==


Traditionnellement, le quatre bosses se porte au ras des sourcils de manière à être parfaitement horizontal quand l'éclaireur se tient droit. La lanière n'est pas une jugulaire; elle se porte derrière la tête, serrée sur les deux bosses osseuses occipitales par un noeud de pêcheur. Cette lanière est parfois remplacée par une bride de cuir plate pourvue d'une boucle de réglage qui se place également derrière le crâne.
Traditionnellement, le quatre bosses se porte au ras des sourcils de manière à être parfaitement horizontal quand l'éclaireur se tient droit. La lanière n'est pas une jugulaire ; elle se porte derrière la tête, serrée sur les deux bosses osseuses occipitales par un nœud de pêcheur. Cette lanière est parfois remplacée par une bride de cuir plate pourvue d'une boucle de réglage qui se place également derrière le crâne.
Les éclaireurs portent le chapeau avec une bosse sur le devant (sur laquelle est épinglé l'insigne de promesse en métal), contrairement aux chefs qui le portent avec un creux sur de devant (l'insigne de promesse étant placé à gauche).
Les éclaireurs portent le chapeau avec une bosse sur le devant (sur laquelle est épinglé l'insigne de promesse en métal), contrairement aux chefs qui le portent avec un creux sur de devant (l'insigne de promesse étant placé à gauche).


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[[Catégorie:Uniforme]]
[[Catégorie:Uniforme]]


[[da:Spejderhat]]
[[de:Pfadihut]]
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[[en:Campaign hat]]
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[[fi:B.P. -hattu]]
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[[it:Cappellone]]
[[it:Cappellone]]
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