Qualités du chef

De Scoutopedia

« Le Scoutmestre, maître en scoutisme, est d’abord un Scout accompli. Non seulement il est le meilleur campeur de la Troupe, mais il est la Loi Scoute en action. Frère de la même promesse, du même uniforme, il est aussi le chef qui, par son expérience, organise et fait réussir les projets enthousiastes, mais parfois irréfléchis, de ses garçons. Formé dans un Camp-École, poursuivant sa formation personnelle à la « Route », ayant toujours le soin de maintenir un équilibre harmonieux entre les cinq buts du Scoutisme, il « pense » la vie de sa Troupe et se fixe un plan à long terme. Cherchant plus à inspirer qu’à imposer, il gouverne la Troupe par la Cour d’Honneur et le Conseil des Chefs. Il est aidé dans ses fonctions par un ou plusieurs assistants. »


Les dix secrets du Chef[modifier | modifier le wikicode]

I. Sois résolu à dire souvent la même chose.

Un chef ne change pas d’avis comme de chemise. C’est en étant cohérent que le chef gagnera sa réelle autorité. Cela implique que le chef n’a pas de « double vie », il est le même aux scouts et dans la vie de tous les jours, cela s’appelle l’unité de vie.

Un chef est un scout accompli, il respecte scrupuleusement le premier principe : « le devoir du scout commence à la maison ».

Cela signifie également qu’un chef doit être prêt à souvent répéter les choses. Ainsi un chef doit faire preuve de persévérance dans l’éducation.

II. Le sage tourne 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Le Chef tourne 7 fois un mot de colère dans sa bouche, puis il l’avale sans rien dire.

Le chef est « maître de soi », comme nous le rappelle la loi scoute. Il ne se met pas en colère, car toute colère est mauvaise. Car dans la colère, les mots dépassent toujours les pensées, et c’est là qu’on blesse le plus ; parfois irrémédiablement… Le chef, toujours dans l’optique d’aimer ses éclaireurs (ou éclaireuses), doit veiller à mettre en valeur tout garçon ou toute fille afin que ce dernier se développe et grandisse à la manière scoute.

III. Si tes garçons peuvent t’admirer en tout, tu seras pour eux un vivant signe à suivre. donner l’exemple est le meilleur moyen d’éducation. Le chef scout cherchera à toujours se former davantage, que ce soit au niveau technique, pédagogique et spirituel, afin de donner en tout l’exemple.

IV. Quand tu t’es trompé, dis-le.

L’erreur est humaine, ce n’est pas parce qu’on cherche à donner l’exemple qu’on ne peut se tromper. Le chef ne doit pas avoir honte lorsqu’il s’est trompé, mais il fait preuve d’humilité. C’est une grande qualité à développer chez les éclaireurs, notamment au niveau de la route, c’est-à-dire au début de l’âge adulte. Humilité : Le chef est humble et reconnaît ses erreurs, cela ne lui enlève en rien l’autorité.

V. Devant les choses dures, il n’y a que le premier pas qui coûte.

Et ce pas, c’est le chef qui doit le franchir, les autres le suivront. Ainsi le chef doit faire preuve de courage. « Le scout ou la guide sourit et chante dans les difficultés ».

Le chef doit même rechercher les difficultés, (cf. texte du départ routier FSE) c’est-à-dire ne jamais se contenter des solutions trop faciles qui sont souvent de fausses solutions. Un chef ne se voile pas la face, il affronte les difficultés, il fait le premier pas.

Lors d’un épouvantable orage, personne ne veut sortir de la tente… C’est le chef qui sortira le premier afin de retendre le bivouac, d’aller ramasser du bois afin de le faire sécher ! C’est vrai pour le chef de patrouille, pour le chef de troupe avec ses assistants.

VI. Il n’y a que deux sortes d’âmes : celles qui entraînent et celles qui se laissent remorquer.

Ainsi le chef fait partie des âmes qui entraînent, et c’est en cela qu’il est chef. C’est au chef de susciter les idées, de donner l’exemple comme nous l’avons vu ci-dessus. Le chef est le contraire du dictateur qui se fait servir sur un plateau par les personnes qui lui sont soumises ; le chef sert lui-même les autres, n’a pas peur de rendre toujours service. Les jeunes le regarderont ainsi d’un œil admiratif et il suscitera l’imitation en tout ce qu’il fait.

VII. Que ton âme soit toujours en tenue, la plus belle qui soit pour elle : la grâce sanctifiante.

« Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes… » Cela implique beaucoup de choses : le chef ne se néglige pas, il sait que s’il doit s’occuper des autres, il doit avant tout s’occuper de lui-même. C’est un chrétien engagé qui cultive sa foi et son espérance en pratiquant sa religion avec son cœur. Le chef cultive également sa charité envers les autres afin d’être bon envers tous. Le chef, routier en service, est attentif aux plus petits, notamment à ceux qui ont plus de mal que les autres dans sa troupe, sa compagnie, son clan ou son feu. Il est celui qui aime. Il est bon que le chef ait un père spirituel, avec qui il peut orienter sa vie et ses actions.

VIII. Si la troupe ou la patrouille ne marche pas, c’est la faute pour ¼ à trente-six choses et pour ¾ au Chef.

Cette sentence est à retenir, pour tout chef qui aurait tendance à croire qu’untel à fait louper une activité, que c’est à cause du mauvais temps que le moral n’y était pas, ou toute autre chose de la sorte.

Le chef sait se remettre en question, si les éclaireurs ne progressent pas, il n’en déduit pas qu’ils sont « tous mauvais », mais plutôt que sa manière de faire est certainement à revoir. Là encore, il doit faire preuve d’humilité. Afin d’éviter d’arriver à des situations difficiles à résoudre, le chef veillera à prendre conseil auprès de ses assistants ou de ses supérieurs. Même si c’est lui qui prend la décision finale, il est toujours bon de prendre conseil ; personne n’est capable de tout savoir, et ceux qui ont parfois du recul par rapport à une situation particulière sont toujours de bon conseil. Le chef ne travaille pas tout seul, il commande la troupe avec la cour d’honneur. De même le chef prépare les activités avec ses assistants, leur donne de vraies responsabilités.

IX. Le vrai chef est celui qui fait vouloir quelque chose à quelqu’un.

Le chef n’impose pas, il suscite. Et pour faire vouloir quelque chose à quelqu’un, il faut bien connaître la personne, cela suppose d’être attentif à l’autre.

X. Le CP doit être maître de soi et serviteur de ses frères.

Nous retrouvons ici deux caractères déjà évoqués, la maîtrise de soi et le service de ses frères. La maîtrise dans l’exemple, le service dans l’humilité, cela résume bien la façon d’être d’un chef.